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Accueil >> xnews >> Le déplaisir des dieux - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Le déplaisir des dieux
Publié par Bacchus le 10-02-2013 19:10:00 ( 1347 lectures ) Articles du même auteur



Approche-toi, Clio, et prête-moi ta lyre !
Je sens brûler en moi un immense désir :
Honorer mon mentor, lui qui m'a tant donné;
Je lui ai pris son nom et il m'a pardonné.
Depuis un demi siècle, en chantant à tue-tête,
Consciencieusement,sans que rien ne m'arrête,
J'ai, au nom de Bacchus et d'un temps déjà vieux,
Honoré les chefs-d'oeuvre des ' plaisirs des dieux' .

Mais le temps a passé...Je suis allé à Nantes.
En revenant, bien sûr, passant par Montaigu,
J'ai bien vu une belle dont le regard aîgu
N'avait rien d'endormi, en garde permanente.

Puis j'ai vu le curé, qui vit à Camaret.
Il allait à vélo, ayant perdu son âne;
Un âne ayant, d'ailleurs, sa libido en panne
Et que les paroisiennes cherchaient dans les près.

Le roi s'est séparé de la reine Victoire
Un jour qu'il l'avait vu déboucher à l'arène,
Au bras de De Joinville, qui marchait avec peine
Et qui semblait honteux, mais c'est une autre histoire..

C'était la saint-Eloi.J'ai pensé aux orfèvres.
Il paraît qu'ils dinaient chez un de leurs copains.
Je les ai vu sortir, rouge au front, le matin,
La famille, au balcon, avait l'injure aux lèvres :
La fille, en colère, souhaitait mieux qu'un bouquet,
La mère leur jetait une jarre de beurre
Qu'elle gardait, en secret, pour de torrides heures
Et que les trois goujats ont mangé au banquet.
La servante aux grands yeux, assise sur sa chaise,
Se demandait toujours ce qu'elle y attendait,
Et le chat, irrité, les muscles encore bandés,
N'a rien égratigné et était mal à l'aise.

Je me suis bien caché, attendant Margoton,
Près d'un bosquet de joncs. J'attendis quelques heures.
La belle est arrivée, juchée sur un tracteur,
Et elle a tout rasé, au nez de trois garçons.

Un bateau bien lesté, descendant la rivière,
Avait un chargement qu'une dame, à Paris,
Désirait bien avoir. Oh, rien qu'une partie !
Elle y envoya donc sa jeune chambrière;
Chambrière sans esprit, oubliant la commande,
Acheta, au hasard , ce qu'on lui proposait:
C'était un rocking-chair, en osier Japonais,
Qu'elle a vite essayé, et sans qu'on lui demande.
Elle l'a, au demeurant, si mal utilisé
Que, selon la chanson, elle eut une blessure
Qui posa un problème à sa progéniture,
Leur croissance, au départ, étant fragilisée.

Je suis allé à Londres voir son prisonnier
Qui s'ennuie dans sa tour depuis déjà longtemps.
La fille du geôlier, cuisinant bien, pourtant,
Voit son beau détenu refuser son panier.
Elle a donc cru bien faire en lui donnant la clé
Lui permettant d'aller goûter d'autres cuisines.
Elle l'entendit brailler du côté des latrines :
" Je honnis les gendarmes et la maréchaussée ! "

Que le monde a changé ! on bafoue nos classiques;
Et le plaisir, aux dieux, doit être bien maussade
En me voyant, tout seul, pour leur faire l'aubade.
Je suis là, par Bacchus ! En avant la musique !

