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Jules Verne suite.
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Les Indes noires (1876-1877)
Les "Indes noires", ce sont les houillères d'Écosse. L'overman Simon Ford vit avec sa famille dans une mine de houille abandonnée, convaincu que le gisement n'est pas complètement épuisé. Mais quelques phénomènes inexplicables se produisent. Des personnes auraient-elle intérêt à ce que la mine ne rouvre jamais ? Il s'agit ici de second roman "écossais" de Verne, après Voyage à reculons en Angleterre et en Écosse ; il y aura ensuite Le Rayon vert.

Un capitaine de quinze ans (1877-1878)
Dick Sand, quinze ans, est novice sur le brick-goélette Pilgrim. À la suite d'un accident lors d'une chasse à la baleine, le capitaine Hull et tous les membres de son équipage périssent. Dick Sand prend donc les commandes du navire, dans l'espoir d'en ramener les passagers sains et saufs. À la suite de manoeuvres du traître Negoro, le navire suit une fausse route : croyant accoster la Bolivie, Sand et ses passagers se retrouvent plutôt en Afrique, en plein milieu de l'Angola, là où la traite des esclaves fait la richesse de quelques trafiquants et de rois indigènes. Sand et ses compagnons sont tôt faits prisonniers par les complices de Negoro. La quête de la liberté sera parsemée de nombreuses épreuves... Ce roman est une dénonciation en règle de l'esclavagisme. Verne ne donne pas dans la dentelle quand il sonne la charge contre les négriers et contre les pays qui, à l'époque où fut écrit ce roman, pratiquaient ou toléraient l'esclavage. Certains passages sont très violents et sanguinaires. Bien sûr, Verne ne faisait que décrire ce qui se passait, sans rien inventer, mais j'imagine mal un enfant lire ce livre. Au passage, Verne fait la nomenclature des explorations du continents africain, consacrant un chapitre entier au docteur Livingstone et au journaliste Stanley.

Les tribulations d'un Chinois en Chine (1878)
Kin-Fo est un jeune homme riche, mais qui se retrouve subitement ruiné. Ne pouvant supporter la pauvreté et n'étant pas capable de mettre fin à ses jours, Kin-Fo propose un marché à son maître, le philosophe Wang : celui-ci devra tuer Kin-Fo. En échange, Wang héritera du produit de l'assurance-vie de Kin-Fo, laquelle est assez élevée. Wang accepte et promet de remplir le "mandat" qui lui est confié. Quelque temps plus tard, Kin-Fo apprend qu'il n'est pas ruiné du tout ! Il relève alors Wang de sa promesse, mais celui-ci ne l'entend pas ainsi : il veut remplir le mandat qui lui a été confié (et il veut sans doute empocher l'assurance-vie). Kin-Fo doit donc poursuivre Wang à travers la Chine pour le convaincre qu'il ne veut plus mourir. Continuellement menacé d'être tué à tout instant par Wang, Kin-Fo comprend la valeur de la vie. Morale de l'histoire : c'est quand on est malade qu'on apprécie la santé. Un film mettant en vedette Jean-Paul Belmondo a été tiré de ce roman.

Les 500 millions de la Bégum (1878)
Le Français Sarrasin hérite de 500 millions de francs, mais il doit partager cette somme avec l'Allemand Schultze, l'auteur d'un mémoire intitulé Pourquoi tous les Français sont-ils atteints à des degrés différents de dégénérescence héréditaire ? Le ton du livre est lancé. Chacun des deux héritiers va concevoir et construire une ville "idéale" en Orégon. Les deux villes sont très différentes, celle de Schultze étant davantage une vaste usine d'armement qu'une ville, tandis que la ville française est un exemple de développement urbain. Le but de Schultze est bien sûr de détruire la ville rivale, conçue par un Français dégénéré. Ce roman avait été à l'origine écrit par André Laurie (Paschal Grousset) : Hetzel en avait racheté le manuscrit pour le confier à Jules Verne, qui le reprend à sa manière. Verne y démontre de l'hostilité face aux Allemands : quelques années auparavant, Bismarck avait mené l'Allemagne à la victoire sur la France de Napoléon III, lors de la guerre franco-prusse de 1870-1871. À la suite de cette défaite, la France fut amputée de l'Alsace et la Lorraine. Verne prit part à cette guerre en tant que garde-côte au Crotoy : la défaite française fut ainsi un peu la sienne et c'est sans doute pourquoi les Allemands n'ont pas le beau rôle dans ce roman. Le personnage de Schultze évoque un peu Hitler : bien sûr, Jules Verne ne connaissait pas le Führer, celui-ci n'étant devenu célèbre qu'une quinzaine d'années après la mort de Verne. Mais les ressemblances sont frappantes.

La maison à vapeur. Voyage à travers l'Inde septentrionale (1879)
L'histoire se passe en Inde en 1867 : le colonel Munro achète une étrange machine, un éléphant à vapeur traînant deux pagodes roulantes, afin d'entreprendre avec ses amis un voyage touristique en Inde, pays pacifié et sous contrôle britannique. Mais son voyage vise aussi à retrouver le chef de la résistance indoue, le cruel Nana Sahib, avec qui il a un compte à régler à la suite de la Révolte des Cipayes de 1857, au cours de laquelle Nana Sahib assassina Lady Munro. Et justement, Nana Sahib veut lui aussi se venger car Munro a tué sa compagne, la rani de Jansi ! Ce roman devait à l'origine porter le titre L'éléphant à vapeur, mais Hetzel préférait la maison.

La Jangada. Huit cents lieues sur l'Amazone (1880)
Une jangada est un train de bois, un vaste radeau, utilisé en Amérique du Sud. C'est sur ce genre d'embarcation que Joam Garral et toute sa famille descendront le cours de l'Amazone, afin de marier sa fille à Bélem, à l'embouchure du fleuve. Chemin faisant, nous apprenons que Joam Garral se nomme plutôt Joam Dacosta et que 23 ans plus tôt, il avait été condamné à mort pour un crime qu'il n'avait pas commis ; il avait réussi à s'échapper et à fuir au Pérou, là où il a mené une vie très respectable. Le méchant Torrès détient un parchemin crypté qui prouve l'innocence de Garral, ce parchemin ayant été écrit par le véritable coupable peu avant qu'il ne meure. Torrès veut monnayer ce parchemin et épouser la fille de Garral, déjà promise à Manoel. Garral refuse et Torrès se venge en dénonçant Garral aux autorités. Joam est alors arrêté et l'exécution de la sentence n'est plus qu'une question de jour. Benito, le fils de Joam, tue Torrès en combat singulier, sans savoir que celui-ci détient le parchemin et qu'il connaît la clé qui permettra de le déchiffrer. Retrouver le cadavre de Torrès et le parchemin ne sera pas une mince affaire. Et quand le document aura été trouvé, il faudra le déchiffrer. Heureusement, le juge Jarriquez, grand amateur de rébus, charades, etc., saura décrypter le document et suspendre la sentence juste avant qu'elle ne soit exécutée. L'histoire se terminera non pas par un, mais deux mariages. Un très long roman ; l'action ne s'installe véritablement qu'à partir du moment où Garral est arrêté. Le roman contient bien sûr une description presque complète de la géographie de la région amazonnienne, ainsi qu'un relevé des diverses explorations. Verne cite à plusieurs reprises la nouvelle Le Scarabée d'or, d'Edgar Poe, auteur qu'il qualifie d'ailleurs de "grand génie analytique". On se souviendra que Verne appréciait cet auteur américain et qu'il s'est même permis de faire une suite à Les aventures d'Arthur Gordon Pim, soit Le Sphynx des Glaces.

