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Accueil >> xnews >> Lenteurs suffisantes pour Eywa - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Lenteurs suffisantes pour Eywa
Publié par mercier le 27-11-2022 19:27:57 ( 300 lectures ) Articles du même auteur



Lenteurs suffisantes pour Eywa

Volant au ras de l’eau ,
Tes yeux se tournent vers le fond du ciel.

Ce sont alors des lanternes aux larges ailes
Qui s’ouvrent au large du printemps .

Là-bas,
Des iris de magnitude bleue
Musardent le long de ton regard...

Un buisson aux entrelacs langoureux t’invite
À te découvrir.

Es tu prêt
À t’ investir,
Prince des marées,
Dans la partition rude des peuples premiers?

Es tu prêt
Pour l’aventure rituelle et magique
Du vent ,
De l’or
Et des solitudes argentées
Peuplant les bois en automne?

Es-tu attentif
Aux royaumes discrets
Qui vivent sous les feuilles ,

Tu sais,
Quand ta marche se fait hésitante,
Telle un refrain d’ombre,

Quand tu erres
Aux abords d’une nouvelle époque,
Dont les premiers frimas
Se drapent d’illusions si nécessaires
Pour s’envoler au cœur des diadèmes fluviaux...

Envie de lacs?
Envie de rouler comme une pierre de lune
Sous les caresses minimales de la nuit?

C’est d’accord,
C’est d’accord...

Ah la lenteur de la nuit!

Elle installe ses pluies
Au large de l’aube encore muette,

Elle se découvre pavé
Le long des rues mystiques
Qui te conduisent à l’instant miniature,
Où se réveillent des musiques si douces
À ton âme étudiante,
Colorée d’un carmin de vitrail.


Bel oiseau tu étais,
Signature ruinique
Au bas d’une page de verdure .

Là ,
Une étoile chuchota des épis de lune
Au bord de l’écume...

Maintenant,
De lentes fresques osent affirmer
Que le temps du souvenir
Ne vient qu’après le murmure rêveur
De tes ancêtres capricornes,

Fers de lance lumineux
Qui, au hasard des forges glaciales ,
dessinent enfin ton blason ,


Celui où musardent des chimères si anciennes
Que ton initiale,
Telle une étamine de chrysope,
Se perd dans la brume de ton premier mot.

Emprunt de ces pierres antiques,
Tu récoltes en contre bas de ton nom ,
Un indice
Si souple,
Tu te rappelles,
Qu’un oiseau perdu
Y trouva son acronyme:

Ouverture Instantanée ,
Seule Èpaisseur Aurifère
Utilisant la mer…

Instant de vague si rare,
Le silence se fait aileron musical
Fendant l’océan de ses esquisses boréales.

Et te voila note automnale à la dérive,
Rougeoiement de feuilles
Accordées à la liesse d’un soupire imprévu.

Empereur digital,
Natif du vide,
Rouge
Comme Antarés
Que tu aimais apprivoiser,

Tu te laisses mener
Par un cocher cendré
Te guidant
À la demeure d’un calme amphitryon,





Enfin,
enfin!

Son rayon iridescent
T’accueille dans son ermitage .

Tu y goûtes , heureux,
Le philtre des ruisseaux
Jouant avec d’amicales frondaisons,

Dissimulant le rêve d’un vent fécond ,
Celui qui annonce ton arrivée
Vers les rivages si doux de l’amour.



27 novembre 2022


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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
till
Posté le: 04-12-2022 15:21  Mis à jour: 04-12-2022 15:21
Semi pro
Inscrit le: 12-10-2022
De:
Contributions: 86
 Re: Lenteurs suffisantes pour Eywa
Bonjour mercier,


L'univers merveilleux, ensorceleur de l'Heroïc Fantasy est très bien rendu ici qui invite à une rêverie séculairement médiévale.
De très nombreux bonheurs d'écriture séduisent le lecteur tout au long de ce poème initiatique sans temps de repos : "... lanternes aux larges ailes... magnitude bleue... solitudes argentées... refrain d'ombre... diadèmes pluvieux... caresses minimales... instant miniature... rues mystiques..." et ainsi de suite : chaque strophe contient sa/ses perle/s. Ce qui fait que l'enchantement ne cesse pas.
La dernière strophe ouvre le poème sur une possible rencontre amoureuse et on se dit que, contée de la sorte, on ne pourra qu'être subjugué, ravi, atomisé. On se prend d'ailleurs à fantasmer quant à cette éventuelle suite.
Une vraie réussite à recommander à ceux qui rêvent d'itinéraires magiques et d'amour courtois dans la plénitude de la nuit, du vent et de paysages bucoliques, dans la plénitude du temps.

Bravo !


till
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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