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Alcide Charles Victor Marie Dessalines d'Orbigny
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Le 6 sept. 1802 naît Alcide Charles Victor Marie Dessalines d'Orbigny

à Couëron Loire-Inférieure, mort le 30 juin 1857 à Pierrefitte-sur-Seine Seine, naturaliste, explorateur, malacologue et paléontologue français, célèbre pour son voyage en Amérique du Sud et ses travaux en paléontologie.

En bref

Appartenant à une famille de scientifiques qui participa à la grande révolution scientifique du XIXe siècle, Alcide d'Orbigny est né à Couëron Loire-Atlantique. Jeune, il voyage à travers l'Amérique du Sud, qu'il explore de 1826 à 1834. Il se lance alors dans l'étude des fossiles ; son activité dans ce domaine est immense, surtout dans la description et l'identification de milliers d'espèces. On lui doit la connaissance de certains groupes peu connus alors, tel celui des foraminifères.
Il fut le premier titulaire de la chaire de paléontologie au Muséum. En 1840, il entreprend la description méthodique de tous les fossiles trouvés en France ; de là sortira la Paléontologie française. Vers 1849, dans un autre ouvrage, Prodrome de paléontologie stratigraphique, il ne recense pas moins de 18 000 espèces de fossiles. Ces études ont permis aux amateurs de déterminer plus facilement les fossiles, et ont beaucoup contribué à répandre le goût de la géologie et de la paléontologie.
Enfin, son cours de paléontologie stratigraphique dont les éléments essentiels sont dus à A. Brongniart a servi de base à la nomenclature des différents terrains avec leurs fossiles caractéristiques. Son frère Charles a également collaboré à son œuvre géologique par la publication de divers ouvrages : Description des environs de Paris 1838, Tableau général des terrains et principales couches qui constituent le Bassin parisien 1849, Description des roches composant l'écorce terrestre 1868.
D'Orbigny est mort à Pierrefitte-sur-Seine en 1857. Il était resté un partisan acharné de la théorie fixiste de Cuvier ; on peut même dire qu'il l'a exagérée dans une certaine mesure : il distingue en effet vingt-huit étapes successives au cours des temps géologiques et, à l'époque, l'échelle ne descend que jusqu'au Silurien ; pour lui, chacune de ces vingt-huit étapes possède ses fossiles distincts, et elle est séparée de l'époque précédente par un cataclysme qui détruit faune et flore ; l'histoire géologique ne serait donc que le résultat d'une suite de catastrophes et de créations. Jacques Philippon

Sa vie

Son père, Charles Marie d'Orbigny 1770-1856, est un médecin qui sert d’abord dans la marine française avant de se fixer et d’exercer à Couëron. Passionné d’histoire naturelle, il emmène souvent ses fils ramasser des coquillages sur le littoral de l’Atlantique et les initie à l’observation scientifique, notamment à l’aide de microscope, mais aussi au dessin. Son fils l’assiste à étudier des coquilles minuscules que sa presbytie l'empêche de voir correctement1. Deux de ses quatre fils choisiront une carrière en histoire naturelle : Alcide et son frère cadet Charles 1806-1876.

Les foraminifères

Au cours de son adolescence, il se prend de passion pour l’étude de minuscules coquilles connues pourtant depuis l’Antiquité mais classées, à tort, dans les Mollusques Céphalopodes : les foraminifères, nom qu’il leur donnera quelques années plus tard. C’est Félix Dujardin 1801-1860 qui déterminera plus tard, en 1835, la nature unicellulaire de ces organismes.
La famille d’Orbigny s’installe d’abord à Esnandes, en 1815, puis à La Rochelle en 1821. Alcide y fait des études classiques avant de venir à Paris en 1824. Dans la capitale, il complète sa formation en suivant les cours de Georges Cuvier 1769-1832 ainsi que d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire 1772-1844, d’Alexandre Brongniart 1770-1847, de Pierre André Latreille 1762-1833, de Henri-Marie Ducrotay de Blainville 1777-1850 et de Louis Cordier 1777-1861.

Il fait paraître en 1826, dans les Annales de sciences naturelles un travail qui est le fruit de ses observations sur les foraminifères intitulé Tableau méthodique de la classe des Céphalopodes décrivant plusieurs centaines d'espèces nouvelles et qui le fera remarquer dans le monde naturaliste. Il y présente environ 600 espèces, actuelles ou fossiles1. Durant sa vie, il recensera plus de 1 500 foraminifères, la plupart nouveaux. Il est ainsi considéré comme l’inventeur de la micropaléontologie. Outre cette première publication, il réalise, grâce à des sculptures dans de l’argile, des modèles en trois dimensions de certains spécimens. Des répliques en plâtre sont commercialisées1.

