| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> A chacun son dû ( 4ème partie ) - Nouvelles - Textes
Nouvelles : A chacun son dû ( 4ème partie )
Publié par Salimbye le 25-10-2013 13:42:53 ( 970 lectures ) Articles du même auteur



A chacun son dû ( 4ème partie )

IV ème partie :

Le bureau personnel d’Al Madmoon se trouvait au septième étage d’un immeuble de haut standing et occupait l’étage entier. En sortant de l’ascenseur, la femme du juge sonna à l’unique porte qui se trouvait devant elle. Le cheikh parut quelques secondes après. Il était souriant et excité. Il portait uniquement un short qui accentuait lamentablement ses défauts physiques. Après l’avoir saluée en l’embrassant, comme d’habitude, sur les deux joues, il la fit entrer et l’informa qu’il l’attendait depuis un moment en jouant sur son ordinateur. Il avait découvert un jeu intéressant qui lui faisait passer le temps. Leila remarqua que le lieu n’avait rien d’un bureau de travail. C’était plutôt un appartement démesuré et bien équipé, avec une chambre à coucher bien ensoleillée, des salons pleins de somptueux fauteuils, des salles de bain et de vastes balcons. Un ordinateur trônait sur un large bureau en verre. Al Madmoon traitait toutes ses affaires oralement grâce à son téléphone portable qui lui servait de jouet au cours de ses déplacements.
Lalla qui portait la longue robe noire que lui avait offerte l’homme venu du désert le jour de la naissance du petit Ismaël, s’installa sur l’un des moelleux fauteuils. Elle félicita son compagnon pour le choix harmonieux de tous les meubles qui se trouvaient dans le bureau.
Au lieu de s’asseoir à côté d’elle, Al Madmoon se vautra sur l’épais tapis qui couvrait le parterre. Son ventre excessivement ballonné frôlait l’une des jambes de Leila. Celle-ci, tout en parlant commença à caresser les épaules parsemées de poils de l’homme venu des pays du Golf, tout en feignant visiblement d’avoir des soucis.
Remarquant que sa visiteuse n’avait pas la vivacité et la gaieté auxquelles elle l’avait habitué, le cheikh voulut savoir qu’elles en étaient les causes. Malheureusement, il ne reçut qu’un long soupir qui insinuait clairement que la femme du juge avait vraiment des problèmes. Intrigué par le comportement anormal et la tristesse qui se lisait sur le visage de Lalla, il la supplia de lui confier ses soucis, tout en l’assurant que s’il s’agissait de Shimon, il était prêt à le remettre à sa place. Mais sa compagne l’informa qu’il n’était nullement question de cet homme et qu’elle ne voulait pas le déranger étant donné qu’elle savait à l’avance que ses problèmes n’avaient pas de solutions.
Le cheikh la pria une seconde fois de tout lui raconter en soulignant explicitement qu’il était et qu’il demeurait l’homme des situations difficiles.
Ayant senti que son compagnon était prêt à lui venir en aide, Leila entama son histoire ainsi :
« Ecoute mon amour, j’ai bien réfléchi avant de m’adresser à toi. Au début, j’ai pensé à Shimon. Je me suis dit qu’étant donné que ce monsieur est riche et qu’il compte parmi nos meilleurs amis, il ne va pas me laisser tomber… »
Le cheikh l’interrompit :
« -Shimon n’est pas plus riche que moi ! »
« - Je sais mon chéri, répondit la femme du juge, c’est pour cela que je me suis adressée à toi. Toi, au moins, au cas où tu ne pourrais pas m’aider, tu garderas mon secret. Et c’est ce que j’apprécie le plus en toi. Voilà, je vais directement au sujet. J’ai besoin d’argent. Je sais que tu vas me demander pourquoi.
Al Madmoon l’interrompit une seconde fois :
« - Je ne suis pas Shimon pour te poser de telles questions. Le fait de m’avoir choisi pour t’aider me suffit largement. Ecoute ma gazelle, toute ma fortune est à ta disposition. Tu peux me demander la somme que tu voudras ; ton amour pour moi n’a pas de valeur. La preuve c’est que je vais te faire un chèque tout de suite. Et je te préviens une fois pour toutes : il ne faut jamais penser à ce juif si tu as besoin d’argent. J’ai remarqué, dès notre première soirée, comment cet opportuniste t’agressait par son regard et comment il dansait avec toi».
Leila l’informa qu’elle avait plusieurs crédits, et qu’elle comptait les régler un par un. Le cheikh insista pour qu’elle lui en donne la valeur globale, mais la femme du juge refusa gentiment en lui rappelant que ce serait une occasion pour venir lui rendre visite de temps en temps. Le cheikh trouva l’argument de Lalla très sage et se dirigea vers son bureau pour signer le premier chèque. Celle-ci le suivit. Elle se colla à son dos mouillé de sueur et croisa ses bras autour de son ventre proéminent.
« Sans toi mon amour, que deviendrais-je ? », murmura-t-elle.
Al Madmoon lui remit le chèque et la conduisit directement à la chambre à coucher. Elle était prête à satisfaire tous les désirs de son compagnon, vue la somme d’argent qu’elle venait de gagner et qu’elle allait, à son tour, verser sur le compte bancaire de Shimon.
Le cheikh n’était pas très exigeant.
Aucun mot doux. Aucune caresse.
Réaliste et fonctionnel, il enleva le peu de vêtements qu’il portait, s’affala crûment sur la ravissante femme. Cette dernière eut juste le temps de relever légèrement sa robe.
Un dromadaire qui fécondait une femelle en chaleur. Arcbouté sur ses genoux et ses pattes antérieures, l’animal blatérait sourdement à chaque mouvement. Des gouttes de sueur et une épaisse salive écumeuse ruisselaient le long de son museau et venaient inonder les seins de sa partenaire.
Leila fit un grand effort pour ne pas vomir, au moment où le cheikh exhala un profond soupir et s’effondra de tout son poids sur le corps de la visiteuse. Celle-ci resta coincée sous cette lourde masse pendant quelques instants, sentant l’haleine dégoutante de l’homme venu du désert.
Ils se retrouvèrent tous les lundis après midi.
A chaque visite, la femme du juge recevait un chèque qu’elle versait le jour suivant à Shimon.
Trois mois après sa première visite à Al Madmoon, Lalla tomba enceinte une seconde fois. Comme d’habitude, Sidi fut aux anges : il se disait que sa virilité venait d’être confirmée.
Neuf mois plus tard, Leila donna naissance à une petite fille. Le cheikh lui choisit le beau prénom de « Rania ».
( à suivre)

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 26-10-2013 06:38  Mis à jour: 26-10-2013 06:38
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: A chacun son dû ( 4ème partie )
Beurk, elle est prête à tout pour l'argent tout de même.

Une petite fille, mais qui est le père ? Le cheikh ?

J'ai peur pour elle tout de même.

J'attends le dénouement.

Merci
Loriane
Posté le: 30-10-2013 14:55  Mis à jour: 30-10-2013 14:55
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: A chacun son dû ( 4ème partie )
Quel triste bordel !
Il y a des gens qui vivent vraiment comme ça !? Et de pauvres gamins qui en naissent !
Je pense oui.
Si elle veut se lancer dans la "prostitution" elle ferait bien de prendre la pilule.
Monde sinistre.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
34 Personne(s) en ligne (14 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 34

Plus ...