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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
Plume d'Or
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C'est très joli cette histoire Grenouille, il faudrait lancer un avis de recherche on ne sait jamais.

Posté le : 11/03/2014 16:24
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Re: Défi d'écriture du 22/02/2014
Plume d'Or
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Mes premiers souvenirs

Mes premiers souvenirs sont ceux de ma mère devant la cuisinière en blouse verte. Elle m’explique que l’école c’est très bien, que je vais avoir des copains et des copines, que je vais pouvoir apprendre à lire et à écrire, que je pourrai lire tous les livres qui existent, comme mes cousines, et comme mon père. Elle me dit que je n’aurais plus besoin de personne pour me lire mes histoires préférées. D’ailleurs elle garde précieusement dans un placard des romans pour enfants que ma tante Annabelle m’a envoyé pour mon anniversaire. Ce sont des petits livres assez épais, écrits très petit. L’intérieur paraît tout noir, et il n’y a que quatre images colorées, réparties au fil des pages.

J’ai très envie d’apprendre à déchiffrer ces histoires de grandes filles. Sur une des couvertures, une hôtesse de l’air blonde sourit. Moi aussi plus tard j’aimerais bien avoir ce joli visage et ce corps beau et mince.

Pour l’instant je suis petite, je viens d’avoir trois ans et l’école me fait un peu peur. Nous sommes allées en reconnaissance avec ma mère pour repérer un peu les lieux. Souvent en allant et en revenant du marché, nous passons devant cette petite cour sombre et humide. Au fond il y a des lavabos très sales, je me demande à quoi ça peut servir dans une école et comment on fait pour vous apprendre à lire.

Comment on peut avoir des copains et des copines quand on ne connaît personne. Plusieurs fois, j’avais vu des enfants jouer dehors. Ils étaient très grands et courraient partout en criant très fort. Il y avait beaucoup de garçons, et je ne connaissais aucun garçon dans mon entourage, j’étais toujours seule avec ma mère et ses amies.

- Maman, je n’ai pas besoin de me faire des copines à l’école, je veux avoir une petite sœur, comme ça je pourrai jouer avec elle tout le temps même à la maison.

- Mais si tu sais lire ce sera encore mieux, et puis à ton âge on doit aller à l’école, on ne peut pas rester à jouer à la maison comme un bébé.

- Mais moi je m’ennuie, j’aimerais jouer avec une petite sœur. Quand est-ce que j’aurai une petite sœur ?

- Oh, tu me fatigues. Zut ! La tarte est en train de brûler ! Maudit four, c’est de ta faute aussi, me faire faire des gâteaux maintenant … Et moi je fais tes quatre volontés !

Elle avait du mal à se baisser pour prendre le gâteau, et ce dernier semblait trop lourd pour elle. Elle disait toujours en riant qu’elle était petite mais que tout ce qui était petit était gentil. Elle se moquait souvent des femmes grandes, elle les traitait de « grand cheval ». Pourtant, là, elle semblait trop petite pour faire de la pâtisserie. Et toutes les mères doivent savoir faire des gâteaux !

Quelques jours plus tard, le jour de la rentrée des classes est arrivé, au grand soulagement de ma mère qui en avait marre de m’avoir dans ses jambes, et qui semblait toujours fatiguée. Elle criait souvent après moi et paraissait énervée.

J’étais habillée de neuf des pieds à la tête. Nous étions allées chez Parunis, un grand magasin où de belles dames très bien habillées vous demandaient d’une voix mielleuse :

- Que désirez-vous ?

Ma mère faisait très attention au prix et à la taille des vêtements, il fallait du beau, mais rien d’extravagant, un vêtement devait être utile, pratique, solide et bon marché.

Comme je l’avais craint, la cour était pleine de ces enfants braillards que j’avais déjà vus. Ma mère discutait avec d’autres femmes qui laissaient, elles aussi leurs enfants à l’école.

- J’espère qu’elle ne va pas trop pleurer. Elle pleure la vôtre ?

