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1 Utilisateur(s) anonymes
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La réforme des collèges ou les fous au pouvoir |
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Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3167 / 59229
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Le baragouinage de nos politiques sonne le glas de notre culture
Danger aux frontières, danger à l'intérieur : Ils attaquent et détruisent notre langue, notre culture : on ne parle plus le français on baragouine les pires conneries, on désapprend. Enseigner est interdit cela peut déplaire à l'élève. Comment utiliser la langue française : NAGER : «Créer de la vitesse» et «traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête» Se déplacer …dans un milieu aquatique profond standardisé. COURIR : créer de la vitesse INTERROGATION : «produire des messages» écrits ou oraux. En «montrant un raisonnement construit» APPRENDRE UNE LANGUE ÉTRANGÈRE : «Aller de soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs» TENNIS : «rechercher le gain d'un duel médié par une balle ou un volant» (médié est un néologisme, n'existe pas dans la langue française) JUDO : «vaincre un adversaire en lui imposant une domination corporelle symbolique et codifiée». AU SECOURS !!! OU SONT LES CAMISOLES DE FORCE ?? LA FRANCE EST AUX MAINS DE FOUS CONTENTS D'EUX.
***************** TRIBUNE - Les nouveaux programmes scolaires dévoilés le 13 avril sont riches en jargon pédagogiste estime Julia Sereni. Elle y voit le produit d'une idéologie qui s'attaque à la transmission du savoir.
«Aller de soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs». Non, ce n'est pas le titre de la brochure d'une secte post-Raélienne mais bien celui des nouveaux programmes de collège pour les langues étrangères et régionales (cycle 4, page 17). Ce jargon «pédagogiste» fait son grand retour dans les nouveaux programmes scolaires pour l'école primaire et le collège. Ce jargon «pédagogiste» fait son grand retour dans les nouveaux programmes scolaires pour l'école primaire et le collège. Ainsi, dans la section consacrée à l'éducation physique et sportive le lecteur apprend avec bonheur que l'élève ne nage pas, non, il «traverse l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête» (page 22). Pas question non plus de s'adonner à de vulgaires jeux de raquettes, l'objectif c'est de «rechercher le gain d'un duel médié par une balle ou un volant» (page 23). Toujours dans cette section l'élève est invité lors des activités de combat à «vaincre un adversaire en lui imposant une domination corporelle symbolique et codifée». Une prose digne des plus belles pages de Cinquante nuances de Grey. Au-delà de ces citations absconses qui amusent et inquiètent les réseaux sociaux, ces programmes sont le révélateur d'une réalité bien plus inquiétante: la déconnexion consommée entre ceux qui les rédigent et les autres, qui les subissent au quotidien. En effet, comment ne pas s'inquiéter du fait que personne, au sein du conseil supérieur des programmes, n'ait perçu le caractère risible des intitulés et la vacuité du vocabulaire employé? Choix conscient ou non, l'emploi d'une telle novlangue est par essence le produit d'une idéologie déréalisante, c'est également un moyen de tenir à l'écart les parents en rendant, par l'utilisation d'un charabia scientiste, extrêmement compliqué ce qui pourrait être simple et clair. Au fond, les programmes sont réalisés non pas pour les élèves et les enseignants, mais bien au nom d'une certaine conception du système éducatif, d'une certaine idée de l'enfant. Choix conscient ou non, l'emploi d'une telle novlangue est par essence le produit d'une idéologie déréalisante, c'est également un moyen de tenir à l'écart les parents en rendant, par l'utilisation d'un charabia scientiste, extrêmement compliqué ce qui pourrait être simple et clair. Dans ce document, l'élève est défini dès les premières pages (p.3) non plus par son statut d' «apprenant» mais déjà par celui d' «adolescent» qui «vit un nouveau rapport à lui-même» et donc doit être placé par les enseignants dans un «climat de confiance». Il n'est plus là pour apprendre -activité rétrograde et tellement verticale, mais pour être au monde, «manifester sa sensibilité», «questionner le monde» (page 7 et suivante). On est dans la quintessence même du pédagogisme qui célèbre l'idée selon laquelle l'enfant doit construire son propre savoir -ce qui explique donc fort logiquement l'absence de clarté des programmes et l'effacement progressif de leur contenu. Le but est de bannir au maximum toute référence à des connaissances sûres et précises. Le café pédagogique, tribune militante du «pédagogisme» se félicite d'ailleurs de cet abandon «des longues énumérations de connaissances à acquérir» jugées par ailleurs élitistes. On est dans la quintessence même du pédagogisme qui célèbre l'idée selon laquelle l'enfant doit construire son propre savoir. Ainsi, la grammaire et ses règles imposées, sont remplacées par «l'étude de la langue» qui n'est que la version réchauffée de «l'observation réfléchie de la langue» introduite par Jack Lang dans les programmes de 2002. Fini les règles apprises par coeur, c'est à «l'enfant» d'observer les phrases pour «dégager des régularités, et formuler des regles», l'objectif, comme le précisait un document de formation destiné aux enseignants, est ainsi de «mettre en mots leur pensée et leur sensibilité». Les futurs programmes rajoutent la consigne suivante «l'inflation terminologique doit être évitée» (page 10), ce qui signifie qu'il n'est pas opportun de s'attarder sur des termes trop techniques comme le complément d'objet et autres COD. C'est le ménage par le vide. Bien sur, ce pédagogisme est lui-même le paravent de l'égalitarisme. Puisque la transmission du savoir reste vécue comme une violence reproductrice d'inégalités, c'est à la transmission elle-même que l'on s'attaque pour diminuer les inégalités. Cruel syllogisme, qui justifie pêle-mêle les attaques envers les classes préparatoires, le latin, la culture générale, les classes européennes, les internats d'excellence... Tout cela s'opérant au nom de la «liberté pédagogique de l'enseignant», à qui il faut donc souhaiter bon courage, mais dont on ne doute pas qu'il pourra faire sien cet objectif, asséné comme un clin d'œil: «l'abstraction et la modélisation sont bien plus présentes désormais, ce qui n'empêche pas de rechercher les chemins concrets qui permettent de les atteindre» (Les objectifs de la formation du cycle 4, page 4).
Posté le : 23/04/2015 09:46
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Re: La réforme des collèges ou les fous au pouvoir |
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Modérateur
Inscrit: 02/02/2012 21:24
De Paris
Niveau : 32; EXP : 96 HP : 0 / 799 MP : 498 / 29779
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«dégager des régularités, et formuler des règles» ????
Tout le monde sait qu'en français il y a autant de règles que d’exceptions à la règle.
Si le pauvre gamin est sensé déduire la règle à l'observation des phrases (si tant est qu'il ne prenne pas l'exception pour la règle), comment déduira-t-il la règle régulant l'exception ?
(car oui, au risque de devenir zinzin : en français l'exception obéit à des règles...)
Tout cela me dépasse...
Heureusement j'ai gardé mon vieux Bescherelle de ma période scolaire et je crois qu'il ne me reste qu'à porter l'éducation de mes mômes à bout de bras...
Posté le : 23/04/2015 12:24
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