L'école des Robinsons (1881)
Godfrey Morgan est le neveu du riche William Kolderup. Âgé de 22 ans, il mène une vie oisive. Au cours d'un voyage, lui et son professeur de danse et de maintien, T. Artelett (dit Tartelett), font naufrage et se retrouvent sur une île déserte, où ils doivent se débrouiller pour vivre. Sauf que ce naufrage est "arrangé" et c'est l'oncle William qui tire les ficelles. Ce roman n'est pas le meilleur de Verne, mais il se lit bien. Tartelett nous fait bien rire par son petit côté "précieuse ridicule".

Le Rayon Vert (1881)
Qu'est-ce que le rayon vert ? Une nouvelle arme puissante ? Non : il s'agit du dernier rayon lancé par le soleil au moment où il se couche sur l'océan. Ce rayon, vert bien sûr, n'est visible que pendant une infime fraction de seconde, et encore faut-il que le ciel soit dégagé de brume et d'une pureté parfaite. Et d'après une vieille légende née au pays des Highlands, la personne qui peut voir ce rayon "ne peut plus se tromper dans les choses dans les choses du sentiment ; c'est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c'est que celui qui a été assez heureux pour l'apercevoir une fois, voit clair dans son coeur et dans celui des autres." Sib et Sam Melvill, deux vieux écossais, sont les oncles de Miss Helena Campbell, qui est orpheline, comme c'est d'ailleurs bien souvent le cas dans les romans de Jules Verne. Sib et Sam aimeraient qu'elle épouse Aristobulus Ursiclos, un jeune pédant qui ne voit que le côté scientifique des choses. C'est ainsi qu'il décrit la mer comme étant "une combinaison chimique d'hydrogène et d'oxygène, avec deux et demi pour cent de chlorure de sodium". Il va sans dire qu'Helena n'est pas éprise du tout d'Aristobulus et, pour gagner du temps, elle déclare vouloir voir le Rayon Vert. Ses oncles feront tout en leur possible pour la satisfaire et aussi pour lui faire changer d'idée en ce qui concerne Aristobus. Mais Olivier Sinclair, un jeune artiste, viendra mêler les cartes. Helena verra-t-elle le Rayon Vert ? Qui épousera-t-elle à la fin du roman ? Devinez... Du Jules Verne différent. L'auteur ridiculise la science et donne le beau rôle à l'art. "Le Rayon Vert", c'est tout simplement une histoire d'amour qui sert de prétexte à Verne pour se rappeler ses souvenirs de voyages en Écosse.

Kéraban le têtu (1882)
Quel homme têtu que le turque Kéraban ! Pour ne pas avoir à payer un droit de passage pour traverser le Bosphore (détroit séparant l'Europe de l'Asie et reliant la mer Noire à la mer de Marmara), il décide de faire le tour de la mer Noire, entraînant avec lui son ami hollandais Van Mitten et le valet de ce dernier, Bruno : tout un voyage pour sauver 10 paras, soit quelques centimes. Le voyage coûtera beaucoup plus cher à Kéraban, mais il aura la satisfaction de ne pas payer la taxe. Bien sûr, Kéraban et ses amis rencontreront différents obstacles, plusieurs personnes ayant intérêt à ce qu'ils ne parviennent pas à Scutari.

L'archipel en feu (1883)
Tout sur l'accession à l'indépendance de la Grèce au 19e siècle, vue à travers l'histoire de Nicolas Starkos, un pirate grec qui capture et vend ses compatriotes comme esclaves sur les marchés africains. Il trouvera sur sa route le Français Henry d'Albaret, lieutenant de vaisseau de la marine royale, venu appuyer la cause de l'indépendance grecque. Starkos et d'Albaret sont aussi rivaux pout l'amour de la belle Hadjine Elizundo, laquelle préférera d'Albaret, au grand dam de Starkos. Pas beaucoup d'action dans ce roman, sauf dans les derniers chapitres, lors de l'affrontement entre la bande de pirates de Starkos et l'équipage de d'Albaret. Par contre, Verne pousse à fond sa narration des événements ayant mené à l'indépendance acquise par la Grèce sur la Turquie. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de Turcs dans la rivalité opposant Starkos à d'Albaret...

L'Étoile du Sud. Le Pays des diamants (1883)
Afrique du Sud : l'ingénieur minier Cyprien Méré veut épouser Miss Watkins, mais John Watkins, son père, refuse car Méré n'est pas assez riche. Méré se lance alors dans la confection d'un diamant artificiel, avec lequel il pourra obtenir la main de sa bien-aimée. Il réussit, mais le diamant est volé. Méré et quelques autres partent à la recherche du suspect, dans le Transvaal. C'est finalement dans le gésier d'une autruche que sera retrouvé l'inestimable joyaux. Méré peut alors épouser Miss Watkins, après avoir rendu justice à un misérable juif qui avait été floué par John Watkins. Mais ce diamant, au juste, est-il vraiment artificiel ? L'idée de ce roman n'est pas de Jules Verne : comme pour Les 500 millions de la Bégum, l'éditeur Hetzel en avait acheté le manuscrit à Paschal Grousset (André Laurie), pour ensuite le confier à Verne afin qu'il le remanie.

Mathias Sandorf (1883-1884)

Mathias Sandorf est un comte hongrois se battant contre la domination autrichienne. Trahi, il est capturé et condamné à mort, mais il réussit à s'échapper en traversant la mer Adriatique à la nage. Quinze ans plus tard, sous le nom du riche Docteur Antékirtt, Sandorf revient et se venge de ceux qui l'ont trahi. Il retrouvera au passage sa fille qu'il croyait morte. Cette histoire ressemble beaucoup au Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, à qui Jules Verne dédie justement son roman.

L'épave du Cynthia (1884)
Erik Hersebom est un jeune norvégien doté d'une remarquable intelligence. Il y a cependant quelque chose qui cloche en lui : il n'a pas du tout les traits physiques caractéristiques des peuples slaves. Il a toute l'apparence d'un celte. Le docteur Schwaryencrona le prend sous son aile et finit par découvrir qu'Erik a été adopté par une famille de pêcheurs norvégiens, après avoir été sauvé du naufrage du Cynthia alors qu'il n'avait que quelques mois. Avec la bénédiction de sa famille adoptive et avec l'aide du docteur Schwaryencrona, il entreprend de découvrir le secret de ses origines. Ce sera l'occasion pour lui de devenir le premier à réussir un voyage circumpolaire. Ce roman n'est pas réellement de Jules Verne : l'auteur original est André Laurie (Paschal Grousset), modeste écrivain dont l'oeuvre est généralement dénuée d'intérêt littéraire. Jules Verne a réécrit l'histoire imaginée par Laurie, lui ajoutant son style bien à lui, mais Laurie a pu co-signer l'oeuvre, contrairement à deux autres romans que Verne a signés seul, L'Étoile du Sud et Les 500 millions de la Bégum. Étant le fruit d'une collaboration, L'épave du Cynthia est hors-série et ne fait pas partie des Voyages extraordonaires.

