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Giulio di Pietro di Filippo
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Le 1er novembre 1546, à Mantoue meurt Giulio di Pietro di Filippoi

de Gianuzzi dit Giulio Pippi, puis Giulio Romano, connu en France sous le nom francisé de Jules Romain, né à Rome vers 1492, peintre, architecte et décorateur italien du XVIe siècle, l'un des premiers artistes maniéristes de la Renaissance et l'élève favori de Raphaël. Il fut l'élève et le collaborateur de Raphaël à Rome, il a pour élèves Raffaellino del Colle, Benedetto Pagni, Fermo Guisoni mais se différencia de celui-ci sous l'influence, notamment, de Michel-Ange. Il influença le Primatice.Son œuvre majeure est le palais du Te à Mantoue 1525-1534, qui s'écarte des principes classiques, en architecture, par des effets de rusticité accusés et, en peinture, par une vitalité allant jusqu'au pathos fresques de la salle des Géants. Il a donné des tableaux religieux ou mythologiques et des cartons de tapisseries Histoire de Scipion, pour François Ier. L'énergie de son style définit une des faces du maniérisme.

En bref

Il fut l'élève et le collaborateur de Raphaël à Rome, mais se différencia de celui-ci sous l'influence, notamment, de Michel-Ange. Son œuvre majeure est le palais du Te à Mantoue 1525-1534, qui s'écarte des principes classiques, en architecture, par des effets de rusticité accusés et, en peinture, par une vitalité allant jusqu'au pathos fresques de la salle des Géants. Il a donné des tableaux religieux ou mythologiques et des cartons de tapisseries Histoire de Scipion, pour François Ier. L'énergie de son style définit une des faces du maniérisme.
Né à Rome où il se forme au contact même de la ville antique que l'on redécouvrait alors avec passion, Jules Romain est le principal collaborateur de Raphaël entre 1515 et 1520 : il l'aide à la salle de l'Incendie 1512, peint, selon Vasari, plusieurs commandes importantes de Raphaël La Sainte Famille pour François Ier, Louvre, travaille aux cartons de tapisseries 1515 et à la Farnésine 1518. Après la mort de son maître, Jules Romain termine plusieurs de ses œuvres la salle de Constantin ; La Transfiguration. Ses propres tableaux d'autel Santa Maria dell'Anima ou La Lapidation de saint Étienne Santo Stefano, Gênes le montrent dominé par l'exemple de Raphaël, mais son tempérament plus dramatique et grandiloquent le rapproche aussi de Michel-Ange. Il affirme ses qualités personnelles et montre son originalité à Mantoue au service de Frédéric de Gonzague à partir de 1523. Au Palais ducal 1525, 1536, 1539 et surtout au palais du Té 1526-1535, il invente un nouveau système décoratif en unissant le stuc et la peinture, en faisant alterner des ensembles précieux salle des Aigles, salle des Stucs aux décors grandioses salle de Psyché et surtout salle des Géants. Toutes les ressources de l'illusionnisme et du clair-obscur y sont employées au service d'allégories dédiées à la gloire et au plaisir des Gonzague. Jules Romain imprime sa propre marque à un groupe important de collaborateurs, dont certains très doués comme le jeune Primatice. Le culte de l'antique et ses travaux d'architecte le font évoluer à la fin de sa carrière vers un art plus austère, d'une tendance antiquisante marquée travaux de sa propre maison et plus lourde fresques de la cathédrale de Vérone. Il meurt à Mantoue où il a créé un des centres les plus brillants du maniérisme.

Sa vie

Giulio Romano est né et a grandi à Rome, via Macel dei Corvi près de la colonne Trajane, au moment même où l'on redécouvre la ville antique. Son nom de famille est Gianuzzi, mais on le surnomme d'abord Pippi, diminutif provenant du nom de son oncle Filippo ; plus tard il adoptera Romano, en référence à sa ville natale. Sa date de naissance est incertaine : Vasari, avec qui il était très lié, suggère 1492 puisqu'il écrit qu' il est mort dans sa cinquante-quatrième année.

