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Annonce : Le plus beau poème jamais pensé…
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 17:38:18 ( 95 lectures ) Articles du même auteur



Le plus beau poème jamais pensé…






























Nos pensées naissent toutes habillées.
Spinoza


Un regard, de quelle couleur c’est peint ?
Allain Leprest


Disons l’essentiel du regard, nous démaquillerons et démasquerons ainsi tout notre monde.
Yohann Gardon








































« -Le plus beau poème c’est celui-…
-Arrête ! Tu en dis déjà trop ! Écoute-toi plutôt me regarder dans ton Eglise… »




A maman.













…/…




























N.B Le plus beau poème jamais pensé est le poème silencieux que l’on se dit du regard. Un regard plutôt tordu, mais qui se redresse comme un arbre. Un regard auquel on a préféré offrir le plan à l’espace…
Le plus beau poème est une idée qui traverse l’esprit, tourbillonne dans l’humeur vitrée, se faufile entre les cils, glisse à travers le Miroir et l’Étang…
Un poème brûlant comme la foudre, vaste comme un désert, pointu comme les piquants d’une rose.
Un poème qui n’a pas besoin de lettres pour s’écrire…
Un mot qui ne pourrait guère s’écrire qu’à la vieille machine à écrire d’antan mécanique (puisqu’on pourrait alors écrire plusieurs phrases imaginaires sur d’autres) tant il dirait volontiers de nombreuses choses simultanément…
Un poème encore plus beau que le Sarment d’Allain et le Te souviens-tu  de Mano…
Un regard qui dirait à la fois prends-moi dans tes bras je suis content d’être à la maison tu es la plus belle j’aime bien quand on mange la ratatouille tous ensemble tu m’as sculpté avec justesse j’aime bien quand tu es gentille avec moi jette tes crèmes tu es restée intacte et moi aussi l’eau du ciel est bleue je respire à pleins poumons le printemps et puis l’odeur de tes cheveux garde-moi près de toi je suis toujours le même enfant nu perdu dans la savane camerounaise avec mon grand nounours marron ma feuille toute verte donnant à rêver mes grands yeux ouverts étonnés ma tête d’œuf à la coque mes lunettes trop grandes pour moi mes pluies tropicales rieuses mes soleils superbes et puis aussi ton giron à jamais protecteur face aux méchants en tous genres quel bruit fais-je encore dans ton ventre quand ira-t-on à Cuzco le nombril l’ombilic doré de notre plus beau monde j’ai moins peur du noir quand tu es là pardon ce n’est pas de ma faute si je n’arrive pas à être toujours le plus heureux mais ce n’est pas non plus à cause de toi rachète-moi les plus belles agates et les jolies billes- araignées renfante-moi une énième fois en me regardant tendrement tu sais j’aime encore bien Noël pour les cadeaux surtout pour les bonhommes de neige dans le jardin pour le visage illuminé de mamy pour la liesse et les regards chauds et vrais dans l’église de Coise j’aime encore bien le Jour de l’An au Mille- Club pour ses fillettes à épater de ma nouvelle coupe de cheveux et de mon nouvel anorak à la mode merci j’étais heureux au collège car j’ai appris la beauté de la langue française tout ce qui me sert aujourd’hui pour te louer des yeux de la plus belle des manières…

Oui, ce regard-là, c’est un regard où voltigerait tout ça au même instant…


Un regard débarrassé des lettres, surtout des dernières :

A partir de ce regard-là, nous devons ainsi maudire des yeux nus ce gros X qui nous a tant de fois obstrués le passage ; Inutile de te rappeler aussi que nous devons dès maintenant nous interdire d’utiliser le W qui nous a maintes fois attaqués avec son armée et qui avait tenté de nous mordre avec ses grandes dents WWWWWWWW !
Il en va de même pour le méchant K : celui-ci jetait cette rafale KliKetante qui claKait juste à Kôté de nos masKes, nos masques d’alors (pas encore tombés) que l’on portait pour dissimuler une différence et une laideur douloureuses…
Même le O si cher à Rimbaud nous jouait des tours tant et si bien que le regard aujourd’hui le proscrit. Trop de fois nous nous sommes jetés tête la première dans les cercle d’un grand O en feu puis trop de fois nous nous sommes mis à courir tout droit…

Mais qu’ai-je donc bien pu dire silencieusement, mon Dieu ?
Quel mot ai-je donc bien pu murmurer des yeux?

Maman : « À présent tu sais parler le langage des rivières.
Tout coule chez toi et j’ai observé tes yeux : ils ont réappris à devenir symétriques le temps d’une fraction de seconde… »





28-29/03/2011, Brignais.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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