Robur le Conquérant (1885)
Uncle Prudent et Phil Evans sont respectivement président et secrétaire du Weldon-Institute de Philadelphie, mais aussi d'intimes ennemis. Le Weldon-Institute est un club rassemblant tout ceux pouvaient s'intéresser à l'aérostatique, "mais amateurs enragés et partculièrement ennemis de ceux qui veulent opposer aux aérostats les appareils plus lourds que l'air". Ces "ballonistes" en sont à se disputer la meilleure manière de diriger un aérostat, lorsqu'un homme, Robur, fait irruption dans la salle de séance du Weldon-Institute : il provoque la fureur de ses membres en disant que l'avenir appartient non pas aux ballons, mais aux machines volantes. Pour prouver ses dires, il enlève Prudent et Evans et les embarque à bord de l'Albatros, une machine volante digne du Nautilus. Robur commence un périple autour du monde, prouvant à Prudent et Evans qu'une machine volante mue par l'électricité se contrôle beaucoup mieux qu'un ballon. Le personnage de Robur revient dans Maître du Monde (1904).

Un billet de loterie (1885)
Hulda, une jeune norvégienne, attend fébrilement des nouvelles de son fiancé Ole Kamp, parti à la pêche en haute mer. Le navire est malheureusement porté disparu. Hulda reçoit cependant un message d'adieu qu'Ole a eu le temps d'écrire avant que ne sombre le navire. Ce message, écrit au verso d'un billet de loterie d'un tirage prochain, avait été enfermé dans une bouteille jetée à la mer. Et si ce billet de loterie était chanceux ? C'est ce que pensent beaucoup de gens qui veulent l'acheter, même à prix d'or. Hulda sera-t-elle riche ? Et reverra-t-elle son fiancé ? Qu'en pensez-vous ?

Nord contre Sud (1885-1886)
L'action de ce roman se passe dans le sud des États-Unis, en pleine Guerre de Sécession. James Burbank possède une vaste plantation en Floride et de nombreux Noirs y travaillent librement, Burbank les ayant affranchis de leur condition d'esclavage. Les voisins de Burbank, dont le très méchant Texar, ne l'entendent pas ainsi et le soupçonnent de sympathie pour l'Armée nordiste. Burbank aura fort à faire pour défendre sa plantation, sa famille et lui-même contre Texar, en attendant que les "fédéraux, nordistes, anti-esclavagistes, unionistes" ne viennent prendre le contrôle de la Floride. Verne se montre résolument anti-esclavagiste. Il laisse également voir toute l'admiration qu'il a pour le peuple américain.

Le chemin de France (1885)
L'histoire se passe en 1792. Pendant que Natalis Delpierre, un soldat de l'armée française, est en Prusse pour visiter sa soeur, la guerre éclate entre la France et la Prusse ; Delpierre et ses amis doivent alors trouver le moyen de rentrer en France. Comme dans Les 500 millions de la Bégum, Jules Verne déverse tout son fiel contre les Allemands, qu'il décrit presque tous comme des gueux.

Deux ans de vacances (1886-1887)
Dans la préface, Jules Verne s'explique : d'après lui, beaucoup de livres ont déjà présenté des personnages isolés sur une île, que ce soit l'homme seul (Robinson Crusoé, de Defoe), la famille (Robinson Suisse, de Wyss), la société (Le cratère, de Cooper), les savants (L'Île mystérieuse, de Verne lui-même), en plus d'un Robinson de 12 ans, le Robinson des glaces, le Robinson des jeunes filles, etc.:

Malgré le nombre infini des romans qui composent le cycle des Robinsons, il m'a paru que pour le parfaire, il restait à montrer une troupe d'enfants de huit à treize ans, abandonnés dans une île, luttant pour la vie au milieu des passions entretenues par les différences de nationalités, - en un mot, un pensionnat de Robinsons.

D'autre part, dans le Capitaine de quinze ans, j'avais entrepris de montrer ce que peuvent la bravoure et l'intelligence d'un enfant aux prises avec les périls et les difficultés d'une responsabilité au-dessus de son âge. Or, j'ai pensé que si l'enseignement contenu dans ce livre pouvait être profitable à tous, il devait être complété.
L'un des principaux personnages se nomme Briant. Il semble que Jules Verne se soit inspiré du nom de son ami Aristide Briand, homme politique français

Famille Sans-Nom (1887-1888)
L'histoire des Patriotes canadiens-français lors des Troubles de 1837-1838, vue par Verne. Pour les besoins de son roman, Verne crée de toutes pièces un personnage, Jean Morgaz, qui est à la tête des Patriotes. Verne ne peut malheureusement changer le cours de l'Histoire et la rébellion sera écrasée. Ce n'est pas un roman majeur de Verne, mais un de ceux qui peut le plus intéresser les lecteurs du Québec. Dans ce récit écrit en 1888, Verne place à la tête des Patriotes le jeune Jean Morgaz, fils du traître Simon Morgaz. Tous les personnages historiques ayant pris part à la Rébellion sont dans le roman, à commencer par Papineau. Verne décrit aussi les lieux, comme St-Eustache, St-Denis, Montréal, Québec, etc.

Sans dessus dessous (1888)
À l'origine Le monde renversé, ce roman est le fruit d'une collaboration avec Badoureau, un mathématicien, qui a eu l'idée de départ et qui a cédé son travail à Verne. Nous retrouvons les personnages de De la Terre à la Lune vingt ans plus tard : ils veulent pouvoir, à l'aide d'un gigantesque canon, faire basculer la Terre sur son axe de rotation, le but étant de réchauffer le pôle nord. Une erreur de calcul fera heureusement échouer l'expérience.

Le château des Carpathes (1889)
L'histoire se passe en Roumanie. Les habitants du village de Werst sont terrifiés par des manifestations surnaturelles entourant le château voisin, supposément abandonné depuis des années. Quelques braves auront le courage de monter au château pour en éclaircir le mystère. Bien sûr, l'électricité aura son rôle à jouer et expliquera bien des phénomènes...

César Cascabel (1890)
Les Cascabel sont des saltimbanques français ; après quelques années passées aux États-Unis, ils décident de revenir en France. Malheureusement, ils se font voler l'argent durement gagné et doivent oublier le bateau. Ils choisissent donc de passer par l'Alaska, le détroit de Behring glacé, la Sibérie et la Russie. Se joignent à eux un exilé politique russe et une jeune indienne, ainsi que les habituels bandits. Rien de génial, rien d'extraordinaire, mais un roman amusant et léger.

Mistress Branican (1890)
Dolly Branican est la femme du capitaine John Branican. En 1875, celui-ci quitte San Diego à destination de Calcutta, à bord du Franklin. Quelques temps après, le nourisson de Dolly meurt noyé. La pauvre femme perd la raison sous le choc. Le temps s'écoule et on reste sans nouvelles du navire, qui est considéré perdu. Quand Dolly retrouve la raison, 4 ans plus tard, elle apprend la disparition de son mari, mais refuse de se croire veuve. Elle organise donc une série d'expéditions destinées à retrouver son mari. C'est finalement en Australie qu'elle le libérera de la tribu des Indas, plus de 15 ans après sa disparition. Elle se découvrira aussi un fils, né pendant sa folie. Ce roman rappelle un peu Les enfants du Capitaine Grant, surtout parce qu'une partie de l'histoire se déroule en Australie. L'héroïne, Mistress Branican, y fait preuve d'un très grand courage et d'une détermination sans faille.

