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De Montpellier
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Administration et diplomatie Rencontres officielles et fondations
Le troisième voyage apostolique en Pologne 1987 Il a plus que doublé le nombre des nonciatures (ambassades du Saint Siège) qui passent de 85 en 1978 (à son élection) à 174 à la fin du pontificat. Au 16 octobre 2004, il a participé à plus de 1 475 entretiens avec des personnalités politiques, comprenant les 38 visites officielles : 738 audiences avec des chefs d'État et 246 avec des chefs de gouvernement, 190 ministres des affaires étrangères, 642 ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège. Ces chiffres ne comprennent pas les diverses rencontres qui ont lieu en clôture de cérémonies liturgiques, tant au Vatican que de par le monde. En février 1984, il fonde l’institut Jean-Paul II pour le Sahel et en février 1992 : la Fondation Populorum Progressio pour les pauvres d’Amérique latine. Il a également fondé l'Académie pontificale pour la vie et l'Académie pontificale des sciences sociales. De plus, il a institué la journée du malade célébrée chaque année le 11 février et les Journées mondiales de la jeunesse JMJ, la journée mondiale pour la Paix, la journée mondiale pour les migrants et les réfugiés, la journée mondiale pour les communications ainsi que six autres journées mondiales.
Représentations diplomatiques du Saint-Siège
En 1989, il rencontre le Chef Raoni afin de discuter des enjeux liés à la préservation de la forêt amazonienne. Il a été le premier pape à tenir des conférences de presse dans des avions et une dans la salle de presse du Saint-Siège 24 janvier 1994. Il a fait construire deux immenses basiliques près de Cracovie : la basilique de Nowa Huta en tant qu’évêque de Cracovie et celle dédiée à la Miséricorde Divine dans Łagiewniki à la consécration il a fait l'Acte de confier le destin du monde à la miséricorde divine. Il a été reçu onze fois docteur honoris causa.
Curie et organisation de l'Église
Article connexe : Évolution du collège cardinalice sous le pontificat de Jean-Paul II. L'organisation de l'Église a été profondément remaniée sous le pontificat de Jean-Paul II. Il a au cours des 9 consistoires créé 232 cardinaux et cherché à universaliser la Curie. Dès 1988 la majorité des cardinaux, ceux qui élisent le pape, venait des pays non européens. Il a également convoqué 6 réunions plénières du collège des cardinaux. Jean-Paul II a voulu rendre l'administration du Vatican universelle. Il nomma aux postes importants de la Curie des cardinaux venant du monde entier comme Francis Arinze ou François Xavier Nguyen Van Thuan, alors que l'administration était principalement italienne avant son pontificat. Privilégiant la pastorale à la gouvernance du Vatican, il délègue une bonne partie de ses pouvoirs à son cardinal secrétaire d'État Agostino Casaroli surnommé le vice pape. Il a nommé plus de 3 500 des 4 200 évêques encore vivants lors de son décès. Il intervient directement dans la nomination des évêques, ce qui fut critiqué comme une marque d'autoritarisme du pape. Il n'a pas fait évoluer la pratique des synodes des évêques, et convoqua 15 synodes: : 6 assemblées générales ordinaires sur la famille en 1980, la réconciliation en 1983, les laïcs en 1987, la formation des prêtres en 1990, la vie consacrée en 1994 et en 2001 sur le ministère épiscopal, 1 assemblée générale extraordinaire sur le concile Vatican II en 1985, 7 assemblées spéciales sur l'Europe en 1991 et en 1999, l'Afrique en 1994, le Liban en 1995, l'Amérique en 1997, l'Asie et l'Océanie en 1998 et un synode particulier pour les Pays-Bas en 1980. Il réaffirma l'autorité du pape sur les évêques et les églises locales afin de renforcer l'universalité de l'Église. Il a consacré environ 10 000 audiences aux évêques venus à Rome. Il a permis l’ordination d'hommes mariés dans certains cas très précis par ex. pasteurs protestants mariés qui se convertissent au catholicisme. Il a œuvré à la promotion du diaconat. Il a également voulu associer davantage les femmes au fonctionnement de l’Église à tous les niveaux, y compris dans les processus d’élaboration des décisions. Il écrit une lettre aux femmes datée du 29 juin 1995. Il nomme le 9 mars 2004 Mme Mary Ann Glendon (professeur de droit à Harvard, et ancienne représentante de la délégation pontificale à la conférence de Pékin sur la Femme en 1995 présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales. Auparavant, il avait déjà nommé : sœur Sara Butler, M.S.B.T., professeur de théologie à l’université St. Mary of the Lake » de Mundelein Chicago, et madame Barbara Hallensleben, de l’université de Fribourg, en Suisse à la Commission théologique internationale. Jean-Paul II appuiera tout au long de son pontificat l'émergence et le développement de nouvelles congrégations religieuses et les nouvelles formes de rassemblement de catholiques en dehors des structures paroissiales habituelles de l'Église. Une partie de ces communautés et associations avaient des origines pré-conciliaires. Il les avait parfois rencontrées pendant ces voyages durant le concile Vatican II. Il les appuya durant son pontificat malgré certaines réticences parmi des membres de la Curie. Il marqua son attachement à ces groupes comme Communion et Libération, le Mouvement des Focolari, la communauté de l'Arche, communauté de vie avec des personnes handicapées ; l'Opus Dei qui favorise la sanctification sur le lieu de travail, les légionnaires du christ, mouvement de laïcs, le Chemin néocatéchuménal fondé dans les taudis de Madrid, la communauté de l'Emmanuel, fondée par un laïc, la Communauté de Sant'Egidio promouvant un intense engagement social, ou Sodalitium Christianae Vitae mouvement né au Pérou qui a une mission d'enseignement. Le pape les soutient malgré les risques de déstabilisations que ces mouvements pouvaient représenter vis-à-vis des structures traditionnelles de l'Église.
Rencontres et voyages Liste des visites pastorales du pape Jean-Paul II hors d'Italie.
