| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 914 915 916 (917) 918 919 920 ... 956 »


Re: Aimer, même sans les mots Romantic/attirance
Modérateur
Inscrit:
02/02/2012 21:24
De Paris
Messages: 1494
Niveau : 32; EXP : 96
HP : 0 / 799
MP : 498 / 28621
Hors Ligne
Loriane,

C'est une très belle participation, bien que l'on sente le vent tourné à la fin du texte avec l'annonce des rancunes à venir, mais c'est une autre histoire...

J'aime beaucoup :

"Je toilettais l'espoir, patiente j'attendais.
Dangereuse, parfois délicieuse oronge
Aphrodite m'épiait et d'émoi m'étreignait
Sentimental, charnel vis-à-vis qui ronge."

L'image de l'oronge est vraiment surprenante et inattendue.

Tu as relevé le défi avec brio !

Posté le : 28/05/2012 20:29
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: qu'est-ce qu'un bonheur inodore ou indolore ?
Modérateur
Inscrit:
03/05/2012 10:18
De Corse
Messages: 1186
Niveau : 30; EXP : 5
HP : 0 / 726
MP : 395 / 25465
Hors Ligne
Le bonheur n'est pas un état permanent. S'il l'était, le bonheur anesthésierait le bonheur qui ne serait plus alors un état de grâce permanent, définition même du bonheur imaginé.
Le bonheur se définissant par rapport à un autre ressenti, comment éprouver le meilleur sans la connaissance de ce qui ne l'est pas ?
Le bonheur peut être un beau voyage, puis le plaisir de rentrer chez soi.
Le bonheur peut être un repas entre amis, puis le retour à la maison.
Je sais que beaucoup ont en tête que le bonheur est de partager sa vie avec l'être aimé.Si le bonheur consiste à alterner les joies et les peines, alors oui : nous connaissons tous le bonheur. Par moment.

Posté le : 28/05/2012 13:47
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les lettres d'amour dans la littérature
Plume d'Argent
Inscrit:
20/05/2012 15:45
Messages: 18
Niveau : 2; EXP : 97
HP : 0 / 49
MP : 6 / 1727
Hors Ligne
Jusqu'à l'an passé, le magazine Nous Deux, par le biais du courrier d'Elise, organisait un concours de la plus belle lettre d'amour. Je ne sais pas si ça existe encore. Mais la lettre d'amour est un genre qui visiblement plait beaucoup.

Posté le : 28/05/2012 10:00
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Un avis sur l'écriture
Plume d'Argent
Inscrit:
20/05/2012 15:45
Messages: 18
Niveau : 2; EXP : 97
HP : 0 / 49
MP : 6 / 1727
Hors Ligne
Lucinda, Rimbaud par exemple...

Je viens de donner mon avis je crois :)

Posté le : 28/05/2012 09:57
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Un avis sur l'écriture
Modérateur
Inscrit:
03/05/2012 10:18
De Corse
Messages: 1186
Niveau : 30; EXP : 5
HP : 0 / 726
MP : 395 / 25465
Hors Ligne
Je crois que tu es jeune,Lucinda.Et tu sembles atteinte de cette maladie incurable qu'est l'envie d'écrire.C'est une maladie qui n'a pas d'apogée: toute sa vie, écrit après écrit, on ne vise qu'à être meilleur.
L'angoisse de la page blanche n'existe que pour ceux qui sont tenus d'écrire et qui n'ont pas le désir immédiat de le faire. Le risque, au contraire, pour celui qui éprouve l'ivresse de l'écriture devant sa feuille, est de tomber dans une forme de logorrhée des mots.
Il faut donc apprendre à se contenir, à tenter de mesurer le débit des idées qui se précipitent vers tes doigts, les filtrer pour les rendre comprehensibles.Le plus simplement possible. Et les avoir bien compris soi-même avant de les projeter vers leur destin.
' Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire vous viennent aisément.'
En bref, refuse toute phrase qui ne te plaira pas, change la tournure d'expression qui t'arrête à la lecture, sans modifier son sens.
Ecrire est un plaisir d'égoïste que l'on partage !
Et puis, apprends à savoir exactement ce dont tu es capable et accepte-le avec humilité....et la volonté perpétuelle de devenir meilleure.
Ceci n'est que ma modeste façon de juger l'écriture.
A nos oeuvres !

