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De Montpellier
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Le 15 mai 1768 la Corse est cédée à la France
par la république de Gênes et a été conquise militairement par le Royaume de France lors de la bataille de Ponte-Novo, le 9 mai 1769. La Corse est une île et une collectivité territoriale française, située en mer Méditerranée. Elle a une superficie de 8 680 km2 et 1 047 km de côtes son point culminant est le Monte Cinto avec 2 706 m de hauteur. Son administration est assurée par la collectivité territoriale de Corse, la corse est composée de deux départements, la Corse-du-Sud, 2A et la Haute-Corse 2B. Au Ier Janvier 2013 sa population était de 320 208 hab, c'est à dire une densité de 36,89 hab./km2. Le Gentilé de ses habitantt est les Corses. La plus grande ville de l'île est Ajaccio Quatrième île de Méditerranée par sa superficie, la Corse a fait partie durant près de quatre siècles de la République de Gênes avant de se déclarer indépendante le 30 janvier 1735 et d'adopter la première Constitution démocratique de l'histoire moderne 1755. Divisée en deux départements Corse-du-Sud et Haute-Corse, avec une superficie de 8700 Km2, la Corse constitue une collectivité territoriale à statut particulier administrée par une Assemblée et un conseil exécutif. Toponymie : Corsica et Cyrnos Bien des légendes existent sur l'origine du nom donné à l'île de Corse. Parmi les plus tenaces, celle qui veut que les Grecs l'aient appelée Kallistê, en grec ancien Καλλίστη : la plus belle et dont on sait maintenant qu'elle est fausse.
En bref
Terre de caractère et de beauté la Corse n’a pas volé son surnom d’Île de Beauté. Du Nord au Sud, d’Ouest en Est, les merveilles qu’elle offre à ses visiteurs sont innombrables. On peut dire que la Corse a su préserver une certaine authenticité. D’ailleurs l’île se caractérise par ses minuscules villages accrochés à la montagne, ses produits du terroir et ses chants polyphoniques traditionnels. En sortant de sentiers battus, on finit toujours par dénicher une petite crique, un village de montagne au charme redoutable ou un restaurant pittoresque. La Corse, on l’ignore trop souvent, est une montagne dans la mer dont les sommets culminent à plus de 2700 mètres comme le mont Cinto, éternellement enneigé ! En un rien de temps, on passe ainsi des plages dorées à la haute montagne. la Corse possède un patrimoine naturel hors du commun. Chaque coin et recoin de Corse a de quoi surprendre, endroit magique comme il en existe nul part ailleurs, la Corse offre des paysages étonnants, du Cap Corse, au Golfe de Porto ; des Calanches de Piana, classées à l’UNESCO à la réserve de Scandola ; des gorges de la Spelunca, à la forêt d’Aïtone ou encore aux Aiguilles de Bavela ; des îles Lavezzi, au large de Bonifacio, aux îles sanguinaires, face au golfe d’Ajaccio, tout en Corse n’est que beauté et tempérament. Pour ceux qui ont le bonheur de posséder u bateau découvrir la corse côté mer est aller au paradis. Avec des plages et des côtes magnifiques, la Corse est un vrai bijou pour ceux qui abordent ses rivages en bateau ou qui font de la plongée. http://www.curagiu.com/histoire.htm
Des historiens ont écrit :
« De vieux auteurs l'assurent et, dans la légende qu'ils nous ont transmise, une réalité précise apparaît sans doute. Une femme de la côte de Ligurie, voyant une génisse s'éloigner à la nage et revenir fort grasse, s'avisa de suivre l'animal dans son étrange et longue course. Sur le récit qu'elle fit de la terre inconnue qu'elle venait de découvrir, les Liguriens y firent passer beaucoup de leurs compagnons. Cette femme s'appelait Corsa, d'où vint le nom de Corse. C'est la légende éponyme que nous retrouvons à l'origine de toutes les cités antiques ; mais elle est de formation récente, car le premier nom de l'île est Cyrnos et non pas Corsica. La difficulté n'était point pour embarrasser les vieux chroniqueurs, grands amateurs de merveilleux et habitués à ne douter de rien. Il y a d'autres légendes, et plus prestigieuses, sinon moins fantaisistes. Un fils d'Héraclès, Cyrnos, aurait colonisé la Corse en lui donnant son nom. Giovanni della Grossa croit que la Corse a été peuplée par un chevalier troyen, appelé Corso ou Cor, et une nièce de Didon, nommée Sica, que Corso a bâti les villes de l'île et leur a donné les