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Défi du 29 Novembre 2014- Arène Sanglante
Plume d'Or
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Chers amis,
Aujourd’hui, j’ai choisi un sujet sérieux : les arènes sanglantes.
Pour cela, je vous propose un texte dans lequel j’omets la conclusion. Temporairement. C’est à vous d’écrire la conclusion qui correspond à vos sentiments.
A la fin, je donnerai la conclusion originale.
PS. Vous pouvez également, négliger d’écrire votre conclusion, et écrire un nouveau texte en entier que vous traiterez selon votre propre style.



Fédérico, dans la nuit, conduisait sa Porsche à toute allure. La route escarpée donnait à pic sur le ravin. Conscient du danger qu'il méprisait, il gardait le pied sur l'accélérateur. Pourvu que je n'arrive pas trop tard ! se disait-il. Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard !
Les automobilistes venant en sens inverse, s'écartaient précipitamment de celui qu'ils imaginaient être aveugle et sourd. En le croisant, ils lui crachaient des injures, en même temps qu'ils manœuvraient leur véhicule contre la paroi de la montagne dans laquelle était taillée la route étroite. Leurs coups de klaxon n'arrivaient pas à sortir Fédérico de son état somnambulique. Les mains posées calmement sur le volant, avec une habileté diabolique, il fonçait dans le brouillard.
La lumière verte et diffuse du tableau de bord éclairait la figure du jeune homme qui, sous son air angélique, donnait pourtant l'impression d'être terrible. On eût dit, à voir la réverbération de ses pupilles dilatées, qu'il avait déjà connu l'enfer. Il y avait dans ses prunelles, en même temps que l'illumination d'une sagesse ancestrale, l'embrasement d'une passion à peine contenue. Il était saisi d'une agitation qui risquait à tout instant de le précipiter à pic dans l'abîme. Sa large poitrine se soulevait de façon saccadée, ses narines frissonnaient et ses yeux, derrière un enroulement de boucles épaisses qui lui tombaient en désordre sur le front, étaient farouches et effrayés. Soudain, sous l'effet d'une émotion qui le traversa, ses traits perdirent leur sévérité et, dans l'assouplissement de leurs lignes délicates, mirent en valeur la noblesse de son visage sur lequel coulait des larmes. Fédérico Pérez de la Torre, le plus grand et le plus courageux torero d'Espagne, pleurait.
Celui que de Madrid à Mexico, tout le monde appelait El Rico, pleurait de joie et de douleur, et, entre ces deux sentiments contraires, résonnait en lui un seul mot : accepter.
Fédérico, aveuglé par ce mot qu'il voyait maintenant, devant lui, sur cette route montagneuse, épelé sur des kilomètres, en lettres majuscules, se répétait qu'il fallait annoncer à Isabella la nouvelle qui lui remplissait le cœur d'un espoir nouveau. Avant que cette dernière ne mît à exécution son horrible projet, il fallait qu'elle sût qu'il avait accepté son marché. Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard !
Les souvenirs avaient envahi l'esprit du jeune torero et les détails de la nuit fatidique où s'était joué son sort revenaient sans cesse le hanter. C'était lors de la fiesta donnée par Alejandro de la Peña en l'honneur de son enfant. Dans sa robe de mousseline blanche, la taille serrée par un ruban de satin rouge, Isabella valsait. Sa poitrine à peine formée, voulait déjà s'échapper de son blanc corsage. Le buste en arrière et la gorge déployée, la bouche de la jeune fille riait et les éclats cristallins en se mêlant à la musique, enchantaient le cœur du torero.
Vers minuit, El Rico avait entraînée Isabella dans le jardin et lui avait demandé sa main. Il se souvenait encore de son expression et du coup qu'il avait ressenti en l'entendant lui dire :
« Je vous déteste ! Je vous déteste !
- Isabella, je vous aime ! avait-il répondu bêtement. Je vous adore ! Demandez-moi ma vie et, je vous jure que, là, devant vous, sans hésiter, je vous l'accorde… »
La jeune fille secoua la tête, et sa chevelure stria de mèches blondes, son visage tourmenté.
« Taisez-vous, petit sot ! Je ne veux pas vous entendre parler de la sorte ! Si vous m'aimez vraiment, au lieu de m'offrir votre vie, épargnez celle des toros que vous tuez ! Ces malheureux animaux ne vous ont rien fait. Pourquoi les massacrez-vous ?