Posté le : 27/05/2012 17:54
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Les lettres d'amour dans la littérature
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56943
Hors Ligne
Les lettres d'amour dans la littérature

introduction "Les lettres d'amour" (fanzine 2011)

Introduction

D’une folie à l'autre...
Et puisque que l'amour nous aliène, que la folie d'amour bien souvent nous agite, et puisque nos esprits vacillent d'une passion à l'autre, c'est tout naturellement qu'après s'être intéressés à la place de l'aliénation dans la littérature, nous parlerons de l’espace occupé, toujours dans la littérature, par l'amour dans sa forme épistolaire.

Ces jolies lettres d'amours, ces tendres billets parfumés, ces trophées enrubannées et gardés en secrets dans un coffret ou une simple boite, depuis quand et pourquoi les écrivons-nous ?
Pourquoi, Qui s'est adonné, et qui s'adonne encore à cet élégant usage ?
Que confions-nous de nous, de nos aspirations et de nos émotions profondes dans ces lettres au caractère sacré ?

Comment encore parler d'amour, après tant de passions littéraires, après des siècles d'hommages rendus à ce sentiment étrange qui nous transforme et nous anime ?

Mais aussi, que reste -t-il de ce besoin de romantisme, de lyrisme et de cette poésie qui nous transcende à l'heure des SMS et des modestes textos ?
Et enfin et surtout, comment trouver les mots et dire sa tendresse sans mettre nos aveux dans ceux des si nombreux talents qui nous ont précédés ?

Ce sont là autant de questions que nous pouvons nous poser lorsqu'il est question de nos émois amoureux, ce sont autant de mystères que nous confions avec ou sans pudeur à nos plumes plus ou moins exercées et habiles.


Aimer et l'écrire semble donc, pour l'amoureux qui s'essaye à le proclamer, être toujours, une première fois, un événement unique qui ne craint de ce fait aucune comparaison, et qui est une irrésistible envolée indifférente aux regards des autres, un message toujours original qui reste donc un juste et libre élan d'amour.)

Lydia Maleville



Edito et conclusion :

Depuis les lettres mal tracées du compliment enfantin à l'hommage éternel sculpté dans le marbre des cimetières, les mots ont toujours porté nos amours.
Depuis les premiers dessins tracés sur la pierre, sur les parois, sur les os enfouis encore dans les cavernes, depuis ces signes qui nous parlent des amours primitives, jusqu'aux textos, sur l'écran du dernier smartphone, exploit de la technique, nos amours nous poussent toujours à laisser un message tangible, une trace à tout jamais concrète de nos épanchements tendres ou passionnels.

Écrire notre amour au bien aimé c'est probablement tout d'abord rendre réel, donner une existence concrète à un sentiment souvent occulte, c'est lui donner une forme et une authenticité, c'est extraire de soi un mystère qui deviendra alors visible pour enfin se révéler et exister aux yeux de l'être aimé.
Les serments ne sauraient se suffire de mots susurrés, ils ont besoin d’être matérialisés pour que s’anime leur essence. Ainsi le pacte d'amour prendra sa puissance une fois gravé sur un arbre, sur un mur, sous une image, sur un parchemin, parfois sur notre peau, sur un anneau, un bijou, sur un support dont la valeur sera le garant qui attestera de la pleine réalité de ce précieux message.