Ma mère me regardait du coin de l’œil, je ne devais pas avoir l’air très rassurée. Mais pour qui me prenait-on ? Je n’étais pas comme tous ces gosses sales et moches. Je ne pleurais pas, pour tranquilliser ma mère mais aussi pour qu’elle soit fière de moi. Je partis directement au fond de la cour. Il y avait un banc près des lavabos. Je m’assis là en attendant de voir ce qui allait se passer. C’était très bizarre, il me semblait que nous étions là depuis une éternité, mais rien ne se passait. Tous les enfants étaient dans la cour, et les mères devant la grille à attendre. Je me demandais comment on pouvait bien apprendre à lire dans de telles conditions !

Un garçon assez laid vint s’assoir à côté de moi. Il me souriait, peut-être voulait-il me parler. Mais je n’allais certainement pas adresser la parole à un enfant que je ne connaissais pas, surtout si c’était un garçon. Il me regardait avec un air niais et se tripotait quelque chose qui sortait de son pantalon. Je le regardais, et je me rendis compte qu’il s’agissait de sa « cocotte » comme disait ma mère. Elle m’avait expliqué que les garçons avaient une cocotte pour faire pipi mais pas les filles. C’était ça la différence entre nous. Pour ma part je voyais beaucoup d’autres différences : ils avaient les cheveux courts, portaient des pantalons, avaient des grosses voix et bousculaient tout le monde en criant. Souvent ils avaient les genoux et les vêtements sales.
J’étais outrée par le comportement de cet individu. Comment osait-il se montrer comme ça ? Il me dit :

- Tu me montres ta zézette ? Regarde la mienne. »
Quel imbécile ! En plus il ne savait même pas que ça s’appelait une cocotte et pas une zézette. Il ignorait aussi que les filles n’en avaient pas. Sans lui répondre, je m’éloignais et m’assis un peu plus loin sur le banc en jetant un coup d’œil vers ma mère. Cet endroit avait l’air quand même dangereux. Elle avait vu que quelque chose se passait et me faisait des signes. Beaucoup d’enfants s’accrochaient aux grilles pour rejoindre leur maman. Je n’allais pas les imiter, il fallait être courageuse, je devais affronter ce fou furieux obsédé par sa cocotte.

Le temps était bien long. Tout à coup, une grande dame avec un chignon nous appela, elle ressemblait à une vendeuse, en plus sévère. Elle dit plusieurs noms, dont le mien. Elle nous dit qu’elle s’appelait Madame Tortier, Qu’elle était notre maîtresse et que nous étions la classe des « petits ». De quoi parlait-elle ? Nous n’étions pas petits puisque nous étions à l’école !

L’imbécile de toute à l’heure n’était pas dans notre groupe, il devait donc être grand. Pour qu’on le garde à l’école, il fallait qu’apprendre à lire et à écrire ne fut pas si difficile ! Je me sentis donc rassurée.
FB arielleffe

Posté le : 11/03/2014 16:21
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Re: Sur la route.
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La Dame blanche l'a protégée, mais elle fait peur quand même...

Posté le : 11/03/2014 09:40
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Re: Sur la route.
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Rien ne va jamais, quels que soient les efforts que je fournisse, il y a toujours quelqu’un pour critiquer ce que je fais.

- Tu dors encore ?

- Il n’y a rien à manger ? (Le réfrigérateur a été rempli à ras bord par mes soins).

- Tu ne vas pas sortir dans cette tenue ?

- Votre travail n’est toujours pas fini ?

- Tu es toujours malade !

Bref, même si je parcours des kilomètres à pied, si je change de menu à tous les repas, si j’essaie de porter des talons hauts qui me tuent les orteils. Si je travaille douze heures par jour et que je me gave d’anti douleur, il y a toujours quelque chose qui cloche.

J’EN AI MARRE !!!!

En surfant sur internet, je trouve un camping-car Volkswagen, parfait pour une personne – c’est ce qui est écrit sur l’annonce. Il est entièrement aménagé. J’appelle et je l’achète. Je prépare mes valises dans la foulée et je quitte la maison en laissant un mot sur la table avec mon portable.

