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Annonce : Sevrage
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 10:58:39 ( 82 lectures ) Articles du même auteur



Sevrage






Souffrir, souffrir encore et encore…
Faire le bout de bois mort…
Ou le devenir…

Se réveiller avec le cœur qui gonfle, gonfle et qui bat toujours plus vite au rythme d’un mal vaguement connu…
Serait-ce le mal que me provoque ma vue de moi-même ?

Sevrage ! Ô sevrage !
C’est des rides plein le corps angoissé ;
Un corps tuméfié qui se ramifie en racines ;
Des racines puis un tronc puis enfin des branches.
Tout ça tient évidemment dans la terre de ma vie…

Je suis « l’homme de boue », dirait un certain…
…Et je m’embourbe.

Je suis un chêne mort, une pauvre yeuse dépouillée.
J’ai un œil en moins
Avec une épingle dans la main
Pour mieux recoudre la plaie béante et le strabisme…

Je pars pour un voyage sans fin… Même si je ne bouge pas d’un cil.

Par pitié, donnez-moi une chope de bière, que je me finisse pour de bon…
…Eh puis non ! Tiens bon mon pauvre vieux! Chante plutôt « la barre est dure » et contente-toi du rien qui sied dans ta main…

...Car se profilent au lointain la Nue et ses béatitudes recouvrées,
cette Nue Véritable peuplée d’amis revenus et de rêves tout bleus venus supplanter le Cauchemar…

Sevrage ! Ô sevrage !
Le frein est rongé.
Qui a donc fait le boulot ?
Un ver ou tout simplement moi-même ?

Il faut bénir la médecine et rejeter la Mort.
Tenir… Tenir… Tenir l’envol successif des mille et un maux

Et je sursaute, tout enveloppé de folie violente, de soleils de plomb, de sommeils pâles, boiteux et légers….

Faut-il taire ses maux ou les laisser couler dans les trous sur l’asphalte, ces trous qu’occupaient dans une autre année-lumière des platanes à déraciner ?

Je me meurs dans un mauvais rêve.
Si je suis corporellement avec vous, je suis psychiquement d’une autre voie lactée, d’une autre galaxie…
Prenez-moi avec des pincettes car je peux craquer à tout moment….

Laissez-moi pleurer sur vos genoux et aussi sur mon sort car la vie donne à larmoyer tant elle est cruelle…

Priez pour moi !
Priez la Madone de ne jamais me rencontrer car j’ai l’œil furieux du squale, de la bête traquée…

Méfiez-vous de mes yeux en flammes, de mes yeux en cendres car ceux-ci colportent au vent mauvais les traces noires du mal-être porté à extrême…

J’aboie au bas de ma vie…
J’encule les dieux et les elfes
Qui ont fui mes vers
Et les ont contraints à abandonner les nuisettes,
Et toute forme de préciosité
Pour des mots noircis à vie
Et des têtes de mort qui tirent la langue et qui louchent...


Un sevrage, c’est quoi ?
« Prendre ses psychotropes loin des tropiques », me direz-vous…
« Non, c’est précisément en faire abstinence et souffrir au fond, tout au fond de la Vacuité, dans une maison vide, à la mémoire blanche; une demeure sans adresse dont les murs seraient couverts de piques soigneusement aiguisées et puis aussi d’un trop-plein d’abandon retenu », puis-je conclure…















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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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