- Je ne les tue, ni surtout ne les massacre, Isabella, mi amor ! Je les combats.
- Drôle de combat ! fit-elle, tandis que ses cils, longs rayons d'or, battaient dans l'azur de ses grands yeux. Vous avez votre espada, tandis que ces pauvres bêtes, elles, n'ont rien pour se défendre ?
- Elles ont leur force, leur puissance et leurs cornes dont je porte encore sur mon corps, les traces profondes.
- Je sais mi querido, que vous êtes brave. Mais songez à ces innocents animaux, si doux et si confiants… Fédérico mio, si vous désirez ma main, abandonnez la corrida !
- C'est impossible ! Autant me demander la vie.
- Ne venez-vous pas, à genoux, de me l'offrir ?
- Isabella, vous êtes injuste ! Vous jouez avec mes mots.
- Je n'ai que faire de jouer avec vos mots, ni que faire de votre vie ! Laissez-moi ! »
El Rico avait tenté de la raisonner. L'amour qu'il lui vouait ne pourrait lui apporter le bonheur s'il abandonnait le métier pour lequel Dieu l'avait mis sur terre. Des milliers de gens désiraient le voir descendre dans l'arène pour s'affronter aux toros les plus féroces. Il n'y pouvait rien. C'était sa destinée. Le père d'Isabella, Don Alejandro, était lui-même, un des plus grands éleveurs de toros de lidia du pays. Il avait sûrement dû lui enseigner ces choses-là depuis l'enfance.
« Je déteste mon père autant que vous ! avait-elle crié en projetant son petit nez en l'air, sa pointe minuscule le défiant avec majesté. Savez-vous qu'il veut vous faire combattre El Diablo ?!
- Oui.
- Fédérico mio ! Si vous tuez El Diablo, je ne vous le pardonnerai jamais !
- Mais…
- El Diablo est mon ami… Je l'ai vu naître… Il accourt lorsqu'il me voit… Il vient me saluer… C'est une noble bête. Une bête d'une intelligence supérieure. Il comprend des choses que nous autres humains, ne soupçonnons même pas. Il se laissera tuer. Il ne vous combattra pas. Je le sais ! Il me l'a dit. Il vous connaît. Il sait qui vous êtes et surtout, hélas, ce que vous êtes… pour moi. Il ne cherchera pas à se défendre…et encore moins à vous faire du mal…
- Allons, ma chérie, ne pensez pas à tout cela. Laissez faire la nature et le temps.
- Non ! Fédérico, jurez-moi ! Jurez-moi que vous acceptez de ne pas combattre El Diablo ! »
Fédérico lui avait fait remarquer que la décision ne lui appartenait pas. Don Alejandro était le propriétaire de la bête. C'était à lui de décider, de commander… Cet argument la frappa mais ne la fit pas reculer. Le jeune homme avait alors réussi à la consoler sans ne rien lui promettre que des promesses, avec un air si tendre qu'elle avait presque cru l'entendre dire : j'accepte.
Fédérico jugea avoir gagné la partie mais Isabella était, en plus d'une fille têtue, une fille de tête. Elle le mit au pied du mur, en lui dictant ses conditions.
« Fédérico mio ! Si vous ne me donnez pas bientôt une réponse, je prendrai le voile. Je sauverai El Diablo et j'entrerai au couvent. Je le ferai échapper de l’hacienda. Je payerai pour que quelqu'un s'occupe de lui dans la montagne. Quant à moi, vous ne me reverrez plus. Plus jamais ! »
Le jeune homme s'était jeté à ses pieds. Il l'avait suppliée de ne point le soumettre à un tel supplice, de ne point le placer devant un tel choix ! Elle pouvait tout lui demander, sauf d'abandonner l'arène. Pour faire une concession, il lui affirma qu'il ne tuerait jamais El Diablo. Il l'achèterait à Don Alejandro et lui en ferait cadeau. Mais, par pitié ! il la suppliait de le laisser affronter d'autres adversaires. Comment pourrait-elle d'ailleurs aimer un homme qu'elle eût dépossédé de son âme ? Vivre avec un être à moitié mort ?
« Mieux qu'avec un boucher…
- Vous êtes cruelle…
- Fédérico, vous avez jusqu'à minuit, dans huit jours ! Si vous n'acceptez pas, je serai morte pour vous et pour ce monde ».
Ces paroles résonnaient de nouveau dans les oreilles d'El Rico. Il jeta un coup d'œil sur le cadran de l'horloge de bord. Vingt-trois heures ! Ô Seigneur ! Faites que je n'arrive pas trop tard !

Posté le : 29/11/2014 01:06

Edité par couscous sur 29-11-2014 18:31:13
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Re: Défi du 22 novembre 2014: La louange et le chou ont bon gout, mais ils gonflent!!!
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De plus,
dépendant de la source de lumière, l'ombre peut être plus petite que l;homme petit.

