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Franklin delano Roosevelt 1
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Le 8 novembre 1932 est élu le président Franklin Delano Roosevelt

ˈɹoʊzəvɛlt, né le 30 janvier 1882 à Hyde Park, dans l’État de New York, et mort à 63 ans, le 12 avril 1945 à Warm Springs, dans l’État de Géorgie, homme d'État américain, trente-deuxième président des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945, soit 12 ans 1 mois et 8 jours, élection le 8 novembre 1932, réélection le 3 novembre 1936, le 5 novembre 1940, le 7 novembre 1944. Le Vice-président sont John Garner 1933–1941, Henry Wallace 1941–1945, Harry S. Truman 1945. Son prédécesseur à la présidence est Herbert Hoover, son successeur Harry S. Truman. Il fut 48e gouverneur de l'État de New York du 1er janvier 1929 –au 31 décembre 1932, son prédécesseur était Al Smith, son successeurfut Herbert H. Lehman. Il appartient au parti politique, démocrate, son épouse est Eleanor Roosevelt. Il est diplômé de l' Université Harvard, sa profession est Juriste et sa religion est celle de l'église épiscopale. Figure centrale du XXe siècle, il fut le seul président américain à être élu à quatre reprises. Il ne fit qu'entamer son quatrième mandat, emporté par la maladie quelques mois après le début de celui-ci.
Confronté à la Grande Dépression, Roosevelt mit en œuvre le New Deal, un programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage. Il réforma le système bancaire américain, et fonda la Sécurité sociale. Il créa de nombreuses agences gouvernementales telles que la Works Progress Administration, la National Recovery Administration ou l’Agricultural Adjustment Administration. Il réussit à élaborer un nouveau mode de présidence, plus interventionniste et plus actif grâce à son équipe de conseillers, appelée Brain Trust. Roosevelt fut l’un des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale et rompit avec l’isolationnisme traditionnel de son pays. Avant l’entrée en guerre des États-Unis, il lança le programme Lend-Lease afin de fournir les pays alliés en matériel de guerre. Après l’attaque de Pearl Harbor, il assuma pleinement ses fonctions de commandant en chef de l’armée américaine et prépara largement la victoire des Alliés. Il tint un rôle de premier plan dans la transformation du monde au sortir du conflit, et inspira notamment la fondation de l'ONU. Critiqué par les uns, admiré par les autres, il a laissé une très forte empreinte dans l'histoire de son pays et celle du monde.