Pays visités par Jean-Paul II
Jean-Paul II visitant Estelle Satabin lors d'une visite au Gabon en 1983 Durant son pontificat, Jean-Paul II effectue 104 voyages représentant 576 jours en dehors du Vatican, 143 voyages en Italie, 740 visites à Rome ainsi qu'à Castel Gandolfo. Il a rendu visite à 317 des 333 paroisses de Rome. Il a visité 129 nations la plupart d'entre elles accueillaient un Pape pour la première fois et 614 villes. La distance parcourue lors de ses voyages apostoliques est de 1 163 835 km soit 28 fois le tour de la terre ou presque trois fois la distance terre - lune.
Les pays les plus visités par Jean-Paul II ont été la Pologne, son pays natal (neuf fois, puis la France (huit fois, sept fois en métropole et une fois à la Réunion, et les États-Unis sept fois. Jean-Paul II avait un attachement particulier pour la France. Il a rappelé, lors de son premier voyage en France en 1980, qu'elle est la fille aînée de l'Église et, à la fin de son homélie au Bourget, a demandé : France, Fille de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ?. Il a également effectué deux voyages à Lourdes 1983, 2004, un voyage européen à Strasbourg, Metz, et Nancy 1988, un voyage pour le 1500e anniversaire du baptême de Clovis 1996, et un voyage pour les Journées mondiales de la jeunesse à Paris 1997. Durant son plus long voyage, le 32e, qui a eu lieu en novembre-décembre 1986, Jean-Paul II, qui avait déjà visité les Indes du 1er au 10 février de la même année, parcourt le Bangladesh, les Seychelles, Singapour, les iles Fidji, la Nouvelle-Zélande, l'Australie. Alors que certains de ses voyages comme aux États-Unis ou à Jérusalem le mènent sur les traces de Paul VI, beaucoup d’autres pays n’avaient jamais été visités par un pape. Il devient le premier pape à se rendre au Royaume-Uni où il rencontre Élisabeth II, chef de l’Église anglicane. Lui et l’archevêque anglican de Cantorbéry s’embrassent devant les médias dans la cathédrale de Cantorbéry. Il a été le premier pape à descendre dans un hôtel et non à la nonciature du pays visité Hôtel Irshad à Bakou, Azerbaïdjan en mai 2000, à dire la messe dans un avion, à dire la messe pour la communauté catholique située la plus au Nord à 350 km au nord du cercle polaire à Tromsø en Norvège en 1989. Il a repris la pratique de Paul VI de baiser la terre à son arrivée sur un sol étranger. Il a présidé 1 160 audiences générales hebdomadaires en présence de plus de 18 512 300 pèlerins provenant du monde entier et plus de 1 500 audiences privées. Plus de 160 millions de personnes sont venues à Rome pour le voir. Les raisons de ses nombreux voyages étaient la volonté de Jean-Paul II de montrer le caractère universel de la mission du pape, qui doit parler au monde entier, et doit être un signe visible de l'universalité de l'Église. Il voulait aussi permettre aux fidèles de voir le pape, en allant lui-même, comme le Christ, à la rencontre des personnes, d'autant que beaucoup de celles-ci n'avait pas les moyens de se déplacer à Rome.
Format des visites apostoliques
Durant ses voyages, il montre une dévotion particulière envers la Vierge Marie, visitant de nombreux lieux lui étant consacrés, dont Lourdes France par deux fois, Fátima Portugal, Guadalupe Mexique. Ces visites avaient trois principales raisons : l'attachement personnel de Jean-Paul II envers la Vierge Marie, la volonté de renforcer et populariser les pèlerinages vers des sanctuaires mariaux, le désir de rappeler cette dévotion des catholiques pour la mère du Christ, dévotion qui n'est pas partagée, au même titre, par les protestants. Ses visites ont aussi la particularité de rassembler de gigantesques foules. Lors de manifestations, comme les Journées mondiales de la jeunesse, on a souvent dépassé le nombre du million de personnes présentes.
Doctrine sociale
Le pontificat de Jean-Paul II a été marqué par un profond engagement social. La dignité de l'homme est l'aspect le plus marquant de sa doctrine au cours de son pontificat.
Opposition au communisme
Le système soviétique anticlérical fut l'objet des critiques du pape dès le début de son pontificat, même si le communisme avait déjà été condamné par Pie XI. La dignité de l'homme donne le droit, selon le pape, à des droits inaliénables. Ce constat le conduit à critiquer les dangers des idéologies et des totalitarismes qui vont à l'encontre de cette dignité. Cette opposition au communisme sera renforcée par sa conviction que le communisme nie, selon lui, la vérité tant de Dieu, que la nature humaine. Il affirme ainsi que La vérité est aussi nécessaire que le charbon. Au nom de la dignité de l'homme dans le travail il défendit la création de syndicats libres, qui étaient interdits sous le régime communiste. Il favorisa en Pologne une résistance intransigeante contre le communisme. Son soutien aux dissidents de l’ex-bloc soviétique, en particulier au syndicat Solidarność et à Lech Wałęsa ainsi son élection comme pape venu de derrière le rideau de fer, ont joué un rôle important dans l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est à la fin des années 1980. Il fut considéré comme l'un des acteurs principaux de la chute du communisme.
Dénonciation de la pauvreté
Jean-Paul II s'est également opposé aux inégalités criantes dans le monde. Il rejette l'impérialisme et toutes formes de négation de l'indépendance des nations. Dans ses discours il s'oppose à des idéologies et politiques telles que le féminisme, l'impérialisme, le relativisme, le matérialisme, le fascisme y compris le nazisme, le racisme, l'ultra-libéralisme et le capitalisme. À plusieurs reprises, il a dénoncé l'oppression des plus pauvres.
