Parfois j'y échoue
En nages incertaines
Battue par le vent les soirs de tempête
Sous les ciels noirs
Au creux des rochers je me niche
M'accroche à la paroi
L'eau furieusement m'invite à danser dans ses flots enfiévrés
Je me transformerais bien en oiseau
Pour tournoyer au dessus des abîmes
Dans un dernier tango
Furieux
Mon corps lourd finirait sa course
Sur les pals granitiques
Sur l'île
Je n'entends que le vent
Il siffle
Assourdissant
Les voix du large
Ou de la terre
Sont rompues
Je ne vois
Que des éclairs qui masquent
La beauté de l'océan
Je pourrais aimer
Ce paysage romantique
Assise sur un trône de pierre
sous le joug
De la reine des enfers
Ou lui succéder un jour
Me pétrifier
devant les moires encolérées
Quand le jour se lève
Le moteur du bateau
Invite au retour
|