En bref

Franklin Delano Roosevelt, trente-deuxième président des États-Unis 1933-1945, accède au pouvoir dans le contexte de la dépression économique mondiale qui a suivi le krach de Wall Street de 1929. Conscient que la crise est autant psychologique qu'économique, il entend redonner confiance aux Américains et met rapidement en œuvre une série de mesures, le New Deal, destinées à redresser l'économie. Alors que la situation internationale se dégrade, Roosevelt doit, dans un premier temps, composer avec la tradition isolationniste de l'opinion, qui l'empêche de soutenir pleinement les démocraties menacées par l'expansionnisme nazi ou japonais. C'est l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, en décembre 1941, qui lui permet d'engager son pays dans la Seconde Guerre mondiale. Sa mort, le 12 avril 1945, l'empêche de voir la fin des hostilités et d'effectuer le quatrième mandat pour lequel il venait d'être réélu.
Le président des États-Unis Franklin Roosevelt 1882-1945, lors d'une inspection des installations militaires de Hawaii, en 1944. Il est accompagné du général MacArthur 1880-1964 et de l'amiral Nimitz 1885-1966.
Les 100 jours. Issu d'une famille aisée, Franklin Delano Roosevelt fréquente les meilleures écoles privées, l'université Harvard puis celle de Columbia. En 1905, il se marie avec une cousine lointaine, Eleanor, nièce du président Théodore Roosevelt. Mais, à la différence de son oncle par alliance, Roosevelt est démocrate et se présente sous cette étiquette aux élections sénatoriales de l'État de New York en 1910. Élu, il se range aux côtés des progressistes et se rallie en 1912 à la candidature de Woodrow Wilson. Le succès de son chef de file lui permet d'entrer dans le cabinet, comme secrétaire adjoint à la Marine (1913-1921). Fidèle wilsonien, Roosevelt est, à l'élection de 1920, le candidat démocrate à la vice-présidence, néanmoins il ne peut empêcher la victoire des républicains. En 1921, il est frappé par la poliomyélite mais recouvre partiellement l'usage de ses jambes. Dès lors, avec l'aide de sa femme, il entreprend une lutte énergique contre les effets de la maladie. Loin d'abandonner la vie politique, il y trouve l'occasion de manifester le goût de l'effort. À demi-paralysé, mais plus mûr, plus instruit, il incarne paradoxalement l'optimisme. En 1928, il est élu gouverneur de l'État de New York et réélu en 1930. Les mesures qu'il a prises pour combattre le chômage le font connaître dans le pays tout entier. Le Parti démocrate, écarté du pouvoir depuis onze ans, le désigne comme son candidat à la présidence ; il est élu triomphalement en 1932, avec 57,3 p. 100 des voix et l'appui d'un Congrès à majorité démocrate.
Franklin D. Roosevelt. Le président Roosevelt 1882-1945 en Georgie, en 1932, lors de la première de ses quatre victoires électorales.
Les 100 jours qui suivirent son accession à la présidence furent marqués par une série de mesures économiques et financières spectaculaires. Roosevelt fit fermer toutes les banques et ne leur permit de rouvrir que sous le contrôle du Banking Act. Puis, après avoir abandonné l'étalon or, il fit adopter un certain nombre de mesures dont les plus connues concernent l'établissement de l'Agricultural Adjustment Act A.A.A., la commission sur les opérations boursières, le National Industrial Recovery Act N.I.R.A., le Public Works Administration P.W.A., la Tennessee Valley Authority. D'autres mesures devaient contribuer à reconstruire l'économie et les finances et transformer profondément la législation sociale Fair Labor Standard Act, National Labor Relations Act, Social Security Act.
Ces mesures, élaborées par une équipe, dont le fameux brain trust composé au départ de cinq professeurs, d'un juge et d'un juriste, n'ont pas été de simples réponses « pragmatiques » à une situation de crise. Elles révèlent des choix et des orientations politiques et économiques bien précises : restructuration de l'économie capitaliste, intervention croissante de l'État dans l'économie, intégration des organisations syndicales, etc. Ces mesures devaient susciter l'opposition croissante de la Cour suprême, qui déclara inconstitutionnelles de nombreuses lois votées alors par le Congrès. Pour faire échec à la Cour suprême, Franklin D. Roosevelt mit à la retraite anticipée certains de ses membres et nomma des juges favorables à sa politique.
Lors des élections de 1936, Roosevelt fut réélu avec une majorité sans précédent. Mais la deuxième présidence fut marquée par une récession sévère, par des oppositions croissantes à l'intérieur du Parti démocrate et par la montée des périls sur la scène internationale.
Roosevelt dans la guerre. Au milieu de ces difficultés, le président fut réélu une troisième fois sur la base d'un programme qui affirmait : « Pas de troupes américaines outre-Atlantique. » Au même moment, Roosevelt prenait un certain nombre de mesures permettant aux États-Unis de jouer le rôle d'« arsenal de la démocratie ». En mars 1941, il signait la loi du prêt-bail, puis faisait adopter par le Congrès des mesures concernant la défense nationale. En août 1941, Roosevelt et Churchill élaboraient la charte de l'Atlantique et, en novembre, le président autorisait l'armement de la marine marchande américaine.
Après l'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, Roosevelt organisa la production de guerre américaine dans un temps record, profitant du soutien du Congrès et de la nation. Au cours de la guerre, Roosevelt participa à un certain nombre de conférences avec ses alliés pour mettre au point une stratégie et des objectifs à long terme : en janvier 1943, la Conférence de Casablanca réunit Roosevelt, de Gaulle, Giraud et Churchill. En août, Roosevelt vit Churchill à Québec et en septembre à Washington. En novembre, il rencontra Churchill et Tchiang Kai-chek en Afrique du Nord, Churchill et Staline à Téhéran, puis Churchill et Ismet Inönü au Caire. En février 1945, à la Conférence de Yalta, des plans furent faits pour la défaite de l'Allemagne, l'entrée en guerre de l'U.R.S.S. contre le Japon, l'organisation des États-Unis, la division de l'Allemagne en zones et la reconnaissance de zones d'influence des deux grandes puissances. À l'époque de la guerre froide, les ennemis de Roosevelt lui reprocheront d'avoir fait la part trop belle aux Soviétiques dans les accords de Yalta. Mais sa mort brutale survenue le 12 avril 1945, à quelques mois de la fin de la guerre, empêche de dire comment il aurait abordé les problèmes nouveaux de la capitulation germano-japonaise et de la paix.
Churchill et Roosevelt lors de la conférence de Casablanca, 1943
Le Premier ministre britannique Winston Churchill 1874-1965 et le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt 1882-1945 lors de la conférence de Casablanca, au Maroc, en janvier 1943. Ils décident notamment d'exiger la capitulation sans condition des puissances de l'Axe.
Conférence du Caire, 1943. Tchiang Kai-chek, Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill se rencontrent du 22 au 26 novembre 1943, lors de la conférence du Caire (Égypte), pour régler des questions de stratégie militaire en Asie, et notamment contre le Japon.
Conférence de Yalta, 1945 C'est au bord de la mer Noire, à Yalta, en Crimée, que se tient, entre le 4 et le 11 février 1945, la principale des conférences réunissant les futurs vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Le principe de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie étant établi, le Britannique Winston Chu…
Pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré les assurances fréquemment réitérées au « camp démocratique », la politique de Roosevelt fut singulièrement attentiste et même parfois louvoyante. S'il est vrai que le soutien à l'allié d'abord le plus menacé, le Royaume-Uni, fut un de ses traits caractéristiques, il n'en fut pas toujours de même des autres alliés, puissants ou diminués. Une partie des difficultés de l'après-guerre est incontestablement due aux mesures tour à tour traditionalistes et progressistes prises par le président et par son équipe durant les phases successives du conflit mondial.
Sur le plan de la politique intérieure, la présidence de Roosevelt représente un moment crucial dans l'histoire des États-Unis. Elle est marquée par un très net renforcement du pouvoir présidentiel, par l'extension des pouvoirs du gouvernement fédéral au détriment du droit des États et par la remise en marche du capitalisme par des initiatives planistes. Loin d'avoir été une révolution, le New Deal a assuré la survie de l'ordre existant. Marianne Debouzy