noms de ses fils et de son neveu, Aiazzo, Alero, Marino, Nebbino. C'est ainsi que la Grande-Bretagne a eu son Brut, la France son Francus et que la Corse a son Corso, neveu d'Enée ». « L'île de Corse, nommée Cyrnos par les Grecs, était baignée au nord par la mer de Ligurie Ligusticum mare, à l'est par la mer Tyrrhénienne, au sud par le détroit Taphros ou Gallicum qui la séparait de la Sardaigne Sardinia, à l'ouest par la mer Ibérique ». Plus loin, dans son étude sur l'occupation de l'île, Xavier Poli écrit : « L'unique texte sur lequel nous pouvons nous appuyer, pour avancer que les Libyens ont occupé la Corse, est tiré de la Phocide de Pausanias, qui écrivait au iie siècle de notre ère : « A peu de distance de la Sardaigne il est une île appelée par les Grecs Cyrnos et par les Libyens qui l'habitent Corsica ». Une partie non minime de la population, écrasée dans une sédition, passa de cette île dans celle de Sardaigne et se tailla dans la montagne un territoire où elle s'établit. Les Sardes nomment ces émigrés du nom qu'ils ont apporté de leur pays, Corses ». « La légende est plus précise, Sardus fils d'Hercule et fondateur mythique de la Sardaigne aurait eu un frère Cyrnos. À la tête d'une nombreuse armée de Libyens, l'un et l'autre auraient quitté l'Afrique pour venir s'installer, le premier en Sardaigne, le second en Corse, donnant leurs noms aux deux îles ». Selon Ptolémée « L'île de Cyrnos, qui est aussi appelée Corsica variantes : Corsa, Corsi, Corsia, est bornée au nord et à l'ouest par la mer de Ligurie, à l'est par la mer Tyrrhénienne, au sud par la mer qui la sépare de l'île de Sardaigne ... ». Et Xavier Poli de conclure : « C'est de Chalcis, principale ville de l'Eubée, que partit la plus ancienne colonie que la Grèce envoya vers l'Occident ; elle alla fonder Cumes entre le xie et viiie siècles av. J.-C.. Nous savons qu'un des points du territoire de Carystos, une des plus jolies villes de l'Eubée, portait le nom de Cyrnos. Il semblerait donc vraisemblable que Corsica fut baptisée Cyrnos par les colons de Cumes ; mais il convient aussi de dire que Cyrnos est un nom propre d'homme que nous trouvons dans Hérodote et dans Stobée ». Pour sa part, dans son ouvrage Histoire de la Corse depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours édité en 1839, Camille De Friess-Colonna exprime : « Aucun historien n'a jusqu'à ce jour donné une étymologie satisfaisante des noms de Cyrnos et de Corse. Les uns assurent que Cyrnos était un fils d'Hercule, qui donna son nom au pays que nous connaissons. Les autres, et Samuel Bochard est de ce nombre, prétendent que le nom de Cyrne voulant dire, en langue phénicienne, couvert de forêts, ce nom dut être imposé à la Corse d'aujourd'hui par les voyageurs phéniciens, qui furent frappés de la richesse de ses forêts. Quant au nom de Corse, il y a également des historiens qui veulent qu'il ait été donné à la Corse par Corsus, fils d'Hercule ; Bochart le fait dériver d'un mot phénicien, qui voudrait dire cornue, nom qui lui aurait été imposé à cause des nombreux promontoires qui s'avancent en pointe dans la mer, et des pics élevés qu'on aperçoit de loin, avant de l'atteindre. Filippini rapporte deux versions, que nous croyons devoir transcrire ici, pour faire voir jusqu'où peut aller la manie des étymologies. Voici la première : une femme de Ligurie, appelée Corsica, ayant suivi un taureau qui se rendait à la nage dans une terre inconnue, fut rejointe par ses parents, qui, étant arrivés sur ses traces dans un pays de très belle apparence, et où les pâturages étaient excellents, s'y établirent et appelèrent ce pays Corsica, du nom de la femme qui les y avait attirés. La seconde est qu'un neveu d'Énée appelé Corsus, ayant enlevé une nièce de Didon, appelée Sica, s'enfuit dans l'île à laquelle il donna le nom de Corsica. Du géographe grec Strabon : « L'île de Cyrnos que les Romains appellent Corsica, est un pays affreux à habiter, vu la nature âpre du sol et le manque presque absolu de routes praticables, qui fait que les populations confinées dans les montagnes et réduites à vivre de brigandages, sont plus sauvages que les bêtes fauves. C'est ce qu'on peut, du reste, vérifier sans quitter Rome, car il arrive souvent que les généraux romains font des descentes dans l'île, attaquent à l'improviste quelques-unes des forteresses de ces barbares