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Annonce : Quatorzième jour
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 10:59:38 ( 104 lectures ) Articles du même auteur



Quatorzième jour






Je n’ai aucun but ;
Aucun canal par où sortir du tourbillon infernal et implacable…

Je suis sevré de l’alcool et pourtant…
Et pourtant, je continue à faire des tours sur moi-même,
A me lover comme un serpent aux aguets…

Oui je me recroqueville,
Je me renferme
Et ferme la porte à la connaissance de l’Autre

Je suis si seul
Je regarde mon ombre
Je me regarde le nombril
Je me regarde le dedans
Un de ces quatre je vais me prendre un panneau dans la tête…

Mon agonie est là !
Je la promène ; elle s’étire comme un long ver

Ô cruelle Vacuité !
Je demeure dans Ses bras, oisif, éloigné de tout ce qui fait un monde

Il y a bien ce médecin là-bas qui attend impatiemment un nouveau poème, une nouvelle « éclaircie » …
Je n’ai plus qu’Elle à qui me confier…

Sur ma route voltigent les fantômes et les ombres de mes amis.
Peut-être leurs cadavres, qui sait…
Je vois leurs visages grimacer et s’épouvanter devant l’épouvantail que je suis…

Je garde la trace lancinante d’une « fabuleuse » ère révolue de l’autre côté de ma vie :
J’y relis l’Amour à boire à la bouche de V.,
Les apéros conviviaux avec les collègues,
La passion pour tant et tant de choses,
La renaissance régulière et quasi systématique de mes élans artistiques

Je ne suis plus que tourmente inerte plantée dans un champ clos mais j’attire hélas les mêmes corbeaux que ceux de ce tableau de Van Gogh…
Oui vraiment la fin se dessine tant il y a là mauvais présage…

J’abrite toutes ces maudites ombres,
Laissant porte ouverte à l’inélégance et au dépouillement…

Qu’est-il donc advenu de mes rires en cascade
De mes perles précieuses, de ma nuisette marron ?
La vie est passée par ici et je la regrette…

La mélancolie s’échine à faire son boulot…
Ça ne lui sert qu’à me desservir
En ce dernier « dessert »…

Je voudrais renouer avec les cerfs sauvages
Mais ils me fuient sans cesse…
Suis-je braconnier ou saint homme ?

Non, je suis la proie innocente et alourdie de Madame de La Maladie et puis aussi le gibier vaincu aux nuits asséchées de la Chasseuse de Rêves…

Plonge ta main dans mon ventre
Et tu iras vomir après !

Plonge ta main jusqu’au fond,
Tout au fond de la Fosse !

Car ce purin se répand des poumons aux intestins, en passant même par les supports physiques de l’Âme ; il emplit toute l’Enveloppe, comme un réservoir à jamais sceptique à l’idée évidente de recouvrir un jour sa belle jeunesse originelle, sans mousse verdâtre ni empreinte quelconque du temps.

Plonge ta main
Et tu auras peur en apercevant les crocs du Malin
Et la faim d’un ver solitaire insatiable…

Je suis citoyen de millième zone :
on me mélancolise,
on me dégrade.
Je me sens oublié de la Liberté et de l’Egalité et de la Fraternité et… de la Propreté….

Je ne suis que terre dans de la terre !

Et ce triste paysage champêtre
C’est vraiment moi, tout craché…
….d’un poumon…
… dans un trou !






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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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