Rome et Raphaël

Comme apprenti, il entre au service de l'atelier de Raphaël. Sous les ordres du pape Léon X, il exécute, d'après les dessins de son maître, la plus grande partie des fresques des loggias du Vatican, dans les stanze, un groupe de figures faisant partie de la fresque dite de L'Incendie de Borgo, et l'essentiel des compositions de la chambre dite de Constantin. Il collabore aussi à la décoration du plafond de la villa Farnesina. Il hérite, avec Giovan Francesco Penni, de l'atelier de Raphaël à la mort de celui-ci en 1520, et achève les compositions non terminées du maître, en particulier son Couronnement de la Vierge dit Madonna di Monteluce, commandé dès 1503 et sa Transfiguration commencée par Raphaël en 1518.

Un scandale ?

Peu après la mort du pape Léon, Giulio Romano aurait commis une suite de dessins érotiques inspirée des amours des dieux ovidiennes. Est-ce le fruit d'une commande privée du marquis Frédéric II de Mantoue et destinée à l'un de ses cabinets ? Étaient-ce des dessins préparatoires à une série de toiles ou de fresques ? Toujours est-il que certains de ces dessins, exécutés à la plume, provoquèrent la colère du nouveau pape, Adrien VI dit le Flamand, de mœurs austères, qui suspendit les commandes en cours faites à tous les élèves de Raphaël. En 1523, un nouveau pape est élu, Clément VII, qui, loin de tempérer les foudres vaticanes, relance la procédure judiciaire à propos de ces dessins, laquelle sera suspendue à la suite d'événements politiques, dont le sac de Rome, et avant tout grâce à l'influence de la famille Médicis, décidée à protéger Giulio mais aussi ses amis impliqués dans cette affaire. On compte au rang de ses proches le poète Pierre l'Arétin et le graveur Marcantonio Raimondi, le premier composant 16 sonnets qui évoquent le désir et les pratiques sexuelles sans ambages, le second les illustrant de manière explicite à partir des encres de Giulio. Ce travail effectué au départ dans le plus grand secret, et connu sous le nom de I Modi que l'on peut traduire par Les Positions valu à Raimondi une peine d'emprisonnement. Ces estampes furent durant près de trois siècles reprises, imitées, détournées et renvoient à l'histoire des représentations érotiques en Occident.

L'architecte-émissaire de Mantoue

Quelques années avant le sac de Rome de 1527 et sans doute pour fuir la cour papale où il n'est plus le bienvenu, Giulio, recommandé par son ami le comte écrivain Baldassare Castiglione, rejoint la ville de Mantoue, où il passe le restant de sa carrière. Giulio fit énormément pour l'embellissement de Mantoue, il fut avec son équipe, l'émissaire en charge des grands travaux de la ville.
Il bénéficia durant toute cette période du mécénat de la famille Gonzague en la personne du marquis Frédéric II qui lui commande le Palais Te, que Giulio réalise de 1526 à 1534 tant pour la décoration intérieure que l'architecture. Primatice, âgé alors de 22 ans, y fut son assistant.
Cette résidence princière devient rapidement un modèle du genre pour l'art maniériste, avec l'utilisation, pour la première fois, d'une architecture à colonnes baguées à bossages, ainsi que la construction, en dehors de Rome, d'un nymphée dans le jardin. Les façades extérieures jouent aussi sur l'emploi d'un ordre dit rustique avec ses effets bosselés et un jeu sur les ruines en simulant l'écroulement de certaines parties. À l'intérieur, Giulio et son atelier peignent à fresque les murs de motifs ayant recours aux faux semblants, au clair-obscur et aux allégories, souvent antiquisants, notamment un Banquet de Psyché et un putti urinant plein d'humour, ou une monumentale Lutte des géants et des dieux qui met en scène le combat mythologique avec de vigoureux effets de raccourcis.
Durant l'occupation du nord de l'Italie par les troupes de Charles Quint, celui-ci vient à Mantoue et Giulio dut, selon Vasari, et sur l'ordre de Frédéric II, réalisé quantité de peintures décoratives, fresques, et autres aménagements destinés à des fêtes, joutes et tournois, travaux d'embellissements qui plurent beaucoup à l'empereur.
La réputation de Giulio dépasse bientôt les frontières : le roi François Ier appelle Giulio à travailler pour la cour de France, il s'y rend mais n'y reste pas, car c'est finalement l'un de ses jeunes collaborateurs sur le chantier du Palais Te, Le Primatice, qui répond à cet appel et devient l'un des principaux protagonistes de l'école de Fontainebleau aux côtés de Rosso.