Mais écrire notre amour au bien aimé c'est aussi et surtout habiller cette ferveur de ces plus beaux atouts.
Pour offrir ce don de soi, cette panacée contre les tourments d'amour que sont les mots les plus délicieux, sur un papier choisi avec soin pour habiller ses vers, ses lettres d'éternité, les phrases de tous les jours n'ont plus cours.
La lettre d'amour est un hommage à la beauté des sentiments qui devra s'exprimer avec luxe, le compliment d'amour est un mets de roi qui se sert avec l'argenterie des grandes fêtes.
Il est stupéfiant de voir l'ingéniosité et l'éternel renouvellement de cet exercice que les êtres humains pratiquent depuis des millénaires.
Les plus grands s'y sont essayé et nous ont offert des merveilles qui ornent la littérature dans toutes les langues et sous toutes les latitudes.

Nos rois Louis XII, Henri IV, Louis XIV, Louis XV... nos poètes (Georges Sand, Victor Hugo, Musset ...) bien sûr mais également nos militaires (Napoléon Bonaparte) et nos musiciens (Chopin, Brahms, Mozart, Beethoven)... et tant, tant d'autres se sont consacrés à cet art de la lettre d'amour.
Pour les reines, les rois, les vedettes de cinéma ou encore les divers écrivains, mais aussi pour le simple galant ou la modeste galante qui appellera à l'aide l'écrivain public pour joliment déclarer sa flamme, dans cette voluptueusement ronde, toutes les histoires d'amour se suivent et ne se ressemblent pas.

Certains couples d'amoureux ont marqué l’Histoire, et si certaines romances se sont déroulées sous de bons auspices, d'autres en revanche se sont achevées tragiquement.
C'est le cas de la destinée mortelle de Roméo et Juliette.
Le drame de leur inclination impossible et contrariée a inspiré les talents d'écriture des amants de tous temps et c'est ainsi que l'on peut voir aujourd'hui à Vérone des murs entiers couverts d'une multitude de billets doux adressés par les grands amoureux de l'amour, à leur bien-aimé (e), sous le patronage des deux héros de Shakespeare devenus les icônes éternelles de la passion.
La littérature garde comme un fleuron les étoiles épistolaires nées des belles amours de nos amoureux célèbres, que sont Héloïse et Abélard, Paul et Virginie, Tristan et Iseult, et bien sûr Roméo et Juliette pour les plus connus.
Mais aussi plus près de nous : Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Simone de Beauvoir, Malraux et Louise de Vilmorin, Edith Piaf et Marcel Cerdan, et bien d'autres encore qui nous ont laissé des correspondances enflammées et éblouissantes...
C'est certainement pourquoi Jean-Marie Poupart dans "Le diable emporte le titre" écrit :

-"Un amour sans lettre d'amour ça ne se peut pas."

Alors que Raymond Radiguet (extrait de son roman "Le diable au corps"), lui, affirme et prétend :

-"Aucun genre épistolaire n'est moins difficile que la lettre d'amour : il n'y est besoin que d'amour."

Avons-nous tout dit sur nos épanchements et nos attachements ?
Pouvons-nous encore prêter vie à nos tendres inspirations, les petits Cupidons dodus, peuvent-ils encore nous décocher des flèches sur un joli papier fleuri, rose ou bleu sans risquer des railleries, ont-ils encore le droit de citer sans être moqués, n'est-ce point trop démodé ?
Avons-nous épuisé le sujet, sa source s'est-elle tarie ?

Il est vrai qu'il est inouï que nous puissions encore parler d'amour sans recourir à des lieux communs si souvent usés.
Comment se renouveler, peut-on à l'heure du fax, des sms, des textos et des mails parler encore d'amour ?
Mais oui, oui, bien évidemment, tout à fait, car si, et c'est indéniable, le support lui est différent, l'ardeur amoureuse, elle, reste si ingénieuse et libre qu'elle allume encore de ses feux la même beauté, ce même désir d'honorer la personne aimée avec grâce pour lui avouer son adoration.

