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Annonce : Quand Jo y pleure.
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 17:42:46 ( 80 lectures ) Articles du même auteur



Quand Jo y pleure.


A Celui qui fait des bijoux avec ses pleurs…







Quand Jo y pleure
La pluie se met à fondre
Quand Jo y pleure
Un musée de quartier précipite Londres hors de l’Ombre

Quand Jo y pleure
Tous les dieux sont à genoux
Quand Jo y pleure
Je quitte ma boue

Quand Jo y pleure
Ses yeux semblent partir avec
Quand Jo y pleure
Les mecs se lient d’amour aux mecs

Quand Jo y pleure
Les fontaines s’ajoutent s’imbriquent
Quand Jo y pleure
Sa barbe ne pique

Quand Jo y pleure
Le sang tout bleu dans ses yeux pleut
Quand Jo y pleure
La maladie défait ses nœuds

Quand Jo y pleure
Le ciel dessine un arc-en-ciel
Quand Jo y pleure
Il est plus nu que le miel

Quand Jo y pleure
Je le couvre de baisers
Quand Jo y pleure
La racaille se met à aimer

Quand Jo y pleure
Les mers sont plus liquides
Quand Jo y pleure
Les sifflantes* des poumons se changent en liquides**
Quand Jo y pleure
Je songe aux confluences
Quand Jo y pleure
Y’a enfin du savon plein ses turbulences

Quand Jo y pleure
Je boirais bien dans sa tasse
Quand Jo y pleure
Le soir se pose tendrement sur ses crevasses

Quand Jo y pleure
La guerre est un mot inconnu
Quand Jo y pleure
Je peins le plus beau des nus

Quand Jo y pleure
L’électricité chez lui est rompue
Quand Jo y pleure
On croit voir une auréole juste au-dessus

Quand Jo y pleure
L’hiver est torse nu autour du réchaud
Quand Jo y pleure
Le fauve se change en agneau

Quand Jo y pleure
Il se vide d’un amour manqué
Quand Jo y pleure
Les murs se relâchent abandonnés

Quand Jo y pleure
On sait le pourquoi de la montée du niveau des mers
Quand Jo y pleure
On trouve de l’eau dans les déserts

Quand Jo y pleure
On oublie l’astéroïde
Quand Jo y pleure
On bénit soudain la vie et ses spermatozoïdes

Quand Jo y pleure
Ses cheveux poussent pendants
Quand Jo y pleure
Il y a comme un rire d’enfant

Quand Jo y pleure
Il semble approfondir le bleu de ses yeux
Quand Jo y pleure
Il est l’Éternité- même le soir doucereux

Quand Jo y pleure
Il brouille débrouille ses mirettes
Quand Jo y pleure
Je voudrais qu’il me donne des miettes

Quand Jo y pleure
On ne doit le saisir qu’avec une infinie précaution
Quand Jo y pleure
Il y a là les résidus d’un feu d’une combustion

Quand Jo y pleure
Tout ruisselle sur la table ô bonheur
Quand Jo y pleure
On a peine à croire qu’il est fumeur

Quand Jo y pleure
Les étoiles ferment les yeux
Quand Jo y pleure
Raphaël revient peindre sa Vierge des miséricordieux

Quand Jo y pleure
Toute la misère du monde s’avachit
Quand Jo y pleure
Tout un homme semble revenir au nid

Quand Jo y pleure
Tout un canapé sous son cul s’affale
Quand Jo y pleure
Cessent les grenades et les balles

Quand Jo y pleure
Toutes les routes mènent à ses mains
Quand Jo y pleure
On dirait qu’y prend son bain

Quand Jo y pleure
On en croit trop ses yeux
Quand Jo y pleure
Ça fait sortir les amoureux

Quand Jo y pleure
Les canaux de la sérénissime cité se vident
Quand Jo y pleure
Son front est un pays plat sans plus aucune ride

Quand Jo y pleure
Les élans de la ville s’arrêtent
Quand Jo y pleure
On oublie la boîte d’allumettes

Quand Jo y pleure
Les horloges font une halte tout autour
Quand Jo y pleure
C’est qu’il rend la Vacuité d’un amour

Quand Jo y pleure
Les continents se donnent la main
Quand Jo y pleure
Les mers se joignent pour donner le Sein

Quand Jo y pleure
Je recueille tout dans une bouteille de rosée
Quand Jo y pleure
Il sème les étoiles dans la Voie Lactée

Quand Jo y pleure
Le mal en prend un coup
Quand Jo y pleure
Tout glisse finis les à-coups