Démocratie
L'attitude de Jean-Paul II à l'égard des courants proche du marxisme, et notamment la théologie de la libération, ainsi que sa dénonciation de certains régimes dictatoriaux, tant en Amérique, qu'en Asie, ont favorisé, selon certains, la transition démocratique en Amérique du Sud et en Asie. À l’occasion de son voyage au Chili, Augusto Pinochet demanda au pape : Pourquoi l’Église parle-t-elle sans cesse de démocratie ? Toutes les méthodes de gouvernement se valent. Jean-Paul II répondit : Non, le peuple a le droit de jouir de ses libertés fondamentales, même s’il commet des erreurs dans l’exercice de celles-ci. Au cours de cette même visite le pape demanda à Augusto Pinochet, lors d'un entretien en privé avec lui, de démissionner et de rendre le pouvoir à la société civile.
Dialogue interreligieux Rencontre d'Assise.
Le pontificat de Jean-Paul II s’est caractérisé par une intensification des échanges avec les autres religions. Au cours de ses voyages, il a rencontré bon nombre de leurs dignitaires et a prié dans plusieurs de leurs lieux saints. Le pape Jean-Paul II a sensiblement amélioré les relations entre le catholicisme et les autres religions. À plusieurs reprises, il a invité les responsables de toutes les religions à une prière commune pour la paix à Assise : 27 octobre 1986, en 1993 pendant la guerre des Balkans et le 22 janvier 2002, quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001.
Relations entre judaïsme et christianisme.
Jean-Paul II a grandi dans un contexte de culture juive florissante, son intérêt pour elle datant de son enfance. Il écrit un grand nombre de textes et de discours sur le sujet des relations entre l’Église et les Juifs, rendant hommage aux victimes de la Shoah. Son premier voyage, qui est aussi le premier d’un pape en ce lieu, est à Auschwitz. Il est le premier pape à visiter une synagogue, à la Grande synagogue de Rome en avril 1986. Il déclare que les juifs sont nos frères bien-aimés et, d'une certaine manière, …nos frères aînés . En 1993, Jean-Paul II décide de reconnaître l'État d'Israël, établissant pour la première fois des liens diplomatiques officiels avec l'État hébreu, et ceci malgré l'opposition de membres de la Curie qui souhaitaient le règlement de la question palestinienne avant la reconnaissance des relations diplomatiques. Lors d'un colloque le 31 octobre 1997, Jean-Paul II affirme qu'un examen lucide du passé … peut démontrer clairement que l'antisémitisme est sans justification aucune et est absolument répréhensible.
En mars 2000, Jean-Paul II se rend au Mémorial de Yad Vashem, où il retrouve une rescapée qu'il avait secourue, et demande pardon à Dieu pour les actes antisémites commis par les chrétiens. Dans un billet glissé dans une fente du Mur des Lamentations, il demande à Dieu de pardonner pour les torts faits au peuple juif. La rédaction par une partie des théologiens juifs du document Dabru Emet en 2000, qui affirme qu'« un nouveau dialogue religieux avec les chrétiens n'affaiblirait pas la pratique juive et n'accélèrerait pas l'assimilation des juifs et affirme la volonté de dialogue théologique avec les chrétiens, montre, pour certains, l'impact du pontificat de Jean-Paul II qui a permis de favoriser l'émergence de ce courant juif dans le développement du dialogue inter-religieux. Des polémiques émaillèrent le pontificat de Jean-Paul II. Un carmel s'était établi à Auschwitz. Cette fondation fut très critiquée par une partie de la communauté juive. Jean-Paul II finit, après plusieurs années, par ordonner aux religieuses de déménager, afin de pacifier les relations. De même la canonisation d'Edith Stein, juive convertie au catholicisme, morte à Auschwitz fut décriée, et considérée par certains comme une récupération de la Shoah par l'Église, alors que Jean-Paul II, lecteur d'Édith Stein, considérait celle-ci comme exemplaire et sainte.
Islam
Jean-Paul II devint le deuxième pape à avoir visité la Turquie en se rendant dans ce pays en novembre 1979. Le pape effectue une visite les 18-19 août 198538 à Casablanca au Maroc. Il parle devant 80 000 musulmans. Au cours de cette rencontre le pape affirme nous adorons le même Dieu. Plusieurs réactions négatives dans les pays arabes suivirent cette rencontre ; l'Iran et l'ayatollah Khomeini ne reconnurent plus le titre de commandeur des croyants au roi Hassan II. Le pape a effectué une visite d’une journée à Tunis le 14 avril 1996. L'assassinat des moines de Tibhirine en mai 1996 ainsi que celui de l'évêque Mgr Pierre Claverie ont cependant rendu les relations entre les deux religions plus difficiles. Il encourage la construction d'une mosquée à Rome, tout en demandant plus de réciprocité dans la liberté de culte des pays musulmans. Les attentats du 11 septembre 2001, conduisent Jean-Paul II à condamner toute forme de violence au nom de Dieu, et affirme que ces attentats n'ont rien à voir avec le vrai Islam. Il invita alors à une journée de prière rassemblant toutes les religions et particulièrement les musulmans, voulant éviter de légitimer toute guerre des religions entre chrétiens et musulmans. En mai 2001, Jean-Paul II est le premier pape à se rendre dans une mosquée. Désireux de se recueillir sur le lieu où se convertit saint Paul, il entre et prie auprès des reliques de saint Jean le Baptiste à la mosquée des Omeyyades à Damas Syrie.
Bouddhisme
Jean-Paul II a rencontré le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso au Vatican en 1980, 1982, 1986, 1988 et 1990. Plus tard, le 27 janvier 2003, après une audience avec le pape, le dalaï-lama a déclaré lors de sa rencontre avec le président du Sénat italien Marcello Pera : J'ai dit au pape mon admiration pour ce qu'il a fait pour la paix et l'harmonie religieuse dans le monde .
