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Annonce : Soigner mon Å’uvre...
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 20:04:11 ( 86 lectures ) Articles du même auteur



Soigner mon Å’uvre...
(Plus que moi-même...)





Par mon Art, je me sens depuis peu investit d'une mission: celle d'écrire TOUT à mon sujet. Mon souhait premier serait de partir en ayant rédigé entièrement et avec les formes tous les « paysages » possibles qui m'ont habités depuis ma naissance et qui perdureront jusqu'à ma mort (que je sais à raison prochaine et ce n'est plus de l'hypochondrie...) Ainsi, tout ce que j'écris est incrusté dans la feuille avec une certaine angoisse, celle de ne pouvoir finir le texte le poème à temps. De ce fait, je lutte sans relâche contre le temps assassin... Je veux tout écrire. Même dans l'anonymat. Je veux dire même le plus fin chemin trouvé, la moindre colline entraperçue, la moindre embûche rencontrée. Tout se doit d'être passé au peigne fin. Je suis et resterai l'Enquêteur de toute ma vie, cette vie que certains diront triste alors qu'elle prend véritablement un sens... Oui je vis pour créer cette Œuvre Complète unique, ce florilège de textes plus ou moins magnifiques, mais qui rassemblera verbalement toute cette souvenance basée dans mon cerveau, toutes ces réflexions, toutes ces descentes en moi d'un pas lent. Je veux écrire avec un souci de recherche acharnée de la vérité de mon être. Pourtant, la tâche est loin d'être facile puisque je suis un être complexe, comme me l'a dit le Dr Estingoy...
Certains diront que je fais preuve d'autisme. Peut-être. Je le revendique. Je réponds que les Grands Sages ont souvent été des êtres seuls, mais qui souhaitaient par dessus tout et en contrepartie une élévation de leurs âmes par le biais de diverses choses. Oui je veux aller le plus loin possible dans l'autisme... Je veux me débarrasser de tout ce qui parasite le libre cours de mes réflexions. Je voudrais vivre sur une île déserte et m'offrir à la Solitude. Je veux penser, PENSER positivement, le plus près possible de la Création! Je ne veux pas me perdre tout seul dans ce flot d'idées. JE VEUX PENSER POUR LE BIEN DE MON ŒUVRE! Et non cogiter inutilement sur mes multiples soucis... Je veux me retirer du monde comme un ermite pour avoir toute la connaissance de mon Soir sans turbulence. Je veux un ordinateur, une prise et puis mon Larousse et puis c'est tout! Il ne pourra plus rien m'arriver avec tout cela! (Ah si! J'oubliais bien sûr le le le tabac!!!)
Vraiment ce projet de vie me tient à cœur... Je l'ai entamé il y a plus de dix ans et je ne me suis jamais découragé devant l'ampleur de la Tâche, devant l'étendue des efforts colossaux que je mesurais, devant la constatation de ma faillite et aussi devant les échecs accumulés au fil des années...
Ainsi, en ayant tout dit à ma mort, je pourrai partir en paix. Du moins si cette mort n'est pas brutale du moins si je parviens à rester le « sage » poëte que je ne suis pas du tout ou alors un tout petit peu ou alors à cinquante pour cent...
Dans mon entreprise, je suis très exigent envers moi-même: je bannis l'approximation facile le crachat de travers l'éternuement insuffisant des logorrhées la toux pas assez stylée... Un mot qui manque par ici ou qui respire mal, une orthographe pas assez boiteuse une attaque de phrase qui cesse d'être cardiaque par là-bas et c'est la catastrophe le raz-de-marée qu'il faut absolument bander avec ce rafistolage superbe qui n'est propre qu'à moi...
Oui j'appartient au verbe et le verbe m'appartient en d'autres termes JE SUIS LE VERBE je suis ce que j'écris c'est pourquoi je suis ÉTERNEL!




Saint-Genis-Laval, 30/06/2012.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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