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Nouvelles : Texte imposé voyages
Publié par violette12 le 19-09-2013 08:20:00 ( 968 lectures ) Articles du même auteur



J'avais griffonné quelques pages de papier sur le thème imposé!

Avec désillusion, a la relecture, je le trouvais vide, grotesque, je décidais de ne pas l'utiliser .

Imposé! à la lecture de ce simple mot je m'était bloquée, plus d'inspiration, plus de motivation, juste quelques idées!

Une amie m'a confié, moi je ne vais pas très bien en ce moment alors l'inspiration coule à torrent! Mais je ne vais pas trop mal alors comment écrire un texte qui ne soit caricatural .Devais je composer un poème,utiliser rime, acrostiche, quatrain, tercet ou bien une nouvelle de quelques chapitres incomplet.

.Mes plus beaux voyages étant lié aux émotions, je décidais de laisser vagabonder mon imagination.

Je me posais donc sur mon canapé, devant mon ordinateur, Châtaigne mon chat à mes pieds et je tentai de m'atteler à la tâche avec ardeur! Rien! J'allumai une clop, puis une deuxième, je regardai la fumée.

La fumée s'échappe de la cheminée de ce train majestueux ,si souvent décrit en littérature et au cinéma. L'orient express, gigantesque, fabuleux, décalé, magistral! La petite gare poussiéreuse est proche de la ville, et le train est là, étincelant, complètement incongru dans ce cadre brutal. Je souris en montant dans mon wagon.Le contraste est saisissant de cette ville démunie, authentique, etouffante et de ce wagon aéré, opulent, désuet et pourtant saisissant par ses boiseries de teck, brillamment eclairée aux lampes à gaz. Les employés péruviens reussissent l’exploit de nous servir comme si nous étions dans un palace bien planté sur la terre ferme.. Sans l’interdiction de fumer, je suis sûre que j’aurais vu des passagers tirer sur leurs cigarillos. Je traverse des campagnes brunes, des rivières qui coulent violemment au milieu de nulle part, des gares étranges. On grimpe le long de routes qui s’enfoncent dans les rochers nus aux formes saugrenu. Les trains ressemblent aux routes qu’ils suivent. L’Orient Express péruvien avance dans la poussière comme un serpent géant, aussi fou que les paysages qu’il traverse. Ce jour là, il n’y avait qu’une dizaine de passagers dans mon wagon. Un couple, une famille, deux anglais – qui s’obstinaient à parler espagnol… « Las « empanadas » sont « muy buenas ». Le maître d’hôtel n’était jamais loin. Pas coincé, ni pompeux comme je pouvais m’y attendre. Au contraire, très à l’aise et sympathique. Je suis partis et arrivés lentement. La lenteur a été sans aucun doute l’un des plus grands luxes de ce voyage. Qui a dit que certains voyages valent pour le voyage lui-même et non pour la destination ? L’altitude a donné le vertige à quelques voyageurs en arrivant à Aguas Calientes. . Le maitre d’hôtel nous a lancé un « Vaya con Dios ! » à la sortie du train. On aurait dit que nous allions vers un avenir incertain.

Chataigne me sorti de ma torpeur, elle avait quitté mes pieds pour jouer avec une mouche et j'avais froid!

La mouche se pose sur son sein, ce sein si vide d'un lait essentiel pour son enfant. l'enfant pleure, s'agite, il attend, il espère plus, il fixe sa mère d'un regard implorant..Abritée a l'ombre d'un baobab, Kali regarde cette terre ocre, sterile, hostile.Le soleil brulant l'atteints au travers du feuillage clairsemé de cet arbres millénaires. La journée a été longue, elle du parcourir des kilomètres a travers ce paysage désertique, son enfant sur le dos, les sauts posés sur ses frèles épaules afin de rapporter l'eau.Kali se lève, son enfant dors, les chèvres attendent bruyamment d'être abreuvées. Une de morte aujourdhui, avidement devoré par l'attaque d'un crocodile famélique . Demain, elle partira accompagnée de ses autres enfants pour cultiver le riz au bord du nil, mais ce soir kali regarde le soleil couchant, écoute la musique mélancolique de la savane pendant qu'un lézard lui passe onduleusement entre les jambes.

Tiens, te revoila ma châtaigne, elle est ou ta mouche! Je mis a réchauffer un café aux micro-ondes, 30s, j'allumai une cigarette, chataigne me fixa de ses yeux verts émeraudes et comme si elle me comprenait, regarda la mouche, banda ses muscles fins et sauta!

Maintenant que Châtaigne était posée sur ce toit, elle observait, quel chemins tortueux et dangereux elle pouvait emprunter pour se rapprocher. Se léchant les moustaches, un bond après l'autre, le félin tenta d'accéder à l'étale odorant et abondamment achalandé du poissonnier. Les rues étaient peuplées d'étudiants avide, d'enfants turbulents, de femmes vêtues de robe aux couleurs chatoyante et de vaches nonchalantes. Tous les bruits, tous les mouvements de la rue étaient comme étouffés, feutrés, et se fondaient en une parfaite harmonie. Le mouvement de la foule allait et venait, les visages des pèlerins reflétaient la paix et la tranquillité. Tous se dirigeaient vers une seule destination, le Gange! Sur sa berge, un véritable raz-de-marée de vie et de lumière, un feu d'artifice d'odeurs et de sons. Le bras d'eau sacré se mouvait lentement dans la brume et le soleil inondait tout. Les effluves d'épices mêlées aux senteurs marines envahissaient l'air et les chants religieux s'élevaient vers le ciel, ponctués par le tintement des cloches et les supplications des mendiants. Partout, les gens se baignaient, effectuaient leurs ablutions, récitaient leurs prières, pratiquaient leurs rituels, puis se lavaient, nettoyaient leurs vêtements, se rinçaient, se coiffaient, se rasaient, transformant le fleuve en une immense salle de bain.Sur les marches, des banderoles de saris multicolores séchaient au soleil. Tout était beau, et particulièrement la vision des palais alignés le long du Gange, se profilant jusqu'au bout de la courbe du fleuve jusqu'à se perdre dans l'épaisseur de la brume.

Ding! ding! ding! Mon café, enfin près!

Je rallumais mon ordi et tournais négligemment l'album photo virtuel, j'aimais cette photo, j'aimais son regard posé sur moi en la prenant, me voila reparti dans mes voyages imaginaires, mais non, ne rêvez pas, ce voyage-là, je le garde pour moi!

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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