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Annonce : On attend
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 11:43:15 ( 113 lectures ) Articles du même auteur



On attend…

(Version complète enrichie)





A l’absence de l’Absence…







On attend trop par ici…et aussi trop pour en venir au « Là- Haut », puis-je ajouter…
On attend (de se voir passer sous) le train…..et ce, sans le Geste « difficile à déplacer » d’un « éclair de rencontre », sans l’émoi, sans la blessure des rails usés et le sang d’une fumée désuète « difficile à trancher d’un coup sec »….
On attend impatiemment –eh oui, vous ne vous trompez pas, vous avez bien entendu…- l’instant fatal, peu banal du dernier mot « posé avec une agitation inerte » au bout des lèvres de la dernière phrase…du dernier poème….pour pouvoir savourer – avec l'illusion de desserrer les poings- la faim assouvie du dernier Corps verbal…
On attend à en perdre l’attente...
On attend sans le moindre entrain le prochain rendez-vous au C.M.P, et puis on attend aussi au même instant le suivant, et puis même aussi celui d’août, peut-être pour le rai de lumière derrière la vitre, et ce, « en tas »….
On attend même le poursuivant, vous rendez-vous compte ? Eh puis non, on s’en fout royalement, « bien » assis ainsi sur le trône moisi d’un château hanté aux toiles d'araignées résignées à besogner, à accompagner correctement le temps…
On attend le point final, tout fatigué des virgules et encore plus des points d’interrogation et des exclamations incongrues…
On attend les « ponts verbaux » menant au Ciel étoilé, je veux dire en cela les « instruments » dont est dotée l’écriture pour passer d’un port à un bordel, d’une aube navrante à un espace où l’on n’ « attend » guère que la Grande Ourse ; enfin bref, on attend le Roi, « Monseigneur l'Adjectif de Coordination » et l'on n'attend même plus « Ornicar », puisqu'il est resté dans les remous lointains mais tranquilles d'une « autre enfance » où il est vrai malgré tout que l'on était « pressé » d'écouter retentir la « cloche » de la récréation..., comme quoi tout est affaire de « grelots » et de grilles ici-bas...(Clin d'œil mollement furtif « à l'attention » de M. Leprest...)
On attend sans trop y croire la chute du texte en prose en rejetant sans la moindre énergie l’eau, qu’elle soit riche ou non en calcium, en vitamines…
On n’attend plus la mer et l’on a raison mais on s’attend toujours au prochain raz-de-marée et l’on a aussi raison… On n’attend plus l’été car on sait que l’on y parviendra, que l’on y arrivera trop tard pour que le mercure ait le temps trop long de nous attendre pour se « lever » de son lit de mort et car il est difficile d’attendre simplement le prochain été au « chaud brûlant » des fièvres restantes et dans le ventre lourd du précédent qui n’est pas même encore mort…
L’anticipation est le premier « stigmate » -pour moi- de l’impatience « lorsqu'elle ouvre l'envers d'une corolle toujours noire » du commun des ressuscités mais heureusement l’«Attente mesurée et cependant hasardeuse » (aux pétales noires et blanches et...translucides) a su la supplanter « à temps » pour la blesser « avec fainéantise » et lui permettre un jour de ne précisément « plus pouvoir attendre… »
On n'attend même plus -à raison, du reste- le « cours inversé » des torrents de l'Enfance, la « chute à remonter le tumulte aquatique du temps », et ce , « à rebrousse- cheveu de garnement trop sage », avec l'impatience de  se retrouver « à poil hamiltonien » avec Elle car voici que se poursuit inexorablement le « jeu » perpétuel et somme toute « attendu » -sans pour autant être forcément corporellement vieux- de la Petite Aiguille du Cadran implacable avec sa propre « soif » toute ronde de « renouer » avec la Grande... Ce « jeu » mesquin, parce que dénué de hasard nous impatiente...de « croquer sans se donner le temps de mâcher » le doux Salut sidéral, en quittant d'un pas lent l'Armée du Salut aux douces « munitions » après s'être trop «absinthé » par jets d'envies pressantes, après s'être trop offert de vers, « accompagnés » par d'autres « péchés vitaux fort mignons »... Oui, on s'impatiente de « claquer » violemment un « échec et mat », avec bien sûr au bout un « grand coup » tapé sur l'Échiquier, sur la Table insensée de la vie, cette « Table des « complications ajoutées », et ce, dans les « retranchements» obscurs de la Nuit juvénile.. » ou dans les vieux « oublis de cette pendule d'argent », hésitante et binaire comme un geste de balancier brelien...
