Merci Arielleffe pour ce récit qui prouve encore une fois que la vie d'enfant n'est pas facile ! Heureusement que de temps en temps il y a quand méme de bons moments, comme ces vacances.....

Personnellement , je ne voudrais pas revivre mon enfance , ah non ! surtout pas ....

Tes souvenirs sont toujours intéressants Bacchus, celui la n'échappe pas à la régle !
Merci pour toutes tes participations.
Bises
Grenouille

Merci Bacchus, c'est vrai qu'on a de sacrés surprises quand on retourne dans certains endroits merveilleux et que tout a été bétonné. Ce qui me frappe dans ton récit c'est l'absence de ta famille, tu l'évoques un peu à la fin, mais on sent que ce sont tes vacances à toi, j'ai l'impression que tu t'es bonifié avec le temps et que tu es un peu plus tourné vers les autres, je ne te reconnais pas dans cette histoire. Tu le dis toi même, tu étais dur à suivre.

Tu fais erreur, Arielleffe. Ces pulsions de folie raisonnée ne me prenaient toujours qu'avec le désir de surprendre et faire plaisir aux miens. Y compris mes beaux-parents qui n'ont jamais fait autant de sorties inattendues qu'avec moi.
J'étais capable de faire deux aller-retour le matin et autant l'après-midi pour emmener beau-frère, belle-soeur, trois nièces, beaux-parents et les miens faire un pic-nic quelque part. Et c'est toujours avec de grands éclats de rire qu'ils parlent maintenant de cette époque où on ne savait jamais où on allait se retrouver en partant..
C'est certainement un héritage des fameuses déboulades, chères aux vieux Normands comme moi, qui a perduré à travers mon existence.
Peut-être que la présence d'un compagnon un peu fou t'aurait fait voir les choses sous un autre jour ?
Cela m'a passé. Je ne suis resté sur aucune faim.
Tu es le genre de voyageuse qui part avec une carte routière, non ?

J'en ai eu deux un peu fous...

Tu me rassures alors, j'ai eu cette impression en lisant ton histoire, ça m'étonnait.

C'est un peu ma faute: J'ai voulu mettre en relief le côté loufoque , dans certaines conditions, de mes comportements. Je t'assure que l'idée de faire des surprises à l'imprévu me rendait fébrile de joie.Je suis toujours le même, mais ça nous mène moins loin: Pizzeria ou shopping à l'impromptu. C'est ce que nous venons de faire cet après-midi !

Dialogue dans les nuages

-"Alors, Ils ont passés de bonnes vacances tes deux ouailles ?
- Ça aurait pu être mieux ...
-" Ah bon, raconte un peu, j'ai un nuage d'avance....
- " Comme elle avait décidé d'apprendre l'espagnol quand elle serait à la retraite, ils sont allés en
Andalousie...
-" C'est pas vraiment la région à choisir, avec l'accent qu'ils ont là bas, mais enfin ... "
- " Je te le fais pas dire ..
La veille du départ, ils n'avaient pas encore reçu les billets d'avion, alors, lui, tu le connais, il est allé se
défouler sur le gars de l'agence, pendant qu'elle, elle se foulait la cheville avec ses chaussures neuves,
de jolies ( paraît il ) mules, mais avec un ressort à la place du talon...
-" C'est bien elle pour acheter des trucs pareils "
- Elle a donc passé la nuit à humidifier un tissu avec un mélange d'eau et d'alcool, placê sur la partie
endolorie.
-" C'est un bon reméde ?
- " Le matin, elle marchait sans béquille mais à demi endormie, puis, à la douane de l'aéroport, on lui dit qu'elle doit abandonner son shampoing et son spray placés dans son bagage à main car ils contenaient chacun plus de 100 ml. Vu le prix de ces articles, elle refuse; son homme doit donc courir pour faire rajouter la valisette avec les valises placés dans la soute.
- " Elle est prés de ses sous la p'tite dame, je l'ai déjà remarqué "
- ." Arrivés à Faro....
-" Faro ? mais c'est au Portugal ? "
- " Oui, ils descendaient ensuite à Huelva en 4/4; donc arrivés à l'aéroport de Faro, ils attendent pendant plus d'une heure, les bagages près du tapis roulant."
- " Oh, misère ! Il devait frôler l'apoplexie, le gaillard ? "
- " Exactement ! elle se voyait déjà devenir veuve au Portugal, ils apprennent que le chauffeur du car n'a pas déposé ses passagers devant la bonne porte de l'aérogare, et qu' ils doivent remonter dans le car, faire un tour sur le tarmac et revenir près du tapis roulant en passant cette fois, par la bonne porte "
" Sont rigolos à Faro ... "
Aussitôt revenus près du tapis roulant, ils récupérent leurs valises, la valisette est ouverte, son contenu est éparpillê et il manque sa brosse en poils de sanglier toute neuve, alors qu'elle n'en avait pas encore digéré le prix "
- " Je te disais bien qu'elle était prés de ses sous, la p'tite dame ! "