Nous savons, il est vrai, que dans un passé même récent, la lettre d'amour pour recevoir son titre de noblesse ne se concevait pas sans un certain décorum, qu'elle devait être écrite et offerte de la main aimante, et qu'il peut-être légitime de craindre que la technique, réputée froide, si peu humaine et peu propice à l'émotion puisse stériliser les sentiments.
Écrivons-nous des lettres d'amour aussi émouvantes, aussi intimes et personnelles avec un clavier, sur un écran, un mobile, une tablette ? Quelle est la véritable valeur des mots envoyés ensuite par mail ?

Il faut reconnaître qu’avec l'ère du numérique nous voyons la forme du message changer, la lettre d'amour peut s'embellir d’artifices graphiques, des couleurs, des choix de calligraphies variées et aussi de charmantes illustrations. Chacun peut s'approprier le système numérique pour revêtir sa missive du savoir-faire de l'artiste.
Avec habilité et un minimum de maîtrise il sera possible, à chaque cœur épris, de déclarer sa flamme, de rivaliser d'élégance et de lyrisme avec les plus fameux romantiques du passé, il sera à sa demande, servi par de fidèles logiciels, le plus fameux des scribes; il sera le rival de Michel-Ange, ou Picasso, il pourra honorer et dire en esthète sa volupté si tel est son bon désir.

En résumé, pour dire encore et toujours "je t'aime" et si nous laissons parfois les mots d'hier pour ceux, plus prosaïques, d'aujourd'hui quelque soit la forme empruntée, nous voyons que ce sentiment ardent de la passion est une inspiration profonde, une nécessité incontournable inscrite dans notre humanité.
Le besoin d'aimer, de le dire , de le partager, de l'écrire est un ce sentiment essentiel, universel.
Nous aimerons, donc, indéfiniment avec fougue ou tendresse, nous l'écrirons longtemps, à tout jamais, nous ferons encore, et encore rimer amour et toujours, car le besoin d'aimer lui, est perpétuel, est intemporel.

Loriane Lydia Malevillle


Posté le : 27/05/2012 12:49
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


C'est fou (suite de la folie dans la littérature)
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56943
Hors Ligne
C'est fou (suite de la folie dans la littérature)
C'est fou !

Mais c'est de la folie! Ils sont fous ces romains!
Disait Astérix, et, à le lire on peut avoir le fou rire, car c'est fou comme on peut le trouver drôle et l' aimer à la folie.
Arrête de faire le fou ! disait maman, regarde ta tête, tu fais des grimaces on croirait un fou, tu vas me rendre folle de colère, en criant comme un fou, j'ai eu le fol espoir que tu ne cours pas à cette vitesse folle.
Allez soyons fou et aimons rire à en perdre la tête, aimons nos fou-rires.
Coluche en faisait sa profession de foi : « je suis l'andouille qui fait l'imbécile ».
Il avait repris ainsi, la tradition du bouffon du roi, et nous rendait fou de rire en dénonçant les folies de nos gouvernants.
La folie, nous accompagne toute notre vie, la perte de notre esprit et la crainte de perdre son contrôle est obsédante, car notre cerveau et son fonctionnement sont la bouteille à l'encre, le continent noir de notre humanité.
A fou, fou et demi, mais pas si fous que cela, les puissants de ce monde, tels les rois de France, ont su garder auprès d'eux, le bouffon, personnage symptomatique, la folie bavarde, contre pouvoir autorisé qui rendait supportable le carcan de leur autorité suprême.
Ce fou du roi, ce bouffon, était la porte de la liberté .
L'antidote de la rigidité de nos conventions sociales et de la nécessité morale qui nous freinent, et nous enferment, pour souvent stériliser nos imaginations.
Le fou du roi est le chantre de la liberté retrouvée, de l'esprit qui ne craint pas de s'aventurer sur les chemins de la déraison.
Il a le même statut que l'artiste, d'hier et d'aujourd'hui, qui expérimente et qui par sa création explore des univers qui ne se réfèrent pas obligatoirement à quelque chose d'existant.
En sortant du tangible, du concret et en échappant aux règles, l'artiste qui possède le génie, est hors de la sphère humaine et fréquente comme le fou du roi, les frontières de la folie.
C'est fou !, vraiment j'aime follement, oh, c'est vraiment dément ! disons nous devant la toile exposée, l'oeuvre nous dévoile un continuum inquiétant, hors de notre quotidien.
C'est fou, quelle esprit à conçu ça ?
Dans quel espace sommes nous ?
Quel univers étrange !?
Univers que nous allons qualifier de fou, parce qu'il nous est inconnu, non atteignable à notre analyse réglementée, que nous disons "normale".
Notre angoisse d'égarer notre jugement et de se diluer dans la folie nous fascine et nous restons captivés devant les troubles et les hallucinations, les délires, toutes ces épouvantables dérèglements dont nous avons une peur "folle", c'est fou!
Pour échapper à ce gouffre menaçant qu'est la folie, nous utilisons trop souvent des trucs de fou, qui nous font menés une vie de fou, avec des comportements déments, oui vraiment c'est dingue !
Ainsi nous conjurons nos peurs en introduisons la démence dans le langage quotidien, nous lui ouvrons la petite porte pour s'assurer qu'elle ne rentrera pas en nous par la grande porte.
Un monde fou se persuade que nous ne pouvons être fou à lier, tant que cette folie redoutée reste un simple vocable prononcé à volonté chaque jour sans raison, comme un illusoire garde-fou.