« Je pars en vacances. »

Mon nouveau « chez moi » est orange et beige. L’arrière se relève et peut faire auvent ou abri contre la pluie. Il y a une couchette-divan, un petit évier et des placards partout. Le moteur et les pneus sont neufs, et tout a été entièrement révisé. J’achète un nouveau portable avec un nouveau numéro, et je pars.

Dès les premiers kilomètres, un vent de liberté souffle dans mes cheveux. Le poids qui pesait sur mes épaules s’allège. J’arrive à atteindre 100 kilomètres/heure avec mon bolide. J’ai emporté un livre de cartes routières. Je décide de suivre le tracé de la côte en descendant vers le sud. Mon autoradio fonctionne, il a même une prise usb, j’écoute Pharrell Williams à fond :
https://www.youtube.com/watch?v=y6Sxv-sUYtM
« Clap your hands
If you feel like a room without a roof”

Je ne me sens plus comme une pièce sans toit, j’ai mon petit VW qui file sur l’asphalte avec sa bonne bouille des années 70.

« Clap your hands
If you feel like happiness is the truth.”

Le bonheur il n’y a que ça de vrai, il a raison Pharrell, rien de tel que de se sentir heureux.

« Clap your hands
If you feel what happiness is to you. »

Pour moi, en ce moment, le bonheur, c’est d’être seule et de chanter en battant la mesure sur le volant de mon minibus.

« Clap your hands
If you feel that’s what you wanna do. »

Oui ! C’est tout à fait ce que je veux faire.

Je suis partie à 13 heures et en deux heures je n’ai parcouru que 100 kilomètres. Personne ne me dit que je me traîne, personne ne me dit qu’on va arriver tard. Je roule à mon rythme et je m’arrête quand je veux.

Après cinq heures de route et un arrêt au bord d’un champ de colza d’un jaune éclatant, je décide de garer mon mini van sur un parking face à la mer. J’ai des stores aux fenêtres, personne ne peut soupçonner que je couche dedans.

Je me réchauffe une boîte de raviolis, je porte un jogging en polaire et une doudoune. Nous sommes au printemps mais personne ne va me dire :

- Il fait 15°C et tu t’habilles comme en plein hiver !! Tu n’es pas très glamour.
Un tremblement agite mes mains. Combien de réflexions désagréables ai-je dû entendre depuis que je suis née ? Des centaines, des milliers. J’ai toujours eu l’impression de créer des problèmes aux autres, mon inconfort dérangeait.

- Comment as-tu fait pour te tordre le pied, le trottoir est droit !

- Tu es encore tombée, fait attention bon sang, tu me stresses !

- On ne va pas vivre les fenêtres fermées sous prétexte que tu as toujours froid, on étouffe, j’ai besoin d’air !

- Tu ne peux pas mettre des chemises de nuit sexy ? les polaires c’est pas terrible.

- Tu as mal à l’épaule parce que tu as fait le lit ? Tu t’écoutes trop !

J’en étais arrivée à me dire que les autres devaient avoir raison, je suis une emmerdeuse, je dois faire plus d’efforts. Jusqu’au jour où :

- Madame, je pense que vous souffrez du syndrome d’Elhers-Danlos.

« Dans l’os ?» Elle se fiche de moi cette doctoresse spécialiste de la douleur, que je suis allée voir un jour sur les conseils d’une copine.

- Vos articulations sont trop flexibles, vous êtes hyperlaxe. Vous êtes très frileuse, vous avez des problèmes à la cornée et vous avez fait un AVC. Vous êtes atteinte de ce syndrome qui touche une partie infime de la population, c’est une maladie orpheline.
http://www.afsed.com/syndromes.html
Vous n’êtes atteinte que du stade 1, le seul traitement est le sport.

Cette nouvelle qui aurait dû m’abattre, me soulage. Je regarde le tableau clinique de cette maladie et ma vie défile devant moi. Tous ces reproches que j’ai entendus sur ma fragilité.
Je ne suis pas fragile en fait. Je suis forte, j’arrive à vivre normalement malgré tous les obstacles que ce syndrome met sur ma route !