Son voyage en Amérique du sud

Ce travail remarquable attire sur lui l’attention des professeurs du Muséum national d'histoire naturelle et notamment Georges Cuvier 1769-1832. En 1825, il se voit confier une mission en Amérique du Sud afin de compléter les connaissances naturalistes de ce continent acquises depuis Alexander von Humboldt 1769-1859 et Aimé Bonpland 1773-1858 en Amérique équatoriale, ou Auguste de Saint-Hilaire 1779-1853 au Brésil. Le jeune d’Orbigny se passionne depuis longtemps par les récits de voyages comme ceux de Louis Antoine de Bougainville 1729-1811, de James Cook 1728-1779 ou de Nicolas Baudin 1754-1803. La ville de La Rochelle comptait aussi deux voyageurs illustres : John James Audubon 1785-1851 et Aimé Bonpland. Comme les autres naturalistes voyageurs envoyés par le Muséum, il apprend les techniques de naturalisation des spécimens et de la préparation des herbiers. Quelque temps avant de s'embarquer, il rencontre Alexander von Humboldt. Lui et d’autres attirent l’attention de d’Orbigny sur la faiblesse de la somme fournie par le Muséum pour l’expédition : 6 000 francs par an. Il obtient de François Victor Masséna, duc de Rivoli 1799-1863 la somme de 3 000 francs par an durant quatre ans.
Le voyage s'effectuera depuis le Brésil, l'Uruguay, jusqu'à l'Argentine, le Chili puis le Pérou et la Bolivie. Il embarque le 30 juin 1826, à bord de la corvette La Meuse : son voyage va durer sept années et sept mois.

Durant son voyage, il va collecter, observer, décrire dans tous les domaines de la zoologie aussi bien en invertébrés qu'en vertébrés, de la botanique, de l'anthropologie et de l'ethnologie. Les formidables collections qu'il rassemble sont expédiées directement au Muséum. Il rapporte ainsi les premiers poissons connus du Chili, des dizaines d'espèces de Crustacés, des centaines d'Oiseaux, des milliers de parts d'herbier... tandis qu'il décrit des centaines d'espèces de mollusques. Tout ce qu'il expédie est envoyé directement au Muséum pour étude et description éventuelle. Il décrira lui-même un grand nombre d'espèces. De très nombreuses espèces lui ont été dédiées comme en botanique, où 54 plantes portent son nom, sans compter le genre Orbignya.

Il embarque, fin 1833, à bord du Philanthrope et débarque en France le 24 janvier 1834.

Le retour en France

De retour en France, il consacre treize années, de 1835 à 1847, à la rédaction de ses mémoires, soit un ensemble de neuf tomes en onze volumes et 4 747 pages ainsi que de nombreuses cartes et 555 planches. Cette œuvre magistrale en fait l'une des plus importantes monographies jamais réalisées d'une région du monde. Charles Darwin 1809-1882 jugea l’œuvre comme un monument de la science du XIXe siècle. L’ouvrage connut un premier tirage de 500 exemplaires et sera réédité à plusieurs reprises.
Blainville, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.
Parti en juillet 1826, Alcide d'Orbigny ne revient en Europe qu'en février 1834. Durant son long voyage, il parcourt quelque 3 000 km du nord au sud et 3 600 d'est en ouest. Il remonte le Paraná, l'une des grandes voies d'eau de l'Amérique du Sud, chevauche dans la pampa entourant Buenos Aires, effectue la première véritable exploration scientifique de la Patagonie, se rend au Chili et, de là, en Bolivie. Il va passer trois ans dans ce pays plus étendu que la Bolivie actuelle et encore mal connu à l'époque : après avoir visité les environs de La Paz et la Bolivie andine, il redescend vers Santa Cruz de la Sierra, sur le versant atlantique de la Cordillère des Andes ; il se rend dans les anciennes missions jésuites et effectue diverses explorations qui tantôt le ramènent sur les hauteurs des Andes, tantôt le conduisent dans la forêt vierge tapissant les vallées humides du río Mamoré, où il est dévoré par les fièvres, ce qui le décide finalement à préparer son retour vers la France.
Il a affronté, durant son voyage, les attaques de pirates, d'Amérindiens en révolte et de bêtes sauvages, les tempêtes, le mal des montagnes, les piqûres d'insectes et les morsures de serpents, le froid glacial et le soleil brûlant des déserts, mais il a engrangé pour la science un riche butin. Il a collecté de très nombreux spécimens d'animaux et de plantes dont beaucoup étaient jusqu'alors inconnus. Il n'a pas seulement étudié la faune et la flore des pays visités, mais aussi les peuples, la géologie, le climat, la géographie. Le Voyage dans l'Amérique méridionale (1834-1847), ouvrage illustré en onze volumes, constitue la description la plus complète qui ait été faite jusqu'alors de l'Amérique du Sud. Il contient aussi la première carte d'ensemble du continent.
À partir de 1840, Alcide d'Orbigny s'oriente de plus en plus exclusivement vers la paléontologie. Ses deux ouvrages fondamentaux dans ce domaine sont Paléontologie française et Prodrome de paléontologie stratigraphique universelle des animaux mollusques et rayonnés. Comme George Cuvier, il s'attache à la théorie dite « des créations successives », selon laquelle les faunes auraient été détruites à la fin de chaque étage géologique (il n'en distingue, pour sa part, pas moins de vingt-sept) par de grandes catastrophes, les révolutions du globe. Cette théorie sera ruinée par la parution, en 1859, de l'Origine des espèces. Mais Alcide d'Orbigny l'ignorera, il a succombé deux ans plus tôt à une maladie de cœur.

