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Poèmes : « Pastourelle »
Publié par Johan le 09-04-2018 17:25:27 ( 713 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



« Pastourelle »

L'autre jour, à la pointe du matin,
Venant de par monts et par vaux,
Je vis belle mignonne en chagrin
Assise, en ce pré, sous un joli sureau.

Je mis pied à terre et m'approchais,
Pour m'enquérir de sa bonne santé,
Car une larme en son coin d'Å“il perlait.
Causer par un souci que j'ignorais.

A mon approche la belle me salua.
Sur ses lèvres un sourire s'esquissa.
De son doigt la larme elle essuya,
Et tristement son marri me conta.

Son aimé volage l'avait quittée.
Abandonnée, son cœur s'étiolait.
Pour guérir de ce mal il lui fallait,
Vite un nouvel amant retrouvé.

Ne pouvant la laisser en tristesse,
Je proposais d'être ce nouveau-là,
Et sur ce pré j'enlèverai sa détresse.
Ce que volontiers de joie elle accepta.

La pudeur et l'honneur de la damoiselle
Veulent que j'arrête là ma narration.
Mais sachez, qu'en chambre ou en pré,
L'amour salvateur ne peut être qu'un bienfait.

Johan (JR.).

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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