Pourquoi le soir pleurer quand on sait que la peine Ne peut de l’oreiller qu’en mouiller le tissu Et que celle qu’on pleure en vaut si peu la peine Même si le bonheur d’icelle fut issu. Pourquoi vouloir se fondre en larmes éphémères Sur le lin de ces draps qu’elle baignait de soi, Et qui portent encore en leurs fibres amères, Le parfum de son corps et l’écho de sa voix. Que le matin se lève et que l’azur t’enivre, Et qu’à l’ombre des flammes de l'amour enfui, Tu puisses retrouver pour un instant l’oubli. Je préfère pour moi, le crochet de la guivre, Dont la froide salive a de vils appétits, Car loin de la douleur, tout amour est petit.
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