et enlèvent ainsi un grand nombre d'esclaves ; on peut alors observer de près la physionomie étrange de ces hommes farouches comme les bêtes des bois ou abrutis comme les bestiaux, qui ne supportent pas de vivre dans la servitude, ou qui, s'ils se résignent à ne pas mourir, lassent par leur apathie et leur insensibilité les maîtres qui les ont achetés, jusqu'à leur faire regretter le peu d'argent qu'ils leur ont coûté. Il y a cependant certaines portions de l'île, qui sont à la rigueur habitables, et où l'on trouve même quelques petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiæ et Vapanes. » — Strabon, liv. V, ch. II, 7. - Traduction d'Amédée Tardieu
Géographie de la Corse Site et situation
La Corse est située à 177 km environ au sud-est de la Côte d'Azur, à l'ouest de la Toscane 85 km et au nord de la Sardaigne 12 km. Île plutôt boisée et montagneuse, sa côte méridionale est formée de hautes falaises Bonifacio. La distance la plus courte entre la France continentale et l'île, du cap Martin Alpes-Maritimes à la pointe de la Revellata près de Calvi, est de 170 km. L'île est située à 85 km de l'Italie continentale et à 28 km des îles de l'archipel toscan Capraia. Faisant partie de la région géographique italienne , la Corse se situe avec la Sardaigne sur une microplaque continentale : "... c'est au cours de l'Oligo-Miocène au milieu du Cénozoïque entre environ 22 à 25 millions d'années que le bloc corso-sarde et la lanière continentale s'écartent progressivement du bloc ibérique, ouvrant derrière eux le bassin provençal, la mer d'Alboran, le bassin algérien et la mer Tyrrhénienne. La dynamique cesse avec le blocage de l'arc contre les domaines externes, apulien et africain. La distance entre le point nord île de la Giraglia et le point sud îles Lavezzi de la Corse est de 184 kilomètres. Elle est de 83 kilomètres entre les extrémités est Alistro et ouest île de Gargalo. Les principales villes et bourgs de l'île : Nom corse Politonyme officiel Aiacciu Ajaccio Aleria Aléria Bastìa Bastia Bunifaziu Bonifacio Calvi Calvi Cervioni Cervione Corti Corte Lìsula L'Île-Rousse Portivechju Porto-Vecchio Prupià Propriano Ruglianu Rogliano San Fiurenzu Saint-Florent Sartè Sartène Vicu Vico Zìcavu Zicavo
Environnement
Liste des sites Natura 2000 de la Haute-Corse et Liste des sites Natura 2000 de la Corse-du-Sud. Le golfe de Porto, patrimoine mondial de l'UNESCO Bien que de nombreuses espèces endémiques aient disparu lors de la Préhistoire ou peu après, comparativement au continent et aux îles bretonnes, la Corse bénéficie d'un environnement relativement préservé, tant sur terre que sur la côte et en mer. L'île abrite un parc marin international, des réserves naturelles de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone et le parc naturel régional de Corse, et des zones communautaires pour les oiseaux. Un observatoire conservatoire des insectes de Corse vise à conserver les espèces patrimoniales et de la biodiversité ordinaire. Le risque d'incendie constitue une menace pour la biodiversité, alors que (en 2006) plus de 50 % des dégâts découleraient de 12 % des mises à feu liées aux pratiques d'entretien de pâturages ou chemins et zones de chasse. 15 % des incendies seraient dus à la foudre, mais n'étant responsables que de 1 % des destructions en surface. Durant la canicule de 2003, près de 20 000 ha ont brûlé avec environ 500 mises à feu13, le problème des incendies pourrait croître avec le réchauffement climatique. 402 000 hectares sont couverts de forêt en Corse. En 1972, s'est déroulé l'affaire des boues rouges, impliquant la société italienne Montedison qui déversa du dioxyde de titane au large du Cap Corse et qui provoqua des boues rouges. L'Assemblée de Corse loi du 13 mai 1991 bénéficie d'une compétence particulière en environnement, avec un Office de l'environnement de la Corse et un observatoire de l'environnement. À la suite de l'adoption du SDAGE le 18 septembre 2015 par l'Assemblée de Corse pour la période 2016-2021, le comité de bassin et la collectivité territoriale de Corse indiquent dans un communiqué commun que la Corse affiche le meilleur score de rivières en bon état en France mais que certains habitants ruraux attendent encore une eau potable de qualité et un assainissement performant .
Histoire de la Corse et Révoltes et épisodes révolutionnaires en Corse.
