Un Viel homme courbé par le lourd poids des ans
Semait à la volée en digne paysan
Pourquoi ensemencer, à l’aube de sa mort,
Se gaussaient deux blancs-becs, devisant haut et fort
Passe encore qu’il bâtisse, les pierres dans le temps
Sont investissement, judicieux et patent
Mais planter aujourd’hui pour récolter demain
Pour un vieillard usé est un curieux dessein
Que je meurs d’ici peu, est probable projet
C’est là , le devenir des hommes fort âgés
Rétorquât le barbon, s’empressant d’ajouter
Mais doit-on, pour autant, de l’avenir douter
Le blé au champ joli, qu’il faut ce jour semer
Demain sera farine, pour être transformée
Par l’ancêtre fournier, en pain pour les croquants
Qui raillent, pauvres sots, le grison paysan
MOrale de l'histoireS’il faut mettre du blé de coté, pour qu’enfin
Vécus soient ses vieux jours, sans crainte du pétrin
Il faut, la dive graine, semer, pour que demain
Puisse être, sur la table le bon pain quotidien
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