Dernières années

En 1537, il réalise onze panneaux pour le cabinet des Césars de Federico Gonzaga au palais ducal de Mantoue, où ils étaient placés sous des portraits d'empereurs peints par Titien, lequel avait réalisé le portait de Giulio en 1536.
Son protecteur Frédéric meurt en 1540. Son art devient plus austère vers la fin de sa carrière, à tendance antiquisante marquée comme les travaux de sa propre maison à Rome, ou plus lourde comme les fresques de la cathédrale de Vérone9. Vasari encore, qui le fréquente durant ces années-là, entretenant une correspondance avec lui, le décrivant comme étant une personne profondément aimable.
Il meurt à Mantoue, y ayant créé l'un des centres les plus brillants du maniérisme et son élève Giovanni Battista Bertani fut nommé comme son successeur auprès du duc.
Marié, Giulio eut un garçon et une fille, Virginia, laquelle survécut.

Å’uvres

Vierge à l'Enfant
1520-1522, Offices
La Vierge à L'Enfant et le petit saint Jean, v. 1516, huile sur panneau, 29 × 25 cm, Paris, musée du Louvre.
La Sainte Famille, v. 1518, huile sur panneau, 147 × 116 cm, Madrid, musée du Prado.
La Vierge à l'Enfant avec saint Jean Baptiste, 1518-1523, huile sur panneau, Édimbourg, National Gallery of Scotland.
Sainte Marie Madeleine soutenue par des anges, 1520-1521, huile sur toile, 165 × 236 cm, Londres, National Gallery.
Vierge à l'Enfant, 1520-1522, huile sur panneau, 195 × 77 cm, Florence, Galerie des Offices.
Sainte Famille10, 1520-1523, huile sur panneau, 78 × 62 cm, Los Angeles, J. Paul Getty Museum.
Les Symboles des Evangélistes, 1520-1525, huile sur panneau, 22 × 22 cm, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Le Christ en majesté, la Vierge, saint jean Baptiste et des saints, 1521-1522, huile sur panneau, 134 × 98 cm, Parme, Galleria Nazionale.
Vierge à l'Enfant, 1522-1523, huile sur panneau, 37 × 30 cm, Rome, Galerie nationale d'art ancien.
Vierge à l'Enfant et sainte Anne (Madone du chat), v. 1523, huile sur panneau, 171 × 143 cm, musée Capodimonte de Naples.
Femme dans le miroir, 1523-1524, huile sur panneau transposée sur toile, 111 × 92 cm, Moscou, musée Pouchkine.
Deux amoureux, 1523-1524, huile sur panneau transposée sur toile, 163 × 337 cm, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
Jupiter et Thétis, 1527-1530, Palais Te, Mantoue.
Sainte Marguerite, v. 1528, huile sur panneau, 185 × 117 cm, Musée du Louvre, Paris.
Naissance de Bacchus, v. 1530, huile sur panneau, Los Angeles, J. Paul Getty Museum.
Adoration des bergers avec des saints, 1532-1534, huile sur panneau, 275 × 212 cm, Musée du Louvre, Paris
Pluton sur son char, 1532-1536, huile sur toile, 92 × 62 cm, Vienne, Kunsthistorisches Museum
Triomphe de Titus et Vespasien, 1537, huile sur panneau, 120 × 70 cm, Musée du Louvre, Paris. Un des panneaux du Cabinet des Césars.
non datées
La Circoncision, transposé de bois sur toile, 1 150 × 122 cm, Musée du Louvre, Paris


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Posté le : 30/10/2015 22:11
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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