Préhistoire
Dans son étude sur la Corse, de ses origines à l'expulsion des Sarrasins, Xavier Poli se propose de remonter aux sources, de réunir tous les textes des écrivains grecs et romains et toutes les inscriptions intéressant la Sardinia en général, et la Corsica en particulier. Il débute son ouvrage avec ces propos : Les savantes recherches du capitaine Ferton, du commandant Caziot, des docteurs Deperet et Caujolle, du professeur Testut nous font faire connaissance avec le squelette de l'homme de ces temps reculés et posent des bases sûres à une question qui ne peut manquer de passionner les esprits que l'histoire de la Corse intéresse. La race néolithique corse aurait été d'assez grande taille. Par son crâne allongé et sous-dolichocéphale, par la ligne âpre et assez saillante de son fémur incarné, par son tibia remarquablement platycnémique, le squelette retrouvé présente les caractères principaux de la race néolithique de l'Europe occidentale. Cet homme, ajoute M. Ferton, utilisait pour la confection de ses armes et de ses outils, non seulement les roches du pays : le silex, le quartz et diverses roches des terrains granitiques, mais aussi les os d'animaux, et une roche étrangère à la Corse, l'obsidienne, qu'il devait recevoir du Monte-Arci, en Sardaigne. ... Les relations de commerce entretenues à Bonifacio, avec les peuplades de la Sardaigne, l'emploi coûteux qu'on y faisait de l'obsidienne, bien que le silex du pays, d'égale valeur, fût connu et utilisé, permettent de supposer que le Bonifacien des temps néolithiques était un immigré venu de la Sardaigne, peut-être originaire de l'Afrique. Et de poursuivre : « La conclusion du capitaine Ferton serait sans réplique s'il était prouvé, après de sérieuses recherches, que l'obsidienne ne se trouve pas en Corse où l'on constate des roches d'origine volcanique. à partir de -10 000, fréquentation humaine de l'île vers -6500, présence humaine sur l'ensemble de l'île qui a laissé des traces, avec la Dame de Bonifacio, et au Cap Corse à Pietracorbara. -5000 : début de la civilisation proto-corse issue de peuplements dont l'origine reste encore incertaine. La Corse aurait à cette époque connue l'influence et le peuplement de Ligures et d'Ibères. Certains évoquent également la présence possible de populations venues d'Afrique du Nord Libyques durant cette période. -1500/-1300 : début de la civilisation torréenne. Les Korsi développent la construction de statues-menhirs et de tours.
Antiquité Chronologie
-660 : les Étrusques, installés en Toscane en -780, commercent avec les Vanacini, peuplade du Cap Corse qui travaillaient le fer et cultivaient la vigne et le blé -616 : les Carthaginois installent des comptoirs en Corse, commerçant avec Cagnano -565 : les Phocéens fondent Alalia, la cité du sel actuelle Aléria -535 : après une longue bataille navale où les Phocéens perdent environ soixante de leurs navires, les Étrusques de Toscane alliés aux Carthaginois chassent les Grecs ; cette bataille marque l'effondrement de la thalassocratie phocéenne. Les Corses utilisent l'alphabet qu'ils apportent. -453 : les Syracusains de Sicile menés par Gélon chassent les Étrusques. Apelles, amiral de Syracuse, fonde Syracusenus Portus actuelle Porto-Vecchio -384 : Denys Dionysos Ier, tyran de Syracuse et successeur de Gélon, décide d'anéantir les prétentions puniques sur toute la mer Tyrrhénienne. Pour cela il occupe les petites îles, les points forts de la côte orientale et fait de Syracusenus Portus une base avancée dont il se sert pour surveiller les régions alentour -280 : les Carthaginois, appuyés par des mercenaires torréens servant déjà dans les rangs de l'armée depuis le ve siècle av. J.-C., chassent les Syracusains -259 : à la suite d'une décision prise cinq ans plus tôt au début de la Première guerre punique, les Romains entreprennent la conquête de la Corse. À la tête d'une importante flotte, Lucius Cornelius Scipio, dit Scipion l'Africain, surprend Alalia de nuit. À l'époque, il semblerait que la cité était libre, peuplée à la fois d'Étrusques et de Carthaginois. Scipion la brûle et la rebaptise Aleria -238 : seconde expédition romaine menée par Tiberius Gracchus. La Corse est réunie à la Sardaigne et devient la province romaine de Corse-Sardaigne. Les Corses traités en vaincus et non en libérés s'insurgent -235 : cinquième expédition de Rome en Corse dirigée par Spurius Carvilius Maximus -232 : les Annales romaines citent un jeune Romain nommé Cristino comme étant celui qui a donné la victoire à Carvilius -227 : à la suite d'une nouvelle révolte, Rome accorde à la Corse un régime provincial ainsi que les droits des peuples latins -162 : début de la paix romaine après un siècle de guerre et une douzaine d'expéditions. Malgré quelques aides puniques, les Corses se sont fait massacrer : en un siècle, les deux tiers des Corses sont tués -105 : fondation de Mariana au sud de l'actuelle Bastia
