Fantôme du passé
Aujourd'hui samedi, jour de repos. Une journée qui a plutôt bien commencé. Comme d'habitude à mon levé entretien du linge et nettoyage et rangement du petit barbuc qu'a organisé mon compagnon. N'en pouvant plus de ce bordel, je décide de m'habiller et d'aller faire un tour. Tout d'abord je suis allée acheter un sac à bandoulière et puis j'ai traîné à Auchan pour trouver des serviettes de bain, une très mauvaise idée, si vous voulez mon avis.
Je me promène dans la galerie marchande, me dirigeant vers Yves rocher afin d'acheter un vernis à ongles. J'évite les nombreux caddies, les personnes au milieu, quand soudain il entre dans mon champ de vision. J'aurais voulu ne pas le voir. Cet homme un peu plus âgé que moi, portant une petite fille d'environ cinq ans dans ses bras. Cet homme qui à fait chavirer mon cœur étant plus jeune mais, qui l'a aussi brisé. Cet homme a qui je voue toujours de nombreux sentiments. De temps en temps il revient dans mes pensées. Surtout en ce moment, mes souvenirs sont beaucoup trop présents, beaucoup trop prenants. Il hante même mes rêves.
Dès que mon regard s'est posé sur lui, ma respiration s'est coupé. Sans le quitter des yeux je me dirige vers le magasin. Il croise mon regard mais cela s'arrête là . On se passe à côté sans autres formalités. Par malchance j'attends sa voix, « Tu n'es pas sage. » dit-il à sa fille qui réclame sa mère.
J'entre dans le magasin et je m'immobilise afin de reprendre une bonne bouffée d'oxygène. Mon envie de vernis a disparu. Je fais quand même le tour de la boutique et je ressors aussi vite, me dirigeant vers ma voiture. Tout au long du chemin, mon regard balaie chaque endroit, chaque recoin enfin de pouvoir encore l'apercevoir mais il a disparu.
Rapidement je range les courses dans le coffre, m'installe devant le volant et m'en vais plutôt calmement. Une chose qui m'étonne car d'habitude quand je le vois, je perds tous mes moyens et je fais n'importe quoi.
Je me dirige vers la sortie, fenêtre ouverte à cause de la chaleur. Je roule au pas, non pas pour éviter les passants mais pour l'apercevoir de nouveau. Mais rien, par contre je ré-entends sa voix. Je veux me retourner mais il est déjà trop tard la voiture a atteint le chemin de non-retour. Mes yeux commencent à se brouiller. Les larmes vont pas tarder à s'échapper. Je me mords la lèvre supérieure pour éviter de pleurer.
Malgré le fait que je pense à lui sans cesse, je n'aurais jamais voulu le revoir. Ma souffrance, mes sentiments sont revenus de plus en plus fort. Je vais encore devoir faire un effort surhumain pour les mettre de côté jusqu'à une nouvelle rencontre. Jusqu'à ce que ce fantôme du passé revienne me hanter.
PS: cet évènement s'est passé ce matin même. J'avoue qu'en écrivant ce texte, j'ai fais un très gros effort pour ne pas pleurer. L'écriture me permet d'extérioriser mon chagrin, ma douleur qui je pense sera éternelle. Je suis tombée amoureuse de lui, dès la première fois que je l'ai vu. Un coup de foudre ? Je ne sais pas mais, cela fait mal.
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