Claudius Bombarnac (1891)
Claudius Bombarnac est un journaliste français prenant place à bord du "Grand Transasiatique", train reliant l'Europe à la Chine. Plusieurs personnages secondaires, passagers du train, agrémentent ce récit. Parmi eux, le baron allemand Weissschnitzerdörfer, qui entreprend le tour du monde en... 39 jours. Autre clin d'oeil à son oeuvre, Verne fait allusion à l'adaptation théâtrale de son roman Michel Strogoff. Mis à part une attaque par des bandits, il n'y a pas beaucoup d'action dans ce roman, dont l'intérêt principal repose sur les caractères des personnages de diverses nationalités qui peuplent le train au cours du long trajet.

P'tit-Bonhomme (1891)
L'histoire se passe en Irlande. P'tit-Bonhomme est un orphelin à la vie misérable. Recueilli par un fermier, il vit quelques années de bonheur, mais la Grande Famine de 1846-1848 anéantit cette vie. P'tit-Bonhomme est de nouveau seul et, à force de travail, il réussit à s'enrichir et il peut récompenser ceux qui l'ont soutenu dans son enfance. Il n'y a pas beaucoup d'action dans ce roman : Verne y dépeint surtout les paysages irlandais et les différentes classes sociales côtoyées par P'tit-Bonhomme. Cette oeuvre aurait été inspirée de Dickens.

Mirifiques aventures de Maître Antifer (1892)
L'histoire d'une chasse au trésor, où les indices, arrivant par bribes, mèneront Pierre Servan Malo de St-Malo à la Tunisie, au golfe de Guinée, puis à Édimbourg, ensuite au Spitsberg et enfin au large de la Sicile.

L'île à Hélice (1893)
Quatre musiciens français en tournée aux Etats-Unis sont embarqués contre leur gré sur Standard Island, une gigantesque île artificielle et mobile peuplée de milliardaires. Débute alors un long périple d'un an sur les eaux du Pacifique, pendant lequel les péripéties ne manqueront pas : une invasion de fauves, des pirates, des cannibales, etc. Mais à cause de la bêtise humaine, l'île se disloquera. Bien sûr, il y aura quand même un mariage à la fin ! Verne ne situe pas exactement cette histoire dans le temps : Dans le cours de cette année-là -- nous ne saurions la préciser à trente ans près -- les États-Unis d'Amérique ont doublé le nombre des étoiles du pavillon fédératif (...) après s'être annexé le Dominion of Canada (...), les provinces mexicaines, etc. Verne nous surprend en décrivant quelques-uns des appareils utilisés sur l'île, notamment le télautographe, qui n'est rien de moins qu'un télécopieur, un fax !

Un drame en Livonie (1893, revu en 1903)
L'histoire d'une erreur judiciaire survenue dans les pays baltes. Le professeur Dimitri Nicolef est accusé du meurtre du caissier des frères Johausen, riches banquiers d'origine allemande qui détiennent une grosse créance contre Nicolef, d'origine slave. Toutes les apparences sont contre le pauvre Nicolef. Seuls ses amis et les membres de sa famille doutent de sa culpabilité. Ce qui n'arrange rien, c'est que les frères Johausen sont les ennemis politiques de Nicolef, lequel est retrouvé mort à la suite de ce qui semble être un suicide, ce qui constitue un aveu. Or, quelques temps après, le véritable meurtrier, mourant, avoue ses crimes : les meurtres du caissier Poch et de Nicolef. Ce livre a été écrit pendant la célèbre affaire Dreyfus, affaire judiciaire très délicate, mais ne fut publié qu'en 1904. D'après Jean Jules-Verne, "ce récit comporte une autre démonstration ; celle de l'acharnement mis par un clan politique à perdre ses adversaires". Les Frères Kip porte aussi sur les conséquences d'une erreur judiciaire.

Le Superbe Orénoque (1894)
L'Orénoque est un long fleuve qui coule au Vénézuela. Jean de Kermor entreprend de remonter ce fleuve à sa source, afin de retrouver son père, le colonel de Kermor, disparu depuis quatorze ans. Jean de Kermor est accompagné de son oncle, le grincheux sergent Martial (mais sont-ils vraiment neveu et oncle ?). En cours de route, ils feront connaissance avec les explorateurs français Jacques Helloch et Germain Paterne. Ils devront éviter de tomber sur la bande d'Alfaniz, un redoutable évadé du bagne qui est l'ennemi personnel du Colonel de Kermor. Ce roman a été terminé en 1894, mais Jules Verne l'a laissé mûrir dans ses tiroirs pendant près de 4 ans. Ce n'est qu'en 1898 qu'est publié ce récit de voyage. Car c'est bien ce qu'est Le Superbe Orénoque, qualifié par Jean Jules-Verne de "récit de voyage, émaillé d'incidents qui le rendent attrayant."

Face au drapeau (1894)
Thomas Roch est un inventeur devenu fou ; il a inventé un puissant explosif, mais son pays, la France, ne veut pas le lui acheter. Roch le vendra alors au plus offrant, le pirate Ker Karraje. À la fin du roman, Roch redevient lucide et, pour ne pas commettre de crime de lèse-patrie en détruisant un navire de guerre arborant le pavillon tricolore français, provoque une explosion qui le tue, avec la bande de pirates. Ce roman a valu à Verne un procès de la part de l'inventeur français Turpin. Ce dernier avait inventé en 1885 un explosif qu'il n'avait pas réussi à vendre au gouvernement français, et il avait ensuite été emprisonné. Même si Verne ne se cache pas pour dire que son roman est inspiré de "l'Affaire Turpin", la poursuite de Turpin est rejetée.

Clovis Dardentor (1895)
Clovis Dardentor est un riche industriel, fort en gueule, à qui tout réussi. En visite en Algérie, où il doit "arranger" le mariage de l'insignifiant Agathocle Désirandelle avec la charmante Louise Elissane, il fait la connaissance de deux orphelins venus s'engager dans la Légion étrangère, Marcel Lornans et Jean Taconnat, lesquels aimeraient bien, l'un se faire adopter par Dardentor, l'autre épouser la belle Louise. Un long périple en Algérie sera pour chacun des personnages l'occasion d'arriver à ses fins. Clovis Dardentor, écrit en 1896, c'est l'occasion de découvrir l'Algérie française du 19e siècle, de manière beaucoup plus approfondie qu'avec Tartarin de Tarascon, de Daudet, qui se passait aussi en Algérie. La pièce de théâtre jointe à Clovis Dardentor traite principalement du même propos, soit le mariage et le travail effectué par un tiers pour le favoriser. Dans la version parue en 1979 dans la collection 10/18, Union Générale d'Éditions, l'éditeur a joint à cette oeuvre un vaudeville de Verne, Un neveu d'Amérique ou Les deux Frontignac, et a donné au tout un sous titre, soit L'art de se marier.

Le Sphinx des Glaces (1895)
Notre ami Jules va loin cette fois-ci : il compose une suite à un roman d'un autre auteur, l'Américain Edgar Allan Poe. Et quelle suite ! Jeorling, le narrateur, a lu et relu Les aventures de Gordon Pym et, naturellement, il est persuadé qu'il ne s'agit que d'une fiction issue de l'imagination de Poe. Mais il ira de découvertes en découvertes et d'étonnements en étonnements ! Citons ici Jules Verne, dans une note à Hetzel :
J'ai pris pour point de départ un des plus étranges romans d'Edgar Poe, Les aventures de Gordon Pym, qu'il ne sera point nécessaire d'avoir lu. J'ai profité de tout ce que Poe avait laissé d'inachevé et du mystère qui enveloppe certains de ses personnages. Une idée très heureuse m'est venue, c'est qu'un de mes héros, qui croyait comme tout le monde que le roman était une fiction, se trouve face à face avec une réalité (...)
Je crois personnellement que si la lecture du livre de Poe n'est pas un préalable, elle est à tout le moins fortement recommandée.