Vive les fêlés car ils laissent passer la lumière
(Michel Audiard)


Lydia Maleville

Liste non exhaustive :

Vive les dingues, les timbrés, les fêlés, les dérangés, les mabouls, les malades, les égarés, les tarés, les branquignoles, les dingos, les aliénés, les braques, les détraqués, les énergumènes, les écervelés, les désaxés, les imbéciles, les échappés, les brindezingues, les bizarres, les locos; les barjos , les cintrés, les obsessionnels, les marteaux, les givrés, les jobards, les loufs, les siphonés; les piqués, les pervers, les allumés, les fondus, les fous furieux, les abrutis, les azimutés, les biscornus, les toqués, les fadas, les tordus, les crétins, les chtarbés, les abîmés, les farfelus, les idiots,
les jetés, les frappés, les sots, les affolés, les atteints, les furieux, les hystériques, les impossibles, les enragés, les mélancoliques, les internés, les névrosés, les loufdingues, les cinglés, les branques, les délirants, les déséquilibrés, les dangereux, les piqués, les mordus, les égarés, les obsédés, les maniaques, les inconscients, les fanatiques, les exaltés, les crétins, les aberrants, les anormaux, les frénétiques,les désaxés, les givrés, les originalités, les incoercibles, les hagards, les foufous, les dangereux, les atteints, les déréglés, les zinzins, les dérangés, les idolâtres, les malades mentaux, les psychopathes, les psychosés, les infatués, les maniaques, les détraqués, les forcenés, les immenses, les absurdes, les fantasques, les phobiques, les timbrés, les folâtres, les hallucinés, les paranos, les stupides, les désespérés, les risqués, les loufoques, les sinoques, les risibles, les pétés, les violents, les siphonnés, les inconscients, les lunatiques, les écervelés, les insanes, les sonnés, les frappés, les simplets, les nouilles, les ânes, les nigauds, les gourdes, les encombrés, les patates, les pas-finis, les pas-frais, les cloches, les bécasses, les andouilles, les nigauds….....


