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Nouvelles confirmées : Dans les yeux des Rose
Publié par couscous le 31-10-2014 15:49:57 ( 1140 lectures ) Articles du même auteur



Des bruits sourds sortent Rose de son sommeil. Des lumières multicolores se reflètent sur les murs fleuris de sa chambre. Elle sort à tâtons de son lit jusqu’à la fenêtre. Elle écarte légèrement la tenture rose et découvre un spectacle magique. Le ciel s’illumine de mille feux au rythme d’explosions qui la font subtilement tressaillir. Les paillettes dorées qui tombent brillent dans les yeux de Rose. Cette scène enchanteresse est le feu d’artifice du quatre juillet. Elle pense à son papa qui avait l’habitude de l’emmener l’admirer du grand parc de la ville. Cette année, il est en mission pour la patrie.

« Mademoiselle Connor ! C’est l’heure de dormir !
– Oh, Maman, c’est si beau !
– On va regarder ensemble alors ! »

Les tentures roses sont ouvertes d’un mouvement énergique et Rose grimpe sur les genoux de sa maman qui s’est assise sur son petit lit. Elles regardent ces étoiles éphémères former des boules, des lignes droites ou ondulées jusqu’au bouquet final où se mêlent toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Des sourires s’esquissent sur leurs visages et elles échangent un regard complice.

Un sifflement strident réveille Warda en sursaut. Elle court à la fenêtre. Ce qu’elle prend pour une étoile filante fend le ciel sombre de juillet, éclairant sur son passage les bâtiments en ruine de Gaza. La boule lumineuse plonge soudain vers le sol qu’elle fait trembler à son contact. D’abord une lumière aveuglante et puis un bruit assourdissant amènent la petite à fermer les yeux et se boucher les oreilles. D’autres sifflements résonnent dans la nuit. La porte de la chambre de Warda s’ouvre brusquement. Son grand frère, âgé de quinze ans, la saisit par la main et lui ordonne de la suivre. Ils dévalent l’escalier. Les murs arborent de grandes fissures menaçantes, comme des plaies ouvertes. Ils déboulent dans la rue. Des flammes jaillissent d’un immeuble tout proche et des gens affolés courent dans tous les sens. Une femme pleure, accroupie à côté du corps inerte d’un jeune garçon. Un homme en uniforme kaki et portant un casque bleu s’approche des deux enfants. Il prend Warda dans ses bras en disant :

« Venez, suivez-moi ! On va vous mettre en sécurité. »

Il adresse un sourire tendre à la petite fille qui s’accroche fort au cou de cet étranger qui semble vouloir la protéger. Elle regarde le petite plaque métallique attachée à la sa veste et lit « LTC CONNOR J. »

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Marco
Posté le: 02-11-2014 11:45  Mis à jour: 02-11-2014 11:45
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Dans les yeux des Rose
Est-ce que je m'arrête sur ces sourires pleins d'amour adressés à
ces petites filles, par les Connor ?

Ou sur ce ciel illuminé qui met en joie New-York et qui dans le même temps frappe
Gaza semant la mort ?

Ou sur le chance et la malchance de naître à certains endroits ?

Dilemme !

Coucous, j'aime bien ta nouvelle !

Marco
couscous
Posté le: 02-11-2014 13:56  Mis à jour: 02-11-2014 13:56
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Dans les yeux des Rose
C'est une nouvelle à double sentiment en effet Maco.

Merci pour ta lecture et ton commentaire.

Couscous
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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