Sources
Lorsqu'ils évoquent la Corse, les écrivains antiques sont unanimes à y représenter l'homme - à l'image de la nature qui l'environne - comme hostile : L'île de Cyrnos est connue des Romains sous le nom de Corsica. La vie y est partout misérable, la terre n'est que rocs, la plus grande partie du pays totalement impénétrable. Aussi les bandits qui occupent ces montagnes et vivent de rapines sont-ils plus sauvages que des bêtes fauves. Parfois les généraux romains y font des incursions, et après les avoir vaincus ramènent de très nombreux esclaves, et Rome voit alors avec stupéfaction à quel point ils tiennent du fauve et de la bête d'élevage. En effet, ils se laissent mourir par dégoût de la vie, ou excèdent à tel point leur propriétaire par leur apathie et leur insensibilité qu'ils lui font regretter son achat, si peu qu'il ait dépensé. Il y a cependant certaines portions de l'île qui sont, à la rigueur, habitables, et où l'on trouve même quelque petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiae et Vapanes
Haut Moyen Âge
Le port de Bonifacio 455 : fin de l'occupation romaine et invasion par des Vandales du roi Genséric, qui a conquis l'Africa romana. Premières épidémies de malaria 534 : les troupes byzantines du général Bélisaire, conquérant du royaume vandale d'Afrique, chassent les Vandales des îles de la Méditerranée occidentale, dont la Corse 550 : les Goths d'Italie du roi Totila, en guerre contre Byzance, font plusieurs incursions dans l'île 590 : le pape Grégoire le Grand s'oppose à la politique de l'empereur byzantin Maurice Ier en Corse et Italie, l'empereur étant hostile au rapprochement entre la Papauté et les Lombards 704 : première incursion des pirates sarrasins 725 : invasion par des Lombards d'Italie du roi Liutprand qui prend l'île aux byzantins Vers la moitié du VIIIe siècle départ des Lombards et retour du Nord de l'île à l'empire byzantin, qui n'en contrôle que la côte ; les Sarrasins s'emparent du sud 771 : légende du prince romain Ugo Colonna, envoyé sur l'île par le pape Étienne III avec 1000 fantassins et 200 cavaliers, qui expulse les Sarrasins du roi Negolone après trente ans de lutte ; les garnisons de l'empereur romain d'orient Caballino perdent définitivement la Corse du Nord au profit des Francs soutenus par les Papes 774 : Le roi des Francs Charlemagne, devenu roi des Lombards, cède la Corse à la Papauté 806 : nouvelle incursion sarrasine : les envahisseurs sont chassés par une flotte envoyée par le roi Pépin d'Italie, l'un des fils de Charlemagne, devenu en 800, empereur d'Occident 807 : incursion de musulmans venus d'Espagne; ils sont délogés par un certain Burchard, un connétable envoyé par Charlemagne. Une bataille navale a lieu aux alentours de Porto-Vecchio coûtant treize navires et des milliers de morts aux envahisseurs 809 : l'Annaliste de Saint Bertin de Sithiu écrit que les Maures, partis d'Espagne, envahissent la Corse, et le samedi de Pâques détruisent une cité où ils ne laissent survivre que son évêque et quelques vieillards et infirmes. Cette cité pourrait être Aléria 825 : l'empereur d'Occident Louis le Pieux, l'un des fils de Charlemagne, envoie en Corse son fils Lothaire, puis en 828, le comte Boniface II de Toscane, pour en chasser les Maures. Ce dernier, après avoir reconquis la quasi-totalité de l'île, pourchasse les Maures jusqu'en Afrique. C'est lui qui fondera Bonifacio en 830 les moustiques anophèles ayant été introduits dans les lagunes de l'île peut-être par les eaux de ballast des chébecs sarrasins et véhiculant la malaria, les Corses fuient les côtes et rejoignent la montagne, d'autres s'embarquent pour l'Italie. Une bonne partie d'entre eux sont accueillis à la fin du IXe siècle par le pape Léon IV 845-857, qui les installe dans la ville fortifiée de Porto, à quelques centaines de mètres du port ensablé d'Ostie, à l'embouchure du Tibre 1014 : dernière incursion sarrasine de l'émir Abu Hosein Mogehid, battu par une flotte pisano-génoise.
Période de Pise, d'Aragon et de Gênes
les Cinarchesi. Depuis le Xe siècle les marquis Obertenghi détiennent probablement des droits sur la Corse en raison de leur titre de comte de la cité de Luni à laquelle l'île est rattachée. 1077 : Grégoire VII tente de reconquérir la Corse par son vicaire Landolfo, évêque de Pise. Il le charge de réorganiser les diocèses de l'île. De 1077 à 1092, dans le cadre de la réforme ecclésiastique, un maillage religieux du territoire par un réseau de pièves est mis en place . 1091, le pape Urbain II inféode la Corse à l'un des successeurs de ce dernier, Daiberto. 1092 : Urbain II nomme archevêque Daibertus évêque de Pise qui devient métropolitain-suzerain des 6 diocèses corses : Nebbio, Mariana, Accia, Sagone, Ajaccio et Aléria. 