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Accueil >> xnews >> La complainte du pauvre touriste. - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : La complainte du pauvre touriste.
Publié par Bacchus le 30-09-2013 23:00:00 ( 1899 lectures ) Articles du même auteur



Ecoutez, braves gens, la terrible aventure
D'un pauvre parisien, parti dans la nature,
A travers le maquis, de bonne heure le matin,
En ignorant encor son terrible destin.

Le soleil, brusquement, embrasa la campagne,
S'écoulant, par ruisseaux, sur les flancs des montagnes,
parsemant de joyaux les pentes des clochers
Des quelques vieux villages y semblant accrochés.

A peine réchauffée, cette nature en fête
Secréta ses parfums grisants, et qui entêtent,
Pendant que les oiseaux, saluant l'horizon,
lançaient, dans le matin, leur joyeuse chanson.

inondé de bonheur et roulant lentement,
Le parisien voyait, s'ouvrant au firmament,
La mer aux flots si bleus, ourlée de roches rouges,
Sans qu'un seul cormoran, qu'un seul bateau n'y bouge.

C'est alors que surgit, au milieu du chemin,
Un homme surprenant qui, tendant une main,
D'un geste péremptoire et bien déterminé
S'avança droit sur lui, l'obligeant à freiner.

Le parisien alors, les yeux écarquillés,
Ne comprit pas pourquoi l'homme était habillé
Comme l'étaient, d'antan, les vieux bandits d'honneur,
Avec un vieux tromblon en travers, sur son coeur.

- " Hola, ho ! parisien ! descend de ton auto !
Non, ne discute pas ! ne dis pas un seul mot !
Tu sais que nous, ici, nous sommes susceptibles;
Ne me fais pas de peine, ou tu me sers de cible."

- " Viens là, dans le bosquet. C'est moi qui vais parler.
Et pense à mon tromblon, si tu veux t'en aller.
Je comprend, parisien, le temps te parait long ?
ca va bien se passer. Baisse ton pantalon. "

- " Ah mais non ! mais..." - " Tais-toi ! Là, c'est moi qui commande !
Tu ne crains rien du tout ! fais ce que je demande !
maintenant, obéis ! donne-toi du plaisir !
C'est ça ou le tromblon, comme tu le désires. "

Le pauvre homme, vaincu, sentant venir sa fin,
Fit ce qu'on exigeait et, enfin, y parvint.
- " C'est très bien, parisien, maintenant, recommence !
Un gaillard comme toi, ça a de l'endurance . "

Il y parvint encor mais il semblait souffrir.
- " Recommence, petit. " -" Jamais ! je veux mourir ! "
Le vieil homme hésita en pointant son index,
Puis se gratta la barbe; et il sembla perplexe .

- " C'est bon...Je suis d'accord, et tu peux respirer.
Je crois que je pourrai m'en aller rassuré. "
Et se tournant alors, il cria aussitôt :
- " Mona ! tu peux venir ! ...Tu vas à Olmeto . "

- "Le parisien ira, je suis sur qu'il veut bien;
Et, crois-moi, mon enfant, il n'arrivera rien :
J'ai fait ce qu'il fallait, aie confiance en ton père.
Ce parisien, je crois, a de bonnes manières. "




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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 01-10-2013 06:42  Mis à jour: 01-10-2013 06:42
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: La complainte du pauvre touriste.
On fait de drôles de rencontres dans la campagne française. Pauvre petit parisien ! Mais je n'ai pas compris la fin ...
Bacchus
Posté le: 01-10-2013 08:05  Mis à jour: 01-10-2013 09:51
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Ah bon ?
Disons que le vieux Corse pratiquait une sorte d'auto-stop pour sa fille.
Il voulait être sur qu'elle ne risquait rien.
Capito ?
Ps : Après réflexion, j'ai ajouté une strophe que je te dédie.
Titi
Posté le: 01-10-2013 10:09  Mis à jour: 01-10-2013 10:09
Administrateur
Inscrit le: 30-05-2013
De:
Contributions: 1622
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Ce pauvre parisien, regrettera sans doute
D'avoir un maudit jour emprunté cette route
Qui mène, pensait il vers une mer calmée
Mais de fait l’entrainât vers un père déchaine

Joli conte pour enfants mon cher Bacchus,qui souligne combien il est préférable pour notre sécurité de préférer l’autoroute à la route.
Ai je bien compris le sens de ce joli conte, Bacchus???
tagazou
Posté le: 01-10-2013 10:10  Mis à jour: 01-10-2013 10:10
Plume d'Or
Inscrit le: 17-07-2013
De: aulnay sous bois
Contributions: 524
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Subtil ! Ce parisien n'étant pas manchot , j'espère qu'en cours de trajet, n'étant pas fâché, avec Mona il a pu quand même prendre langue...
Bacchus
Posté le: 01-10-2013 11:05  Mis à jour: 01-10-2013 11:05
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Lui faire un doigt de cour ? rien ne lui interdit.
Je vais y réfléchir; cochon qui s'en dédit !
Mais, au coeur du maquis, placer une autoroute
prête moins à rêver. Quoi que plus sur, sans doute.
couscous
Posté le: 01-10-2013 12:42  Mis à jour: 01-10-2013 12:42
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Merci pour tes éclaircissements. Je n'avais pas perçu cela de la sorte.
Loriane
Posté le: 01-10-2013 16:02  Mis à jour: 01-10-2013 16:06
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: La complainte du pauvre touriste.
Chaque problème à sa solution. et celle-ci est bien adaptée car il est vrai que l'on voyage toujours mieux, léger.
Un homme qui roule sur la réserve est sans danger., nul doute que ce père est d'expérience.
Et de plus cette précaution est loin d'être douloureuse, bien au contraire elle est jouissive.
Saint Onan, qui protège les jeunes oies innocentes soyez béni !
Qu'en termes adroits et élégants tout ceci est dit et bien dit.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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