« Là-bas vous êtes »

Douce amie, votre vie s'écoule en ce pays lointain
Où je ne puis me rendre, entravé que je suis,
Par les empêchements que je me suis construit.

Aurai-je un jour le courage de me débarrasser,
De ces étranges gènes que je me suis inventé ?
En attendant d'oser prendre cette liberté,
C'est en pensée que je viens vous visiter.

Chaque matin, où l'envie en a fait coutume,
Derrière mes paupières closes alors j'éclaire
D'un songe, l'irréel, l’endroit où vous êtes près de moi.

Les traits de votre visage doucement se précisent.
L'émotion qui envahit alors mon cœur me laisse espérer,
Que sur ma joue peut-être je sentirai vos lèvres déposer,
L'amical baiser que l'éloignement vous empêche de me donner.

Hélas trop vite il me faut revenir en ce monde et sa réalité,
Qui n'est pour moi vivable, je dois bien vous l'avouer,
Que dans l'espoir de l'instant où de nouveau, demain, je pourrai,
Quand l'aube éclairera le jour, clore mes yeux pour vous faire apparaître.

Johan (JR.).