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Annonce : Trop vivant...
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 19:41:17 ( 134 lectures ) Articles du même auteur



Trop vivant...


A Celui qui tutoie le feu…




Ô mon Jo tu étais bien trop vivant pour être aujourd'hui mort non ce n'est pas possible tu dois encore gesticuler dans ton cercueil tu dois t'agiter à essayer désespérément de briser les scellées que faire pour remonter stupidement à la surface de la terre comme un rejet gagné dans l’Illogisme que faire pour fuir par erreur toute une armée de cloportes et de vers non tu ne peux être mort aujourd'hui je te sens là encore à déverser ton feu sur les plages de la société par vagues successives je te sens là encore à briser de toutes tes forces les boulets de l'indifférence et puis aussi toutes les menottes de ta lourde maladie oui c'est ça je crois que tu frétilles encore et encore de plaisir à chaque arrivée fracassante au centre de jour du Dr Estingoy oui c'est ça je ne puis croire que ton corps soit aujourd'hui inerte ni même que tu soit réduit en poussières en cendres dans un coin de ruisseau d'Ardèche tu étais plus vivant que la vie tu es aujourd’hui plus vivant que le Christ même si je sais que tout cela n'appartient véritablement qu’à une douloureuse souvenance tu ne peux être qu’inscrit simplement dans ma tête tu ne peux être qu'imprimé mécaniquement sur un papier photo je pense vraiment que tu es là physiquement parlant où sont tous mes cris oui tu es là dans l'ombre de tous les étés tu es là dans toutes les empreintes tu es là sur la radio de mes poumons imaginaires tu es là sur mon papier à dessin dans la gueule monstrueuse de mes pseudo autoportraits au crayon graphite et tu es là aussi dans le feu remuant de mes soleils de printemps tu es là aussi pleurant à verse dans mes torrents de vie démontés tu es là aussi dans le conte à de mes jours dessiné à ras bord tu es là dans les mouvements multidirectionnels de mes nuits tu es là où le sommeil prend fin tu seras aussi nonchalamment présent là où rejailliront prochainement les futures eaux dormantes de la Mélancolie non mon Jo je ne puis te croire mort puisque tu n'étais que boucans déments et berceau brûlant de geysers étonnants je ne puis te croire mort puisque tu parvenais à rallumer les nuits par magie et éclore bruyamment en pleine froidure je suis sûr que ta vie marchante est encore là à faire péter les rideaux encombrants de brume et puis aussi les échafaudages imbéciles que le psychisme se construit toujours en réponse aux dards d'un mal cruel je suis sûr que tu es encore à danser chaotiquement sur ton Brasier sur le dos bombardé de la France d'en bas comme tu disais je suis à peu près sûr que tu es encore à lever un doigt très haut devant les fausses routes de notre triste monde devant le crépuscule éternel qui nous isole de toutes les attentions possibles non tu ne peux être mort mon Jo je sais que le feu vient toujours à bout de n'importe quel bois je sais que tu es revenu que tu te caches de peur de retourner dans la Géhenne froide de Vinatier tu es revenu mais tu n'oses te montrer à nous de peur que l'on ait peur du travail du feu sur toi de peur que l'on ait peur de ta capacité extraordinaire extraterrestre à renaître de tes cendres oui mon Jo je t'attendrai encore mille ans j'attendrai mille ans s'il le faut mais j'y parviendrai j’y parviendrai je le jure je guetterai le moindre feu la moindre combustion en forêt j'interrogerai même le Soleil pour savoir ta planque je saurai te reconnaître même brûlé au millième degré je ferai toutes les fumées tous les foyers je me ferai ramoneur à ton service j'approcherai le secret du feu je saurai la forme des flammes et aussi la nature de l'Immortalité je saurai le secret profond du Maintien le secret fabuleux de tout un Christ revenu je me reposerai là à tes pieds enflammés et je te déclarerai enfin ma flamme un petit feu mourant à petit feu plus un Grand Feu ressuscité à grand feu font paraît-il un Grand Feu inondé de Bonheur...
O mon mec ! Comment te clouer vraiment le bec¿

Saint-Genis-Laval, 29/05/2012.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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