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Accueil >> newbb >> Edgar Degas 2 [Les Forums - Photographe/Peintre]

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Edgar Degas 2
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De Montpellier
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1874-1886 : le temps des expositions impressionnistes

En 1874, de retour à Paris après un voyage à La Nouvelle-Orléans, Degas commence à se faire connaître. Il était jusqu’alors relativement méconnu, malgré le rôle de chef de file qu’il occupait avec Manet parmi les artistes du café Guerbois. Dès la deuxième exposition, Degas est remarqué par les critiques, qui louent ou dénigrent le réalisme de son travail. La défense du mouvement réaliste, pour reprendre sa propre expression, est d’ailleurs au cœur de sa démarche dans ces années-là.
C’est vers cette époque qu’il commence à explorer certains thèmes nouveaux, comme les repasseuses, les modistes ou les femmes à leur toilette. Cultivant son goût des expérimentations techniques, il recherche des moyens picturaux inédits. Ainsi, en 1877, il présente une série de monotypes, parfois rehaussés de pastels, qui témoignent d’une économie de moyens et d’une liberté de facture très novatrices.
Cette époque de la vie de Degas est donc marquée par des innovations techniques qui vont de pair avec des innovations formelles : Degas multiplie les points de vue audacieux, en plongée ou en contre-plongée voir Miss Lala au cirque Fernando. Jouissant de la spontanéité que lui permet le travail du pastel, il recherche des effets lumineux et colorés très originaux, s’attachant par exemple avec ses nus très réalistes de 1886 à traduire les vibrations de la lumière sur le corps des femmes. Il dit d’ailleurs à propos de ses nus : Jusqu’à présent, le nu avait toujours été représenté dans des poses qui supposent un public. Mais mes femmes sont des gens simples… Je les montre sans coquetterie, à l’état de bêtes qui se nettoient. C’est souvent pour de tels propos qu’il fut traité expéditivement de misogyne : c’est pourtant moins la volonté délibérée d’insulter la beauté des femmes que l’extrême souci d’une implacable véracité anatomique qui transparaît dans son approche.
À cette époque, Degas se met à pratiquer la photographie.

1887-1912 : au-delà de l'impressionnisme

La Petite Danseuse de quatorze ans dit aussi La grande danseuse, 1879-1881. Paris, musée d'Orsay.
Pendant près de trente ans, déjà âgé, Degas ne cesse de renouveler son art. Travaillant de plus en plus par séries, il décline des thèmes familiers. Ne s’intéressant que de manière ponctuelle au paysage, il est toujours fasciné par les danseuses et de plus en plus par les femmes à leur toilette, qui se lavent, se coiffent ou sortent du bain.