Lydia Maleville


Posté le : 27/05/2012 12:45
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


La folie dans la littérature
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56943
Hors Ligne

La folie dans la littérature


La folie dans la littérature introduction : Une naissance est toujours un instant de bonheur, une promesse de vie, aussi nous sommes particulièrement heureux de vous présenter la venue de notre premier fanzine. Pour ce premier numéro, le thème choisi est un sujet qui donne à penser depuis la naissance de l'homme sur notre planète puisqu'il est question dans ce premier numéro de la Folie, de la démence, sous toutes ses formes qui comme vous le savez sont multiples. Nous savons que l'existence de chacun n'avance pas en ligne droite et que nos esprits nous trahissent souvent ce qui fit dire à Saint Augustin " Questio mihi factus sum", "je suis devenu question pour moi-même". Nous essaierons de voir comment la folie s'exprime dans la littérature, comment depuis la possession démoniaque, aux poètes maudits, nous avons eu la raison qui chancelle et vacille et comment ces perceptions erronées et personnelles furent souvent des actes créateurs. Beaucoup d'entre nous ont répondu au concours de poésie et au concours de nouvelles et nous découvrirons dans ce fanzine les textes sélectionnés et récompensés par l'équipe d' OR. Bonne lecture à tous et longue vie à notre Fanzine LM
La folie dans la littérature

"D'abord fut le verbe" … Nous disent les textes anciens, qui si, ils ne peuvent être regardés comme des livres d'histoire, nous enseignent malgré tout, la pensée de notre espèce à son origine.
Le mot, le langage est l'acquisition suprême qui nous relit les uns autres par la communication, c'est le lien qui ouvre la porte à l'apprentissage et construit les connexions de nos cerveaux pour nous doter en définitive, de l'outil magique de l'intelligence.
Or, cette intelligence comme tous les bijoux et comme tous les trésors du monde est sujette, par sa fragilité, à des altérations dommageables.
La folie nous a toujours intrigué, et même disons plus justement, très fortement angoissés. Il faut noter sur ce sujet que le sens donné à la folie varie d'une société à l'autre, d'une époque à l'autre..
Cet attribut dérangeant ne souffre donc pas d'une description uniforme, d'une définition universelle.
Nous savons que dans des époques plus anciennes, avant l'ère moderne, dans tous les pays, les humains, en l'absence de connaissances précises qui auraient permis des explications rationnelles, se tournaient vers l'imaginaire et le fantastique pour percer l'origine des comportements déviants.
Alors que nos sociétés occidentales étaient fondées essentiellement autour de structures rurales, et donc principalement paysannes, toutes explications prenaient sens et s' articulaient autour des religions animistes.
Les racines du mal appartenaient aux croyances sociales et étaient tout naturellement d'origines fantasmagoriques.
C'est ainsi que longtemps, celui qui échappait aux normes était "le fol", "le lunatique", "le fada", c'est à dire celui qui est touché par les fées.
