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Poèmes : virtualités...
Publié par dominic913 le 07-05-2013 11:43:09 ( 1123 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



Mon ami(e), je ne connais ni ton visage ni ta physionomie, ni ta voix ni ta vie, ni tes joies ni à quelles épreuves tu as été soumis(e) ; malgré tout, écoute ceci : étranger à ce que tu es , je le suis certainement ; éloigné de toi physiquement de centaines, de milliers, ou de dizaines de milliers de kilomètres, je le suis probablement. Peut-être ne nous rencontrerons nous jamais en dehors de cet Univers Virtuel où nos chemins se sont croisés subrepticement ? Peut-être y es tu en contact plus ou moins régulier avec des personnes pour lesquelles ton intérêt ou ta curiosité sont-ils davantage véhéments ? Peut-être considère tu comme négligeable cette attention que je te porte inconsidérément ? Peut-être envisage tu ces moments de partage au sein de la Toile comme un jeu qui ne touche ni la sensibilité ni la personnalité de l'individu qui s'exprime ici ouvertement ? Peut-être, enfin, juge-tu comme insignifiante la main que je te tends à l'aide de ces quelques phrases toutes droites sorties de l'amabilité qui me caractérise si souvent ?
Je ne peux te reprocher ni ta méfiance ni ta gène vis à vis d'un inconnu qui vient si t'interpeller au sein de ton environnement le plus latent. Pourquoi me regarderais-tu autrement, moi qui n'ai ni traits communs, ni lien de parenté, ni attachement amical, à te proposer, évidemment ? Je ne suis rien d'autre à ton regard, qu'un homme au mieux indiscret, au pire intriguant quelque malhonnêteté. Et je ne peux que compatir à cette ultime vérité, qui fait que la prudence est mère de sureté. Car, combien de fois a tu dû te faire violenter, agresser, blesser, terroriser ou voler ? De quelle manière as-tu avant appris qu'Internet n'est nullement à l'abri des méfaits générés par cet outil tant de fois idéalisé. Tu le sais, je le sais, il n'y a aucun lieu en ce monde interconnecté épargné. Il n’y a nul endroit épargné par ceux qui guettent la moindre de ses opportunités. Il n'y a aucun réseau libéré de ces intrus prêts à fondre sur des gens qui, comme toi , comme moi, ont pour but de faire fructifier amitié et maisonnée.
Malgré tout, il existe parfois d'autres possibilités créées par cet Univers aux proportions démesurées. Si je te disais qu'il y a des individus dont l'objectif premier est une curiosité émotionnelle et intellectuelle exacerbée, l'entendrais-tu ? Si je t'avouais en toute sincérité, en toute objectivité - que j'essaye d'apporter au cœur de ces phrasés -, que je ne suis motivé que par cette aspiration innée, me raillerais-tu ? Si je t'expliquais que je n'arpente les méandres de cette entité déstructurée, que pour en tirer, auprès de toi et de tant d'autres, cette sagesse et cette connaissance qui y sont ancrées, me répondrais-tu ? Si je te décrivais ces Secrets que je n’ai fais qu’effleurer, me jugerais-tu ? Si j'osais te demander de me suivre en ces Territoires insoupçonnés que seule mon imagination et mes antiques savoirs ont admiré, me suivrais-tu ?
Je ne sais ! Ce que je sais, par contre, c'est que bien peu ont le désir d'abattre ces murs qui me séparent de toi afin de voyager en ces contrées évanescentes. Ce que je sais, c'est que cette Quête sans fin a mille fois été dénaturée par la peur et la défiance ; ces inquiétudes si tentantes. Ce que je sais, c'est que le désir d'élever ma Conscience et mon Intelligence a maintes fois été décrié par ces Etres gouvernés la bêtise ; cette médiocrité avilissante. Ce que je sais, c'est que, malgré toute cette ignorance débilitante, je ne me suis jamais empêché de plonger au cœur de cette érudition passionnante. Ce que je sais, c’est que je suis gouverné par l'irrépressible besoin de percer les innombrables Secrets issus de cette Déité luminescente. Ce que je sais enfin, c'est que j’ai cette volonté de t'offrir tout ceci, et bien plus encore inévitablement.
Je te révélerai dès lors que j'ai vécu de fiévreuses années d’études, et finalement récompensé par mes pairs de multiples manières. Je te parlerai de ces moments d’intense solitude, uniquement entouré de mes livres sans lesquels j’aurai subi les affres de la misère. J’évoquerai devant toi mes réflexions sur le Passé de l’Homme, et son devenir éphémère. Je te dirai éventuellement qui nous sommes, d'où nous venons, et où nous allons, et ainsi le pourquoi et le comment de mon existence. Je t’entretiendrai de cet obscur cheminement, au cours duquel j'ai subi les pires épreuves les plus terrifiantes de mon itinérance. Je te révélerai de quelle manière j'ai su que c'est en offrant aux autres ce que je suis que je pourrais leur donner cette envie de voir au-delà des apparences.
Alors, mon ami(e), toi aussi, si tu en as le désir, suis moi sur ces routes que j'ai de multiples fois conquises. Suis-moi aux frontières de ces contrées que je n'ai pas encore soumises. Prend ma main, que je te conduise au Couchant de ces empires Historiques dont j'ai tant de fois narré les bouleversements. Viens avec moi, et arpente les méandres de ces Mythe qui n'existent plus que pour être chevauchés par des Géants tonitruants. Et laisse-toi happer par ces sagas dont je suis le narrateur itinérant…
Dominique

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 08-05-2013 16:21  Mis à jour: 08-05-2013 16:21
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: virtualités...
Citation :
Je te révélerai de quelle manière j'ai su que c'est en offrant aux autres ce que je suis que je pourrais leur donner cette envie de voir au-delà des apparences.

Très juste.
belle écriture.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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