L'étape Bastia-Ajaccio passait cet après-midi à 2kms de chez moi.
Nous étions informés du blocage des routes, selon un programme bien établi. J'ai donc rejoint la nationale un peu avant 14h . Contrairement à ce que je pensais, il n'y avait aucun entassement de véhicules autour du carrefour du pont d' Ucciani.
Nous avons donc pu nous installer tranquillement tout au bord de la route, avec nos fauteuils et nos sacs.
Nous nous trouvions à 25kms d' Ajaccio, dans la vallée de la Gravona. Il n'y avait pas foule, à cet endroit.
Nous étions régulièrement informés sur la position des coureurs grâce au téléphone ( de ceux qui regardaient la télé ).
Petit incident : bien avant l'annonce du passage de la caravane, une voiture s'est arrêté et deux jeunes gens sympathiques et souriants en sont descendus, des drapeaux variés dans les bras. Je me suis dit " la distribution commence". Un des hommes a donné un tout petit drapeau à mon petit-fils et, comme je tendais la main pour en choisir un , dans ses bras, il m'a dit: " il faut me les acheter ! " Je l'ai fermement envoyé sur les roses et il a repris le petit drapeau, avec difficulté car mon petit-fils le tenait bien .
Enfin, la caravane plublicitaire est arrivée. Cette fois-ci les bricoles volaient, gratuitement : chapeaux, Tshirts, porte-clés, stylos, sachets de bonbons, ect... Nous avons ramassé un peu de tout.
Il est certain que cette caravane sera plus importante, dès la reprise de la course sur le continent. Par contre, le nombre de véhicules d' encadrement était impressionnant ! pour 200 coureurs, il devait y avoir plusieurs milliers de motorisés....
Et puis , en l'espace de quelques secondes, nous avons vu nous filer sous le nez un groupe de têtes baissées, un peu plus tard, un autre, puis, enfin, un tout seul , qui s'est fait acclamer pour tous les autres.
Un connaisseur nous a dit : " C'est fini, la voiture-balai vient de passer. "
J'ai attendu quelques minutes et nous sommes rentrés à la maison où j'ai retrouvé mon fauteuil.
Là , j'ai pu suivre la course en détail, grâce aux images des cinq hélicoptères que j'avais vu passer, quand j'étais au bord de la route, et, tous en choeur, en famille, nous citions à haute voix tous les lieux parcourus et que nous reconnaissions.
Demain, ma fille ainée se mettra à sa fenêtre pour les voir passer sur la rocade, en route pour la côte, vers Calvi, en passant par Sagone, Carghèse et Porto..
Pour ma part, il est possible que la prochaine fois que le tour passera près de chez moi, je retourne le voir passer. Après tout, avec un bon fauteuil et des boissons fraîches...