Le Village aérien (1896)
Deux chasseurs, un Américain et un Français, accompagnés de leur guide et d'un enfant, s'aventurent dans la Grande Forêt, sise en Afrique centrale et réputée impénétrable. Ils retrouveront l'équipement du Docteur Johausen, disparu depuis quelques années alors qu'il étudiait les signes. Les héros seront ensuite guidés jusqu'à un village situé à 100 pieds dans les airs, sur la cime des arbres. Ce village est peuplé par les Wagdis, desquels on peut se demander si ce sont des singes supérieurs ou des hommes inférieurs... D'abord désigné sous le nom de La Grande Forêt, ce livre est n'a été publié qu'en 1901. Verne adopte la théorie de l'évolution de Darwin et semble considérer les Wagdis comme le "chaînon manquant". Pour cela, Le Village aérien n'a pas dû plaire à ceux qui croient que Dieu a fait l'homme à son image...

Seconde patrie (1896)
Une suite au roman de Johann David Wyss, Le Robinson suisse. Il vaut mieux avoir lu l'original au préalable...

Le testament d'un excentrique (1897)
William J. Hypperbone, l'un des plus éminents membres de l'Excentric Club de Chicago, vient de mourir, laissant une fortune de 60 millions de dollars et aucun héritier ! Son testament cause tout un émoi dans la ville des Chicago, sur tout le territoire américain et dans le monde entier : il lègue toute sa fortune à celui des six participants choisis au hasard qui gagnera une partie basée sur les règles du "Noble Jeu de l'Oie" et qui s'intitule "Le Noble Jeu des États-Unis" : en prenant tous les états américains d'alors, en y ajoutant le District de Columbia et le territoire indien, et en répétant 14 fois l'Illinois, on obtient 63 cases, comme dans le Jeu de l'Oie. Le jeu sera mené par le notaire Tornbrock, qui jetera les dés à chaque deux jours et qui enverra ainsi les participants d'un état à l'autre, le gagnant étant celui qui arrivera le premier à la 63e case. Bien sûr, il y a des pièges. Deux de ces participants, Lissy Wag et Max Réal, se marieront à la fin de la partie ; le journaliste Harris T. Kimbale attirera un peu de notre sympathie, mais il en sera tout autrement des antipathiques Hermann Titbury, un vieil avare, et Hodge Urrican, de même que de l'imbécile Tom Crabbe, boxeur de son état. Mais qui est ce 7e participant, le mystérieux XKZ, ajouté par Hypperbone dans un codicille de dernière minute ? Et qui gagnera la partie et les 60 millions de dollars ? Impossible de ne pas connaître les États-Unis à fond après avoir lu ce roman : la plupart des états sont décrits par Jules Verne comme lui seul en a l'habitude. Et pour la inième fois, Jules Verne nous fait une belle description des chutes Niagara. Ce roman est l'un des plus amusants de la bibliographie de Verne, mais l'histoire prend cependant du temps à prendre son envol, car Verne place minutieusement ses personnages. Il prend aussi trois chapitres pour décrire les funérailles d'Hypperbone, ce qui est assez long.

En Magellanie (1897-1898)
Imaginez la situation : vous êtes un anarchiste misanthrope jusqu'au plus profond de votre âme et vous vivez reclus sur une île. Un jour, un navire échoue et vous en sauvez les nombreux passagers et membres d'équipage, lesquels s'installent sur votre île et vous reconnaissent comme leur chef. Contre votre gré, vous édictez des lois, construisez une prison, donnez des ordres, etc. C'est ce que doit vivre le Kaw-Djer, un mystérieux personnage offrant quelques ressemblances avec le Capitaine Nemo. Ce roman a été écrit par Jules Verne, mais ne fut publié que quatre ans après sa mort, soit en 1909, sous le titre Les naufragés du Jonathan après avoir été largement modifié par son fils Michel, qui a supprimé plusieurs chapitres et en a ajouté d'autres.

Le secret de Wilhelm Storitz (1898, revu en 1901)
L'histoire de ce roman se passe à Budapest, en 1757. Le Français Henri Vidal est venu rejoindre son frère, Marc Vidal, lequel doit épouser la jolie Myra Roderich. Son rival malheureux et frustré, le méchant Wilhelm Storitz, décide de tout faire pour empêcher ce mariage, même à utiliser un secret que son père, alchimiste, lui a légué : le secret de l'invisibilité. Il profite de son invisibilité pour faire peur à la crédule et superstitieuse population hongroise : il déchire l'avis de mariage, vole la couronne nuptiale et, ce qui est le pire, rend Myra invisible. Il mourra, sans avoir dévoilé le secret. Comment donc rendre Myra de nouveau visible ? Ce livre a été publié seulement en 1910, soit cinq ans après la mort de Verne, non sans avoir été modifié par Michel Verne. Plusieurs voient en ce livre une réponse au roman The Invisible Man, de Herbert-Georges Wells, paru quelques années plus tôt, et qui inspira plusieurs films.

Les Frères Kip (1898)
L'histoire d'une terrible erreur judiciaire, où des bandits de la pire espèce, Fling Balt et Vin Mod, assassinent le capitaine Gibson, commandant du navire James-Cook. L'affaire est bien montée et ce sont les frères Karl et Pieter Kip qui seront accusés et condamnés à mort pour ce meurtre. Ce n'est qu'à la lueur d'un fait nouveau que les Kip pourront enfin retrouver leur liberté et leur honneur. Ça ressemble un peu à Un drame en Livonie, écrit à la même époque. Ce livre est paru en 1902. Verne se serait inspiré de l'affaire des Frères Rorique-Degraeve, saga judiciaire de la fin du 19e siècle. On y voit que si Jules Verne peut faire de très longues descriptions géographiques, il peut aussi résumer très succintement les phases d'action : c'est surtout le cas à la toute fin de la première partie, alors que Verne résume en moins d'une page la tentative de rébellion organisée par Fling Balt.

Les histoires de Jean-Marie-Cabidoulin (1899)
Le Saint-Enoch est un baleinier commandé par le capitaine Bourcart et dont l'équipage est composé d'une trentaine de personnes. Le navire quitte le Havre à destination de l'océan Pacifique, d'abord dans les parages de la Nouvelle-Zélande, puis de la côte américaine et, enfin de la Mer d'Okhotsk. La pêche à la baleine est tantôt remplie de succès, tantôt lamentable. Et la présence d'un navire rival battant pavillon anglais, le Repton, n'aide en rien à améliorer les choses. Le capitaine Bourcart doit aussi composer avec le tonnelier Jean-Marie Cabidoulin, qui affole l'équipage avec ses histoires de gigantesques serpents marins. Et si Jean-Marie Cabidoulin avait raison ? Le titre original de ce roman était Le Serpent de mer.

Bourses de voyage (1899)
Des écoliers visitent les Antilles à bord du navire Alert, sans se douter que son équipage, mené par le capitaine Harry Markel, est constitué de meurtriers en fuite. Markel veut se débarasser de ses jeunes passagers et leur voler les importantes bourses de voyage qu'ils ont méritées, mais il devra attendre le bon moment. Jules Verne en profite pour détailler les principales iles antillaises : histoire, géographie, économie, etc.

