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A l'aide!
Au cordon ombilical...
A trop être parenté
On ne sait plus respirer tout seul
L'air que l'on ne sait partager...
A trop être parenté
On ne sait plus dessiner tout seul
Les licornes laissées dans le placard...
A trop être parenté
On ne sait plus sourire tout seul
A sa mère qui nous sourit...
A trop être parenté
On ne sait plus tousser tout seul
Ou alors dans le mouchoir des parents...
A trop être parenté
On ne sait plus pleurer tout seul
On chialons sa mère!
A trop être parenté
On ne sait plus travailler tout seul
Ou bien alors ses bronches...
A trop être parenté
On ne sait plus loucher tout seul
On sait quand même porter des lunettes...
A trop être parenté
On ne sait plus que fumer tout seul
Et c'est mérité va te faire fumer…
A trop être parenté
On ne sait plus que jouir tout seul
Et prêter couverture à laver à maman...
A trop être parenté
On ne sait plus cuisiner tout seul
Les plats prépréparés...
A trop être parenté
On ne sait plus flatuler tout seul
Ou alors se faire dessus dans son réveil...
A trop être parenté
On ne sait plus qu'aimer en solitaire
Ce qui est détestable...
A trop être parenté
On ne sait plus souffrir tout seul
Ou en prenant places vacantes de souffrants...
A trop être parenté
On ne sait plus gagner sa vie tout seul
La perdre ça on sait faire pauv' con...
A trop être parenté
On ne sait plus faire son lit tout seul
On ne sait d'ailleurs même pas faire son cercueil...
A trop être parenté
On ne sait même plus draguer tout seul
Les filles qui devraient bien toutes nous fuir....
A trop être parenté
On ne sait même plus mentir tout seul
Car on n'a pas appris à la maternelle...
A trop être parenté
On ne sait plus se noyer tout seul dans la goutte d'eau...
On aime quand même aller à la mer avec papa maman...
A trop être parenté
On ne sait même pas retrouver Dieu le Père tout seul
Car on est seulement un fils à papa gâté minuscule...
A trop être parenté
On ne demande plus comment on fait
On défait on se tait on viendra nous corriger…
Voyez! J'ai utilisé le « on » impersonnel...
Les toiles en deviennent soudain amnésiques ou bien déjà existantes ailleurs...
Les écritures, qui sont véritablement plus poussières de lettres sur feuilles dans l’immensité que réelle joute verbale, sont balayées petit à petit par tous les agents divers et variés de notre société, « tous ceux pour qui le nombril est un souvenir enfoui»...
Bien fait pour « on » !
Saint-Genis-Laval, 30/06/2012.
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