Quand Jo y pleure
On dirait que l’ours hiberne
Quand Jo y pleure
Ça finit les yeux dans les yeux à la lanterne

Quand Jo y pleure
C’est une plainte qui s’éreinte
Quand Jo y pleure
Le verre en soufflerie de bleu se teinte

Quand Jo y pleure
Son velours d’amour me fait pleuvoir à mon tour
Quand Jo y pleure
On se rassemble comme au premier jour

Quand Jo y pleure
Le soleil tombe en larmes
Quand Jo y pleure
Se reposent les gens d’armes

Quand Jo y pleure
Tout un rien le déshabille
Quand Jo y pleure
Son ventre sonne creux mais ne se pille

Quand Jo y pleure
Mon poème descend en lui le long d’un puits
Quand Jo y pleure
Il remonte les eaux après l’accalmie

Quand Jo y pleure
Je suis tous les courants de son Réseau
Quand Jo y pleure
S’endorment tous les mots

Quand Jo y pleure
Ses muscles pendent comme un saule
Quand Jo y pleure
On dirait l’érosion d’un pôle

Quand Jo y pleure
Ce sont des pics d’angoisses que l’on polit
Quand Jo y pleure
On se quitte vaguement des yeux sur le lit

Quand Jo y pleure
On dirait qu’il fait la Lessive de son âme
Quand Jo y pleure
Je le rejoins à pas de mots avec les rames

Quand Jo y pleure
Tout s’écoule sans nom jusqu’au siège de la Caresse
Quand Jo y pleure
Ses grands yeux font des prouesses

Quand Jo y pleure
Il a deux larmes un nez une bouche
Quand Jo y pleure
Les eaux circulent je ne louche

Quand Jo y pleure
Je l’accompagne à la larme
Quand Jo y pleure
La paresse ne tire plus l’alarme

Quand Jo y pleure
Tout va dans l’égout de sa cigarette
Quand Jo y pleure
Les écluses se noient aux briquets des tempêtes

Quand Jo y pleure
Il ne va plus à dos brûlant de chameau
Quand Jo y pleure
On ne fume plus que de l’eau

Quand Jo y pleure
Il met enceinte l’Humanité
Quand Jo y pleure
Les preuves naissent toutes habillées

Quand Jo y pleure
Ça libère les muscles les barrières
Quand Jo y pleure
Ça aère les artères le fond de l’air

Quand Jo y pleure
Toute une pleinitude redouble
Quand Jo y pleure
Tout s’érige plus rien ne se dédouble

Quand Jo y pleure
La Genèse se réécrit sur les voûtes de la Sixtine
Quand Jo y pleure
Le bruit affaissé fait une fine musique

Quand Jo y pleure
Disparaissent les monstres veloutés
Quand Jo y pleure
Reviennent les mariés habillés en mariés

Quand Jo y pleure
Je reconnais tout à fait mon cœur
Quand Jo y pleure
On est trop pris pour redouter la prochaine erreur

Quand Jo y pleure
On ne voit plus du tout ses veines
Quand Jo y pleure
Elle est un plus la reine de son cœur La Reine

Quand Jo y pleure
On voudrait mourir dans ses logorrhées
Quand Jo y pleure
On a peur d’y ressusciter

Quand Jo y pleure
Il fait des éclaboussures de rires étonnants
Quand Jo y pleure
Ses eaux attirent les poissons d’or par bans

Quand Jo y pleure
Plus rien ne me résiste
Quand Jo pleure
Je touche au but des idéalistes

Quand Jo y pleure
Rien n’advient tout se passe
Quand Jo y pleure
La marée haute se fait encore plus basse

Quand Jo y pleure
On oublie de loucher
Quand Jo y pleure
On apprend par cœur l’Oublié

Quand Jo y pleure
Je sais mieux que vous que jamais qu’on peut n’apprendre à verser
Quand Jo y pleure
J’apprends de lui à laisser couler






Quand tu as déjà bien pleuré mon Jo
La nuit s’apprête attend la fin pour offrir la lune
Quand tu as fini de pleurer mon Jo
Le ciel redevient clair même pas délavé par les eaux
Pierrot réinitialise tout ton système
Te remet transitoirement dans la lune
Et te prête sa plume
Pour écrire un mot gentil
A la plus belle dont je suis amoureux aussi…







* et ** = Allitérations de la langue française.

Brignais, 14-15-17-18/08/2011.

Fait en phase maniaque.













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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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