Posté le : 22/11/2014 21:02
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Re: Défi du 22 novembre 2014: La louange et le chou ont bon gout, mais ils gonflent!!!
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’La louange, non plus que l’ombre, ne rend l’homme plus grand’’

Si la louange est méritée, l'homme est déjà grand.
Si la louange n'est pas méritée, mais est unanime, l'homme se nomme Gulliver.
Enfin si la louange n'est pas méritée et n'est pas unanime, il faut débattre.

Posté le : 22/11/2014 16:29
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Re: Défi du 15-11-2014
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Un Ho tel Ho jaloux devient dangereux pour des démones.
Je vais me coucher. Vite !

Posté le : 19/11/2014 03:19
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Re: Défi du 15-11-2014
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@KJtiti,
Une seul mot. Genial ! J'adore ce genre de jeux de mots.

Posté le : 18/11/2014 14:37
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Re: Défi du 15-11-2014
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@ Tous mes amis,
Ce défi m'est passé sous le nez et comme j'étais assis je n'ai pas pu l'accrocher à temps. Maintenant, je dois d'abord lire les textes proposes.
Je commence par le poème de KJtiti parce qu'il est si facile à lire queje n'ai pas eu à faire d'effort intellectuel pour marcher. En fait je suis si con que jen'ai même pas pu deviner la chute qui m'a épaté. En fait la chute a un rebond chez St Pierre qui aussi ne m'a pa effleuré l'esprit.
Dans tout cela je me suis marré et j'ai passé un bon moment.
En parlant de con, ce sujet me fait secher complètement.

Posté le : 17/11/2014 16:55
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Re: défi du 8/11/14 au 14/11/14
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Si on me demande, je suis parti au village des Hurlus.
Il est temps ici que je dise ce que j'ai voulu dire depuis lontemps. Donaldo est de par sa personnalité toujours souriante et ses textes optimistes et spirituels le Soleil de Lorée.

Posté le : 09/11/2014 02:05
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Re: Défi du 1er novembre 14
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@ Arielle,
J'ai adoré cette histoire. Elle est à la fois amusante, effrayante et séduisante. En tout cas très bien écrite. La psychologie présentée ici pourrait servir à beaucoup de gens. Bref. Un excellent moment de passé. Bravo et merci.

Posté le : 03/11/2014 04:44
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Fidèle à la coutume, voice ma modeste contribution poétique.

Callinga le Loup



Ô ! toi, le voyageur, passant dans ces parages,
Où l'on a relevé plus de cent cas de rages,
Ferme de ta voiture, et portes, et toiture !
Ce soir, la pleine Lune éclaire la Nature,
Et déjà, Callinga, ce maudit animal,
Caché dans les fourrées, s'apprête pour le mal.
Il ne lui sied pas de dévorer sa proie,
Il ne fait que la mordre en un mauvais endroit.
Le venin se transmet jusqu'au centre de l'âme,
Y provoquant sa chute, y déclenchant le drame.
La victime mordue, deviendra tout d'un coup,
Le monstre que l'on nomme ici : le Loup-Garou !
Qui que tu soies, prends garde, afin qu'il ne te morde,
Tu deviendrais alors, un membre de sa horde.
Durant le jour, humain, plein d'un bon sentiment,
Mais quand la Lune luit, rempli d'un sang qui ment,
Tu te retrouverais, comme à l'état sauvage :
Une gueule est des crocs, au milieu du visage.
Moi, qui te parle ainsi, moi, Callinga le Loup,
Je t'attends, invisible, déjà sûr de mon coup.
Pour l'âme, te voler, j'épie ton arrivée,
Anticipant la joie de t'en avoir privée.
Ô ! toi le voyageur, fais donc un grand détour.
Évite ce chemin, tortueux, sans retour.
Mais, si tu dois vraiment, pour affaire, t'y rendre,
Alors, je t'en supplie ! mon âme, il faut me rendre :
Lorsque je bondirai, en hurlant et rageant,
Tire moi dans le cœur, une balle d'argent.


Posté le : 03/11/2014 03:00
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Re: Défi du 1er novembre 14
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@ KJtiti.
Genial ! Je te jure je me suis marré comme un fou ! Moi qui ne rit jamais ! Les finesses m'ont scié. Par ex.
La place d’une épouse est au foyer, point barre!!
M'a fait rire comme un fou. Enfin je me suis bien amusé et je dois conclure en disant que tu as vraiment de l'esprit et ta plume suit bien le mouvement.
BRAVO.

Posté le : 03/11/2014 02:55
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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