Sa vie

Franklin Delano Roosevelt est né le 30 janvier 1882 à Hyde Park, une localité de la vallée de l’Hudson située à environ 160 km au nord de New York. Ses parents appartenaient à deux vieilles familles patriciennes de New York.
Parmi les ancêtres de celle-ci figure Philippe de La Noye de famille wallonne installée aux Pays-Bas du nord à la suite de sa conversion au protestantisme. Émigré en Amérique du Nord avec les colons financés par la compagnie d'Amsterdam sous la direction de Pierre Minuit de Tournai, Philippe de La Noye eut des descendants qui s'allièrent aux Roosevelt hollandais. Le nom de La Noye s'étant altéré en Delano, la famille Delano Roosevelt se réclamait de cette vieille ascendance, James Roosevelt Sr, père du futur président et riche entrepreneur faisait remonter la fondation de la famille à l'ancêtre hollandais, Nicholas Roosevelt, installé à la Nouvelle-Amsterdam. La descendance de celui-ci donnera un autre président américain, Theodore Roosevelt. Le futur président Franklin Delano épousera la nièce de Theodore, Eleanor.
C'est par sa mère, Sara Ann Delano, qu'il avait des ancêtres wallons, le père de celle-ci Warren Delano Jr, qui avait fait fortune dans le commerce de l’opium avec la Chine descendait de Philippe de La Noye 1602-1681, issu de l'illustre Maison de Lannoy issue du Brabant Wallon et l’un des passagers du Fortune qui accosta à Plymouth en novembre 1621, rejoignant les premiers colons du Mayflower. Parmi la nombreuse descendance de Philippe de La Noye, il y eut quelques décennies auparavant un autre président des États-Unis, le général Ulysses. Grant. Franklin s'était quant à lui convaincu de descendre d'une des familles les plus anciennes du Grand-Duché de Luxembourg, les Comtes de Delannoy, comme la grand-mère maternelle de Charles de Gaulle,
Franklin Roosevelt était fils unique ; il grandit sous l’influence d’une mère possessive et eut une enfance heureuse et solitaire. Il passait souvent ses vacances dans la maison familiale de l'île de Campobello située au Canada. Grâce à de nombreux voyages en Europe, Roosevelt se familiarisa avec les langues allemande et française. Il reçut une éducation aristocratique, apprit à monter à cheval, pratiqua de nombreux sports comme le polo, l’aviron, le tennis et le tir.
À l'âge de quatorze ans, il entra dans un établissement privé et élitiste du Massachusetts, la Groton School. Pendant ses études, il fut influencé par son maître, le révérend Endicott Peabody, qui lui enseigna le devoir chrétien de charité et la notion de service pour le bien commun. En 1899, Franklin Roosevelt continua ses études d'abord à Harvard où il résida dans la luxueuse Adams House et obtint un diplôme de Bachelor of Arts. Il entra dans la fraternité Alpha Delta Phi et participa au journal étudiant The Harvard Crimson. Il perdit son père qui mourut en 1900. À cette époque, son cousin lointain et oncle par alliance Theodore Roosevelt accéda à la présidence des États-Unis et devint son modèle en politique. C'était le début de l'ère progressiste Progressive Era qui remodelait profondément le paysage politique américain, et c'est au sein du Parti démocrate qu'il entra en politique. Il appartenait aussi à la franc-maçonnerie et fut initié à New York le 11 octobre 1911.
En 1902, au cours d’une réception à la Maison-Blanche, Franklin Roosevelt fit la connaissance de sa future épouse Anna Eleanor Roosevelt, qui était aussi la nièce du Président Theodore Roosevelt. Eleanor et Franklin Roosevelt avaient un ancêtre commun, le Hollandais Claes Martenzen van Roosevelt, qui débarqua à la Nouvelle-Amsterdam future New York dans les années 1640. Ses deux petits-fils, Johannes et Jacobus, ont fondé les deux branches de la famille, celle de l’Oyster Bay et celle d’Hyde Park. Eleanor et Theodore Roosevelt descendaient de la branche aînée, alors que Franklin Roosevelt était issu de la branche cadette, celle de Jacobus. En 1904, Franklin Roosevelt entra à l’école de droit de l’université Columbia mais abandonna son cursus en 1907 sans diplôme. Il passa avec succès l’examen du barreau de l’État de New York et fut engagé dès 1908 dans un prestigieux cabinet d’affaires de Wall Street, la Carter Ledyard & Milburn.