1095 : le marquis Ugo apparaît avec le titre de marquis de Corse et exerce une autorité sur toute l'île 1119 : consécration de la cathédrale de Mariana. 1124 : le marquis Ugo meurt sans doute peu après 1124 ?, sans descendance directe. 1130 : sous l'influence de l'Église, les morts jusque là enterrés aux bords des routes, sont inhumés autour et dans les églises. 1133 : les évêchés sont séparés en deux groupes un pour Gênes et un pour Pise. Gênes obtient du pape Innocent II les diocèses de Nebbio, Mariana, Accia, Pise conservant Sagone, Ajaccio et Aléria. Entre 1150 et 1250 environ, naissance des seigneuries. Profitant du déclin de l'autorité du marquis de Massa, l'aristocratie locale s'approprie leurs droits. Les premières fortifications privées sont construites. 1195 : installation des Génois à Bonifacio 1268 : Sinucello Della Rocca, dit « Giudice della Rocca » ou de Cinarca, est maître de toute la Corse sauf le Cap Corse et Bonifacio, avec l'aide de Pise. Gênes porte la guerre en Balagne et s'installe à Calvi, édifiant une citadelle 1284 : Bataille navale de la Meloria ; Enrico Da Mare fils d'Ansaldo, cosseigneur de Rogliano, amiral de Gênes défait la marine pisane 1284 : la Corse et toute la Ligurie deviennent la propriété de Gênes qui devient dominante en Méditerranée ; Pise est évincée 1297 : le pape Boniface VIII crée le royaume de Sardaigne et de Corse, concédé en zone inféodée à la couronne d'Aragon 1336 : mort de Jean Avogari fils d'Oberto ; son fief est partagé entre ses fils : Brando à Piero, Nonza à Lucchino et Canari à André. 1347 : la Corse est génoise. 1347 - 1348 : la peste noire qui toucha toute l'Europe ne laissa en Corse que le tiers des habitants, aux dires du chroniqueur florentin Giovanni Villani 1348 : mort de Galeotto Da Mare dit Giachetto, arrière-petit-fils d'Ansaldo ; son fief est partagé entre ses enfants : Babiano a tout sauf Centuri pour Crescione ; Morsiglia va à Nicolas fils de Crescione mais il est peu après aussi seigneur de Centuri ; Pino va à Bartolomeo frère de Crescione 1358 : Sambucucciu d'Alandu dirige une révolte populaire et chasse de leurs fiefs les seigneurs, remplacés par des Caporali. Tous les châteaux sont démolis, à part 6 dont ceux de Nonza et San Colombano. Le peuple s'administre et les communes émancipées s'unissent en une confédération de la Terra del Comune, opposée au Cap Corse et à la Terra dei Signori 1359 : le territoire compris entre Brandu et Aléria, Corte et la mer, qui s'est libéré, s'allie à la république de Gênes. 1363 : persécution des Ghjuvannali. 20 000 personnes sont excommuniées. 1372 : l'Aragon réalise ses droits sur la Corse. Il aide Arrigo Della Rocca, descendant de Giudice, comte de Corse. Gênes inféode l'île à des gentilshommes génois. Arrigo s'entend avec eux pour fonder la société de la Maona et être gouverneur de la Rocca 1378 : 27 août, Gênes afferma l'île à une société industrielle et financière, composée de six membres et désignée sous le nom de Maona 1383 : fondation de Bastia par Gênes 1394 : Arrigo Della Rocca chasse tous les seigneurs de leurs châteaux et se déclara seigneur de l'île tout entière pour former la principauté italienne de Corse, au même titre que les autres régions-états d'Italie. 1397 : Arrigo, maître de presque toute la Corse durant douze ans, est vaincu par Gênes et les Corses qui se soulèvent contre lui. 1401 : mort du comte de Corse Arrigo Della Rocca. Son fils passe dans le camp de Gênes car il s'aperçoit des intentions d'invasion étrangère, sur la Corse en particulier, de la France et du royaume d'Aragon. 1420 : intervention, avec sa flotte, du roi Alphonse V d'Aragon. Vincentello d'Istria prend Bastia, échoue après son siège à Bonifacio dont la population subira la famine, et ne peut conserver longtemps Calvi. Le roi d'Aragon veut conquérir les îles italiennes de Corse, de Sardaigne et de Sicile. 1430 : rejetant la tutelle de Vincentello, les caporali de Terra del Comune proclament Simon 1er da Mare, frère d'Urbain, gouverneur général de la Corse. Ce dernier d'abord battu à Biguglia, bloque Vincentello dans Bastia en 1433. 1434 : le comte et vice-roi de Corse Vincentello d'Istria est décapité à Gênes sur demande du peuple corse qu'il aura affamé dans sa tyrannie et ses guerres. 1434 : Simon Ier Da Mare se retrouve comte de Corse, mais ne règne durant quelques années que sur les deux tiers de l'île, malgré l'appui de Gênes, des Caporali et de son fils Carlo. 1439 : mort de Simon 1er da Mare. 1453 : à la demande des Corses, l'île est gérée par l'Office de Saint Georges avec l'assentiment du pape. La domination génoise devient fondée en droit. 1454 : le château de Petralerata est cédé à l'Office de Saint Georges par son occupant, Carlo di Luciano, suivant une convention ratifiée par l'Office le 13 février 1455 : après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les Barbaresques commencent à razzier les côtes ils le feront durant environ trois siècles. Les villages côtiers commencent à être abandonnés. Pour rassurer les populations, Gênes impose la construction de tours littorales aux frais des pievi et communautés pour protéger la population de l'île qui subit des razzias des maures. 