Du sujet au style

Toute cette période a été pour lui l'occasion de profonds renouvellements, tant dans le choix des sujets qu'il traite que, surtout, des techniques qu'il emploie. Les premiers ont souvent retenu l'attention des contemporains par le réalisme souvent cru qui s'y manifeste. Degas, en effet, ne s'est pas limité au monde élégant des courses, de l'Opéra ou des intérieurs bourgeois. Les scènes de cafés-concerts introduisent à un milieu plus mêlé, pour ne rien dire des monotypes de maisons closes exécutés en 1876-1877. Certains thèmes sont par eux-mêmes liés à la vie sociale sinon politique de l'époque, comme les séries des Modistes, des Repasseuses ou des Blanchisseuses. D'autres œuvres sont plus directement associées au mouvement naturaliste, comme L'Absinthe ou une série de monotypes, destinés à l'illustration de La Famille Cardinal, suite de romans d'un ami de Degas, Ludovic Halévy. Toutefois c'est peut-être par la manière dont il aborde des sujets plus traditionnels que Degas se montre le plus révolutionnaire. Ainsi sa suite de femmes au bain ne cherche pas à rendre une beauté idéale, mais la vérité instantanée d'un geste ou d'une attitude. Et la Petite Danseuse de quatorze ans devient le « type de l'horreur et de la bestialité », d'une « bestiale effronterie », « fillette à peine pubère, fleurette de ruisseau » au « museau vicieux » selon des critiques de l'époque, Paul Mantz, Henry Trianon ou Jules Claretie, d'ailleurs plutôt favorables à l'œuvre, et qui avaient bien saisi tout ce qu'elle recelait d'allusions à la vie dépravée de certains membres du corps de ballet. Il est vrai que Degas avait favorisé cette lecture en exposant en même temps des Physionomies de criminels, pastels représentant les têtes d'assassins dont le procès venait de défrayer la chronique.
Cette radicalité se retrouve dans les aspects plus formels de son travail. Degas multiplie les effets de cadrages, parfois directement repris des estampes japonaises, ou les effets de matière, mêlant l'huile au pastel, dont il fait alors une utilisation de plus en plus large. Il continue ses recherches en sculpture, comme l'illustre l'emploi de la cire pour la Petite Danseuse de quatorze ans. Enfin, et ce n'est pas le moins important, il se tourne délibérément vers l'estampe, qu'il avait pratiquée auparavant mais dont il s'était ensuite quelque peu détourné. Deux directions priment ici : l'exploration des possibilités esthétiques offertes par telle ou telle technique, essentiellement la gravure en creux et la pratique du monotype, et celle des possibilités commerciales ou intellectuelles qu'elles ouvrent. Degas avait ainsi pensé à des illustrations de livres, qu'il ne mènera pas à terme, et, en 1879, à une publication illustrée, Le Jour et la Nuit, qui aurait diffusé les idées et les œuvres des impressionnistes. Elle non plus ne paraîtra pas, mais cela n'aura pas empêché l'artiste de se lancer à fond dans l'exécution d'estampes sans cesse reprises ou retravaillées, comme La Sortie du bain 1879-1880, eau-forte et aquatinte, pièce pour laquelle on a répertorié pas moins de vingt-deux états successifs, Mary Cassatt au Louvre-La Galerie de peintures 1879-1880, eau-forte, vernis-mou, aquatinte et pointe sèche, vingt états ou encore Mary Cassatt au Louvre-La Galerie étrusque 1879-1880, eau-forte, vernis-mou, pointe sèche et aquatinte, neuf états.

Illustre et inconnu La célébrité

Degas exposa très irrégulièrement après 1886. Or, paradoxalement, sa réputation, qui n'avait cessé de grandir, ira en s'amplifiant : en 1911, le legs du comte Moïse de Camondo fait entrer au Louvre un considérable ensemble de ses peintures et de ses pastels et, un an plus tard, lors de la vente Rouart, ses Danseuses à la barre 1876-1877, The Metropolitan Museum, New York, étaient achetées par Durand-Ruel pour le collectionneur américain H. O. Havemeyer pour la somme considérable de 435 000 francs. Cela laissait le peintre relativement indifférent : seul le passionnait le travail en cours, travail qu'il mena tant que ses forces le lui permirent. Sa vue baissait, il avançait en âge. Certes il ne manquait pas de soutien, moins dans sa famille que chez des amis fidèles. S'il coupa toute relation avec ses très chers Halévy et avec Pissarro à l'occasion de l'affaire Dreyfus, où il prit le parti de l'armée, il conserva en revanche des liens étroits avec le sculpteur Paul-Albert Bartholomé, ou avec la famille de l'industriel Henri Rouart, qui collectionnait ses œuvres depuis longtemps. Le dernier dessin de Degas précisément daté est de 1903, mais il est probable qu'il n'est pas le dernier à avoir été exécuté par le peintre. Celui-ci a dû définitivement interrompre son travail plus tard, en 1912, lorsque la maison qu'il habitait depuis 1890 et où était situé son atelier fut démolie, ce qui l'obligea à déménager. Il en fut moralement très éprouvé, et cessa alors sans doute tout travail, son état physique de plus en plus déclinant jusqu'à sa mort, en 1917, restreignant progressivement son activité.