Le volcan d'or (1899-1900)
Ben Raddle et Summy Skim sont deux cousins vivant à Montréal. Leur oncle Josias Lacoste étant décédé au Klondike, Ben et Summy héritent du claim de ce dernier. Ils traversent le Canada et atteignent Dawson-City. Ils retrouvent et exploitent le claim de leur oncle, mais à la suite d'un tremblement de terre, leur claim est englouti sous les eaux et devient inexploitable. Ben et Summy doivent passer le glacial hiver à Dawson-City. Jacques Laurier, un Français, est retrouvé mourant par Summy Skim. Avant de mourir, il confie à Ben Raddle un secret : il a trouvé un volcan rempli d'or, où il suffit de se pencher pour ramasser les pépites. Ben et Summy partent à la recherche du volcan et le trouvent. Malheureusement, le volcan entre en éruption et crache tout son or dans l'océan Actique... L'expédition des deux cousins tourne donc à l'échec total. Comme dans la plupart des romans de Verne, il y a un méchant : il y en a même deux. Il s'agit de Hunter et Malone, deux prospecteurs américains, qui deviennent vite les rivaux et ennemis de Ben et Summy. Il est à noter que pour une rare fois, les Américains n'ont pas le beau rôle dans l'univers de Verne !!! L'auteur ne semble pas démontrer beaucoup d'appréciation pour l'or, citant même Virgile : auri sacra fames (la maudite soif de l'or). J'ai la chance d'avoir lu la version originale de ce livre, dont le manuscrit a été retrouvé il y a quelques années chez les descendants de l'éditeur Hetzel, et non pas la version édulcorée par Michel Verne, laquelle était jusqu'alors la seule connue.

Le Beau Danube jaune (1901)
Ilia Krusch est un paisible pêcheur hongrois qui décide de suivre le cours du Danube depuis sa source jusqu'à la mer Noire et de ne vivre durant son périple que du fruit de sa pêche. Au moment de débuter son périple en barque, un homme, M. Jaeger, demande à Ilia Krusch de le prendre comme passager. Krusch accepte, sans savoir que M. Jaeger est en réalité le policier Karl Dragoch, dont la mission consiste à mettre le grappin sur le contrebandier Latzko. Tout va bien jusqu'au moment où Krusch est pris pour Latzko et emprisonné. Bien sûr, Krusch sera libéré et le véritable Latzko, arrêté. Ce roman a d'abord été publié sous le titre Le Pilote du Danube, après que Michel Verne y eut apporté de considérables modifications. Jules Verne avait écrit un roman léger et portant sur la description du Danube et sur la pêche, le tout pimenté d'une histoire de contrebande en toile de fonds et où l'action ne se passe que dans les derniers chapitres. Selon Olivier Dumas, président de la Société Jules Verne, qui signe la préface dans l'édition parue chez Stanké, en 1997, "Michel Verne n'apprécie pas du tout la bonhommie paisible et souriante de l'oeuvre de son père. D'un roman léger et ironique, il fera une sombre aventure policière, sans humour."

Le phare du bout du monde (1901)
Cette histoire se déroule en 1859-1860, à l'extrême sud dela Terre de Feu. Afin d'éviter un naufrage aux voiliers qui passent par là, un phare a été construit sur l'île des États, située à l'extrême sud de l'Amérique, là où le Pacifique et l'Atlantique entrent en collision. Trois gardiens sont chargés de veiller au fonctionnement de ce phare, situé en terre inhabitée et inhospitalière. Les trois gardiens ignorent cependant qu'une bande de pirates, menés par Kongre et son bras-droit Carcante, sévissent sur cette île et pillent les navires qui s'y échouent, n'hésitant pas à en massacrer l'équipage. Deux des gardiens sont assassinés par les pirates et le troisième, le vieux Vasquez, s'enfuit et recueille un naufragé américain, John Davis. Ensemble, ils vont tenter d'empêcher les pirates de quitter l'île en attendant l'arrivée du navire militaire Santa-Fé. Ce livre n'a été publié qu'après la mort de Verne, ayant, comme pour les autres oeuvres posthumes de Jules Verne, subi plusieurs modifications apportées par Michel Verne, mais j'ai la chance d'avoir lu la version originale. Ce tragique récit a été écrit pendant une période de dépression de Jules Verne, causée par son état de santé. Le ton de l'oeuvre s'en ressent et Jules Verne semble avoir omis d'inclure des scènes amusantes, comme il avait l'habitude de le faire. Le récit est très bien ficelé, mais le ton est sombre.

La chasse au météore (1901)
Un météore s'approchant de la Terre est découvert simultanément par deux astronomes amateurs de Whaston, en Virginie, MM. Hudelson et Forsyth. Leur rivalité pour s'approprier la découverte du météore causera bien du soucis aux familles de ces deux astronomes amateurs, notamment à Francis Gordon, le neveu de de Forsyth, qui doit épouser Jenny Hudelson, la fille de l'autre. Mais quand on découvrira que le météore est constitué d'or, c'est toute la planète qui voudra s'en approprier. Son orbite ayant été modifiée par une mystérieuse machine du non moins mystérieux Zéphyrin Xirdal, le métérore tombera au Groenland. Qui mettra la main sur ce fabuleux trésor ? Le mariage, un thème cher à Jules Verne, occupe une place importante dans ce roman. Outre le mariage compromis du neveu de Forsyth et de la fille de Hudelson, nous assistons au mariage, au divorce et au remariage de Seth Stanfort et Arcadia Walker. Ce roman, lui aussi modifié par Michel Verne, a été publié en 1908, après la mort de Jules Verne. Il s'agit du troisième roman où Verne parle de la fièvre de l'or, après En Magellanie et Le Volcan d'Or.

L'invasion de la mer (1902)
En creusant un canal depuis la Méditerranée, un ingénieur veut créer une mer intérieure dans le Sahara, ce à quoi s'opposent les tribus nomades du désert. Ce roman portait à l'origine le titre Mer saharienne, mais Hetzel n'aimait pas !

Maître du Monde (1902-1903)
John Strock est un policier américain à qui est confiée une mission : trouver la cause de mystérieux événements s'étant produits au Great-Eyry, dans les Appalaches. Il fait vite le lien avec l'apparition plusieurs fois signalée d'un appareil capable de se mouvoir sur l'eau, sous l'eau, sur la route et dans les airs, à une vitesse alors prodigieuse. Cet appareil, c'est l'Épouvante et son créateur n'est nul autre que Robur le Conquérant. Mais Robur n'est plus celui qui, dans Robur le Conquérant, disait que l'humanité n'était pas assez sage pour profiter des progrès de la science. Il a plutôt sombré dans la folie. Ce livre, publié seulement en 1904, devait à l'origine s'intituler Maître après Dieu, puis Avatars d'un Policeman Américain. Robur y a un rôle somme toute secondaire, n'apparaissant en fait que dans les derniers chapitres du livre, pour donner la clé de l'énigme. Le lecteur notera la différence de ton et de style entre les deux oeuvres dans lesquelles apparaît Robur : Maître du Monde, qu'aucun élément d'humour ne vient pimenter, est beaucoup plus sombre que Robur le Conquérant. Pour plusieurs, cette différence de ton s'explique par les problèmes de santé de l'auteur vieillissant, ainsi que par certains événements dramatiques ayant ponctué sa vie entre les deux oeuvres (blessé par balle par son neveu, mort de son ami et éditeur Hetzel, mort de sa mère, etc.)