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 11-02-2013 18:14  Mis à jour: 11-02-2013 18:14
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le déplaisir des dieux
Bacchus, oh ! Bacchus quel bonheur, je retrouve tout notre univers (mais manquaient les morpions et les macchabées) je ne parlerai pas de Jeanneton la pauvre qui fut victime d'une tournante.
C'est un si beau tour de table, adroit savant et drôle.
Ça me donne envie de te donner la réplique mais l'inspiration n'est pas là, dommage!
Quel bel héritage, celui-ci je le garde !
deux mercis
Bacchus
Posté le: 11-02-2013 20:13  Mis à jour: 11-02-2013 20:13
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le déplaisir des dieux
Bon sang, Loriane ! en écrivant ces lignes, qu'est-ce que tu crois que j'attendais ! la consécration ? Je me disais : ce serait chouette que d'autres enchaînent, chacun à sa façon, pour faire vivre toujours et encore des chants qui nous ont tous accompagnés, quelle que soit notre culture, notre éducation et nos principes.
Figure-toi que les morpions vélocyclistes ont fait l'objet de quelques lignes d'essai que j'ai préféré ne pas prolonger. En effet: les paraboles de bienséance m'entraînaient dans des tourbillons incontounablement fangieux. Alors.....
Loriane
Posté le: 11-02-2013 20:56  Mis à jour: 11-02-2013 20:56
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le déplaisir des dieux
T'aurais pu publier, si tu avais des délires "limites" on les aurait mis en plus 18 ans mais il ne fonctionne pas encore.
Oui, te donner la réplique bonne idée, je ne suis pas branchée en ce moment mais je vais y penser.
Les morpions vélocyclistes, ça se serait chouette ! Surtout que ces malheureux sont en danger parait-il, à cause de la mode du rasage total des pubis, les pauvres n'ont plus d'avenir, leur habitat est détruit et tu crois que les écologistes en seraient émus, mais non! s'en foutent, Ah oui, sauver les tigres du Bengale qui sont dangereux, les vipères crotales ou les aigles, les ours, ou les loups, là d'accord ils se motivent mais la disparition de cette race attachante que sont les gentils petits morpions, rien !
Faut penser à la suite.
Chanter les morpions pour sauver cette race en disparition; Morpionibus !


Mauvaise nouvelle :
http://youtu.be/tTMloZwZat4
http://sante.journaldesfemmes.com/gen ... parition-etude-0113.shtml
Bacchus
Posté le: 11-02-2013 21:16  Mis à jour: 11-02-2013 21:16
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le déplaisir des dieux
Loriane, ton analyse m'a ému..Je crois que je vais faire de l'élevage.
emma
Posté le: 11-02-2013 21:21  Mis à jour: 11-02-2013 21:21
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Le déplaisir des dieux
J'avais rien compris à ton texte ! (je me suis doutée de quelque chose avec l'histoire de l'âne...) Loriane a dû me faire une explication de texte avant que je ne commette quelque commentaire stupide !

La chanson populaire n'est pas trop dans ma culture. La seule que je freudonne de temps en temps : "quand je pense à Fernande..."
Bacchus
Posté le: 11-02-2013 21:42  Mis à jour: 11-02-2013 21:42
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le déplaisir des dieux
Emma : non ! c'est pas vrai ! tu ignores cette facette de la vraie chanson Française ? oh que je souffre de ne pas être ton voisin !
Et en plus, la seule que tu connais te mène dans des phantasmes que tu n'es pas à même d'honorer. Parce que, quand même, penser à Fernande n'est pas dans tes moyens...
emma
Posté le: 12-02-2013 20:33  Mis à jour: 12-02-2013 20:33
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Le déplaisir des dieux
Bah ! m'ont rien appris, mes parents !

Sinon, j'connais aussi : "gare au goriiiille ! "
Tu crois que c'est plus à ma portée ???
Bacchus
Posté le: 04-12-2013 14:04  Mis à jour: 04-12-2013 14:04
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le déplaisir des dieux
Si tu cours vite, peut-être...
Bacchus
Posté le: 04-12-2013 14:04  Mis à jour: 04-12-2013 14:04
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le déplaisir des dieux
Si tu cours vite, peut-être...
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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