Je pars me promener sur la plage, je ne veux plus voir personne. Je dois trouver mon propre rythme et ne plus essayer de me calquer sur celui des autres, il faut que j’arrête de m’épuiser.
Un chien me suit depuis dix minutes, il est perdu et semble m’avoir choisie comme nouvelle maîtresse.

- Bonjour, comment est-ce que tu t’appelles ?
Le petit bâtard me regarde, j’ai l’impression qu’il sourit.
Je rentre dormir treize heures d’affilée dans mon hôtel roulant. Au matin, le petit chien est toujours là. Je décide de l’emmener avec moi. Je ne sais pas si je rentrerai un jour. Je chante en battant la mesure sur mon volant, la route est toute droite devant moi.

« Clap your hands
If you feel that’s what you wanna do »

Happy (c’est le nom de mon nouveau chien), est assis sur le siège passager, nous roulons vers le sud.


Posté le : 09/03/2014 09:59
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Sur la route.
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Nouveau sujet pour la semaine qui vient. Comme John Kerouac, partons "sur la route". J'espère que ce thème vous inspirera !

Posté le : 07/03/2014 11:31
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Re: Défi du 1/03/2014 :"Belle-maman"
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Je sais que ce groupe existe, par contre ces belle-mère là avaient l'air très gentilles, et elles semblaient martyrisées par leurs enfants ou leurs "beaux enfants".
Coucous, ton texte est très drôle en tous cas.

Posté le : 06/03/2014 10:30
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Re: Défi du 1/03/2014 :"Belle-maman"
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Belle Mère

Marastre tu es au firmament
Sur un petit couple veillant
Formé par un de tes enfants.

Marâtre est beaucoup moins seyant,
Pâle copie pour les gens
D’une mère, petite maman.

Une belle-mère devenant
Quelle gentille deuxième maman !
Une nouvelle famille se fondant.

Un jour partira s’effaçant
Faire une place aux nouveaux enfants.
Libre comme l’air, c’est très plaisant.

Dans le nid plus un seul enfant,
La belle mer l’appelant,
Elle naviguera heureuse et libre.
FB arielleffe

Posté le : 04/03/2014 15:46
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Re: A table !
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A table !

C’est un beau jour d’hiver, le ciel est bleu et le froid pique un peu. Clothilde a été convoquée au commissariat, un cadavre a été découvert dans son salon un peu avant Noël. Elle aurait pu aller se promener en forêt, c’était le temps idéal, elle est sûre que de jolis glaçons sont accrochés aux branches des arbres. Quelle galère de devoir se rendre dans un lieu fermé qui doit être crasseux en plus. La police enquête, la mort du malheureux homme leur semble suspecte.
- Qu’est qu’il venait faire chez moi cet imbécile, je ne l’avais pas invité !
Elle arrive devant l’Hôtel de Police, c’est bien ce qu’elle pensait tout est vieux ici.
- Je suis sûre qu’ils tapent encore sur des machines à écrire, se dit-elle.
Un jeune policier s’avance :
- Bonjour Madame, asseyez-vous je vous en prie.
Il a l’air gentil mais Clothilde n’est pas là pour lui faire la conversation, elle a envie de respirer l’air pur, pas de croupir dans un commissariat vieux et gris.
- Comment vous appelez-vous s’il vous plaît ?

« Comment je m’appelle ? » se dit Clothilde, il me convoque et me demande comment je m’appelle ! Il vaut mieux que je réponde, plus vite ce sera fini, plus vite je serai sortie.

- Clothilde Roncherolles.

- Votre adresse s’il vous plaît ?

- 999, Rue Alouqua.

Le fonctionnaire tape avec deux doigts sur un clavier d’ordinateur aux touches douteuses. Il faudra qu’elle prenne une douche en rentrant, elle va être couverte de microbes.

- Situation familiale ?

- Veuve.

Clothilde a dit cela d’un air détaché qui met le jeune homme mal à l’aise.

- Madame, un homme a été retrouvé mort dans votre salon. Pouvez-vous m’expliquer les circonstances de son décès ?