Famille

Franklin et Eleanor Roosevelt en 1935.
Franklin Roosevelt épousa Eleanor le 17 mars 1905 à New York, malgré l’opposition de sa mère. Lors de la cérémonie, Theodore Roosevelt remplaçait le père défunt de la mariée, Elliott Roosevelt. Le jeune couple s’installa ensuite sur le domaine familial de Springwood à Hyde Park. Alors que Franklin était un homme charismatique et sociable, sa femme était à cette époque timide et se tenait à l’écart des mondanités pour élever ses enfants :
Anna Eleanor 1906 – 1975
James 1907 – 1991
Franklin Delano Jr. 3 mars 1909 – 7 novembre 1909
Elliott 1910 – 1990
Franklin Delano, Jr. 1914 – 1988
John Aspinwall 1916 – 1981
Franklin Roosevelt eut plusieurs aventures amoureuses pendant son mariage : il entretint dès 1914 une liaison avec la secrétaire de son épouse, Lucy Page Mercer Rutherfurd. En septembre 1918, Eleanor trouva la correspondance écrite des amants dans les affaires de son mari. Elle menaça ce dernier de demander le divorce. Sous la pression de sa mère et de sa femme, Roosevelt s’engagea à ne plus voir Lucy Mercer et le couple sauva les apparences. Eleanor s’établit dans une maison séparée à Valkill, tout en continuant à voir son époux.
Les enfants du couple ont eu quant à eux des existences tumultueuses : 19 mariages, 15 divorces et 22 enfants pour l’ensemble des cinq enfants. Les quatre fils ont participé à la Seconde Guerre mondiale comme officiers et ont été décorés pour leur bravoure au combat. Après le conflit, ils ont mené des carrières dans les affaires et la politique. Franklin Delano Roosevelt Jr. a représenté l’Upper West Side au Congrès pendant trois mandats et James Roosevelt pour le 26e district de Californie pendant six mandats.

Débuts politiques 1910-1920

Roosevelt n'aimait pas particulièrement sa carrière juridique et ne termina pas ses études de droit commencées à l'université Columbia. Il se tourna vers la politique à la première occasion. En 1910, il se présenta au poste de sénateur démocrate pour le 26e district de l’État de New York. Il fut élu et entra en fonction le 1er janvier 1911 au Sénat d’Albany. Il prit rapidement la tête d’un groupe parlementaire de réformistes qui s’opposait au clientélisme du Tammany Hall, la machine politique du Parti démocrate à New York. Roosevelt devint un personnage populaire parmi les démocrates de l'État et fut réélu le 5 novembre 1912 grâce au soutien du journaliste Louis Howe, avant de démissionner le 17 mars suivant. En 1914, il se présenta aux élections primaires pour le poste de sénateur mais fut battu par le candidat soutenu par le Tammany Hall, James W. Gerard.
En 1913, Roosevelt fut nommé secrétaire adjoint à la Marine par le président Woodrow Wilson et travailla pour Josephus Daniels, le secrétaire à la Marine des États-Unis. Entre 1913 et 1917, il s’employa à développer la marine américaine et fonda la United States Naval Reserve. Pendant la Première Guerre mondiale, Roosevelt fit preuve d’une attention particulière pour la marine et milita pour le développement des sous-marins. Afin de parer les attaques sous-marines allemandes contre les navires alliés, il appuya le projet d’installer un barrage de mines en mer du Nord, entre la Norvège et l’Écosse. En 1918, il inspecta les équipements navals américains en Grande-Bretagne et se rendit sur le front en France. Pendant sa visite, il rencontra Winston Churchill pour la première fois. Après l’armistice du 11 novembre 1918, il fut chargé de superviser la démobilisation et quitta son poste de secrétaire-adjoint à la Marine en juillet 1920.
En 1920, la convention nationale du Parti démocrate choisit Franklin Roosevelt comme candidat à la vice-présidence des États-Unis, aux côtés du gouverneur de l’Ohio James M. Cox. Dans un discours prononcé à Butte Montana le 18 août 1920, il mit en avant son rôle dans la rédaction de la constitution imposée à Haïti en 1915 : J’ai écrit moi-même la constitution de Haïti, et je pense que cette constitution est plutôt bonne. Le ticket Cox-Roosevelt fut battu par le républicain Warren Harding qui devint président. Après cet échec, il se retira de la politique et travailla à New York : il fut vice-président d’une société de vente par actions et directeur d’un cabinet d’avocats d’affaires.

Traversée du désert et maladie 1921-1928

En août 1921, pendant ses vacances à l'île Campobello, Roosevelt contracta une maladie que l’on pensait être à l’époque la poliomyélite. Il en résulta une paralysie de ses membres inférieurs : il avait alors 39 ans. Il ne se résigna jamais à accepter la maladie, fit preuve de courage et d’optimisme. Il essaya de nombreux traitements : en 1926, il acheta une propriété à Warm Springs en Géorgie, où il fonda un centre d’hydrothérapie pour les patients atteints de la poliomyélite, le Roosevelt Warm Springs Institute for Rehabilitation, qui est toujours en activité. Le jour de sa première investiture présidentielle, il reçut personnellement des enfants paralytiques. Pendant sa présidence, il participa à la création de la National Foundation for Infantile Paralysis. Roosevelt cacha la dégradation de son état de santé pour pouvoir être réélu. En public, il marchait avec des attelles orthopédiques ou une canne ; en privé, il se déplaçait en fauteuil roulant. Lors de ses apparitions publiques, il était soutenu par l’un de ses fils ou par un auxiliaire. Une étude de 2003 a démontré que Roosevelt n’était pas atteint par la poliomyélite mais par le syndrome de Guillain-Barré.