Pastels, sculptures, photographies

Les années 1890 et le début des années 1900 avaient toutefois été fort productives, moins dans la recherche de nouveaux thèmes que dans celle de nouvelles formes, y compris dans des techniques antérieurement expérimentées. Degas, qui aime reprendre des compositions antérieures Jockey blessé, vers 1896-1898, Kunstmuseum, Bâle continue à peindre ou à dessiner scènes de courses, danseuses, blanchisseuses, repasseuses, modistes et femmes au bain. La seule véritable nouveauté réside dans les paysages exécutés en 1890-1892, qui, quoique fondés sur l'observation de sites reconnus par Degas lors de voyages ou de séjours de vacances, ont été faits en atelier, de souvenir : Vous ne reproduisez que ce qui vous a frappé, c'est-à-dire le nécessaire, aurait dit Degas à leur sujet. « Là vos souvenirs et votre fantaisie sont libérés de la tyrannie qu'exerce la nature. Il s'y manifeste une tendance certaine à l'abstraction. Les pastels de Danseuses russes que l'on peut dater de 1899 en sont un autre exemple : Degas en parlait comme de ses orgies de couleur, et il est vrai qu'il en joue dans l'absolu, pour elles-mêmes, et plus seulement dans le souci d'un rendu strictement réaliste. Le trait, qui subsiste, au moins dans la construction et la composition des formes, tend en même temps à s'effacer devant le volume procuré par la matière colorée. Degas utilise ainsi beaucoup le pastel, mais pratique également durant ces années la peinture à l'huile, contrairement à ce que pensaient nombre de ses contemporains.
Il sculpte encore, il lithographie Après le bain, sa dernière estampe, est datée de 1891-1892, mais c'est une technique nouvelle pour lui, la photographie, qui concentre son attention dans les années 1895-1900. Ce domaine ne lui était pas étranger, et depuis longtemps : il avait ainsi été profondément marqué par les publications d'Eadweard Muybridge, dont Animal Locomotion, en 1887, est à la source de nombreux dessins et sculptures. Mais c'est vers 1895 que la photographie prend pour lui une importance considérable : il devient en effet lui-même photographe, réalisant surtout des portraits de familiers, mais aussi des Danseuses, des nus et des paysages. Les rapports entre l'œuvre photographique et l'œuvre peint ne sont pas toujours faciles à établir, la chronologie étant impossible à préciser, comme l'aspect fortuit ou non de certaines plaques, colorées par solarisation, et qui pourraient témoigner de recherches très originales. Mais il reste sûr que Degas, au travers de la photographie, et comme dans ses innombrables variations peintes ou dessinées sur une même composition, poursuit sans relâche l'exploration de la forme.

Degas collectionneur

Un dernier aspect de ces années, longtemps négligé, est aujourd'hui mieux connu : son intense activité de collectionneur qui culmine dans les années 1890. La collection de Degas atteint un niveau exceptionnel, tant en quantité qu'en qualité. Elle était principalement constituée de tableaux et de dessins français du XIXe siècle. Ingres et Delacroix, les grandes admirations de sa jeunesse, s'y taillaient la part du lion, mais Degas possédait aussi des œuvres de ses camarades impressionnistes, de Manet à Cézanne, ainsi que de la génération postimpressionniste, notamment Gauguin et Van Gogh. Il caressait le désir, réel ou non, de fonder un musée privé, mais il en abandonna finalement l'idée. Le public eut la révélation de cette collection, comme de l'ampleur de l'activité artistique de Degas, lorsque, après la mort de ce dernier, toutes ses possessions furent mises aux enchères. Les ventes Degas, qui eurent lieu en 1918, dispersèrent un fonds dont on peut regretter qu'il n'ait pas été conservé intact comme le fut celui de Turner. Mais l'artiste a finalement été servi par la diffusion de son œuvre, conséquence de son éparpillement. On n'a cessé depuis de l'étudier et de s'interroger sur un homme qui, malgré tout, reste encore relativement énigmatique. S'il n'eut pas d'élèves, et donc pas de descendance directe, et s'il reste à part dans l'impressionnisme, on ne peut cependant dénier à Degas d'être l'un des peintres les plus intelligents, les plus originaux et finalement les plus marquants de son temps. Barthélémy JOBERT

Scènes de la Vie moderne Les Courses

Parmi les scènes de genre que peint en série, Degas, les courses de Chevaux avec les jockeys et les propriétaires occupent une place importante. Comme dans son tableau " Le champ de courses, ou jockeys amateurs près d'une voiture" !Musée d'Orsay, Paris, commandé par le baryton Faure en 1876 et livré en 1887, où Degas combine plein-air, paysage et portraits, le tout influencé par la photographie.

