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Nouvelles : Gerçures d’une galette
Publié par Ahmed le 28-02-2013 18:30:00 ( 1648 lectures ) Articles du même auteur




Gerçures d’une galette
Nouvelle

Ahmed Khettaoui / Algérie

Dès lors Djelloul ,ne cessa de mâcher sa décennie si cruelle, planée en plein cœur de ses soucis et son exil spirituel , ses yeux cernés., Il emmagasina ses représailles, son parcourt scolaire , et toutefois il pensait au Savoir et au bac , étant candidat à la prochaine session .Jadis fredonnait-il sans savoir que ses ancêtres eux- mêmes secouaient leur encens ? leur propriété , leurs terres empan par empan ..(un jardin printanier comme aux temps jadis)
Il s’accoudait sur le coude , paupières gonflées , perplexe, agitant un héritage égaré ,contemple les gerçures de sa galette posée a proximité du (Kanoun)1.)rassasié de visions lointaines malgré son âge de puberté.
Il était cinq heures du matin , d’un hiver glacé . la pluie qui tombait sans reprit dans les berges abreuva sa peau blême et sa djellaba en Laine épinglée par un frissonnement de froid strident .Tandis qu’il s’apprêta a gagner son boulot à cinq km environ de sa chaumière, où il travaille dans une carrière,
sa mère Rahma , surgit d’une petite allée au cœur de son manoir, ombrée d’un léger foulard pâle comme ses rides, qu’on apercevait aussitôt triste et soucieux , s’enveloppa d’une couverture qui dissimula tristement une grande amère et une odeur dominant les alentours de cette allée, ne cessa de méditer d’un moment à l’autre son menton où frisaient quelques poils de puberté, ses soupirs s’engourdissaient avec l’âge, voltigeaient aux alentours du kanoun .Elle cherchait une posture convenant à son âge afin de chasser un soupir ébauché, expirant ses derniers jours.
D’une voix expirante s’exclama : » » prends bien soin de ta santé mon petit fils unique Djelloul , il fait très froid dehors. » Tiens cette galette.
Une petite tranche de pain en orge, « malmenée » dans un kanoun (four)en argile.
Alors que Djelloul traversa l’unique vestibule démesuré, un« pauvre » pain » « survécut »momentanément dans son panier .Sa mère Rahma le suivit d’un regard tressaillant, ses larmes luisantes, brulaient, broutaient son sort ,comme si un lapin broute son herbe en pleine jeunesse .Elle le dévisagea encore de la tête au pieds comme pour tester un présage ou une destinée qui étouffent son pressentiment et abritaient en même temps son courage, ne serait ce que pour en faire- au moins- un brin de conduite , quoiqu’elle lança de temps à autre un sourire qui paraissait terne entre ses rides, et qui ne s’ajustait guère avec ses intuitions et ses émois .
Djelloul, lui tint la main tendrement : » ne crains rien maman , je serai à la demeure avant la tombée de la nuit . »
Flanqué de ses murmures divins ,Djelloul quitta le hameau , précipitant ses pas en direction de la carrière .
Un vent glacial pareil à un spectre destin lui boucha furieusement les oreilles . Il souffla dans ses mains pour les réchauffer.
Frileux ,las ,arriva à sa besogne.
Un jour surgit d’un désastre qui flottait sur les intuitions de sa mère Rahma , comme si quelqu’un vient lui annoncer une mauvaise nouvelle .
Agenouillée devant le seuil de sa maison , bénissant son fils, elle grommela et dodelina minutieusement de la tête en direction de son fils « Que Dieu Tout Puissant L’assiste et le Protège » .
Djelloul , s’inclina, bâtissant une grande pierre rocheuse, sautillant d’un coin à l’autre ,découvrit que la pierre était si lourde a l’arracher de son endroit .Il prit une binette , il se mit a la démolir, les lèvres béantes, il s’accroupit, essayant coûte que coûte de la détacher de son endroit . Promptement, une pierre rocheuse vint à toute allure du sommet , et comme il n’avait pas eu le temps de protester contre son destin , la pierre s’engouffrait véhémentement dans sa cervelle, qui , jadis , emmagasiner son « Savoir perpétuel »
Rahma ,ayant besoin d’un réconfort, s’attendait- en outre- à un présage provenant de la carrière .
Offusquée, retint ses sanglots ,sa généalogie, sa progéniture ,sa candeur , implorant Dieu Tout Puissant de protéger son unique fils et son petit manoir.
Un fâcheux présage fait blêmir ses pensées.
Teinté, le ciel, d’un sinistre présage lui trancha les veines, d’où parvint:
« Ton fils Djelloul n’est plus , il a quitté ce monde !! ».
Rahma s’évanouit, en agonie, l’écho dans les berges, répliqua :
« C’est la providence tante Rahma , nos condoléances. ».
Le silence d’une autre galette enflée dans l’obscurité du kanoun , , s’était épargnée pour le diner, accommodée d’une tasse de lait de l’unique chèvre , côtoya ses songeries , sa candeur a jamais.. !!! et… ce n’est qu’un présage multiple .. !!!
Notes /
1) Kanoun :poterie creuse , en argile cuite
Pour la cuisson directement sur les braises .