La place du "fou", ou prétendu comme tel, dans ces temps, était toujours liée aux superstitions et aux peurs de l'enfer mais aussi des divers dieux, croyances et religions et par là même était déterminée et prenait place dans un panthéon propre à chaque peuple.
Ainsi « les fous » pouvaient être traités, soit comme des bêtes sauvages, soit comme des Dieux intouchables, selon la communauté à laquelle il appartenait.
Puis l'ère moderne appuyée sur les sciences et les connaissances en développement les vit disparaitre « le fou », qui furent alors qualifié de "malade mental".
Notons que ce glissement vers une explication pathologique n'est pas uniforme sur notre planète et que donc, dans les pays sans psychiatres la folie n'est toujours pas une maladie.
L'infinie diversité, la graduation souvent insaisissable des dérèglements des affections, et notre incapacité à les reconnaître et surtout à les comprendre, tout comme notre impuissance à l'endiguer, fait de la folie, aux yeux de l'humanité, un monstre aux têtes multiples qui menace chacun de nous.
La folie, expression de la peur de nos peurs, s'exprime et sous-tend, souvent en filigrane, notre profonde angoisse atavique de notre mort, cet effroi rejeté, fortement occulté, qui engendre les religions, les mythes, les croyances et aussi, mais notamment l'expression sublimée qui transcende et inhibe cette souterraine terreur : les arts.
Les arts, ce langage divin, manifestation suprême, défouloir, catalyseur, car c 'est bien évidemment dans ceux ci, dans ce cri d'amour à la vie, dans ce ravissement du beau qui nous approche du sens de Dieu, qui nous ravit, (dans son sens premier), pour échapper à notre dépendance à la chair. C'est ainsi que nous quittons les rivages de nos épouvantables effrois pour lever les yeux et parler, en nos traces laissées sur terre, avec le Divin, l'inaccessible que nous voulons atteindre et rejoindre.
Et bien naturellement, je place avant toute perfection, la littérature, qui est selon moi, une de ces échelles de Jacob, qui nous lie à l'idée de Dieu.
C'est même, à mon sens le premier des arts, qui pour moi les contient tous, et nous permet d'aborder les sciences de la connaissance, art porteur d'amour, mais aussi capable de faire chanter les mots, et donner à nos oreilles leur musique, faire danser, rythmer en créant les images. La littérature nous fait peintres, plus ou moins habiles, soit mais nous voici tous créateurs et le désir d'être est alors satisfait.
Si la littérature est la porte de notre spiritualité et nous élève c'est aussi qu'elle est pour l'écrivain, le descripteur, le décodeur des perceptions et passions indescriptibles, de nos sensations indicibles ce monde obscur, des pensées qui nous effraient et pourraient nous détruire.
Et, c'est donc tout naturellement que comme tous les arts la littérature devient tout spécialement le catalyseur, elle est cette arche d'alliance entre l' univers insaisissable et nous même, pour autant qu'elle nous permet de transcender notre mal être pour le neutraliser.
Ainsi nous parlons à Dieu, nous sommes Dieu, la littérature permet à chacun, de défaire notre souffrance mentale pour accéder à notre spiritualité.
Elle est le lieu des rencontres du ressenti, elle est la cheminée magique d'où les âmes malades ou non, s'échappent vers l'immensité et accèdent à notre éternité.