Enfin, et c'est pour mieux déposer la cerise sur le gâteau, que j'attends la Bonne Nouvelle, la Venue d'un joli bébé crustacé tout neuf, tout beau, et qui viendrait faire le Dimanche et la Comm(une)-Union avec le firmament parmi les beaux requiems dans les églises provinciales de ceux qui demeurent trop allongés pour encore attendre vainement....Oui, j'attends avec un petit « pincement » au cœur l'œuvre de la dernière cigarette en me laissant aller à l'Oubli,-non celui dont on est la proie malheureuse pour avoir trop été insouciant ou « imprécautionneux » mais plutôt celui où l'on glisse dans les voluptés, dans l'entrecuisse bleue- pétrole de la Dame Noire-, de songer à l'Hypocondrie et non au cancer car la chimiomorphine verbale ne sait attendre dans les cas extrêmes et elle sait par cœur ôter les tumeurs en pleine matière grise, les fibres viciées fantomatiques bien réelles; elle sait ne garder que l'Enveloppe psychique miellée, le trajet de bas en haut d'une blessure véritable qui nous pousse, impatiente, à « bouffer des yeux » une plaquette entière de Tercian100 pour s'en parer le Cerisier de derniers pendants d'oreilles... Une blessure sans sang pour avoir le temps de construire sa Destruction totale et raisonnée sans s'éparpiller, loin, très loin de la « fraction de seconde de folie », du Geste quasi instantané... La chimiomorphine sait ne garder que le mot praliné, la Rose sans l'épine, l'HYPOCONDRIE aux syllabes évoquant un animal, un sexe de Femme, un joyeux luron à rejoindre enfin par les vents ascendants...Ainsi dit, il est vrai qu'en sifflant cet air, cette jolie ritournelle qu'est l'Hypocondrie, j'attends de la Fin un Pays sans réelles maladies somatiques (comme on dit dans le milieu) pour espérer « attendre la mort » sans éclair et en volant un peu du bleu au ciel pour faire durer la mélancolie et oublier que je vis l'Agonie.... Je n'attends plus l'Écriture; c'est Elle qui m'appelle à venir sans cesse caresser le papier et soigner des maux que je soupçonne être partout en moi, en tout cas ailleurs qu'au Siège de l'Empire des Idées… Elle me dicte mon enfer, ma passion pour sa Cousine Éloignée, la Femme lointaine et inconnue; Elle est à la fois ma Mère Protectrice, Mon Amante, mon Enfant; Elle s'impatiente de me donner chaque jour de mes nouvelles; Elle me fait des confidences sur moi-même depuis le Ciel et je m'impatiente à l'idée de les colporter au monde entier... L'Écriture guide ma main pour ordonner les torrents et lancer par jets de mots une battue au cul des crises identitaires...Elle m'aime tellement qu'Elle me supplie parfois de l'abandonner tant elle sens à quel point je souffre...Oui vraiment, elle attend la « promenade » de mes proches aux pompes funèbres, la dernière pelletée du fossoyeur...Elle m'attend car elle est partout au même instant....
Vous ne vous trompez pas: je n'attends plus tant et tant que le crustacé m'a fui pour ne me laisser que l'idée, la pétoche qu'il me procure. Je me laisse choir et ne m'applique guère (et ce sans vigueur ni enthousiasme) qu'à « rehausser » verbalement la Quête brelienne et ainsi descendre en Elle, la sanguine à la Phrase, à la main...Je descends en moi à pas lent vers « l'inaccessible Étoile », Celle de la Solution ascendante aux Fatigues; je me force à me blottir dans l'Abandon total et me prépare mollement à la prise en charge de la Madone des lettrines enluminées...
Sachez de plus, ô lecteurs, que mettre le cancer « à toutes les sauces » du Verbe, à l'entame de chaque phrase, toujours au cœur des (d)ébats tempétueux, sans l' « aide » d'un partenaire et jusqu'au plus près du point final, du dessert nauséabond, c'est précisément s'en nourrir tant et tellement que l'on en vomit la moitié -je veux dire la moitié de toutes les tumeurs qui pullulent en pneumo dans les hôpitaux du monde entier- et puis après, c'est attendre le « Lit de la Digestion » aux mille et une métastases laissées là, au chaud d'une constipation aigue...
