Le temps est assassin, meurtrier sans relâche, Il tue sans discerner le bon grain du mauvais. Il dévore les heures et sans cesse revêt La tenue du bourreau qui s'attache à sa tâche.
Le passé imparfait avec qui on compose Le présent en courant, prémices d'avenir, Futur conditionné par l'agir et le dire N'être que le sujet d'un écrit sans sa prose.
Inévitable issue qu'est la dernière phrase Du texte d'une vie, plus rien que le mot "Fin", Ou l'accomplissement du "fatum", le destin, Ultime phylactère annonçant l'anabase.
Jouissons de l'instant, rien ne sert qu'on débatte, Sic vulnerant omnes et ultima necat.
(essai de sonnet shakespearien)
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