Les Lingères et les repasseuses

Ouvrières, lingeuses et repasseuses forment, avec la vie des grands boulevards, le prototype des parisiennes qui après le travail viennent se reposer au café-concert, à la terrasse. Émile Zola reconnaitra dans une lettre à Degas s'être inspiré des ouvrières, des blanchisseuses et repasseuses, dans sa série des Rougeon-Macquart.en particulier pour son roman l'Assommoir 1886 : J'ai tout bonnement décrit, en plus d'un endroit, dans mes pages quelques-uns de vos tableaux.

Les femmes à la toilette

Pour peindre ces figures féminines, Degas tend à privilégier les coloris vifs et intenses qu’il juxtapose sans craindre d’aboutir à des harmonies criardes La coiffure.

Les danseuses de l'opéra

Les répétitions, les moments de repos en coulisse, la représentation sont des instants que privilégie Degas dans sa recherche du mouvement er de la couleur. Degas maîtrise les raccourcis elliptiques, la pratique des gros plans, le goût du regard ascendant ou plongeant, les oppositions heurtées, les variations sur le thème du contre-jour ; il invente un rôle dans la suggestion de l’espace à de splendides planchers éclaboussés de lumière, agence subtilement les rapports de reflets, les sources de lumière, attentif aux éclairages imprévus de la rampe qui jettent des taches colorées sur les visages. L’artiste ose couper, sectionner. Il sait faire la synthèse d’une suite de mouvements, les gestes qu’il suggère par un dessin de plus en plus cursif ont une surprenante valeur expressive.

Les scènes de Maison-close

Entre 1876 et 1885, Degas réalise une série de monotypes de scènes de maison-closes, où l'on distingue les prostituées attendant le client. Ses séries se situent dans le prolongement de la publication des romans de Huysmans "Marthe, histoire d'une fille" ou de Edmond Goncourt "La fille Elisa". Publié après la mort de l'artiste par Vollard ces monotypes auront une grande influence en particulier sur Picasso qui consacrera une série de dessins à la fin de sa vie.

Écrits

Les mots d'esprits réels ou rapportés de Degas sont transcrits dans les nombreux ouvrages qui lui sont consacrés, parmi les plus célèbres, ceux à propos du peintre mondain Helleu "C'est du Watteau à vapeur" ou du peintre Meissonnier "Il n'y a rien à dire, c'est même pas mauvais !". Degas écrit également des poèmes et des sonnets consacrés aux danseuses en particulier qu'il échoua à faire publier. Degas participait également à l'écriture de pièces de théâtre comme "La Cigale" de Meilhac et Halévy où ils se moquent des Impressionnistes et de l'école de Barbizon.

Les Sculptures

À partir des années 1880, Degas va aussi poser la question d'une sculpture impressionniste. Réalisant des modèles en cire peint au naturel qu'il accessoirise ensuite, ces sculptures frappèrent ses contemporains par leur réalisme. Sur les dizaines de modèles conservés de nos jours un seul fut présenté de son vivant, lors de l'exposition impressionniste de 1881 : La Petite Danseuse de quatorze ans. Cette sculpture dont un tirage en bronze, daté entre 1921 et 1931, est conservé au Musée d'Orsay représente, en grande taille, une jeune danseuse de 14 ans. À l'origine en cire peinte, elle était agrémentée de cheveux, chaussons et robe de danse, illustrant ainsi, dans la sculpture, les recherches de Degas sur la réalité. Ces sculptures n'étaient toutefois pas destinées à être montrées mais permettaient à Degas de fixer le mouvement pour ensuite servir de modèles à ses peintures. Les thèmes traités en sculpture sont donc très proches des œuvres peintes, comme les séries de danseuses ou de nus féminins Le tub, 1880, bronze, Musée d'Orsay. À la mort de l'artiste, quelques 150 œuvres seront découvertes dans son atelier, 73 furent restaurées par le sculpteur Albert Bartholomé puis moulées afin de permettre les tirages en bronze par Hébrad entre 1921 et 1931 que nous les connaissons aujourd'hui au Musée d'Orsay, par exemple.
Les sculptures originales de Degas sont composées de matériels divers qui vont de tissus, de terre, de carton, d'aiguilles, fil de fer, de bouchons, de vieux pinceaux etcetc..le tout mélangé et couvert de cire d'abeille. Elles sont conservées à La National Gallery of Art de Washington... Cependant les sculptures de Degas comportaient des potences, des équerres et des systèmes pour les maintenir comme on peut les voir sur les photographies réalisées par Gauthier après la mort de l'artiste dans l'atelier et qui ont été enlevés par Bartholomé. Les tirages en bronze et les plâtres posthumes d'après les sculptures de Degas engendrent un débat sur leur authenticité en particulier depuis la découverte de 74 plâtres de travail dans le grenier d'une fonderie en 2001.

