Le corps d'une femme est une oeuvre d'art. Il est aussi précieux que sublime. C'est un trésor comparable à nul autre. La femme, dans sa globalité, est un fragment d'Eternité que Dieu a tiré de Sa Lumière afin d'empécher les Hommes de se précipiter aux frontières d'une terrifiante obscurité. Il lui a fait don du plus stupéfiant des présents : cette vulve douce et humide - symbole de sa féminité -, afin qu'à l'aide de leur virilité exacerbée, ceux-ci honorent son charme et sa beauté. Il lui a également offert une intelligence, une curiosité, une générosité, une douceur hors du commun et sans équivalent. Mais, malheureusement, cette Humanité ignorante des bienfaits que son Créateur lui a offert si généreusement, ne cesse de la souiller, de la déchirer, de la bouleverser, de la briser.
Car l'Homme, plutot que de lui élever des Temples, de la glorifier, de la vénérer, considère, le plus souvent, la femme comme un objet. Un objet destiné à assouvir ses désirs les plus bestiaux, ses plaisirs les plus immondes. Plutot que de s'offrir entièrement, totalement, pleinement aux mystères et aux Secrets de sa féminité exacerbée. Plutot que de consacrer son existence à la rendre heureuse, épanouie, à lui montrer les multiples chemins du bonheur et de la félicité, il use et abuse d'elle ; il l'humilie et l'asservit, la transforme en esclave enchainé à ses vils et puérils rèves de Géants. Il s'imagine que, lui seul, est capable de déterminer ce qu'est le Bien ou le Mal ; ce qui lui convient ou ce qui ne lui convient pas ; quels sont ses droits et ses devoirs. Il la force à se plier à des Traditions ou a des concepts séculaires qui n'ont plus de raisons d'ètre perpétués depuis longtemps. Il la contraint a executer ses ordres - qu'il considère comme légitimes puisque c'est lui le Maitre de la Terre, puisque c'est lui qui a le pouvoir, qui a l'argent - dans le but de pourvoir à ses besoins les plus élémentaires. Oubliant ainsi que, sans elle, il n'est qu'un moins que rien ; un créature perdue au coeur de la nuit qui n'a aucun avenir.
La femme est le plus incomparable trésor que l'Humanité ait possédé. Je suis malheureux de constater que beaucoup d'hommes ont une vision altérée de ce qu'elle est en réalité. Je suis malheureux lorsque, de loin, souvent, je vois ces barbares brutalisant, détruisant, ce qu'elles ont de plus remarquable en elles, lorsqu'ils s'acharnent à l'avilir, à la blesser. Je pleure des larmes de sang lorsque je vois ces femmes si séduisantes, si désirables, s'abandonner à ces monstres d'orgueil qui n'ont d'autre désir que de se déifier. Qui estiment qu'avoir une femme de qualité à leur bras n'a qu'un seul objectif : exacerber leur mâle fierté. Je hurle de douleur, parce qu'elles supposent qu'elles n'ont pas d'autre choix que de se donner à eux. Que jamais, elles ne pourront croiser la route d'un homme qui les aiment pour ce qu'elles sont en vérité : des déesses qui méritent d'ètre honorées, admirées, chantées, d'ètre glorifiées grace aux mots, aux gestes, aux regards, aux sourires, aux élans passionnés de ces pauvres hères qui n'ont pas la chance d'ètre bien nés. Qui n'ont ni fortune ni beauté, et qui ne possèdent uniquement que leur intelligence, que leurs sentiments enamourés, pour leur offrir tout ce qu'elles ont toujours, d'un homme, désiré. J'en fais parti, et je souffre de ne pas pouvoir vous approcher, vous aimer, de vous honorer de toutes les manières que je suis susceptible d'appréhender. Et ainsi, vous montrer qu'il n'y a pas qu'un seul chemin, prédestiné, conduisant aux multiples facettes de la félicité...