Dialogue œcuménique
Article détaillé : Rôle de l'Église catholique romaine dans l'œcuménisme. Le pontificat est marqué par une volonté de rapprochement avec les églises orientales. Dès le début il se pose en avocat des églises orthodoxes en grande partie contrôlées par le régime communiste. En se proclamant le leader de l'Église silencieuse, il affirme sa défense des églises orientales et occidentales lors de sa première visite en Pologne. En 1985 il publie l'encyclique Slavorum Apostoli consacré aux saints Cyrille et Méthode, dans laquelle il appelle à un dialogue œcuménique. Sur le sujet de la primauté du pape, il a proposé aux chrétiens des autres confessions de « chercher, évidemment ensemble, les formes dans lesquelles ce ministère pourra réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres dans l’encyclique Ut Unum Sint 1995.
Avec les orthodoxes
Article détaillé : Dialogue entre l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe. En 1999, Jean-Paul II visite la Roumanie avec les personnalités locales de l’Église orthodoxe. Il est d’ailleurs le premier pape à visiter un pays à majorité orthodoxe depuis le schisme de 1054. Au cours de ce voyage il demande pardon au nom des catholiques pour le sac de Constantinople. Lors du Jubilé de l'an 2000, il ouvre la Porte Sainte avec le métropolite orthodoxe Athanasios et le primat anglican George Carey, marquant la volonté d'unité des différents chrétiens. Cependant il ne put jamais se rendre en Russie, le patriarche de Moscou refusant de le rencontrer. En 2004, lors d'un voyage en Grèce, il offre les reliques de Grégoire de Nazianze, conservées jusque-là au Vatican, au Patriarche Bartholomée Ier de Constantinople dans une logique de réconciliation. Les tentatives de réconciliation avec les orthodoxes ont aussi été entravées par des conflits de juridictions et de frontières, les Églises uniates réclamant les églises confisquées par les Soviétiques au profit des orthodoxesE 10. Le pape fut critiqué du fait du prosélytisme des catholiques en Russie, conduisant au refus de l'épiscopat russe de le recevoir. Enfin la reconnaissance par le Vatican de l'indépendance de la Croatie fut très mal vécue par les orthodoxes serbes qui considéraient ce pays comme lié à la Serbie.
Protestants
Déclaration commune sur la justification par la foi. À plusieurs reprises il demande pardon, au nom des catholiques, pour les torts infligés aux autres chrétiens. Ainsi, lors de son voyage en Slovaquie, il se rend devant un monument commémorant l'assassinat de calvinistes par des catholiques. En 1998 les Églises luthériennes signent avec le Vatican ensemble un texte, la Déclaration commune sur la justification par la foi, sur une conception commune de la justification par la foi. Ils parviennent ainsi à un accord sur l'un des points principaux des divergences issues de la réforme de Luther.
Théologie sur le corps et la sexualité Conception de la sexualité de Jean-Paul II.
Jean-Paul II discourant après avoir reçu la Médaille présidentielle de la liberté, en juin 2004. Jean-Paul II développa une véritable théologie du corps au cours de 129 conférences de 1979 à 1984. Cet enseignement est considéré comme une bombe à retardement théologique. Dans sa catéchèse Jean-Paul II affirme, en s’appuyant sur une anthropologie biblique, que le corps, créé à l’image de Dieu, a pour vocation première de permettre la communion entre l’homme et la femme, cette communion étant à l’image de la communion des personnes en Dieu. La sexualité ne peut donc pas se réduire à une relation de plaisir, qui réduit l’homme ou la femme à un objet dont on peut se satisfaire. Cette tendance utilitariste est selon Jean-Paul II une conséquence du péché originel. Cependant selon Jean-Paul II, le Christ contribue à restaurer la sexualité à travers le mariage, qui devient donc le lieu indissociable de la sexualité. Le mariage est le lieu de la communion entre deux personnes, à l’image de Dieu. La relation du mariage conduit à une relation de soumission réciproque de l’homme et de la femme, source de sanctification. La sexualité, le don des corps selon Jean-Paul II, dans l’acte conjugal vient donc exprimer et réaliser le don mutuel que les époux font d’eux-mêmes et de toute leur vie. La sexualité exprime donc l’amour, la fidélité et l’honnêteté entre les époux. Cette conception conduit Jean-Paul II à confirmer l’opposition de l’Église à la contraception. Celle-ci va à l’encontre de la dignité du mariage et du don véritable des époux, et empêche une communion véritable à l’image de Dieu. Dans un entretien avec des scientifiques il affirme qu’il ne veut pas séparer la sexualité de sa potentialité procréative, la contraception allant à l’encontre de la vocation de l’homme et de l’ordre dans lequel Dieu l’a créé. Selon Jean-Paul II l’homme n’est pas et ne doit pas être maître de la vie, mais dépositaire de la vie. Son opposition alla aussi à l’encontre de l’avortement. La vie humaine étant présente dès la fécondation, tout avortement constitue selon lui un meurtre, constituant une atteinte fondamentale tant aux dix commandements tu ne tueras point, mais aussi à la dignité de l’homme qui est niée. À plusieurs reprises, il a rappelé l’enseignement de l’Église concernant l’exigence de fidélité conjugale et la recommandation d’éviter les méthodes artificielles de contraception. Ainsi quand on l’interrogea sur la possibilité d’utiliser la contraception pour éviter des avortements, Jean-Paul II affirma que la contraception et l’avortement étaient les deux fruits d’une même plante, qui conduit à nier toute la vocation à l’amour présente dans le mariage. Il n'a jamais prononcé une seule fois le mot préservatif, mais a par contre insisté de nombreuses fois sur l'efficacité absolue de l'abstinence et de la fidélité contre les maladies sexuellement transmissibles43. Cette position fut très vivement critiquée, certains accusant le pape d’être responsable du SIDA en Afrique. Il s’est fait le défenseur inlassable du droit à la vie, rappelant l’opposition de l’Église à l’avortement, l’euthanasie et à toute forme d’eugénisme. Il a également appelé à une plus ferme condamnation de la peine de mort. Face aux nouvelles questions de bioéthique et notamment la fécondation artificielle, il publia le document Donum Vitae44. Le document la considère comme une technique moralement illicite parce qu'elle prive la procréation humaine de la dignité qui lui est propre et conaturelle, ainsi le détachement de la fécondation de l'acte sexuel, tout comme la contraception est là encore critiqué. Il s’opposa à tous les travaux sur les cellules souches embryonnaires, le clonage humain, qu’il considère comme une atteinte à la dignité humaine. Il a également confirmé la tradition catholique sur le mariage en s'opposant au mariage homosexuel. Il a par ailleurs maintenu l’interdiction de la communion sacramentelle pour les divorcés remariés en raison de leur absence de communion spirituelle préalable avec l'enseignement de l'Église.