Réception critique

Les critiques du xixe siècle notent la haine sociale de Degas; son ironie et son mordant, ainsi Joris-Karl Huysmans, dans Certains de 1889, note que Degas peint ce milieu qu'il abomine, ce milieu dont il scrute et exprime les laideurs et les hontes à propos d'une série de pastels : Suite de nus de femmes se baignant, se lavant, se séchant, s'essuyant ou se faisant peigner. Huysmans ajoute : M. Degas qui, dans d’admirables tableaux de danseuses, avait déjà si implacablement rendu la déchéance de la mercenaire abêtie par de mécaniques ébats et de monotones sauts, apportait, cette fois, avec ses études de nus, une attentive cruauté, une patiente haine. Pour le critique Degas atteint à la vérité par un dessin enlevé ample et foncier, une couleur ardente et sourde en sus de cet accent particulier de mépris et de haine, qu’il faut lire dans ces œuvres. Ainsi les œuvres de Degas « glorifient le dédain de la chair, comme jamais, depuis le Moyen Âge, artiste ne l'avait osé ! .
Pour Louis Edmond Duranty dans la La Nouvelle peinture 1876, Degas est d'abord le peintre observateur qui oppose la femme du peintre au nez retroussé, idéal de cœur de l'artiste, à la femme idéale au profil grec que le même peintre trace et peint dans son œuvre. Degas est l'artiste attentif à la dissension entre le réalisme et l'idéal.
Pour Paul Lafond, dans sa monographie consacrée à Degas publié en 1918, il est le chaînon qui rattache le passé, la bonne et solide tradition, à l'avenir, il la prolonge magnifiquement.
Après la mort de Degas, en 1919, pour Jacques-Émile Blanche exposer Degas c'est présenter un moraliste, un peintre de la vie moderne proche des Impressionnistes mais aussi un classique.
Le marchand d'art Ambroise Vollard publie en 1924 une monographie consacrée au peintre qui compile les témoignages, pensées et aphorismes de Degas, fou de peinture et dessin, homme d'ordre cynique dont il décrit la décrépitude physique et financière après 1910.
Le peintre Maurice de Vlaminck , dans Portraits avant décès 1942, avoue son aversion pour Degas, l'artiste et le bourgeois. Je n'aime pas Degas écrit-il. Sous le dessin de ses danseuses fait d'un trait charbonneux et colorié de pastel qui donne au dessin une allure libre et révolutionnaire, il découvre le dessin académique.
En 1995, Jean-Pierre Halévy, publie le texte de son grand-père Daniel Halévy, Degas Parle, dans une version plus complète que l'édition publiée en 1960. Daniel Halévy y décrit la vie et le témoignage de son amitié chahutée avec le peintre. Il y retranscrit les réflexions du peintre sur le dessin, la couleur, la peinture, les femmes, la vie sociale en général. On trouve dans ce livre quelques-uns des poèmes du peintre.

Principales Å“uvres

Après le bain, femme nue s'essuyant la nuque, 1895-1898, Pastel, 62,2 × 65 cm, Paris, musée d'Orsay.
Les blanchisseuses, vers 1870-1872, huile sur toile, 15 × 21 cm, Le Havre, musée d'art moderne André Malraux.
Hortense Valpinçon enfant, 1871, 110×76 cm, Minneapolis, Minneapolis Institute of Arts.
L'Absinthe, 1875-1876, 92 × 68 cm, Paris, musée d'Orsay.