Les collections rapportées sont riches de 9 000 espèces dont de nombreuses nouvelles espèces5 :

157 espèces de mammifères,
783 espèces d’oiseaux,
94 espèces de reptiles,
25 espèces d’amphibiens,
166 espèces de poissons,
718 espèces de mollusques,
4 834 espèces d’arthropodes,
17 espèces d’annélides,
163 espèces d’échinodermes,
81 espèces de foraminifères et
2 370 espèces de végétaux5.
En 1840, il entame sa Paléontologie française, monumentale monographie qui devait lui conférer une notoriété mondiale. Les volumes de cet ouvrage, malheureusement inachevé, seront publiés jusqu'en 1860, les dernières livraisons l'étant à titre posthume, représentant au total plus de 4 000 pages, 1 440 magnifiques lithographies et 2 800 espèces. Cette œuvre déjà immense ne devait être qu'un avant-goût de son projet bien plus audacieux intitulé Paléontologie universelle des animaux mollusques et rayonnés fossiles, dont seul le prodrome parut en trois volumes recensant 40 000 invertébrés qu'il ordonna et classa pour n'en retenir que 18 000.

De 1849 à 1852, il rédige dans un colossal ouvrage de 1 146 pages intitulé Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphiques, dans lequel il donne une vision synthétique et extrêmement détaillée de la stratigraphie. Cet ouvrage fait suite à son Prodrome de paléontologie stratigraphique universelle.

Les stratotypes

Entre 1840 et 1852, au cours de la rédaction de sa Paléontologie française, de son Prodrome de paléontologie stratigraphique universelle et de son Cours élémentaire de paléontologie et de géologie stratigraphiques, il propose un découpage des temps géologiques, principalement pour les périodes Jurassique et Crétacé, en étages stratigraphiques basés sur des stratotypes ou coupes géologiques de référence. Il prend ses exemples en France et en Angleterre pour définir ces étages.
Pas moins de neuf des étages géologiques qu'il a inventés sont aujourd'hui officiellement reconnus par la Commission stratigraphique internationale et l'Union internationale des sciences géologiques UISG.

Blainville, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.

Pour la période Jurassique, 5 étages sur un total de 11 :
Sinémurien de Semur-en-Auxois Côte d'Or,
Toarcien de Thouars Deux-Sèvres,
Bajocien de Bayeux Calvados,
Callovien de Kellaways Bridge dans le Wiltshire anglais,
Kimméridgien de Kimmeridge dans le Dorset anglais ;
Pour la période Crétacé, 4 étages sur un total de 12 :
Aptien d'Apt Vaucluse,
Albien de Alba, la rivière Aube,
Cénomanien en latin Cenomanum du Mans Sarthe,
Turonien de Tours Indre-et-Loire;

Son héritage

À la mort d'Alcide d'Orbigny est créé un Comité de la paléontologie française pour continuer son œuvre. C'est ainsi que Louis Édouard Gourdan de Fromentel 1824-1901, Gustave Cotteau 1818-1894, Perceval de Loriol 1828-1908, Louis Charles Joseph Gaston de Saporta 1823-1895 ou encore Henry Testot-Ferry 1826-1869, etc. rédigèrent dans le même esprit 16 nouveaux volumes de la Paléontologie française. Cet ensemble 25 volumes au total reste fondamental et toujours largement utilisé aujourd'hui par les paléontologues du monde entier.
Alcide d'Orbigny a décrit plus de 3 000 espèces dont 2 500 sont nouvelles. Sa collection paléontologique, déposée au Muséum national d'histoire naturelle, est évaluée à 14 000 espèces pour un total de 100 000 spécimens.
Des dizaines d'espèces animales vivantes ou fossiles ont été nommées en l'honneur d'Alcide d'Orbigny. Par exemple :
en 1841, Duméril et Bibron créent une espèce sud-américaine d'amphibien de la famille des Bufonidae : Rhinella dorbignyi ;
en 1982, les zoologistes Julio Rafael Contreras et Andrés Oscar Contreras, lui rendent hommage en nommant une nouvelle espèce de rongeur argentin : Ctenomys dorbignyi.

Autres hommages

Depuis 1997, un lycée porte son nom dans la commune de Bouaye Loire-Atlantique. Il a aussi donné son nom au lycée français de La Paz Bolivie ainsi qu'à une station de la ligne 5 du tramway d'Île-de-France. Une rue de La Rochelle longeant le Jardin des plantes porte son nom.


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Posté le : 04/09/2015 17:21
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Re: Alcide Charles Victor Marie Dessalines d'Orbigny
Plume d'Or
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18/02/2015 13:39
De Dijon
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Souvenirs, souvenirs,

Cela me rappelle mes études de paléontologie.
Il est un grand au panthéon des paléontologistes qui nous ont éclairé sur l'origine des espèces.

Merci Loriane.

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 13/09/2015 21:03
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
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