Abus sur mineurs commis par des prêtres
Plusieurs observateurs ont relevé que le Saint-Siège avait tardé à réaliser l’ampleur du problème des abus sexuels commis par des prêtres. Ces dossiers étaient traités, la plupart du temps, dans les diocèses, ce qui a pu empêcher une prise en compte globale de ce phénomène. Pour Bernard Lecomte, Jean-Paul II, sans être indifférent, a pu être négligent sur ce problème. Les accusations en 1998 contre le père Marcial Maciel Degollado, fondateur des Légionnaires du christ, n'ont pas été traitées avec suffisamment de moyens et de rapidité. Cette confiance excessive dans la personne du père Marcial Maciel constitue, d'après George Weigel, une erreur de gouvernement du pape. Les allégations d'abus sexuels contre le cardinal Hans Hermann Groër, n'ont pas non plus donné lieu à une enquête immédiate. L'habitude de traiter les affaires de mœurs dans la discrétion, une certaine culture du silence qui prévalait sur ces sujets, n'ont pas favorisé l'émergence de la vérité et la reconnaissance publique des souffrances subies par les victimes. Pour plusieurs vaticanistes, un tournant est pris en 2001, avec le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela de Jean-Paul II et la lettre De delictis gravioribus Les Délits les plus graves, envoyée par le cardinal Ratzinger, imposant aux évêques de faire remonter les dossiers d'abus sexuels à Rome. Une plus grande transparence est alors préconisée. En avril 2002, alors que le scandale des abus sexuels de prêtres américains sur des enfants vient d'éclater, Jean-Paul II convoque onze cardinaux, tous venus des États-Unis. À cette occasion, il déclare : les gens ont besoin de savoir qu’il n’y a pas de place dans la prêtrise et dans la vie religieuse pour ceux qui feraient du mal aux jeunes. Il ajoute être profondément peiné et tient à exprimer sa solidarité aux victimes des violences sexuelles et à leurs familles, où qu’elles soient. Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique.
Béatifications et canonisations
Articles détaillés : Liste des béatifications par Jean-Paul II et Liste des canonisations par Jean-Paul II. Il a redonné une impulsion au culte des saints, en célébrant 1 338 béatifications et 482 canonisations dont 402 martyrs. Il réforme les exigences de la canonisation, en ne demandant qu'un miracle au lieu de deux pour canoniser. La volonté du Pape était de montrer l'universalité de la sainteté, le Concile Vatican II affirmant que tous les chrétiens étaient appelés à la sainteté. Jean-Paul II voulait donc revivifier la dévotion aux saints qui avait été un peu oubliée après le Concile Vatican II, la vie des saints étant souvent considérée comme exceptionnelle et éloignée de la réalité quotidienne. II a recherché par ces nombreuses béatifications et canonisations à démontrer que tous les catholiques étaient appelés à devenir des saints, et ceci quels que soient leurs pays, leurs cultures et leurs origines, montrant par là même l'universalité de l'Église. Ainsi il béatifia de nombreuses personnes, tant laïcs que prêtres et religieux, montrant que tous les états de vies, le mariage comme la vie religieuse, étaient des formes possibles.
Catéchisme de L'Église catholique
En octobre 1986, il décide de constituer une commission de cardinaux et d’évêques pour préparer un projet de catéchisme universel romain et en confie la présidence au cardinal Ratzinger. Le cardinal autrichien Christoph Schönborn en sera l’un des principaux rédacteurs. Le Catéchisme de l'Église catholique60 est approuvé officiellement, le 11 octobre 1992, par le pape qui le considère comme un acte majeur de son pontificat. La publication du catéchisme de l'Église catholique avait pour objectif de montrer que le catholicisme pouvait rendre compte de la foi, de l'amour qui sont à la base de la vie chrétienne. Dans cet ouvrage sont expliquées la doctrine et la tradition de l'Église catholique. Il place au cœur de l'enseignement de l'Église l'enseignement de la Vérité.
Liturgie et spiritualité
Le pape a commencé son pontificat par l'écriture de deux encycliques, Redemptor Hominis et Dives in Misericordia63, recentrant la foi catholique sur la personne du Christ rédempteur et invitant à approfondir le mystère de la miséricorde de Dieu. En 1986, il complète cette trilogie par l'encyclique Dominum et vivificantem, consacrée à l'Esprit Saint. Il a institué dans le calendrier liturgique, à partir de l'an 2000 dans le jour de la canonisation de Faustine Kowalska, le dimanche de la divine miséricorde. Celui-ci a lieu une semaine après le dimanche de Pâques. Il a ajouté, en octobre 2002, 5 nouveaux mystères à la prière populaire du rosaire. Il s'agit des mystères lumineux : le baptême au Jourdain, les noces de Cana, l’annonce du Royaume de Dieu, la Transfiguration, l’institution de l’Eucharistie.
Questions scientifiques Cas de Galilée
Repentance de l'Église catholique. Le 10 novembre 1979, à l'occasion de la commémoration du centenaire de la naissance d'Albert Einstein, il exprime le désir que des théologiens, des savants et des historiens, animés par un esprit de sincère collaboration, approfondissent l'examen du cas Galilée. Le 3 juillet 1981, il désigne une commission d'étude chargée de réexaminer l'affaire Galilée, afin de reconnaître les erreurs commises par l'Église. Le 31 octobre 1992 il reconnaît les erreurs de la plupart des théologiens dans la condamnation de Galilée en 1633.