Peintures

Portrait de l'artiste 1855, huile sur papier marouflé sur toile, 81,3 × 64,5 cm, Musée d'Orsay, Paris
Femme aux chrysanthèmes 1856, 74 × 93 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
Hilaire-René de Gas 1857, 53 × 41 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Giulia Bellelli 1858, Huile sur papier marouflé sur toile, Dumbarton Oaks Library and Collection, Washington, D.C.
La Famille Bellelli 1858-1867, huile sur toile, 200 × 250 cm, Musée d'Orsay, Paris47
Marguerite de Gas 1858-1860, 80 × 54 cm, Musée d'Orsay, Paris
Portrait de M. Ruelle 1861, 46 × 38 cm, Musée des beaux-arts, Lyon
Sémiramis construisant Babylone 1861, 151 × 258 cm, Musée d'Orsay, Paris
Course de gentlemen, avant le départ 1862, 48,5 × 61,5 cm, Musée d'Orsay, Paris
Thérèse de Gas, sœur de l’artiste 186, 89 × 67 cm, Musée d'Orsay, Paris
Portrait de l'artiste 1863, 92 × 66 cm, Museu Calouste Gulbenkian, Lisbonne.
Scène de guerre au Moyen Âge 1865, 85 × 147 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Monsieur et Madame Edmondo Morbilli 1865, 116 × 88 cm, Museum of Fine Arts, Boston.
Le Défilé 1866-1868, 46 × 61 cm, huile sur papier marouflé sur toile, Musée d'Orsay, Paris.
Portrait d'une jeune femme 1867, 27 × 22 cm, Musée d'Orsay, Paris
L’Orchestre de l’Opéra 1868-1869, 56 × 46 cm, Musée d'Orsay, Paris
Intérieur Le Viol 1868-1869, 81 × 116 cm, Philadelphia Museum of Art, Philadelphie
Le violoncelliste Pilet 1868-1869, 50,5 × 61 cm, Musée d'Orsay, Paris
La Repasseuse 1869, 92,3 × 74 cm, Neue Pinakothek, Munich
Portrait d'Hortense Valpinçon enfant 1871 110 × 76 cm, The Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis
Jeantaud, Linet, Lainé 1871 × 46 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Portrait de Mlle Dihau au piano vers 1869-1872 Musée d'Orsay, Paris
Étude de deux têtes de femmes ou Les blanchisseuses vers 1870-1872, 15 × 21 cm, musée d'art moderne André Malraux, Le Havre œuvre volée en 1973 puis restituée par les États-Unis en 2011.
La Salle de ballet de l’Opéra, rue Le Pelletier 1872, 33 × 46 cm, Musée d'Orsay, Paris.
La Femme à la potiche 1872, 65 × 54 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Madame René De Gas 1872-1873, 72 × 92 cm, National Gallery of Art, Washington.
Le Bureau de coton à La Nouvelle-Orléans Nouvelle-Orléans, 1873, Musée des Beaux-Arts, Pau.
Classe de danse 1874, 85 × 75 cm, Musée d'Orsay, Paris
Répétition d'un ballet sur la scène 1874, 65 × 81 cm, Musée d'Orsay, Paris
Mélancolie 1874, 500 × 387 cm, Phillips Collection, Washington
Madame Jeantaud au miroir 1875) 70 × 84 cm, Musée d'Orsay, Paris
L'Absinthe 1875-1876, 92 × 68 cm, Musée d'Orsay, Paris
La Première ballerine v. 1878, 58 × 42 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Miss Lala au cirque Fernando 1879, 117 × 77,5 cm, Londres, National Gallery.
Portraits à la Bourse, 1878-1879, 100 × 82 cm, Musée d'Orsay, Paris.
L'École de danse 1879-1880, 42 × 49 cm, Corcoran Gallery of Art, Washington D.C.
Danseuses mauves, Musée Faure d’Aix-les-Bains, Savoie département|Savoie France.
Femme assise sur le bord d'une baignoire et s'épongeant le cou 1880-1895, Musée d'Orsay, Paris
La Classe de ballet , vers 1880, 82,2 × 76,8 cm, Philadelphia Museum of Art, Philadelphie
Les Repasseuses vers 1884, 76 × 81,5 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Danseuses montant un escalier 1886-1890, 39 × 89,5 cm, Musée d'Orsay, Paris
Danseuses sur la scène vers 1889, 76 × 89 cm, Musée des beaux-arts, Lyon
Danseuses bleues 1890, 85 × 75,5 cm, Musée d'Orsay, Paris
Salle de billard au Ménil-Hubert 1892, 7 × 65,9 cm, Musée d'Orsay, Paris
Femme s'essuyant c. 1906, 66,1 × 57,6 cm, Musée Soumaya, Mexico
N.B. : sauf spécification particulière huile sur papier marouflé sur toile par ex. les œuvres de Degas sont exécutées à la peinture à l'huile sur toile.

