Dans ce paysage désolant, Le long d'un chemin zigzaguant, Je marche sous des arbres penchés Mes pas craquant sur les graviers.
A ma droite un marais répugnant, A ma gauche un vieux peuplier, Face a moi un pendu étêté, Crâne au sol, roulant sous le vent.
Je me retourne alors, piégé. Une envie me prend de pleurer, Je me ressaisis, vais de l'avant, Et j'ois un crapaud coassant
Au centre d'un ignoble marais Boueux, marronâtre et fumant, A ma droite se positionnant ; Puis je continue d'avancer,
Mais pris d'un mauvais pressentiment. Et me pensées se confirmant, Un croulant peuplier apparait Aux abords du chemin foulé.
Le pendu sans tête, menaçant, M'observe au fond de la forêt, Son crâne en dessous de ses pieds. Tourne-je en rond depuis longtemps?
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