Théorie de l'évolution
Le 22 octobre 1996 il reconnaît dans un message à l’Académie pontificale des sciences que la théorie de l’évolution est « plus qu’une hypothèse », faisant allusion au qualificatif qu'avait employé Pie XII dans son encyclique de 1950, Humani Generis. Il précise en revanche que les théories qui verraient « l'esprit comme émergeant des forces de la matière vivante ou comme un simple épiphénomène de cette matière sont incompatibles avec la vérité de l'homme et incapables de fonder la dignité de la personne .
Rapport entre la foi et la raison
Le 14 septembre 1998, il promulgue l’encyclique Fides et Ratio sur les rapports entre la foi et la raison.
Reconnaissance posthume
Béatification de Jean-Paul II et Sœur Marie Simon-Pierre.
Béatification de Jean-Paul II le 1er mai 2011
Tombeau de Jean-Paul II dans la chapelle Saint-Sébastien de la basilique Saint-Pierre de Rome depuis le 5 mai 2011 Lors de ses funérailles présidées par le cardinal, doyen du collège cardinalice, Joseph Ratzinger, le 8 avril 2005, la foule avait scandé en italien Santo subito! saint tout de suite, appuyant la demande par des calicots écrits en grandes lettres rouges.
Le cardinal Camillo Ruini, vicaire de l'évêque de Rome, demande que la cause de Jean-Paul II soit introduite sans attendre la fin du délai de 5 ans après sa mort. Le 13 mai 2005, seulement 41 jours après sa mort, le jour du 24e anniversaire de l’attentat accompli contre lui place Saint-Pierre le 13 mai 1981 le pape Benoît XVI, élu le 19 avril, dispense la cause en béatification de Jean-Paul II du délai de cinq ans avant son ouverture.
Jean-Paul II avait lui-même ramené de trente ans code de droit canonique de 1917 à cinq ans après la mort du candidat le délai requis pour l’ouverture d’une cause. Mais il avait aussi fait une exception à cette règle en autorisant, en 1999, l'ouverture du procès diocésain de Mère Teresa, deux ans seulement après sa mort. Antoine de Padoue a été canonisé un an après sa mort, mais depuis que le pape Sixte Quint a instauré, en 1588, la procédure moderne de canonisation, jamais aucune cause n’a été ouverte aussi vite. Le postulateur de la cause en béatification de Jean-Paul II est monseigneur Slawomir Oder. Début 2010, 271 cas de guérisons avaient été soumis aux autorités vaticanes chargées de l'authentification des miracles de Jean-Paul II. Le diagnostic de la maladie de Parkinson dont aurait été atteinte puis guérie une religieuse du diocèse d'Aix-en-Provence, sœur Marie Simon-Pierre, restait à confirmer. Quelques théologiens sont opposés à ce processus de canonisation. En octobre 2007, onze théologiens parmi lesquels le jésuite espagnol Jose Maria Castillo et l'italien Giovanni Franzoni, ont relevé sept points d'opposition qui incluent les dernières considérations de Jean-Paul II sur la contraception et le rôle des femmes au sein de l'Église catholique. On relève également des critiques concernant la couverture des affaires de pédophilie de prêtres catholiques, les négociations financières opaques avec la banque Ambrosiano et les sanctions à l'encontre d'une centaine de théologiens catholiques. En novembre 2009, la congrégation pour les causes des saints valide l'héroïcité des vertus du défunt pape. Le 19 décembre 2009, le pape Benoît XVI a proclamé le décret reconnaissant son prédécesseur comme vénérable. Le 14 janvier 2011, le Vatican annonce sa décision de béatifier Jean-Paul II. La béatification a lieu le 1er mai 2011, place saint Pierre, à l'occasion du dimanche de la divine miséricorde célébré par Benoît XVI devant plus d'un million de fidèles, parmi lesquels beaucoup de polonais. Le cercueil de Jean-Paul II, retiré de la crypte vaticane le 29 avril 2011 pour être exposé au public dans le chœur principal de la basilique Saint-Pierre de Rome, est ré-inhumé, le 2 mai 2011, dans la chapelle Saint-Sébastien de cette basilique, à la place précédemment occupée par Innocent XI. La canonisation de Jean-Paul II aura lieu si une autre guérison miraculeuse, postérieure à la béatification, est authentifiée.
Canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II et Floribeth Mora Diaz.
Canonisation des bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II, par le pape François.
Portrait de Jean-Paul II installé lors de sa canonisation. Le 23 avril 2013, la commission de sept médecins de la Congrégation pour les causes des saints reconnaît le caractère scientifiquement inexplicable d'une guérison attribuée à Jean-Paul II. Il s'agit de Floribeth Mora Diaz, avocate costaricienne, atteinte d'une maladie incurable, plus précisément d'une lésion cérébrale, qui aurait été guérie dans la soirée du 1er mai 2011, le jour de la béatification de Jean-Paul II. La commission des théologiens a reconnu le caractère scientifiquement inexpliqué de cette guérison le 18 juin 2013, selon la presse italienne. Le 2 juillet 2013, les évêques et cardinaux membres de la Congrégation pour les causes des saints se réunissent en assemblée plénière pour évoquer différents cas de béatifications et de canonisations. Dès le 5 juillet suivant, le pape François autorise la congrégation à promulguer le décret permettant la canonisation des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXIII. Lors du consistoire convoqué le 30 septembre 2013, le pape fixe la date de la cérémonie de canonisation de ses deux prédécesseurs au 27 avril 2014, dimanche de la divine Miséricorde, fête instituée par Jean-Paul II, fixée par lui au deuxième dimanche de Pâques, et au cours duquel il s'éteint le 2 avril 2005.
Le 13 avril 2014, lors de la messe des Rameaux, le pape François le nomme saint patron des Journées mondiales de la jeunesse
Le 27 avril 2014, lors de la messe du dimanche de la divine Miséricorde, le pape François préside la cérémonie de canonisation conjointe des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. C'est la première fois dans l'histoire de l’Église qu'une double canonisation de papes a lieu en présence de deux papes vivants, François, qui préside la cérémonie, accompagné de son prédécesseur Benoît XVI. Jean-Paul II est fêté le 22 octobre, date de son intronisation pontificale.