Pastels

Danseuse, 1856-1917, pastel sur carton, 53 × 39 cm, Museo Cantonale d'Arte, Lugano
L'Étoile ou Danseuse sur scène c. 1878, pastel sur monotype, 58 × 42 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Le Café-concert aux ambassadeurs, 1876-1877, pastel sur monotype, 37 × 26 cm, musée des Beaux-Arts, Lyon.
Après le bain, femme s'essuyant vers 1884-1886, repris entre 1890 et 1900, Le Havre, musée d'art moderne André Malraux.
La Repasseuse 1869, 74 × 61 cm, Musée d'Orsay, Paris
Falaise au bord de la mer 1869, 32,4 × 46,9 cm Musée d'Orsay, Paris
Marine 1869, 31,4 × 46,9 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Fin d'arabesque 1877, 67 × 38 cm Musée d'Orsay, Paris.
Ludovic Halévy et Albert Boulanger-Cavé dans les coulisses de l'Opéra 1878, 79 × 55 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Scène de ballet 1878-1880, pastel sur monotype, 40 × 200 cm, lieu inconnu…
Portrait d'Edmond Duranty 1879, pastel et tempera, 100,9 × 100,3 cm, Glasgow Museum & Art Galeries.
Danseuses 1884-1885, 75 × 73 cm, Musée d'Orsay, Paris
Après le bain, femme s'essuyant50 vers 1884-1886, repris entre 1890 et 1900, pastel sur papier vélin, 40,5 × 32 cm, Musée d'art moderne André Malraux - MuMa, Le Havre
Baigneuse allongée sur le sol 1886-1888, pastel sur papier beige, 48 × 87 cm, Musée d’Orsay
Deux baigneuses sur l'herbe 1886-1890, 70 × 70 cm, Musée d'Orsay, Paris
Femme nue se coiffant 1888-1890, 61 × 46 cm, New York, Metropolitan Museum of Arts.
La Tasse de chocolat après le bain 1905-1908, 113 × 111 cm, Musée d'Orsay, Paris.
La Classe de danse

Sculptures

La Petite Danseuse de quatorze ans 1879-1881, hauteur 99,1 cm, New York, The Metropolitan Museum Of Art.
Grande arabesque 1892-1896, bronze, hauteur 44 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Danseuse regardant la plante de son pied droit 1895-1910, hauteur 46,4 cm, Musée d'Orsay, Paris.

Galerie

Å’uvres d'Edgar Degas

Marché de l'art

Danseuse au repos, 1879, pastel et gouache sur papier vendu 37,042,500 $ le 3 novembre 2008, Sotheby's, New York
Danseuses à la barre, 1880, pastel, gouache et fusain sur papier vendu 13 481 250 £ le 24 juin 2008, Christie's Londres
Petite danseuse de quatorze ans, 1897/1891, bronze, mousseline, satin vendu 13 257 250 £ le 3 février 2009, Sotheby's Londres
Tombeau de la famille de Gas au cimetière de Montmartre à Paris, 4e division.

Expositions

Printemps 2013: Exposition de la collection intégrale des sculptures d'Edgar Degas à la Galerie Goldenberg (GGalerie) au 140, boulevard Haussmann 75008 Paris.

Élèves

Le seul élève qu'il ait jamais eu est Ernest Rouart, fils d'Henri Rouart, grand ami de Degas. Le poète et philosophe Paul Valéry a également été proche de Degas pendant quelques mois, il raconte son expérience et les souvenirs de Ernest Rouart dans son livre : Degas, Danse, Dessin. Le peintre anglais Walter Sickert fut profondément influencé par Degas et vint le rencontrer alors que Sickert vit à Dieppe. L'influence de Degas sur de nombreux peintres postimpressionnistes ou même pop fut considérable, au-delà de Sickert, Bonnard, Gauguin ou même Edward Hopper.


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Posté le : 19/07/2015 17:50
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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