1457 : Gênes conçoit le projet de construire une forteresse à Ajaccio. 1460 : devant la Cortès catalane, Jean d'Aragon jure l'union perpétuelle de la Sicile et de la Sardaigne à la couronne. Il n'est plus question de la Corse. C'est la reconnaissance tacite de la souveraineté génoise. 1464 : Francesco Maletta vient prendre possession de la Corse au nom du duc de Milan ; Polo della Rocca et les seigneurs du Cap Corse lui font leur soumission. 1481 : Rinuccio di Leca soulève le peuple et offre la Corse à Appiano IV, seigneur de Piombino, qui envoie immédiatement son frère Gherardo, comte de Montegna, sur l'île où on l'acclame comte de Corse. 1483 : De nombreux personnages corses prêtent serment de fidélité devant Matteo de Flisco, capitaine général de l'île de Corse, représentant de l'Office de Saint Georges. 1492 : la citadelle d'Ajaccio est en construction. Le 2 mai 1492, Alfonso d'Ornano à qui ont été confiés les travaux, écrit aux Protecteurs de San-Giorgio que les murailles de la ville étaient assez avancées pour couper les jambes à toute espèce d'ennemis. 1511 : toute l'île passe sous le contrôle direct de Gênes 1515 : mort en exil à Rome du dernier comte de Corse, Giovan Paolo di Leca 1525 : début d'une période d'épidémie de peste qui dure quatre ans. 1540 : les capucins vinrent pour la première fois dans l'île ; ils y bâtirent six monastères, à Bastia, à Brando, à Luri, en Balagne, dans le Nebbio et en Casinca. Les Génois conduits par Giovanni d'Oria et la flotte du prince Andrea Doria son oncle, capturent à Girolata Dragut, amiral turc et l'un des corsaires les plus célèbres de l'Empire ottoman, avec neuf galères ou galiotes. L'Office de Saint Georges permet aux Niolins de rentrer dans leur pays, à condition qu'ils n'y bâtiraient que des maisons très basses. 1541 : Dragut racheta sa liberté, puis, avec une flotte plus considérable que la première fois, il pilla et brûla Castellare, en Casinca, Monticello, en Balagne, Sarla, dans le Delà des Monts, ainsi que beaucoup d'autres villages qu'il rencontra sur son passage. 1544 : l'Office de Saint Georges fait fortifier en toute hâte Calvi où il transporte la résidence du gouverneur Niccolò Imperiale. 1545 : un certain nombre de familles prises dans toutes les localités de l'île, vont établir à Portovecchio et au Niolo. 1547 : 3 septembre, Jacopo da Mare renouvelle tous les engagements pris par son aïeul envers l'Office de Saint Georges. 1551 : Sampiero Corso occupe la Corse avec les Turcs pour le compte de la France 1555 : les Français s'allient aux Turcs qui ravagent Bonifacio, et le Cap Corse. Le corsaire turc Acarèse base ses galiotes dans l'anse d'Agnellu et occupe durant plusieurs années le pays d'Ersa. Les Génois interviendront et chasseront les ennemis. 1559 : traité du Cateau-Cambrésis. La Corse est rendue à Gênes 1569 : Gênes dote l'île de Statuts civils et criminels en vigueur presque jusqu'en 1789. 1571 : octobre - Ambroise de Negroni et quatre felouques cap-corsines construites à Santa Severa participent à la victoire de Lépante (les Ottomans perdent leur légendaire invincibilité et 117 navires. 1573 : le drapeau de la Corse apparaît pour la première fois. Dans un atlas des possessions de Philippe II roi d'Espagne avec des armoiries pour chaque province qu'il établit en 1573, le géographe italien Mainaldi Galerati décide d'y faire figurer la Corse. Comme il n'en connaît pas les armes, il décide d'y mettre une tête de maure26. 1579 : épidémie de peste à Gênes et en Corse 1583 à 1590 : famine et misère en Corse. Les Barbaresques razzient toutes les côtes de l'île. Des personnes sont enlevées, 76 villages sont ruinés ou abandonnés dans le sud, 21 dans le nord. Gènes ne parvient pas à cette période à protéger entièrement l'île car affaiblie par les guerres européennes. 1594 : parution de la première histoire de la Corse 1676 : 14 mars, arrivent des exilés Grecs à qui les Génois accordent le territoire de Paomia pour protéger les Chrétiens d'Orient. Article détaillé : Exode des Grecs en Corse. 