Arrivés vers dix neuf heures à Huelva, ils salivent déjà sur un cocktail et un bon repas mais l'hôtesse présente d'abord les excursions, elle ne parle ni le français, ni l.espagnol, alors lui, qui avait dêjà fait ajouter l'année prècedente le drapeau français sur le toit d'un hôtel en Tunisie - il y avait une quinzaine de drapeaux différents mais pas celui de la France - téléphone illico à l'agence de voyage. Le lendemain il y avait une hôtesse belge qui parlait cinq langues dont le français, enfin .... le belge "
-"Réaction normale d'un ancien officier supérieur de l'armée française .....sont tous pareils: marqués à vie. "

Le lendemain, il pleuvait comme vache qui pisse
- " Comme quoi ? "
- " Comme vache qui pisse, c'est une expression de sa grand mére Ch'tie pour dire qu'il pleut averse, et ça dure trois jours.
À part tester les restos, dormir, commander un bébé ou deux , ils ne font rien d'autre.
"Elle pourrait se perfectionner en espagnol ? "
- " elle rêalise que tous les espagnols qui sont dans l'hôtel n'ont pas le temps, ils travaillent, mais ils font la connaissance d'un couple d'espagnols vivant en France, ils sympathisent et Ils excursionnent ensemble au Portugal, participent à un safari, déjeunent dans une auberge assez typique pour avoir des bancs autour des tables, là, je ne sais comment, elle se retrouve les quatres fers en l'air au milieu de l'auberge, elle en oublie sa veste au moment de partir.
Pendant le trajet du retour, elle bricole sur son appareil photos ultra perfectionné, trop intelligent pour sa petite tête, donc qu'elle ne maitrise pas correctement et perd toutes les photos. Un coup dur pour elle.
Ce couple sympa, décide de rester une journée de plus; et en sortant d' un magasin, la p'tite dame, en première ligne, se cogne le nez dans une porte vitrée ..."
- " Elle avait pas mis ses lentilles ? "
- " Si .... mais tu sais... même avec des lentilles, elle voit jamais rien, son homme lui dit toujours. Heureusement, le nez était solide, elle en avait seulement les larmes aux yeux.."
" La premiére semaine de vacances était terminée et ils n'avait pas encore pût se baigner"
- " . Pourtant il fait toujours beau en Andalousie "
- " Toujours, sauf en mai 2008 "
- " Z' ont pas eu de chance, et la deuxième semaine ?
-" Le première semaine n'était qu'un prélude..
- " Elle tombe une ou deux fois avec ses mules qu'elle s'entête à porter et qui la porte si mal, mais sans gravité.