Seul persiste le blanc éclatant de l'Hippo-con-drille qui brille, lavée délicatement...
Et pourtant on oublie d'y songer, même loin du cancer (lorsque celui-ci vient nous « coller » ses puanteurs biologiques et fignoler notre peur de lui-même...)
Même le crustacé ne demande qu'à être pris avec des pincettes; il faut prendre soin d'y songer et de sonder les océans depuis le premier récif jusqu'au moindre grain de sel mis au service de ses prétendues pérégrinations maritimes, et ce, afin qu'il ne daigne pas nous prendre au dépourvu en venant brusquement éclore et nous noyer la vie en un claquement de pince, bien avant la prochaine seconde à compter de cette ligne, bien avant un présent qu'il s'agit d' appréhender parce qu' encore trop lointain d'un passé où je perdure...
Il faut tâcher de noyer aussi la phrase trop tardive qui suit: « il fallait s'y attendre » et bénir non seulement la « capacité à étonner tout le monde », mais aussi l'anticipation princière car celle-ci ne peut être que plus douloureuse que ce qui va advenir au moment terminal.... Je dirais même que cette anticipation consolatrice par l'« attente » « soigne » la maladie à venir au moyen de l'inaccoutumance à la douleur de se croire mourant (et ses pics d'anxiétés quotidiens), et ce, malgré la chimiomorphine verbale auto- distribuée pendant une décennie de tabagisme... Je veux dire en cela qu'il vaut mieux s'attendre au pire en ayant trop vécu et en venir à une façon acceptable de souffrir son agonie qu'être pris soudainement dans les filets aux mailles trop serrées du pas-assez-enduré et en venir à ne plus en pouvoir d'attendre patiemment la Fin....
On est las, las de penser, las d'oublier, las des thermomètres dans le cul, las d'être las, las d'attendre...On sais que l'on ne refera pas le monde mais le monde me fera bientôt taire tant j'attends le déluge et l'Arche de Noé...mais je ne saurai attendre le retour de Bush et ses banquises fondues qui patientent elles aussi de nous jouer des tours...Elles attendent l'aval du Président des États- Unis d'Amérique pour se mettre à fondre intégralement...Elles voudraient bien que « les étoiles soient noyées », qu'il y ait  « du jus de glaçon plein nos verres » comme disait ce Poëte cher à mon cœur......
.
On attend la Remontée du temps béni de l'Enfance, la Montée des sables blancs et fins du Sablier...
On a raison d'attendre tout près de la Clepsydre car on a toute l'éternité pour la retourner encore et encore mais on a tort de se préparer pour le Baiser...car la Femme ne sait attendre mon attente (inutile du reste pour qui n'est pas poétesse ou tout simplement Écriture gantée de moi-même)... Là- voilà déjà partie dans les bras d'un autre homme, sans doute plus jeune que moi, car il est bien évident que l'on n'attend guère la Femme dans la gente masculine, cette meute de loups aux regards fauves, aux bras carnassiers de prédateurs royaux....
Il n'y a guère que mon Écriture qui n'attende jamais pour ces petits rendez-vous érotiques et vespéraux avec moi dans un lit, où les mots se meuvent librement et allument des coïts par toutes les lettres, font virevolter des drapés soyeux par des envolées, des farandoles lyriques, des baisemains délicats au rythme d'une eau courante, d'un doux chuchotement de ruisseau aux lit clair, enchanté de faire la paix avec la Page Vide, véritable deuil transitoire pour cette Écriture...
Ainsi dit, il paraît évident que je ne m'attends jamais puisque je fais feu avec mon Écriture; je m'attends toujours à puiser une nouvelle pépite en moi, une nouvelle connaissance de moi-même par mon Écriture, une nouvelle naissance en mon ventre tout rond de mots, de sonorités exquises, de bébés d'écritoire....Je m'attends -à raison- à ce que l'attente fasse à nouveau marche- arrière et quitte sa somnolence pour une « régression » mélancolique, une régression des mots qui iront s'empuantir et tomber dans une sorte de « résurgence des organes »... Ceux-ci attendront le prochain cycle pour s'en retourner bien comme il faut dans les oubliettes....








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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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