Roosevelt gouverneur de New York 1928-1932

Roosevelt prit bien soin de rester en relation avec le Parti démocrate et s’allia avec Alfred E. Smith, ancien gouverneur du New Jersey. Il se rapprocha du Tammany Hall et fut finalement élu gouverneur de l'État de New York à une courte majorité et dut cohabiter avec un Congrès à majorité républicaine.
Il prit sa charge de gouverneur en 1929 et entama aussitôt une politique novatrice et audacieuse pour l'époque : il agit en faveur des campagnes reboisement, conservation du sol, établit des programmes sociaux comme l'office temporaire des secours d'urgence Temporary Emergency Relief Administration qui accordait des aides financières directes aux chômeurs. Deux concepts forts, outre un remarquable pragmatisme, dominaient son action publique. Tout d'abord l'idée qu'il était souvent nécessaire de substituer la liberté collective à la liberté individuelle, mais aussi sa grande méfiance envers l'idée de concurrence sans contrainte la coopération doit intervenir là où cesse la concurrence et celle-ci peut être utile jusqu'à une certaine limite mais pas au-delà. C'est ainsi qu'il réduisit la durée du temps de travail pour les femmes et les enfants, lança un programme d'amélioration des hôpitaux, des prisons et renforça l'autorité publique.
Ses détracteurs l'accusèrent d'être socialiste, dans un sens péjoratif. Roosevelt fit en effet preuve d'une grande tolérance sur les thèmes de l'immigration et de la religion, tolérance qui se manifesta par ses réserves sur la politique des quotas, sur la prohibition et sur les querelles internes au Parti démocrate entre juifs, catholiques et protestants.
C'est à cette époque que Roosevelt commença à réunir une équipe de conseillers parmi lesquels Frances Perkins et Harry Hopkins, en prévision de son élection au poste de président. Le principal point faible de son mandat fut la corruption de la Tammany Hall à New York. Roosevelt fut réélu en 1930 contre le républicain Charles Egbert Tuttle pour un deuxième mandat de gouverneur de l'État de New York.
La même année, les Boy Scouts of America BSA lui décernèrent la plus haute distinction pour un adulte, la Silver Buffalo Award, en l’honneur de son engagement pour la jeunesse. Roosevelt soutint le premier Jamboree scout et devint président honoraire des BSA.

L'élection présidentielle de 1932

Roosevelt remplaça le catholique Alfred E. Smith à la tête du Parti démocrate de New York dès 1928. La popularité de Roosevelt dans l’État le plus peuplé de l’Union fit de lui un candidat potentiel à l'élection présidentielle de 1932. Ses adversaires à l'investiture, Albert Ritchie, le gouverneur du Maryland et W. H. Murray, celui de l'Oklahoma, étaient des personnalités locales et moins crédibles. John Nance Garner, candidat de l’aile conservatrice du Parti, renonça à la nomination en échange du poste de vice-président, charge qu’il assuma jusqu’en 1941. Roosevelt resta confronté à l'hostilité affichée du président du parti, John Raskob, mais reçut le soutien financier de William Randolph Hearst, de Joseph P. Kennedy, de William G. McAdoo et d’Henry Morgenthau.
L’élection présidentielle se déroula dans le contexte de la Grande Dépression et des nouvelles alliances politiques qui en découlaient. En 1932, Roosevelt avait récupéré physiquement de sa maladie, si ce n'est l'usage de ses jambes, et il n'hésita pas à se lancer dans une épuisante campagne électorale. Dans ses nombreux discours électoraux, Roosevelt s’attaqua aux échecs du président sortant Herbert Hoover et dénonça son incapacité à sortir le pays de la crise. Il s’adressa en particulier aux pauvres, aux travailleurs, aux minorités ethniques, aux citadins et aux Blancs du Sud en élaborant un programme qualifié de New Deal nouvelle donne : il avait prononcé cette expression lors de la Convention démocrate de Chicago le 2 juillet 1932. Il développa surtout les questions économiques et proposa une réduction de la bureaucratie et une abolition partielle de la Prohibition. Le programme de Roosevelt n'obéissait à aucune idéologie, bien qu'il fut d'inspiration social-démocrate et keynésienne, et n'était pas précis quant aux moyens qui devraient être mis en œuvre pour aider les Américains les plus pauvres.

Résultats électoraux de 1932.

La campagne de Roosevelt fut un succès pour plusieurs raisons. Tout d'abord le candidat fit preuve de pédagogie et sut convaincre les Américains par ses talents d’orateur. Il parcourut près de 50 000 kilomètres à travers tout le pays pour convaincre ses électeurs. De plus, Roosevelt avait mûri politiquement sous l'influence de personnalités comme Louis Howe, l'un de ses associés, ou Josephus Daniels, son ministre de tutelle à la Marine. Il ne faut pas négliger non plus le rôle des conseillers du gouverneur qu'il fut, tels Raymond Moley, Rexford Tugwell, Adolf Berle, tous les trois chercheurs et universitaires, généralement de Columbia, pressentis par Samuel Rosenman le rédacteur des discours de Roosevelt. Ces hommes, avec Bernard Baruch, un financier ancien chef du War Industries Board durant la Première Guerre mondiale, ou encore Harry Hopkins, son confident, qui constituèrent ensuite le célèbre « Brain Trust » du président. Mais le succès de Roosevelt fut surtout dû à l'extrême impopularité du président Hoover et de sa politique de laisser-faire ayant largement aggravé la crise de 1929.
Le 8 novembre 1932, Roosevelt recueillit 57 % des voix et le Collège électoral lui était favorable dans 42 États sur 48. Le Congrès était acquis au Parti démocrate. Les États de l’Ouest, du Sud et les zones rurales le plébiscitèrent. Les historiens et les politologues considèrent que les élections de 1932-1936 ont fondé une nouvelle coalition autour des démocrates et le 5e système de partis.
Le 15 février 1933, Roosevelt échappa à un attentat alors qu’il prononçait un discours impromptu depuis l'arrière de sa voiture décapotable à Bayfront Park à Miami en Floride. L’auteur des coups de feu était Joseph Zangara, anarchiste d’origine italienne dont les motivations étaient d’ordre personnel. Il fut condamné à 80 ans de réclusion, puis à la peine de mort, car le maire de Chicago Anton Cermak mourut des blessures reçues pendant l’attentat.

