Je suis nu comme une repue chenille Qui se sustente dans le feuillage neuf Et je revêts ma pensée de mes banderilles Pour me préparer à générer mon oeuvre
Au cocon la chenille s’engendrera papillon D’un envol vers les étamines butinées Et de ma pensée s’extirpe mille excitations Pour lire ces illustres poètes et les savourer
Dans leur conversation, papillons amoureux Perpétueront les beautés des nouvelles générations Et dans l’alcôve de mon esprit en ces mots pas frileux S’accouplera-en vers une salutaire reproduction
Le papillon butinera le nectar de ce nénuphar Comme un sevrage fortifiant sa grande ardeur Et se saoulera mon esprit sur ces poèmes du tard Quand la nuit l’accompagnera en pures faveurs
L’ailé enchantera tous ces adorateurs réjouis D’apercevoir son mirifique battement d’ailes Et mon esprit surprendra le lecteur ébloui Par cette versification qui se déplie si belle
Voilà que mon esprit chante cette chenille papillon Pour qu’elles tissent agile le cocon de mes mots Et les gardent sempiternel, trésor d’une ablution Pour tous ceux qui recherchent le silence du beau. ☼ƑƇ
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