Autres reconnaissances
Avant son enterrement, la crypte du Vatican recevait 1 000 visites par jour. Depuis, le chiffre approche des 2 000. La place du Parvis-Notre-Dame de Paris s’appelle désormais parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II par décision du maire de Paris Bertrand Delanoë. Il en va de même pour le parvis des cathédrales de Metz, Nancy visitées toutes les deux par le pape en 1988 et de Cambrai, et celui de l'église Notre-Dame des Mineurs à Waziers. La place jouxtant la cathédrale d'Évry qu'il avait visitée le 22 août 1997, initialement appelée clos de la Cathédrale, porte le nom de square Jean-Paul-II .
Une statue en bronze de 9 mètres de haut du pape Jean-Paul II a été offerte à la ville de Ploërmel, dans le Morbihan, par l'artiste russe Zurab Tsereteli, nommé citoyen d'honneur de la ville. Cette œuvre d'art, installée au centre-ville, place Jean-Paul II, a été inaugurée le dimanche après-midi 10 décembre 2006 en présence de 2 000 personnes. La subvention du conseil général du Morbihan pour ce monument a été annulée par le tribunal administratif de Rennes, à la suite d'un recours de membres de la Libre Pensée du Morbihan. Une autre statue en bronze de 3 mètres et de 7 tonnes de Jean-Paul II a été érigée le 5 octobre 2011 sur le parvis de la basilique de Fourvière à Lyon en mémoire de son passage le 5 octobre 1986. Elle a été intégralement financée par le mécénat et la fondation Fourvière à hauteur de 200 000 €. La maison où il se rendait d'habitude en été pour ses vacances, aux Combes d'Introd, en Vallée d'Aoste, est devenue aujourd'hui un musée. Elle témoigne de son amour pour la montagne, qu'il considérait être l'endroit idéal pour la réflexion et la prière. À Nice depuis le 23 octobre 2010, la place sise devant le monastère franciscain de Cimiez porte le nom de Jean-Paul II et est ornée d'un buste le représentant.
Divers
Le père Stanisław Dziwisz fut le secrétaire personnel de Jean-Paul II pendant tout son pontificat. Le pape le nomma en 1998 évêque et préfet adjoint de la maison pontificale, puis en septembre 2003 archevêque titulaire de San Leone en Calabre (it). La béatification du père Jacques-Désiré Laval, né à Croth en Normandie, fut la première de Jean-Paul II. Il plaça son pontificat sous la protection de cet humble missionnaire. Selon un article de février 2002 du New York Post, Jean-Paul II a procédé personnellement à trois exorcismes pendant son pontificat. Le premier exorcisme qu’il a conduit a eu lieu en 1982 sur une femme qui se convulsait sur le sol. Le deuxième a eu lieu en septembre 2000 quand il a pratiqué le rite sur une femme de 19 ans qui était devenue furieuse sur la place Saint-Pierre. Un an plus tard, en septembre 2001, il a exorcisé une femme de 20 ans. Jean-Paul II avait été créé cardinal par le pape Paul VI en 1967. À sa mort, il était donc le prélat le plus ancien ayant reçu la dignité cardinalice, aucun autre cardinal n’ayant alors autant d’ancienneté. Au début de son pontificat et conformément à l'orthographe latine, le double prénom Jean Paul s'écrivit quelque temps sans trait d'union. Lorsque le site du Vatican utilisa ce trait d'union sur la partie francophone de son site, cette nouvelle orthographe s'imposa peu à peu.
Œuvres
Jean-Paul II a prononcé 20 351 discours pendant son seul pontificat dont 3 438 hors d'Italie. Ses écrits et textes de discours représentent, plus de 80 000 pages (soit environ 40 fois le volume de la Bible catholique.
Les seuls écrits officiels de Jean-Paul II représentent 55 volumes auxquels il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.
Encycliques Jean-Paul II a écrit 14 encycliques :
Ecclesia de Eucharistia, 17 avril 2003, sur l'Eucharistie dans son rapport à l'Église Fides et Ratio, 14 septembre 1998, sur les relations entre la foi et raison. Ut Unum Sint, 25 mai 1995, sur l'engagement œcuménique Evangelium vitæ, 25 mars 1995, sur la valeur et l'inviolabilité de la vie humaine. Veritatis Splendor, 6 août 1993, sur l'enseignement moral de l'Église (publié en France) Centesimus Annus, 1er mai 1991, mise à jour de Rerum Novarum, sur les connaissances et l'organisation sociale Redemptoris Missio, 7 décembre 1990, sur la valeur permanente du précepte missionnaire Sollicitudo Rei Socialis, 19 février 1988, sur la question sociale, à l'occasion des 20 ans de Populorum progressio Redemptoris Mater, 25 mars 1987, sur la place de la Vierge Marie dans la foi Dominum et Vivificantem, 30 mai 1986, sur l'Esprit Saint dans la vie de l'Église et du monde Slavorum Apostoli, 2 juillet 1985, sur saints Cyrille et Méthode Laborem Exercens, 14 septembre 1981, sur le travail humain Dives in Misericordia, 2 février 1980, Sur la miséricorde divine Redemptor Hominis, 4 mars 1979, sur la dignité humaine
Autres écrits Jean-Paul II a écrit :
15 exhortations apostoliques 12 constitutions apostoliques 28 motu proprio 42 lettres apostoliques
Livres
En tant que Karol Wojtyla, sous son nom ou sous le pseudonyme Andrzej Jawień Frère de notre Dieu et Écrits sur le théâtre, éditions Cana/Jean Offredo et éditions du Cerf, 1983, 157 p, (Cerf) (ISBN 978-2-86335-037-9) (Cana) La Boutique de l’orfèvre, éditions Cana/éditions du Cerf, 1983, 157 p, Personne et acte, éditions Bayard, 1983, Amour et responsabilité, éditions Stock, 1985 et 1998,