Voyage d'études (1903)
Une Commission parlementaire française est envoyée au Congo afin de décider si la colonie doit être représentée au Parlement par un sénateur et un député. Jules Verne n'a pu achever ce roman, n'étant rendu qu'au début du 5e chapitre. Son fils Michel a cependant repris l'idée et parachevé l'oeuvre de son père, sous le titre L'étonnante aventure de la mission Barsac.

Les nouvelles

Plusieurs de ces nouvelles ont été éditées dans des recueils : Le Docteur Ox (1874) et Hier et demain (1910).

L'Amérique du Sud. Études historiques
Les premiers navires de la marine mexicaine
Reprise sous le nom Un drame au Mexique, cette nouvelle raconte l'insurrection des équipages de deux navires espagnols, et la vente de ces deux navires à la jeune Confédération mexicaine. Bien sûr, les meneurs de l'insurrection seront châtiés. Cet essai a été écrit au début de la carrière de l'auteur.

Un voyage en ballon
Repris sous le nom Un drame dans les airs : un vol en ballon tourne mal, alors qu'un passager s'introduit dans la nacelle et prend le contrôle de l'aérostat. Ce fou furieux finit par se jeter dans le vide. Dans ce récit, écrit en 1852, Verne fait la nomenclature des principales catastrophes aéronautiques de l'époque, et conclut en souhaitant que "ce terrible récit, en instruisant ceux qui me lisent, ne décourage donc pas les explorateurs des routes de l'air". Heureusement qu'il nous prévient, car son récit n'a vraiment rien d'encourageant !!!

L'Amérique du Sud. Moeurs péruviennes
Repris sous le nom Martin Paz. Lima, au Pérou : trois classes sociales, Indiens, Métis et Espagnols, rivalisent de haine et de mépris l'une pour les autres. L'Indien Martin Paz rivalise avec le Métis André Certa pour l'amour de Sarah, la fille du vil juif Samuel. Les autres Indiens ne pardonnent pas à Paz cette "trahison". Martin Paz et Sarah mourront finalement ensemble, alors que le canot dans lequel ils prennent place s'engloutit dans le tourbillon d'une cataracte, dans une finale qui ressemble à celle de Famille Sans-Nom... Cette nouvelle a été écrite en 1852, alors que Verne n'avait pas encore développé le style qu'on lui connaît.

Pierre-Jean
Nouvelle datant de la jeunesse de Jules Verne et modifiée par Michel Verne, à la demande de l'éditeur Hetzel. Publiée sous le titre La destinée de Jean Morenas, la version de Michel raconte l'histoire d'un homme évadé de prison, après y avoir été enfermé pour un crime qu'il n'a pas commis ; son évasion est facilitée par le réel auteur du crime. La version originale de Jules Verne raconte l'évasion de Pierre-Jean, aidé par le fils d'une vieille femme qu'il a aidée quelques années auparavant ; Jules Verne en profite pour souligner les problèmes du système carcéral d'alors.

Maître Zacharius ou l'horloger qui avait perdu son âme
Publié sous le nom Maître Zacharius. Un horloger voit ses montres cesser de fonctionner l'une après l'autre, pour d'inexplicables raisons. Comme il vit au rythme de ses montres, il se sent dépérir. Survient un personne bizarre qui offre à Zacharius de lui dire comment dompter ses montres, à condition qu'il lui donne sa fille en mariage. Un récit bizarre dont la première version a été rédigée en 1854.

Un hivernage dans les glaces
Un homme part à la recherche de son fils disparu prè du Groënland. L'expédition sera dangereuse et une partie de l'équipage se révoltera, mais Verne a très tôt commencé à nous habituer à des "happy ending". Cette nouvelle, écrite en 1855, est un brouillon de Les aventures du Capitaine Hatteras et de Les chasseurs de fourrure : les héros passeront au travers des mêmes épreuves, comme une attaque d'ours polaires, un ensevelissement sous la neige, le froid intense, une révolte de l'équipage, le scorbut, etc.

Le siège de Rome
Écrite vers 1860, cette nouvelle raconte comme l'armée française a réussi à prendre la ville de Rome lors du siège de 1849, afin de remettre la pape Pie IX sur son trône. Verne y ajoute une histoire fictive parallèle, celle du capitaine Français Henri Formont qui veut sauver son épouse Marie, enlevée par le traître Andreanni Corsetti. La fatalité sera au rendez-vous.

Le mariage de M. Anselme des Tilleuls. Souvenir d'un élève de huitième
Le marquis Anselme des Tilleuls, 27 ans, est plutôt laid et faible d'esprit. Son noble titre -et la rente qui va avec- lui vient de son ancêtre Rigobert, qui avait, près de 1000 ans auparavant, soigné l'indigestion du roi Louis le Bègue avec une simple feuille de tilleul. Malgré son rang, il lui sera difficile de trouver une épouse, malgré les efforts en ce sens du professeur Naso Paraclet, latiniste distingué et mentor du marquis. Cette nouvelle ironique et parfois grivoise aurait été écrite vers 1855, alors que Verne n'était pas encore marié.

San Carlos

Le capitaine San Carlos est un contrebandier espagnol voulant faire entrer de la marchandise prohibée en France. Pourchassé par le brigadier François Dubois et son équipe de douaniers, il réussira tout de même à berner ses poursuivants. Cette nouvelle a été écrite vers 1865 mais est longtemps restée inédite.

Les forceurs de blocus
L'histoire se passe en 1862, pendant le Guerre de Sécession. La ville de Charleston, peuplée de sudistes, est assiégée par les forces nordistes. Le capitaine James Playfair, commerçant britannique, voit là l'occasion de s'enrichir : avec son puissant navire, le Delphin, il veut forcer le blocus du port de Charleston et livrer une cargaison d'armes aux sudistes, en échange de coton qu'il pourra revendre en Grande-Bretagne . Au cours de la traversée vers les États-Unis, une passagère réussit à convaincre Playfair de remplir une mission encore plus périlleuse, soit celle de délivrer son père, prisonnier des sudistes. Que ne ferait pas James Playfair pour les beaux yeux de Miss Jenny Hallyburtt... Une récit très court, habilement raconté mais qui ne réserve pas de grandes surprises. Les forceurs de blocus est une nouvelle agréable à lire dans laquelle Verne évite les détours et ennuis qu'il réserve habituellement à ses héros et qui font augmenter le nombre de pages de ses romans. Cette nouvelle a été publiée en 1871, avec Une ville flottante. À l'origine, son titre était Étude de moeurs contemporaines. Les forceurs de blocus.

Moeurs américaines. Le Humbug
Le Humbug raconte l'histoire d'un industriel américain qui fonde une sorte d'Exposition universelle, une entreprise colossale. Le gigantesque chantier est arrêté par la découverte d'un squelette géant, lequel attire de très nombreux curieux, prêts à payer pour avoir un souvenir du Humbug !

Une fantaisie du Docteux Ox
Les habitants de la ville de Quiquendone sont depuis des siècles des gens pacifiques, très calmes, très lents, voire même gazants. Mais depuis quelques temps, le calme plat fait place à l'énervement généralisé : des batailles, des discussions viriles, une déclaration de guerre à la ville voisine, etc. Le Docteur Ox aurait-il quelque chose à voir dans ce changement d'attitude ?

Une ville idéale
Les révoltés de la Bounty
La véritable histoire, peut-être un peu romanisée, de la mutinerie de la Bounty, en 1789. Prenant bien soin de nous préciser que le récit n'est point une fiction, Jules Verne raconte la mutinerie, comment les victimes s'en sont sorties et ce que sont devenus les mutins.

