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Nouvelles : Non-dits, entre lassitudes et pudeur...
Publié par Vadnirosta le 15-04-2023 16:30:00 ( 167 lectures ) Articles du même auteur



Non-dits, entre lassitudes et pudeur...
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_____ vous faites ce trajet en sachant bien que c’est le der des der___________________________

vous faites ce trajet en sachant bien que c’est le premier tant vous avez t______s eu si peu de forces à épuiser jusqu’au dernier grain et même jusqu’à ceux d’après tant vous vous en êtes pourtant toujours bien sorti tant c’est t______s pour vous un nouveau Voyage pénétrant à transpercer par un ultime effort herculéen, une nouvelle Pérégrination presque intersidérale à gravir hors de votre marasme en proie à la rouille un autre Monde tout autre où ramper laborieusement du bas de tous vos atomes jaunis qui s’écaillent insidieusement dans votre corps tel un rejet de greffe et puis aussi qui écaillent par la même jusqu’aux copeaux de ferraille désuets et résiduels les plus coupants la plus exacerbée des sensibilités maladives ô chiennes d’oxydations mentales vous faites ce trajet tout en sachant que vous __ reviendrez ____ la prochaine fois puisque _________________________________________________________________________________

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_________________________________________________ vous avez peur la vie s’en __ mais ni l’Angoisse affreuse ni la foutue Défécation vous êtes arrivé au ____ de l’univers vers la fin du cosmos demain vous serez m__t de toute façon écrasé par un piano ou une station de métropolitain ou une Fosse septique la prochaine fois ils __ vous attendront ____ depuis l’erreur de ce paysage urbain depuis l’avarie de leur platz des plus révoltants aux__________________________________

_________________________________________________________________________________


_________________________________________________________________________________

_________________________________aux_____________________________________________

_____aux______________________________________ pourquoi tout cela______

_________________________________________________ pour l’instant vous vivez un instant présent à couver pour l’éternité tant vous redoutez l’Instant fatidique de la Rencontre dans le bus musiques de Nicolae Guţă et de Adi Minune entre les ________ vous faites reculer le temps vous l’allongez en dégustant et re_________ une é____e dosette de café court au distributeur automatique de la gare routière de Perrache vous l’accompagnez machinalement d’une é____e fois deux cigarettes Gitanes brunes sans filtres___________________________________________________

_________________________________________________________________________________

________________________(taffe)____________________________________________________

_____________________________(taffe)_______________________________________________

____________________________________(taffe)________________________________________
_________________________ puis il vous faudra quand même y prendre après cet é____e tramway pour Guillotière-Gabriel Péri pour Part-Dieu pour Charpennes-Charles Hernu pour la Fin de Tout enfin je veux dire pour le__________ las ! ___ ! ___ ! maintenant c’est le Taraf de Haïdouks et puis la diva roumaine Maria Tănase à fond les ballons qui ne vous______________________________________vous sortirez de la rame à___ ________ vous monterez les escaliers péniblement vous marcherez un peu jusqu’aux abords du cimetière américain lieu du rendez-vous fatal vous attendrez encore et ______ la venue des autres bénévoles stop ! Viennent follement à vous deux petits loustics deux petits Rroms déguenillés : tout un être en vous d’un coup se met à refleurir. Eaux courantes enfin. Passation courante du Relais depuis l’Attente jusqu’à la Libération L’Aube enfin mieux c’est comme une Aurore boréale qui court vous saisir pour l’Oubli des tortures. La Comète aux Cheveux fous pour toujours…


_________________________________________________________________________________

________________________________vous faites ce trajet en sachant bien que c’est le premier ____ vous prenez place quelque part dans le bus 37 à Charpennes-Charles Hernu la _________ au bec comme d’_____________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

_______________(bouffée)_____________________________________________(bouffée)___________________________(bouffée)__________ l’odeur d’une nouvelle fille d’été au décolleté prononcé et puis le Renouveau en cette nouvelle journée d’été à croquer d’un soleil redevenu souverainement enceinte après souveraineté révolue le bus affiche de tous côtés des portraits sous tous les angles possibles de Rebeca quelle _______ ! que de________________________________

_____________ ! __________________________________________________________!

___________________________________________________________profil_________________

_________________________________________________________________________________

face ______________________trois-quarts___________

______________________________en perspective d’une autre ère sans doute moyenâgeuse puisque vous ne l’avez pas connue avant aujourd’hui en tout cas c’est ce que dit la Chanson n’est-ce pas le Gitan n’est pas loin de ce Verbe empli d’une barrière de fleurs flots d’erreurs « un enfant aux mains nues/ sans espoir d’héritage/ qui ne serait pas moi qui suis déjà venu/ qui me prenant la main pour mon dernier naufrage/ me crierait vis encore je ne t’ai pas connu » vous descendez du bus à Croix-Luizet deux arrêts avant pour marcher un peu________ _____________ _ __ folie jamais pas du tout dans l’air la fragrance délicate du Feu de sa crinière ondulante ô _________ jeunesses délicieusement emboîtées ô vendanges impeccables à ré-inaugurer pour la première fois ô raisins cueillis à cru d’une toute autre façon à l’abri des manuels et des us écritures tout neufs à venir non pour que vous vous rappeliez mais pour attendre une nouvelle Facette cubique de l’Enfant un nouveau film pour vous enrichir d’E___ un peu plus à chaque nouveau coup de pinceau tout fou à chaque nouveau r_____-v___ a_______ avec les yeux bleus et les cheveux brillants les plus vivants de Ses multiples poupées à chaque nouveau jeu magique à improviser sur l’espace de l’entrée à chaque nouvelle Danse où éclaboussent en mille couleurs et sans artifices devant vos mirettes a_____fées Ses petites robes tournoyantes ô cruelle petite Esméralda qui ne répond pas à votre quête d’A_____ et qui pourtant vous offre différemment à chaque fois l’Horizontalité d’un lien peu commun sur les panneaux de signalisation : R______ sur l’asphalte de l’avenue villeurbannaise Salengro : R______ sur les trottoirs : R______ sur les tapisseries précieuses de votre cerveau : R______f__ e___ il est 13h45 en ce mercredi jamais advenu vous entrez dans l’estaminet tout proche vous y achetez un paquet de Gitanes brunes sans filtres vous vous préparez pour l’Heure toute nue sans habits de décimales pour le Quart d’Heure restant vous vous poudrez enfin d’essence très féminine très enfantine pour une tendre A_______e de gosse vous sortez du bar le soleil brille plus que jamais Émilienne la bénévole vous attend et vous espérez que Rebeca va venir encore un peu plus tôt que bientôt ça y est Elle descend l’escalier Elle accourt vous prenez d’un coup votre place un peu louche et ambiguë votre voyage en mer follement calme en vous laissant glisser dans le Ressenti exquis sur le Velours des vagues bercées par les Alizés vous trouverez ce siège très intime tout autrement que durant chacun des ateliers précédents vous appartenez au cœur gros de l’É_______...




Yohann GARDON, juin 2015, Brignais,
atelier « Autobiographie et écriture de soi ».

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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