- Non, cet homme s’est présenté, vêtu d’un uniforme, il m’a dit qu’il vendait des calendriers pour les œuvres des pompiers. Je suis allée chercher mon porte-monnaie, quand je suis revenue dans le salon, il était étendu sur le sol. J’ai essayé de le réveiller, mais malheureusement il était mort. J’ai dû appeler ses collègues pour qu’ils viennent le chercher.

- A-t-il absorbé quelque chose chez vous ?

- Absorbé ? Que voulez-vous dire ?

- Lui avez-vous offert quelque chose à boire ?

Clothilde joue les femmes offensées :

- Je suis une femme seule, monsieur l’agent, je n’invite pas d’hommes à boire dans ma maison !

- Il apparaît que la victime a été empoisonnée, et on a trouvé du café dans son estomac.


- Me prenez-vous pour une meurtrière ?
Clothilde est plutôt jolie, encore assez jeune, élégante, elle n’a pas l’air d’une meurtrière, on lui confierait facilement ses enfants à garder. Pourtant quelque chose dans son comportement intrigue notre policier. Elle semble dénuée de tout sentiment d’empathie.
- Comment avez-vous réagi quand vous l’avez trouvé dans votre salon ?

- J’ai appelé le 18, j’avais un soufflé au four, ce contretemps était très ennuyeux. C’est le genre de plat qui n’attend pas, un soufflé retombé est immangeable.
Clothilde évite de poser ses mains sur le bureau ou sur sa chaise, d’ailleurs elle essaie de ne garder sur l’assise qu’une partie minime de son anatomie.

- D’autres personnes sont mortes dans des circonstances analogues, et il apparaît qu’ils sont tous passés par votre quartier, continue le policier.
Clothilde doit la jouer fine, elle n’a pas envie de finir en prison.

Je n’ai commis aucun crime se dit-elle en regardant le jeune homme. Pourquoi viennent-ils la déranger tous ces empêcheurs de tourner en rond ? Ils sonnent toujours au mauvais moment. Est-ce un crime de vouloir être tranquille ? Quand elle leur dit qu’elle n’a pas le temps, ils insistent ! Il est plus simple de leur offrir un café, au moins ils ne risquent plus de revenir. Le problème c’est qu’un nouvel intrus se présente à chaque fois.

- Vous voulez dire que je suis peut-être en danger ? Dit-elle en fixant le policier de son regard bleu glacial.

L’agent baisse les yeux, un frisson court le long de son dos.

- Nous sommes pratiquement sûr, dit-il prudemment, que ces toutes personnes se sont présentées chez vous.

- Vous me faites peur, un meurtrier les suivait si je comprends bien ce que vous voulez dire.

Le téléphone sonne. Le policier décroche, la tournure que prend la conversation ne lui plaît pas.

- Allo Inspecteur Blanc ? La femme du pompier s’est mise à table, elle avait un amant, c’est elle qui a préparé un café à son mari avant qu’il ne parte.

- Très bien, merci Commissaire.

Le policier regarde Clothilde d’un air perplexe, il n’a plus rien contre elle et doit la laisser partir. Pourtant son malaise ne s’est pas dissipé, cette femme est étrange. Il se lève et prend congé.

- Merci pour votre collaboration Madame Roncherolles. Le meurtrier a avoué, l’enquête s’arrête ici.
Clothilde se lève, elle est ravie de quitter ce lieu qu’elle juge insalubre.
- Au revoir Monsieur l’inspecteur, je vais enfin pouvoir profiter de cette belle journée.
Elle part, un sourire satisfait sur le visage. Elle ne demande rien sur le meurtrier présumé, elle ne s’inquiète pas de savoir pourquoi le pompier a été tué. Le policier est content de la voir partir, le sentiment de malaise qu’il ressentait s’éloigne avec Clothilde.
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Posté le : 28/02/2014 19:16
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Re: A table !
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Voilà un menu original Couscous ! J'aimerais bien goûter à cette cuisine venue d'ailleurs.

Posté le : 16/02/2014 15:41
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A table !
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Bonjour, c'est mon tour de proposer un nouveau défi, j'ai pensé à la bonne chère et à tout ce que les repas impliquent dans notre culture française. J'espère que ce thème "A table !" vous inspirera.

Posté le : 15/02/2014 09:01
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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