Dix heures en chasse
Un court récit narratif, dans lequel Jules Verne raconte les mésaventures de sa première et seule journée de chasse : il n'aime visiblement pas les chasseurs ! Avant d'être publié par Hetzel en 1882, ce texte a d'abord été une causerie effectuée le 18 décembre 1881 à l'Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts d'Amiens.

Frritt-Flacc
Un récit bizarre. Le docteur Trifulgas, homme cupide, est mandé pour aller soigner un misérable qui se meure. Lorsqu'il se décide enfin à faire son devoir, il a toute une surprise en voyant le misérable en question !

La famille Raton
L'histoire de rongeurs qui finissent par devenir humains, après avoir traversé toutes les étapes de l'échelle e la création. Un conte de fées pour jeunes enfants.

Gil Braltar
Menés par l'Espagnol Gil Braltar, des singes réussissent presque à s'emparer de la forteresse de Gibraltar. Grâce à la ruse du général Mac Kackmale (ça sonne comme "macaque", non ?), la Grande-Bretagne conserve sa possession.

La journée d'un journaliste américain en 2889
Une vision très futuriste des États-Unis, pays devenu la puissance mondiale. L'Angleterre est même une colonie américaine !!! La première version de cette nouvelle a été écrite par Michel Verne, le fils de Jules, puis révisée par le paternel. Michel en a ensuite fait une 3e version, celle que l'on connaît. Il y a plusieurs rapprochements à faire avec Paris au XXe siècle, une autre vision futuriste de Verne.

M. Ré-Dièze et Mlle Mi-Bémol
Maître Effarane est un facteur d'orgue qui s'offre pour réparer l'orgue de Kalfermatt et pour y installer un registre de voix enfantines, quitte à enfermer des enfants dans les tuyaux de l'orgue.

Édom
Reprise sous le titre L'Éternel Adam, c'est une nouvelle très sombre, une fable sur la naissance et la mort d'une société, puis la naissance d'une autre société. Un savant du futur trouve le journal de bord d'un homme du 20e siècle, lequel raconte la survie d'un groupe d'hommes à la suite d'un cataclysme. Ces hommes dépouillés étaient tout ce qui restait alors de l'Humanité et ce sont eux qui sont à l'origine de la société futuriste dont fait partie le savant. Verne suppose que notre société actuelle a été bâtie par les survivants d'un cataclysme qui aurait détruit une civilisation antérieure, notamment l'Atlantide, et que l'Humanité est une succession de civilisations bâties sur les ruines d'une civilisation précédente.

. Les romans de Michel Verne parus sous le nom de Jules Verne

Michel Verne a modifié plusieurs romans de son père, à la demande d'Hetzel. Il en a même écrits quelques-uns lui-même, sous le nom de son père.
In the Year 2889
Texte originalement commandé à Michel par Jules Verne.

L'Agence Thompson and Co.
Le phare du bout du Monde
La version originale de Jules Verne est maintenant publiée sous le même titre.

Le volcan d'or
La version originale de Jules Verne est maintenant publiée sous le même titre.

La chasse au météore
La version originale de Jules Verne est maintenant publiée sous le même titre.

Le pilote du Danube
La version originale de Jules Verne est maintenant publiée sous le titre Le Beau Danube Jaune.

Les naufragés du Jonathan
La version originale de Jules Verne est maintenant publiée sous le titre En Magellanie.

Suite
Le secret de Wilhelm Storitz
La version originale de Jules Verne a été publiée récemment.


Hier et demain
Contient les nouvelles modifiée : La Famille Raton, M. Ré-dièze et Mlle Mi-bémol, La destinée de Jean Morénas (Pierre-Jean), Le Humbug, La journée d'un journaliste américain en 2889 et L'éternel Adam (Édom).

L'étonnante aventure de la mission Barsac
Le député Barsac est chargé par le gouvernement français d'entreprendre un voyage d'étude dans la boucle du Niger afin de déterminer s'il est possible d'accorder le droit de vote à la population de la région. Plusieurs personnes se joignent à cette expédition, dont le reporter Amédée Florence et Jane Mornas, alias Jane Buxton. Jane Mornas-Buxton a un but bien précis : elle veut prouver que son frère, le Capitaine Buxton, est innocent des crimes qu'il est accusé d'avoir commis dans cette région. De nombreux obstacles se dressent devant la troupe qui finit par se retrouver, bien malgré elle, à Blackland, une ville secrète située au beau milieu du désert et contrôlée par un criminel alcoolique, Harry Killer. Quel est le lien entre Harry Killer, le Capitaine Buxton, l'inexpliqué cambriolage de la Central Bank de Londres et toutes les embûches subies par Barsac et ses compagnons ? Avant de mourir, Jules Verne avait déjà écrit cinq (5) des chapitres de ce livre dont le titre de travail était Voyage d'études. À partir des notes de son père, son fils Michel a entièrement rédigé un roman dont l'intrigue est fort bien ficelée.
Le livre a cependant été publié sous le nom de Jules Verne, d'abord en feuilleton sous le titre Le dernier voyage extraordinaire, puis L'étonnante aventure de la mission Barsac, en 1919.
Quand il ne se contente pas de remanier les oeuvres inédites de son père, Michel Verne montre qu'il est capable d'être intéressant !



http://youtu.be/PdZMsvUf1Ts le tour du monde en 80 jours
http://youtu.be/HjAkOaQ1bjY De la terre à la lune
http://youtu.be/BKXM34U7Yn0 l'ile mystérieuse
http://youtu.be/S62h2eqFtr0 20 000 lieues sous les mers anglais

http://youtu.be/c9O_c5hQgPc année jules verne ina
http://youtu.be/ST2ytiMYZVI jules Verne Prophète de la science anglais


http://www.dailymotion.com/fr/relevan ... ules+verne/2#video=xu3frf L'île mystérieuse 2005
http://www.dailymotion.com/fr/relevan ... ules+verne/1#video=xbdw1d l'ile mystérieuse 1973
http://www.dailymotion.com/fr/relevan ... ules+verne/1#video=xva1m8 Jules verne 1
http://www.dailymotion.com/fr/relevan ... ules+verne/1#video=xv9wj2 Jules Verne 2

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Posté le : 24/03/2013 13:10
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Re: Jules Verne suite.
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Jules Verne...le faiseur de rêves d'enfant....
Lorsque j'étais en communale, plutôt bon élève, je recevais chaque année, à la distribution des prix, quelques livres de la bibliothèque verte ( avec l'incontournable tout-en un ) et je garde toujours le souvenir de mon émerveillement en découvrant le capitaine Némo et son sous-marin magique.
C'est sans doute " de la terre à la lune " qui à amorcé ma passion, éteinte depuis quelques années, pour tout ce qui concernet l'espace et ses habitants. Mais je me dis toujours que, peut- être... parce que, sans rêves, qu'est-ce qu'il reste ?

Posté le : 24/03/2013 20:08
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Re: Jules Verne suite.
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Curieusement, le Jules Verne qui m'a le plus emballé n'était pas du tout un roman d'anticipation ni un récit de voyage extraordinaire, c'est Le rayon vert.

Posté le : 25/03/2013 16:43
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Re: Jules Verne suite.
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Je te comprends très bien, " Le rayon vert" est une oeuvre d'une grande poésie et de spiritualité mêlées. C'est un rêve éveillé d'une grande beauté et qui donne à réfléchir. C'est loin, mais j'en garde encore des souvenirs, peut-être son côté roman d'amour ??

Posté le : 25/03/2013 22:56
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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