1715 : les Corses obtiennent l'interdiction des armes moyennant une imposition supplémentaire de deux seini par feu 1725 : naissance de Pascal Paoli 1726 : Alessandro Saluzzo est élu gouverneur 1728 : Felice Pinelli qui lui succède, surexcite les Corses par sa maladresse et sa rigueur 1729 : premier soulèvement des Corses contre Gênes à la suite de mauvaises récoltes et de nouvelles taxes 1730 : juin, arrivées du nouveau gouverneur Giovanni Francesco Gropallo, et du commissaire Camillo Doria chargé des pleins pouvoirs militaires 1730 : en décembre, consulte de Saint-Pancrace ; la Corse déclare son indépendance 1731 : à la demande de Gênes, des troupes impériales commandées par le baron de Wachtendonck arrivent en Corse 1732 : 14 janvier, le colonel de Vins avec six cents soldats allemands tentent d'occuper Calenzana et subit une lourde défaite 1732 : 26 mars, Paolo Battista Rivarola est nommé commissaire général 1732 : 7 avril, Le prince de Wurtemberg arrive à Calvi avec de nouvelles troupes allemandes 1732 : paix de Corte qui ne sera pas respectée 1733 : Wachtendonck et les dernières troupes allemandes quittent la Corse Pascal Paoli 1733 : juillet, Paolo Geronimo Pallavicini commissaire général en remplacement de Rivarola 1733 : deuxième soulèvement des Corses contre Gênes 1734 : début septembre, Ugo Fieschi et Pier Maria Giustiniani, sénateurs, sont nommés commissaires généraux, en remplacement de Pallavicini. Ils s'annoncent comme messagers de paix 1735 : 30 janvier, déclaration d'indépendance par la consulta d'Orezza 1735 : 2 mai, Gênes envoie un commissaire général pour l'Au-delà des monts, Ottavio Grimaldi. Felice Pinelli revient en Corse comme commissaire général de l'En-deçà des monts 1735 : première Constitution corse première constitution écrite au monde 1736 : fin janvier, arrive le commissaire général Rivarola 1736 : un aventurier, Théodore de Neuhoff, ex-espion en Écosse pour étudier le rétablissement des Stuart, devient roi des Corses 1737 : 10 novembre à Fontainebleau, convention entre la France et Gênes pour l'envoi de troupes en Corse 1737 : décembre, le marquis Giovan Battista de Mari est nommé commissaire général en remplacement de Rivarola 1738 : février, Louis de Frétat, comte de Boissieux, maréchal de camp, chef du corps expéditionnaire français arrive en Corse. Il vient négocier, suivant les ordres reçus, et refuse d'ouvrir les hostilités comme le lui demandent les Génois. 1738 : 24 septembre, Frédéric de Neuhoff, neveu du roi Théodore, débarque à Ajaccio et Sagone pour tenter de soulever la Corse occidentale. 1738 : 18 octobre, ratification à Fontainebleau, entre la France et Gênes, d'un Règlement de gouvernement de la Corse 1738 : 14 décembre, les Français qui se dirigent vers le Borgu, sont attaqués. Le détachement installé dans le village réussit à se dégager. Ils battent en retraite avec des pertes 1739 : 13 janvier, le lieutenant-général Jean-Baptiste-François des Marets, marquis de Maillebois, reçoit les instructions pour aller commander l'armée du Roi en Corse, en remplacement de Boissieux malade il meurt dans la nuit du 1er au 2 février 1739 : avril, Maillebois organise en Balagne, des compagnies de volontaires corses au service de la France. Ces compagnies constituent les premiers noyaux du futur régiment Royal-Corse 1739 : mai, les pieve de Casinca, Ampugnani, Campulori, ainsi que Corte et le Nebbiu, fournissent des compagnies de volontaires corses à Maillebois, qui disposera avec les six bataillons d'infanterie, des hussards et de l'artillerie débarqués à Bastia, d'une armée de 16 bataillons à 510 hommes chacun, deux escadrons de hussards à 100 hommes et 60 miquelets. Avec les troupes génoises, les effectifs s'élèvent à dix ou onze mille soldats 1739 : décembre, l'île est en grande partie soumise. Les troupes françaises commencent à réembarquer 1740 : juin, le marquis Domenico Maria Spinola, ancien doge, est nommé commissaire général en remplacement de Giovan Battista de'Mari 1740 : 3 octobre, Frédéric de Neuhoff qui s'est soumis, et sa suite quittent la Corse 1741 : fin juin, publication du dénombrement de la population commandé par Maillebois promu maréchal le 11 février : la Corse compte 339 paroisses, 427 villages, 26 854 feux, 120 389 habitants 1741 : 6 septembre, les dernières troupes françaises quittent Calvi pour Antibes 1742 : pour faire face à une agitation naissante, les Génois envoient de nouvelles troupes sur l'île 1743 : 1er février, Théodore réapparaît à bord d'un vaisseau anglais devant L'Île-Rousse 1743 : 22 février, mort à Bastia du commissaire Spinola. Gian Benedetto Speroni prend la suppléance 1743 : 28 février, Théodore est dans le golfe d'Ajaccio avec cinq navires anglais. L'escadre attaque un navire espagnol placé sous la protection des canons génois. Il compte s'emparer d'Ajaccio. Ses partisans commencent le blocus de la ville que la population est autorisée à quitter. La flotte anglaise en repartira le 5 mars. 1743 : dans la nuit du 16 au 17 mars, le Folkestone dépose Théodore à l'embouchure de l'Arno en Toscane. Le roi a quitté la Corse pour toujours. 1747 : seconde intervention française : le commandement supérieur est exerçé par le colonel Choiseul-Beaupré ; il est renforcé en 1748 par le marquis de Cursay, colonel du régiment de Tournaisis.
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Posté le : 14/05/2016 22:08
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