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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 28-02-2013 20:02  Mis à jour: 03-03-2013 14:55
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Gerçures d’une galette ??!
Pour moi c'est de la prose poétique, les mots sont si inattendus, la ponctuation curieuse, les images si fortes et belles, bien sûr c'est l'histoire d'un petit garçon qui perd la vie mais ce simple récit se transforme en une fiction qui s'approche du rêve.
Les symboles sont nombreux et l'ambiance étrange devient magique.
Il y a quelque chose de surréaliste dans ton texte.
C'est au propre comme au figuré un récit extraordinaire et j'aime.
Merci
Ahmed
Posté le: 02-03-2013 05:20  Mis à jour: 02-03-2013 05:20
Plume de Bronze
Inscrit le: 21-02-2013
De: Algerie
Contributions: 193
 Re: Gerçures d’une galette ??!
Merci infiniment pour les compliments et orientations.
emma
Posté le: 03-03-2013 12:14  Mis à jour: 03-03-2013 12:14
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Gerçures d’une galette ??!
Bonjour Ahmed, je pense que tu as des choses à exprimer dans ton texte, mais faute de bien te comprendre, je ne saisis pas bien ton texte. C’est dommage, il y a une poésie et une symbolique intéressante.

Je mets quelques remarques sur le premier paragraphe afin que tu te rendes compte de l’étendue de mon incompréhension :

Dans le titre : « Gerçures d’une galette ??! » : pourquoi la ponctuation : « ??! »


La ponctuation dans: « Dès lors ; Djelloul ,ne cessa » n’est pas correcte. La virgule marque en ponctuation une courte pause dans la lecture sans pour autant couper la phrase. Or « Djelloul » est le sujet de la phrase et ne peut être isolé du groupe verbal « ne cessa ». La bonne construction serait donc: « Dès lors, Djelloul ne cessa »

« ne cessa de mâcha » n’est pas correcte : « ne cessa de mâcher » conviendrait pour une bonne construction de la phrase.

« emmagasina ses représailles » : là, tu te saisies de nouveau de ton personnage. Il conviendrait donc peut-être de recommencer avec une nouvelle phrase. « Il emmagasina ses représailles ».

La phrase : « Jadis fredonnait sans qu’il sache que ses ancêtres eux- mêmes secouaient leur encens ? » semble contenir une interrogation. Il faudrait donc la mettre sous la forme interrogative : « Jadis fredonnait-il sans savoir que ses ancêtres eux-mêmes secouaient leur encens ?»

« un jadis printanier » : on ne comprend pas le sens. « Printanier » étant un adjectif, il semblerait qu’il manque un nom commun auquel l’appliquer. « jadis » est un adverbe qui signifie « autrefois » et qui ne peu convenir dans une formation correcte du groupe nominal. Je te propose plusieurs noms communs pour exemple: « un bonheur printanier de jadis » ou alors : « un jardin printanier comme au temps jadis » etc…

Voici donc comment je corrigerais le premier paragraphe :
« Dès lors, Djelloul ne cessa de mâchER sa décennie si cruelle, planée en plein cœur de ses soucis et son exil spirituel, ses yeux cernés. IL emmagasina ses représailles, son parcourt scolaire, et toutefois IL pensait au Savoir et au bac, étant candidat à la prochaine session. Jadis fredonnait-IL SANS SAVOIR que ses ancêtres eux- mêmes secouaient leur encens ? Leur propriété, leurS terres empan par empan… (UN JARDIN PRINTANIER COMME AU TEMPS JADIS)

Voilà, tu vois surement où je veux en venir et pourquoi je reste perplexe devant ton texte.

Si tu souhaites une aide à la correction beaucoup de gens peuvent t’aider ici, n’hésite pas à demander.
Ahmed
Posté le: 03-03-2013 15:57  Mis à jour: 03-03-2013 15:57
Plume de Bronze
Inscrit le: 21-02-2013
De: Algerie
Contributions: 193
 Re: Gerçures d’une galette ??!
Bonjour emma.
Je ne sais comment vous remercier pour ces orientations et corrections .

Etant très ému par cet acte très touchant , permettez moi de vous présenter toutes mes excuses et mes remerciements pour l’attention particulière que vous avez donné à cette modeste nouvelle.
Pour les corrections ,oui je veux bien, ci cela ne vous dérange pas.
Par ailleurs , je vous fais savoir que la plupart de mes écrits sont en langues arabes , chose qui reflète mes pensées et mes modestes constructions « imaginaires» vers cette dernières. J’avoue aussi que je trouve un grand problème avec la ponctuation . (en langue française)mais avec le temps et vos orientations ça ira mieux.
Autre chose , votre correction , je l’ai prise en considération.
J’ai changé ( le premier paragraphe ) selon votre modification .
Cordialement .
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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