Depuis son élection sous la signature Jean-Paul II
À l’image de Dieu Homme et Femme : une lecture de Genèse 1-3, les éditions du Cerf, 1981, Jeunes mes amis : le pape Jean-Paul II parle à la jeunesse du monde, éditions Lito, 1982, Mémoire et identité : Conversations au passage entre deux millénaires, François Donzy (traduction, Flammarion, 2005, coll. « Divers sciences », 217 pages Message pour demain, Presses du Châtelet, 2005, 60 pages, . Entrez dans l’Espérance, avec Vittorio Messori, 1994, Rééd. Pocket, 2003, 331 pages. Homme et femme il les créa : une spiritualité du corps, Cerf, 2004, Documents d’Église, 694 pages. Jean-Paul II parle aux enfants, illustrations de Giulia Orecchia, Flammarion, 2004, Albums jeunesse, 84 pages,. À vous les jeunes. Paroles d’un père spirituel, en coll. avec sœur Joëlle-Marie Micaud commentaires, Saint-Augustin, 2004, 108 pages. Le rosaire de la Vierge Marie, Éditions Salvator, 2002, 52 pages. Triptyque romain. Méditations, 2003, la version italienne de Grażyna Miller publiée par l’Édition de Vatican, 49 pages. Levez-vous ! Allons !, François Donzy traduction, Pierre-Marie Varennes (traduction), Pocket, 2005, 182 pages. Testament spirituel, Éditions Salvator, 2005. Ma vocation : don et mystère (à l’occasion du 50e anniversaire de mon ordination sacerdotale), Bayard éditions/Cerf/Fleurus-Mame/Tequi, 1996, Mes prières pour chaque jour de l’année, Plon/Mame, édition 1996 : 604 p, Mon livre de méditations, textes choisis par Krzysztof Dybciak, Claude-Henry du Bord et Christophe Jezewski traduction, 287 pages, Éditions du Rocher Les gémissements de la Création - Vingt textes sur l'écologie, Parole et silence, 126 pages, 2006, Mon dernier livre de méditations pour le troisième millénaire, textes choisis par Krzysztof Dybciak sous l'autorité du Saint-Siège, Claude-Henry du Bord et Christophe Jezewski traduction, 348 pages, Éditions du Rocher, 2008,
Œuvres sur Jean-Paul II Films
2005 : La Vie de Jean-Paul II, réalisé par Lorenzo Minoli & Judd Parkin 2005 : Daniel Costelle, Isabelle Clarke, Jean-Paul II, L'empreinte d'un géant, éd. Nouveau Monde (DVD). 2005 : Karol, l'homme qui devint Pape Karol, un uomo diventato Papa, réalisé par Giacomo Battiato, tiré d'un livre de Gian Franco Svidercoschi95 2006 : Karol, Pape resté humain, réalisé par Giacomo Battiato 2008: Les Toilettes du pape (El Baño del Papa, un film uruguayen réalisé par Enrique Fernández et César Charlone.
Biographie filmographique
Parmi quelques autres, le film Karol, l'homme qui devint Pape, de Giacomo Battiato, racontant la vie de Karol Wojtyla à partir de ses 18 ans dans la Pologne en guerre et jusqu'à sa mort. La prestation de Piotr Adamczyk dans le rôle de Jean-Paul II est assez étonnante, notamment par les transformations physiques majeures de l'acteur pendant le déroulement chronologique du film vieillissement du visage et du corps).
Après sa première présentation et projection au Vatican avec le réalisateur et les acteurs, le pape Benoît XVI a qualifié le film de « véritable encyclique » et a déclaré « Le film montre des scènes et des épisodes dont le réalisme suscite chez le spectateur un frisson d'horreur instinctif et le poussent à réfléchir sur les abîmes de cruauté qui peuvent se cacher dans l'âme de l'homme. Dans le même temps, la révocation de telles aberrations ne peut manquer de raviver en chaque personne ayant des sentiments justes l'engagement à faire tout ce qui est en son pouvoir afin que ne se répètent jamais plus des épisodes de barbarie si inhumaine » en parlant de l'Europe et de la Pologne en guerre.
Documentaires
2006 : Jean-Paul II - Sa vie, son pontificat produit par le Centre de télévision du Vatican [distr. HDH Communications]. 2011 : Jan Paweł II. Szukałem Was… (Jean-Paul II. Je vous ai cherché), long métrage polonais réalisé par Jarosław Szmidt sur un scénario écrit avec Mariusz Wituski
Théâtre
N’ayez pas peur de Robert Hossein et Alain Decaux, avec la collaboration de Jean-Michel Di Falco et de Bernard Lecomte, au Palais des Sports de Paris, du 21 septembre au 5 décembre 2007. Santo Subito de Pierre Amar - Éditions Parole & Silence.
Comédie musicale
Jean-Paul II de Michel Olivier Michel produite par l'association Revelateur. À Paris les 11, 12, 13 novembre 2011 et les 24, 25 mars 2012. Une comédie musicale avec plus de 50 jeunes chanteurs, danseurs, acteurs sur scène. www.spectaclerevelateur.fr
Discographie
Pierre Bachelet en 1986 composa L'Homme en blanc, hommage à tous les voyages de Jean-Paul II dans le monde.
Christine Baud, Jean-Paul II, le messager de la paix. Récit pour enfant de la vie de Jean-Paul II. Liens
http://youtu.be/oNjooQaJH-I Histoire de Jean-Paul II http://youtu.be/QLkTGptUQck Karol l'homme devenu pape http://youtu.be/39_TCjKMLM8 Documentaire sur le pape Jean-Paul II http://youtu.be/nTCWlmdzcjQ Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II http://youtu.be/xFcLa75WOc4 N'ayez pas peur http://youtu.be/uID_iVjWugY Chorale N'ayez pas peur http://youtu.be/FrY-VKZMrHU L'homme en blanc de P. Bachelet
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Posté le : 18/05/2014 19:13
Edité par Loriane sur 19-05-2014 12:57:30
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