Je porte ma nuit.
(Version II)
A Serge Gainsbourg.
Ma rude nuit C'est un maquillage marron D'un relief que nous détestons Elle ne fond
Ma double nuit C'est une bretelle très fine Pour flatulences masculines
Ma pauvre nuit C'est la peur rougie d'aborder Que l'absence a très bien pliée Esseulée
Ma calme nuit C'est une retenue de pleurs Une frêle barrière de fleurs Flot d'erreurs
Ma belle nuit C'est se sentir très délicat Porter son âme aux mille carats
Ta longue nuit C'est une broderie marron D'espoir et qui ose édredon Donner long
Ta blanche nuit C'est une douce soie marron De modèle et qui ose crayon En dire long
Ta nuit petite Se met à point mes yeux flemmards Enfilent presque ce regard
Brignais, mars 2012.
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