Présidence 1933-1945 Grande Dépression.

Lorsque Franklin Roosevelt prit ses fonctions de Président des États-Unis le 4 mars 1933, le pays était plongé dans une grave crise économique : 24,9 % de la population active, plus de 12 millions de personnes étaient alors au chômage et deux millions d’Américains étaient sans-abri. Entre 1930 et 1932, 773 établissements bancaires firent faillite. Le Glass-Steagall Act a ainsi permis de détruire les comptes spéculatifs, qui faisaient pression sur la société américaine. Lors de son discours inaugural, Roosevelt dénonça la responsabilité des banquiers et des financiers dans la crise ; il présenta son programme directement aux Américains par une série de discussions radiophoniques connues sous le nom de fireside chats causeries au coin du feu. Le premier cabinet de l'administration Roosevelt comprenait une femme pour la première fois de l'histoire politique américaine : il s'agissait de Frances Perkins, qui occupa le poste de secrétaire au Travail jusqu'en juin 1945.

Premier mandat 1933-1937 Le premier New Deal 1933-1934


L'aigle bleu, Blue Eagle, symbole de la NRA.
Au début de son mandat, Roosevelt prit de nombreuses mesures pour rassurer la population et redresser l’économie. Entre le 4 mars et le 16 juin, il proposa 15 nouvelles lois qui furent toutes votées par le Congrès. Le premier New Deal ne fut pas une politique socialiste et Roosevelt gouverna plutôt au centre. Entre le 9 mars et le 16 juin 1933, période de Cent Jours qui correspond à la durée de la session du Congrès américain, il fit passer un nombre record de projets de loi qui furent facilement adoptés grâce à la majorité démocrate, au soutien de sénateurs comme George Norris, Robert F. Wagner ou Hugo Black, mais aussi grâce à l’action de son Brain Trust, l'équipe de ses conseillers issus pour la plupart de l'université Columbia. Pour expliquer ces succès politiques, les historiens invoquent également la capacité de séduction de Roosevelt et son habileté à utiliser les médias.
Comme son prédécesseur Herbert Hoover, Roosevelt considérait que la crise économique résultait d’un manque de confiance qui se traduisait par une baisse de la consommation et de l’investissement. Il s’efforça donc d’afficher son optimisme. Au moment des faillites bancaires du 4 mars 1933, son discours d'investiture, entendu à la radio par quelque deux millions d'Américains, comportait cette déclaration restée célèbre : The only thing we have to fear is fear itself, la seule chose que nous ayons à craindre, c’est la crainte elle-même. Le jour suivant, le président décréta un congé pour les banques afin d’enrayer la panique causée par les faillites, et annonça un plan pour leur prochaine réouverture.
Le 9 mars 1933 passe l'Emergency Banking Act approximativement : Loi de secours bancaire au Congrès, suivi le 5 avril de l'Ordre exécutif présidentiel 6102 requérant des possesseurs de pièces d'or de le retourner au Trésor américain. En trente jours, un tiers de l'or en circulation est retourné au Trésor. Le 28 août le Président Roosevelt publie une autre ordonnance enjoignant à tout possesseur d'or d'enregistrer ses avoirs auprès du Trésor public.
Roosevelt poursuivit le programme de Hoover contre le chômage placé sous la responsabilité de la toute nouvelle Federal Emergency Relief Administration FERA. Il reprit également la Reconstruction Finance Corporation pour en faire une source majeure de financement des chemins de fer et de l’industrie. Parmi les nouvelles agences les plus appréciées de Roosevelt figurait le « corps de préservation civile Civilian Conservation Corps - CCC -, qui embaucha 250 000 jeunes chômeurs dans différents projets locaux. Le Congrès confia de nouveaux pouvoirs de régulation à la Federal Trade Commission et des prêts hypothécaires à des millions de fermiers et de propriétaires. En outre, le 19 avril, les États-Unis abandonnaient l’étalon-or, ce qui eut pour effet de relancer l’économie.
Les réformes économiques furent entreprises grâce au National Industrial Recovery Act NIRA de 1933. Cependant la cour suprême le déclara anticonstitutionnel par une décision du 27 mai 1935. Le NIRA établissait une planification économique, un salaire minimum et une baisse du temps de travail ramené à 36 heures hebdomadaires40. Le NIRA instaurait également plus de liberté pour les syndicats.
Roosevelt injecta d'énormes fonds publics dans l’économie : le NIRA dépensa ainsi 3,3 milliards de dollars par l’intermédiaire de la Public Works Administration sous la direction de Harold Ickes. Le Président travailla avec le sénateur républicain George Norris pour créer la plus grande entreprise industrielle gouvernementale de l’histoire américaine, la Tennessee Valley Authority TVA : celle-ci permit de construire des barrages et des stations hydroélectriques, de moderniser l’agriculture et d’améliorer les conditions de vie dans la vallée du Tennessee. En avril 1933, l'abrogation du Volstead Act qui définissait la prohibition, permit à l’État de lever de nouvelles taxes.
Roosevelt essaya de tenir ses engagements de campagne sur la réduction des dépenses publiques : mais il souleva l’opposition des vétérans de la Première Guerre mondiale en diminuant leurs pensions. Il fit des coupes sévères dans le budget des armées ; il baissa le salaire et le nombre des fonctionnaires par l'Economy Act le 20 mars 1933. Il réduisit également les dépenses dans l’éducation et la recherche.
Le relèvement de l’agriculture fut l’une des priorités de Roosevelt comme en témoigne le premier Agricultural Adjustment Administration AAA qui devait faire remonter les prix agricoles. Son action fut critiquée car elle imposait de détruire les récoltes alors qu'une partie de la population était mal nourrie. Par ailleurs, le Farm Credit Act fut voté pour réduire l'endettement des agriculteurs.
À la suite des rigueurs de l’hiver 1933-1934, la Civil Works Administration fut fondée et employa jusqu’à 4,5 millions de personnes ; l'agence engagea des travailleurs pour des activités très diverses telles que des fouilles archéologiques ou la réalisation de peintures murales. Malgré ses réussites, elle fut dissoute après l’hiver.

