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Poèmes confirmés : Ni d'ici ni d'ailleurs
Publié par dominic913 le 02-12-2014 14:50:00 ( 1040 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes confirmés



Je ne suis ni d'ici ni d'ailleurs ; mes mots, mes gestes, mes pensées, mes rêves et mes espérances même, n'ont aucune valeur. Je suis issu d'un monde où l'homme que je suis - que j'ai toujours été - n'a pas droit de cité. Au contraire, il y est moqué, chassé, traqué comme une bête, fustigé, humilié, rabaissé plus bas que terre, rejeté. Je suis enchainé à des lieux où mon extrême sensibilité, où mes savoirs et mes connaissances, où mes interrogations existentielles, mon besoin de tranquillité, de calme et de sérénité sont sans cesse malmenés. Je suis le prisonnier d'entités à l'origine de mes souffrances passées ; de Frères, de Sœurs, de Parents, qui estiment que mes compétences, mes Connaissances, mes Savoirs, ma Sagesse ou mon Intelligence, sont négligeables et sans importance. Qu'il est nécessaire de dissimuler pour ne pas outrager ces Anciens devant lesquels je dois me soumettre en silence ; plier à toutes leurs exigences ou leurs volontés. Qu'il faut respecter sans, pour autant, être respecté dans ce que je suis réellement.
Je suis la victime impuissante de leur sentiment de supériorité. De leur envie de me voir les rejoindre au sein de ce monde constitué de normes obsolètes, de dissimulation, de soumission sans condition. Alors je fuis, j'ouvre les portes d'un imaginaire, d'une conscience parallèle sans équivalent au sein de cette terre maudite. Je voyage au cœur de contrées où nul ne peux m'atteindre, me juger, me briser ou, de moi se détourner. Je mets en mouvement mon Esprit enfiévré par la curiosité, je l'exalte et l'enrichit immodérément de nouvelles possibilités, de Connaissances insoupçonnées. Je me libère des affres de cet Univers auquel je suis malgré moi enchainé ; et je tente désespérément d'ignorer les blessures, les peurs, les trahisons, les moqueries, dont je suis le sujet. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas succomber à cette folie et à ce désespoir que celui-ci m'impose depuis que je suis né. Car différent je suis, différent j'ai toujours été, différent je serai. Non pas physiquement, quoique, légèrement tout de même ; mais là n'est pas la principale difficulté. Différent parce que mon chemin est davantage axé sur l'intellectualité et la spiritualité que le quotidien ou le matérialisme exacerbé.
Je n'ai donc pas d'autre choix que de me replier en ces lieux intérieurs où personne n'est capable de me faire de mal, de me trahir, de me moquer, ou de me juger. Et où, même ces femmes que j'admire, que je vénère, que je désirerai côtoyer, avec lesquelles j'aimerai partager tout ce que je suis, tout ce que j'ai, qui ignorent la sensibilité exacerbée dont je suis le détenteur, ne sont que des songes auxquels je peux m'accrocher pour ne pas succomber. Je n'ai pas d'autre choix que de poursuivre ma route au sein de cet imaginaire littéraire, intellectuel, si je veux survivre à ce monde sans pitié qui écrasent tous ceux qui, comme moi, ne suivent pas les règles qui y sont promulguées. Et tant pis si, malheureusement, j'y suis seul. Car je n'y suis ni abandonné, ni trahi, ni rabaissé, ni moqué par ces personnes que j'ai tant aimé, que j'aime, ou que j'aimerai pour le reste de l’Éternité...

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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