Sur ta vision de l'amour voici une analyse abondante et souvent complexe, une réflexion pourtant non exhaustive, qui par certain aspect va plus loin que les limites du sujet en y incluant des contres exemples tel le viol et la haine.
Quoique, sur ce point, je rejoins cette pensée puisque je considère l'amour exprimé en temps que passion amoureuse comme un désordre mental a l'instar de la haine et donc du viol.
L'amour passion selon moi traduit une souffrance induisant un déséquilibre négatif pour les deux antagonistes de cette expression que j'appelle amour prédateur, amour-propriétaire, amour-désir, amour de concupiscence, amour cannibale, amour tueur, amour destructeur ...
Lorsque j'entends J Hallyday, chanter en hurlant, "je l'aimais tant que je l'ai tué", j'entends là : "je la désirais tant que je l'ai tué" il pense parler d'amour alors qu'il représente très exactement le contre exemple de ce qu'est aimer, et je mesure là tous les excès et dégâts de l’imagerie populaire de l'amour "romantique", qui 'est en fait une fureur qui se nourrit de l'autre sans humanité mais avec une animalité non dominée, nous atteignons là des zones sombres de la pathologie humaine et la folie n'est pas loin.
Si je conçois que l' amour est un sentiment protéiforme quand au sujet qui en est l'objet : humains; hommes, femmes, enfants, parents, amis, animaux, arts, vie, nature etc... en revanche j'ai sur l'amour un regard plus apaisé qui n'exclut pas la passion.
Mais une passion qui n'atteindra pas le délire et ne sera jamais en opposition avec l'empathie, le respect, la protection de l'autre, une passion qui n'atteindra pas la démence, parlons alors d'amour passionné, d'intense tendresse amoureuse.
L'amour pour moi donne et partage, et c'est seulement à partir de cette communication positive qu'il reçoit lui aussi un flux d'amour.
L'amour mène à la fusion sans la contrainte. Ce sentiment nous porte à la recherche de la différence et de son acception paisible.
"Aimer c'est bien connaître une personne et l'aimer tout de même."
En résumé ce sentiment humain, selon moi, justifie son qualificatif d'amour qu'en mous menant à l’épanouissement, et nous porte à être plus "grand", il n'est plus amour lorsqu'il est synonyme de violence, de possession, de domination et de souffrance.
D'ailleurs sur ce point, tu évoques l'amour de Dieu, c'est un modèle de l'amour très intéressant et sur lequel se fondent beaucoup de concepts erronés, et dont les interdits sexuels et l'insécurité appellent des transgressions dommageables et avilissantes. J'observe que les croyants éprouvent par cet "amour désincarné" et de convenance plus de craintes et d'intérêts que d'amour à proprement parler.
Il s'agit là de "se faire apprécier" pour éviter le châtiment. La liberté est exclue de ce sentiment d'autant plus que ces images divines sont plus souvent porteuses de menaces et de contraintes que d'acception de notre humanité, ces entités sont fréquemment des dieux vengeurs, punisseurs et désireux de soumettre les humains, d'en faire des sujets à leur dévotion.
C'est juste là le contraire de l'amour, c'est la tyrannie de l'amour de soi, c'est le modèle de l' amour qui exige et prend mais pas de l' amour qui donne.
Cet amour pour dieu, fait de sacrifices et de négation de notre nature humaine est un sentiment négatif, alors que "l'amour ", celui qui fait grandir ne peut être qu'un amour positif, libre qui respecte la différence de la nature de chacun et dont la peur est absente.
Le flux d' amour ne peut être qu' un échange qui enrichit le donneur et le receveur, l'amour les transcende, en dehors de ce schéma on ne peut plus parler d'amour
L'amour que l'on offre porte vers l'autre le message que celui qu'il est est "aimable " et sera une valorisation profitable qui ne peut que rendre meilleur.
Aimer c'est donner.
Donner c'est recevoir.
L Maleville