Le deuxième New Deal et le Welfare Staff.

À partir de 1934, la politique de Franklin Roosevelt s’orienta à gauche avec la création de l’État-providence Welfare State.
Les élections législatives de 1934 donnèrent à Roosevelt une large majorité aux deux chambres du Congrès. Le président put continuer ses réformes afin de relancer la consommation et de faire baisser le chômage. Cependant, le taux de chômage restait à un niveau très élevé 12,5 % en 1938. Le 6 mai 1934, le président crée l'Administration chargée de l'avancement des travaux Works Progress Administration, dirigée par Harry Hopkins. Elle employa jusqu'à 3,3 millions de personnes en 1938a 29 sur des chantiers divers : réalisation de routes, de ponts, de bâtiments publics… Les professeurs enseignaient la langue anglaise aux immigrants, les acteurs jouaient des pièces de théâtre jusque dans les petites villes, les peintres comme Jackson Pollock recevaient des commandes. L'Administration nationale de la jeunesse (National Youth Administration fut fondée en juin 1935 pour faire baisser le chômage des jeunes et les encourager à faire des études. L'Administration pour la réinstallation Resettlement Administration, créée en avril 1935, fut placée sous la direction de Rexford Tugwell pour réduire la pauvreté des agriculteurs. Elle fut remplacée par l'Administration pour la sécurité agricole Farm Security Administration en 1937.
Le 28 mai 1934, Roosevelt rencontra l’économiste anglais Keynesa 30, entrevue qui se passa mal, ce dernier estimant que le président américain ne comprenait rien à l'économie.
Le 6 juin 1934, le Securities Exchange Act permit la création de la Securities and Exchange Commission Commission des titres financiers et des bourses qui règlementait et contrôle les marchés financiers. Roosevelt nomma Joseph P. Kennedy, le père de John F. Kennedy, comme premier président de la SEC.
Le Social Security Act prévoyait pour la première fois à l’échelon fédéral la mise en place d’une sécurité sociale pour les retraités, les pauvres et les malades. La loi sur les retraites fut signée le 14 août 1935. Le financement devait reposer sur les cotisations des employeurs et des salariés pour ne pas accroître les dépenses de l'État fédéral.
Le sénateur Robert Wagner rédigea le Wagner Act, qui fut ensuite adopté sous le nom de National Labor Relations Act. Cette loi signée le 5 juillet 1935 établissait le droit au niveau fédéral pour les travailleurs d’organiser des syndicats, d’engager des négociations collectives. Elle fondait le Bureau national des relations au sein du travail National Labor Relations Board qui devait protéger les salariés contre les abus des employeurs. Le nombre de syndiqués augmenta fortement à partir de ce moment.
Le deuxième New Deal fut attaqué par des démagogues tels que le père Coughlin, Huey Long ou encore Francis Townsend. Mais il suscita également l’opposition des démocrates les plus conservateurs emmenés par Al Smith. Avec l’American Liberty League, ce dernier critiqua Roosevelt et le compara à Karl Marx et Lénine. Le 27 mai 1935, la Cour suprême des États-Unis s'opposa à l’une des lois du New Deal, donnant au gouvernement fédéral des pouvoirs sur les industriels. Elle décréta unanimement que le National Recovery Act NRA n'était pas constitutionnel car il donnait un pouvoir législatif au président. Ce fut un premier échec pour Roosevelt mais aussi pour le gouvernement fédéral face aux États et aux intérêts individuels. Le monde des affaires se montra également hostile au type de la Maison-Blanche. Enfin, Roosevelt était critiqué pour avoir creusé le déficit du budget fédéral, qui passa de 2,6 milliards de dollars en 1933 à 4,4 milliards de dollars en 1936.
Favorable à la retraite par répartition, Roosevelt déclara à un journaliste qui lui suggérait de financer les retraites par l’impôt : Je suppose que vous avez raison sur un plan économique, mais le financement n’est pas un problème économique. C’est une question purement politique. Nous avons instauré les prélèvements sur les salaires pour donner aux cotisants un droit légal, moral et politique de toucher leurs pensions …. Avec ces cotisations, aucun fichu politicien ne pourra jamais démanteler ma sécurité sociale.