Le temps s'améliorant un peu, ils prennent le car pour se rendre sur le marché local…. qu' ils ne trouvent pas.
Ils se renseignent auprés d'une senora perchée sur son balcon, celle ci appelle sa voisine qui apparaît aussitôt ; elles s'appellent les unes les autres de cette façon, si bien que tous les habitants de la rue sont au courant et discutent entre eux, de balcon à balcon - c'était drôle - jusqu'à ce qu'une dame descende et les conduisent à l'emplacement du marché.
- " Voila une initiative bien sympa ! "
- Et quand ils arrivent tous les trois sur la place du marché ..... Il n'y a pas de marché !
Alors, là, ils éprouvent un moment de flottement, d'incompréhension et se demandent si ils ne sont pas victimes d'un mauvais sort hispanique…..
Les commerçants ambulants ont décidé de faire grève pour protester contre l' augmentation des taxes d'installation.
Ils se disputent avec les élus et veulent se faire rembourser leurs frais de carburant…..
- " Elle comprend tout ça la p'tite dame ? "
- " Elle non, mais lui, si. C'est elle qui apprend et lui qui comprend. Ils ont l'impression de regarder un film de Vittorio de Sica, version espagnole, elle veut rester jusqu'à la fin de ce spectacle : entendre ces discussions en espagnol lui fait aimer définitivement la langue.
Puis, la pluie reprend .. "
- " Comme vache qui pisse ? "
-Pire ! Ils voient un restaurant dont la porte est ouverte, ils y pénètrent, bien décidés à s'offrir un festin jusqu'à ce que le restaurateur leur explique - avec tous les regrets du monde - que le restaurant est fermé aujourd'hui !!!
- " Mon Dieu ! lui qui est d'humeur massacrante quand il a faim ! "
- "N'invoque pas Dieu le Chef, ça va le faire venir !
Le restaurateur , compatissant, leur fait cadeau d'un parapluie et leur indique le resto le plus proche.
Dans ce petit resto, le patron qui pèse au moins cent quarante kilos, insiste sur la qualité gustative des petits poissons grillés du Rio de Tinto, alors qu'un article de presse paru en France juste avant leur depart expliquait que la région de Huelva était contaminèe par des éléments radiotoxiques et que l'estuaire de Huelva était le plus pollué du monde.
Elle se remémore sa conversation téléphonique avec le directeur de Greenpeace - un homme charmant - " puisque vous avez réservez, allez y, mais de mangeaient pas les petits poissons du Rio de Tinto, spécialité de Huelva, ni les fruits, vous ne seriez pas malade, mais vous ingurgiteriez des métaux lourds . "
Lorgnant sur les assiettes voisines, ils constatent que les aliments baignent tous dans un demi litre d'huile; Le chef de famille décident qu'ils mangeront malgrè tout, les petits poissons au mercure et autres puis qu'ils ne seront pas malades et qu'ils ont faim.
Elle ajoute qu'elle a les pieds trempés et a trop froid pour chercher un autre resto sous cette pluie diluvienne.

Depuis, la p'tite dame boycotte tous les fruits et légumes en provenance d'Espagne , ils viennent en gènèral de la région de Huelva.
Le retour en car est folklorique, toutes ces andalouses papillent gaiement haut et fort ; l'une d'elles raconte les vicissitudes qu'elle subit avec son mari, ce qui fait rire tout le monde et entre deux phrases, elle pousse un cocorico à faire palir de jalousie un poulallier au complet.

Arrivés à l'hôtel, la p'tite dame renouvele sa demande de changement de matelas, mais " dos en compote " en espagnol, ça ne passe toujours pas.

Enfin, arrive le jour où ils peuvent remettre dans leurs valises les maillots de bain qui n'ont jamais servi au cours de ces quinze jours de vacances.
De retour en France, Ils récupérent sans probléme leur véhicule stationné sur le parking de l'aéroport. Encore une heure trente de route et ils sont à la maison.....
Ils mettent quatre heures trente.
Suite aux pluies torrentielles des derniers jours, l'autoroute s'est effondrée sur sa partie droite , ce qui ralentit énormément le trafic et il s'avère que le radiateur de la voiture est percé, il y a une fuite d'eau et le moteur chauffe....
L'homme reste calme, il achéte une bouteille d'eau et remet du prècieux liquide réguliérement ; mais il laisse tomber le bouchon du radiateur dans le compartiment moteur et se brûle - sur une longueur de vingt centimètres environ - l'intérieur du bras .....
- " et là, tu es intervenu ! "
- " Pas du tout, mis à part un petit juron, il est resté stoïque. "
- " Ne me dis pas que la maison a brûlée pendant leur absence !
- " Non, la maison est toujours là, elle n'est pas inondée, et le chien est toujours vivant, heureux de les accueillir, bien entretenu par le voisin.
- " Ouf !!
- " Je suis de ton avis."

Merci Grenouille.
Je l'ai toujours pensé: quel que soit le sujet que l'on veut traiter, tout est dans la façon de le faire.
Quelques mots changés, et un texte fait rire ou pleurer.
PS: pas une seule larme de compassion, durant ma lecture.

Grenouille : ça sent le divorce en arrivant!!! Quelle galère ces vacances et la femme est vraiment insupportable. Je suis allée en Andalousie et j'ai passé de supers vacances, ouf !!

Quelles péripéties !

Je viens de réserver nos vacances en Italie, j'espère qu'on ne vivra pas un tel calvaire !!

Merci.

PS : ton thème nous a tous inspirés. D'ailleurs, j'ai écrit un second texte

Couscous