L’ABSENTE Un frais parfum d’au revoir Sur ma paume droite d’absence Pianote mon cœur Mon regard sur les rives Mal découpées de ton île Piège mon bonheur Longtemps après ton départ Je chuchoterai encore des mots cabrés Comme un étalon rétif L’esprit désormais insulaire J’apprendrai l’alphabet du pêcheur Et la géométrie du piroguier Je dessinerai sur les vagues Les contours confus de l’amour Que ne peut effacer ni ouragan amblyope Ni flux ni reflux Je garderai ma paume ouverte Sous mon nez hors d’atteinte Et reniflerai à bout de souffle l’effluve de l’absence Un vrai parfum d’au revoir Sur ma main moite Me mènera au plus profond de toi Dans l’intimité chaste de nos confidences Entre les vers composés naturels Echangés furtivement entre écoliers Entre deux cours pesants de lassitude Et qui déridaient nos fronts de somnolence Alassane NDIAYE ISRA
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