Le jardin sur le lac,
( et la journée s'écoule .... )

Quand le matin se lève, au-dessus de la plaine,
Alors que les grands arbres sont encore endormis,
Avant que la nature, toute entière se déchaîne,
Que les premiers oiseaux dans le bois balbutient :
J'aime respirer le parfum de la terre,
M'avancer dans l'allée qui mène au chemin,
Mon visage caressé par la brise légère,
Irisant l'eau du lac de reflets opalins.
Les perles de rosée, en guirlandes scintillent,
Sur la haie de troène clôturant le jardin,
Inondant son feuillage de mille cannetilles,
Qui tombent sur la mousse, dans un dernier écrin.
Le sol en pente douce, s'arrête à un muret,
Il cache à la vue, l'eau sombre encore dormante,
Quand le matin s'avance dans le jour réveillé :
Le soleil doucement quitte son amarante.
Puis la journée s'écoule dans une paix sereine,
Le soleil désormais a changé de côté :
Il transperce les grands arbres et enfin il entraîne,
La nature et le lac en ombres pailletées.
Le lac lèche les berges et tapote les racines,
Refuge des oiseaux dans le soir qui tombe.
Les arbres dans la brise oscillent et puis s'inclinent,
Sous les nuages bas d'un ciel qui succombe.
Le soir a enfin pris son beau quartier de lune,
Et le jardin trésaille dans un dernier frisson :
La nuit s'est installée, de façon opportune,
Irradiant le chemin d'un ultime rayon.

Cuga
( à ma mère et au temps suspendu ..... )