De l’eau



De l’orage à l’aubaine
De l’autoportrait à l’autolyse
De l’oppression à l’hôpital
Des os à sec, des liaisons craquent
Des océans retenus, des os en cale sèche
Des flots libérés, des logorrhées illogiques
De l’eau dans de l’eau
De l’eau de Vous, de l’eau de moi…

De l’eau, autant de fois qu’il le faut

De Lautréamont à Lautrec
De l’origan de Lorraine
Se découvrir de lauriers
Étendre de l’eau, nous étendre
Vous rendre mon eau, Votre lot à moi, mon îlot à Vous
Déloger de l’eau de l’orifice Vous ornant
De l’eau-de-vie, deux eaux d’amour

De l’eau, autant de fois qu’il le faut

Mourir de l’opium
Besoin pressant de lorettes
Des eaux à prendre, des eaux à perdre
Faire fondre de l’eau, faire eau
Se défaire de ses eaux usées…

De l’eau, autant de fois le faut

De l’eau de mer mémorable pour Léo
De l’eau de Cologne pour Léa
De l’eau de pluie noyée dans l’océan
Des eaux-fortes sur la planche pour la gloire
De l’au-delà à l’horizon…

De l’eau, autant de fois qu’il le faut


Brignais, 12/12/2009.