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Annonce : Ça grimace....
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 11:45:39 ( 84 lectures ) Articles du même auteur



Ça grimace....


Au calvaire...






Quand je m'assieds là, enroulé dans mes nœuds énigmatiques et vieux comme l'enfer,
celle- ci grimace au pied de mon cimetière en prenant soin de ne pas y caméléonner...

Quand je dors dans mes ténèbres, recroquevillé dans mon feu et dans mes magmas bleuis
celle- là grimace, écoute son visage dégouliner d'effroi et s'anéantir à la vue de mes décompositions...



Quand je m'assieds par- ici en faisant les horreurs dans ses eaux dormantes à jamais résolues,
celle- ci grimace de derrière la vitre de son regard flagellateur et j'en crois ses yeux qui répondent à ma monstruosité toute dégoulinante...

Quand j'hurle à la mort, emmuré dans mes essaims endormis et sous mes bulles restées vierges,
celle- là grimace en évitant mes mises à nu fantomatiques...



Quand on me contraint à planer dans l'immobilisme d'un regard obscur et toilé par araignées,
celle- ci grimace comme le dégoût de mon sperme lacrymal...

Quand je m'assure furtivement que j'enténèbre par des jets répugnants de regards,
celle- là grimace dans la froidure puante des poèmes et des répugnances...



Quand j'irai les rejoindre par le pont bombardé où je leur fais la paix guerrière en me fermant,
celle- ci grimace et louche en tirant sa langue de Gorgone....

Quand je déambule et viens faufiler à pas de loup traqué mon viol par mes miroirs morts et usés,
celle- là grimace et enverra mon monstre en cour d'assise au milieu des crachats...



Quand je promène à l'air et par le regard la somme de mes cadavres rachitiques d'Auschwitz,
celle- ci grimace et ordonne la mise en place de la chambre à gaz....
Quand j'attends sans mot dire les vomissures, les tortures et l'étanchement de ma soif aux jets d'eau,
celle- là grimace et tient à noyer cette soif à l'eau du caniveau...




Quand je vais à la mort en effaçant le moindre geste de trop, le moindre mot boiteux et superflu,
celle- ci grimace devant l'abîme béant, précautionneuse de fuir la mouvance de mes sables....

Quand je m'en irai, éclair furtif, en volant l'élégance blanche au furet imbécile et sauvage,
celle- là grimacera, soulagée d'être débarrassée de cette machine à merde....


Clinique de Vaugneray, février 2009.


Situation: je me suis retrouvé un soir à table avec deux femmes et une jeune fille de 18 ans, M., qui est mon amie (et qui désirait plus...)
Je me suis senti persécuté et très mal à l'aise en interprétant le regard des deux femmes et ce calvaire a donné naissance à ce poème qui je me suis dépêché d'écrire en sortant de la salle à manger...
Il apparaît clairement qu'un regard peut me fragiliser à l'extrême au point de vouloir à mon tour me crever un œil pour en finir avec ce genre de tortures...




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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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