Deuxième mandat 1937-1941 Réélection

Élection présidentielle américaine de 1936.
Après quatre ans de présidence, l'économie avait progressé mais restait encore fragile. En 1937, 7,7 millions d'Américains étaient au chômage soit 14 % de la population active. Aux élections présidentielles de novembre 1936, Roosevelt fut confronté à un candidat républicain sans réelle envergure, Alfred Landon, dont le parti était désuni. Il réussit à réunir sous sa bannière l'ensemble des forces opposées aux financiers, aux banquiers et aux spéculateurs imprudents . Cet ensemble électoral multi-ethnique, multi-religieux essentiellement urbain devint ensuite le réservoir de voix du Parti démocrate. Roosevelt fut réélu pour un deuxième mandat. Sa victoire écrasante dans 46 États sur 48, obtenue avec un écart de 11 millions de voix, contredisait tous les sondages et les prévisions de la presse. Elle indiquait un fort soutien populaire à sa politique de New Deal et se traduisit par une majorité démocrate dans les deux Chambres du Congrès.

Politique intérieure

Par rapport à la période de son premier mandat, peu de grandes législations furent adoptées lors du second mandat : ainsi l’United States Housing Authority qui faisait partie du New Deal 1937, un deuxième ajustement pour l’agriculture ainsi que le Fair Labor Standards Act FLSA de 1938 qui créa un salaire minimum. Lorsque l’économie se détériora à nouveau fin de l’année 1937, Roosevelt lança un programme agressif de stimulation de celle-ci en demandant au Congrès 5 milliards de dollars pour lancer des travaux publics dans le but de créer 3,3 millions d’emplois en 1938.
La Cour suprême des États-Unis était l’obstacle principal empêchant Roosevelt de réaliser ses programmes. Roosevelt étonna le Congrès en 1937 en proposant une loi lui offrant la possibilité de nommer cinq nouveaux magistrats. Cette demande fut accueillie par une large opposition comprenant même des membres de son propre parti dont le vice-président John Nance Garner car il semblait aller à l’encontre de la séparation des pouvoirs. Les propositions de Roosevelt furent ainsi rejetées. Des décès et des départs à la retraite de membres de la Cour suprême permirent néanmoins à Roosevelt de nommer assez rapidement de nouveaux magistrats avec peu de controverse. Entre 1937 et 1941, il nomma huit magistrats à la Cour suprême.
Le marché boursier connut une rechute dans l'été 1937, la production s'effondra et le chômage grimpa à 19 % de la population active en 1938. En 1938, le Président réagit en demandant une rallonge financière au Congrès, en présentant une loi sur l'aide au logement, en aidant les agriculteurs deuxième AAA en février 1938. Le 25 juin 1938 fut votée la loi sur les salaires et la durée du travail Fair Labor Standards Act. La durée hebdomadaire du travail fut abaissée à 44 heures puis à 40 heures .
Roosevelt obtint le soutien des communistes américains et de l’union des syndicats qui connaissaient alors une forte progression mais ceux-ci se séparèrent à la suite de querelles internes au sein de l'AFL et du CIO mené par John L. Lewis. Ces querelles affaiblirent le parti lors des élections de 1938 à 1946.

Oppositions

Le deuxième mandat de Roosevelt a été marqué par la montée des oppositions. Ces dernières s'exprimèrent d'abord dans les contre-pouvoirs, la Cour suprême et le Congrès, y compris dans les rangs démocrates, mais aussi dans les journaux où les caricatures et les éditoriaux n'hésitaient pas à critiquer l'action présidentielle. La presse fit état des scandales qui touchaient la famille du président. Les conservateurs l'accusaient d'être trop proche des communistes et attaquèrent la WPA. Les groupuscules et leaders fascistes tels que le Front chrétien du père Coughlin, lancèrent une croisade contre le Jew Deal mais qui trouva peu d'écho.
Déterminé à surmonter l’opposition conservatrice chez les démocrates du Congrès pour la plupart en provenance des États du Sud, Roosevelt s’impliqua lui-même lors des primaires de 1938 en apportant son soutien aux personnes favorables à la réforme du New Deal. Roosevelt ne réussit qu'à déstabiliser le démocrate conservateur de la ville de New York. Il dut préserver l'équilibre politique pour pouvoir conserver sa majorité et ménagea les Démocrates du Sud du pays en ne remettant pas en cause la ségrégation contre les Noirs.
Lors des élections de novembre 1938, les démocrates perdirent sept sièges au sénat et 71 sièges au Congrès. Les pertes se concentraient chez les démocrates favorables au New Deal. Lorsque le Congrès fut réuni en 1939, les républicains menés par le sénateur Robert Taft formèrent une coalition conservatrice avec les démocrates conservateurs du Sud du pays ce qui empêchait Roosevelt de transformer ses programmes en lois. La loi de 1938 sur le salaire minimum fut ainsi la dernière réforme du New Deal à être entérinée par le Congrès.

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Posté le : 07/11/2015 23:15

Edité par Loriane sur 08-11-2015 19:00:06
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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