Une eau précieuse, délicieuse, d' un goût âpre, Frappe le sol pour le nourrir. L' eau se répand, la terre se détend, J' humècte mes lèvres de cet improbable liquide.
En ces lieux désertiques, brûlés par les ans, On devine l' oasis, en des océans de dunes, Où l ' homme dessinait les runes dans l' éther, Ensorcelé par un solei accablant, et des lunes en croissants.
Mes pas traversent les mirages, rêves insensés, En ces endroits où mirent les touaregs A la poursuite du Graal dans son ciboire.
Les grainds chauds du désert, jaunes et noirs s' entrelacent Et l' eau chaude m' enlace; Alors j' entends au loin des chiens qui aboient...
Et la caravane passe...
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