Pour ses raisons diverses, nombreux sont ceux, qui se sont un jour penchés sur la folie littéraire, et qui ont examiné, analysé, les relations et les évidentes passerelles entre la folie artistique et l'acte de création.

Un institut fut même crée qui s'intéressa à la vie mouvementée des créateurs et des romanciers, ainsi que des poètes.
Notre époque qui pense devoir tout planifier veut maintenant régner sur les esprits et imposer le politiquement correct, la pensée unique. Ces règles se révèleront dangereuses par leur effet stérilisateur, elles sont la ruine de la fantaisie et du délire créateur. Notre époque régressive ne voudrait donc plus que des " écrits vains".
Ferons nous fi de nos fleurons de l'écriture qui flirtaient avec la démence et nous ont offert des bijoux inaltérables ?
Aurions-nous internés, mis dans un nid de coucou, les pensionnaires de la maison du Dr Blanche à Pigalle ? Baudelaire ? Gérard De Nerval, Guy De Maupassant, Gounod, Van Gogh.... ?

Nous devons tant, aux crises hallucinatoires de Rimbaud, aux souffrances de Gérard De Nerval, aux angoisses de Cocteau, aux phases maniaco-dépressives de Goethe; tout autant qu’aux tendances suicidaires de Virginia Wolf, à l'obsession sanglante de Yukio Mishida; aux perceptions "borderlines", comme nous le disons aujourd'hui, du si grand Gogol et au tout aussi magistral TolstoÏ. Celui-ci nous auraient-il laissé le magnifique « livre d'un fou » ?
En revanche, nous nous devons à la prudence et nous ne pouvons tomber dans le piège de l'excès qui nous amènerait à proclamer que la démence est un synonyme de génie, bien évidement non ! Cependant, nous avons reçu un merveilleux héritage de nombreuses divagations fécondes, absurdes et cousues de syllogismes qui valent bien la prétendue sagesse.
Nodier pointe dans ces écrits "le prolongement infini des perceptions du sommeil qui fait la monomanie".
Il est simple de se reconnaitre dans cette assertion puisque nous sommes tous des rêveurs, nous avons tous côtoyé les visions, nous avons tous vécu nos ambiguïtés de divagateurs, et nous savons tous ce que nous devons à ces états de névropathes que certains vont chercher dangereusement dans les "paradis artificiels", alors qu'il n'est nul besoin de rechercher si loin, puisque nos perversions, nos folies, nos errances, et nos romantismes, fixées soudain sur le papier prennent enfin, sens et leurs lettres de noblesse.
Les fous de la littérature, éveillent les passions, ils ont notamment inspirés Raymond Queneau, qui avant 1930 commence avec Charles Nodier et Gustave Brunet, un ouvrage, où il tente de comprendre, et d'analyser un certain nombre d'écrivains fous dont Jean-Pierre Brisset (mon préféré!) qui rattachait notre langage à celui des grenouilles et expliquait ainsi en partie nos origines)

Le questionnement sur la folie de la littérature est constant dans les âges et nous ne pouvons que souhaiter qu'il persiste et que ce foisonnement créatif, ces puissants ou amusants délires, ces fantaisies de nos âmes humaines diverses mais exceptionnelles ne soient jamais, non jamais asséchées par la dictature de la normalité qui nous menace et nous ramène avec force à la fourmilière.
Aurions-nous la sottise de stériliser ses expériences humaines ? Ces déviances productives ?
Nieront nous le charme de celui qui à un grain ?
Cesseront nous de nous échapper dans nos ailleurs dans nos magies divines?

Vive les fous, car ils sont nos richesses.


Lydia Maleville

Posté le : 27/05/2012 12:41
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Un avis sur l'écriture
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9499
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 56943
Hors Ligne
Juste une réaction vite fait que je développerai plus tard :
écrire c'est traduire et communiquer nos richesses intérieures, certains individus s'enrichissent de leurs expériences de vie, d'autres se dessèchent et se vident.
Mais il faut savoir que le jeune humain est déjà emplit de toutes les questions de toutes les interrogations, de toutes les émotions, il est déjà riche et tout est là, tout est déjà en lui.
il devra ensuite juste trouver la technique, les réponses, comprendre, faire de l'inspection, ranger, classer ...
Ce n'est pas par hasard que l'adolescence est la période de notre vie la plus féconde en émotions et en poésies, le deal est juste de ne pas perdre cette perception de la sensibilité.
NE JAMAIS ECOUTER LES CRÉTINS, qui professent que seule la douleur est un bon aiguillon, je sais c'est la mode, mais les modes passent.
NE JAMAIS ECOUTER les desséchés qui prophétisent qu'écrire ça passe avec le temps.
Mais c'est vrai que les richesses ne sont pas acquises définitivement il faut les entretenir.
Pour bien écrire, il faut écrire, et écrire, puis ensuite écrire, et après écrire, pour à la fin écrire et écrire ....
La maturité n'arrive pas au même âge chez tout le monde.

Posté le : 26/05/2012 18:54
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Un avis sur l'écriture
Plume d'Argent
Inscrit:
05/04/2012 18:21
Messages: 137
Niveau : 10; EXP : 75
HP : 0 / 243
MP : 45 / 8606
Hors Ligne
Ce matin en me réveillant, j'ai lu un mail. Il était dit que les écrits ne peuvent être beaux tant que l'auteur n'a pas souffert, qu'on ne peut pas écrire de belles choses à 15 ans. Que ça peut être agréable à lire, bien, cool... mais pas beau.
Êtes-vous du même avis?



Posté le : 26/05/2012 18:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 914 915 916 (917) 918 919 920 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
49 Personne(s) en ligne (25 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 49

Plus ...