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Nouvelles confirmées : Mémoires d'un Enfant des Ages Obscurs, suite 2 :
Publié par dominic913 le 06-04-2015 11:37:29 ( 888 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



- C'est vrai » Qu'aurai-je pu répliqué. Si j'avais déclaré le contraire, non seulement il aurait deviné que je le trompais. J'aurais perdu sa considération déjà fragile. Il se serait imaginé que j'étais avec ces « autres ». Et il aurait certainement déchaîné son ressentiment et sa colère contre moi. Or, je n'étais pas disposé à être sa victime. Je me suis dès lors efforcé de dévier la conversation : « Quel livre te passionne tant que tu es plongé dedans à chaque récréation ? Les Misérables, de Victor Hugo ? Ça te plaît ?
- Oui, beaucoup. C'est un roman extraordinaire. Il décrit un monde où le « surnaturel » n'impose pas sa loi. Valÿriens, Nephlÿms, ou Noriques, par exemple, n'y existent pas. » Sa voix s'est exaltée. « Et les Amériques y ont été découvertes depuis la fin du XVème siècle, alors que, pour nous, la plupart de leurs contours ont été détectés il n'y a qu'un siècle à peine. C'est étrange.
- C'est vrai. Victor Hugo a été un écrivain très imaginatif. Et il a connu un immense succès dans le royaume avec ce livre. En plus, à ce que je constate, l'édition que tu détiens est magnifique. ». Sa reliure était en effet en cuir ouvragé. Les lettres gothiques dévoilant son titre et son auteur étaient rehaussées d'or. En filigrane, des ornementations sphériques et demi-sphériques s'y dessinaient. Dans son dos, son résumé était gravé avec minutie. J'ai songé : « C'est indéniablement un artisan spécialisé qui l'a fabriqué. Où un gosse de cet âge a t-il pu se le procurer ? Ses parents sont-ils conscients de la valeur d'un tel objet ? »
J'ai demandé : « Tu peux me le prêter un instant ? ».
Soudain, Nathanÿel a paru se recroqueviller. Le sourire distant que j'avais précédemment vu fleurir sur ses lèvres s'est fané. Ses yeux ont recouvré leur éclat sombre et méfiant. Son corps s'est rigidifié. Et ses mains se sont arrimées à son livre. « N'aie pas peur ! Je n'ai pas l'intention de te le confisquer. Ai-je expliqué. »
Aussitôt, il l'a pressé contre son torse. Il a anxieusement caressé sa couverture. Une infinie tristesse et effroi sans pareil ont traversé son regard. Puis, de ses doigts tremblants, il me l'a tendu. « Je te le rends tout de suite, l'ai-je rassuré. ».
Délicatement, je le lui ai pris. Je l'ai calé contre mon bras. je l'ai ouvert. Nathanÿel a scrupuleusement suivi chacun de mes gestes. J'ai survolé ses premiers chapitres. Sans me préoccuper de ses coups d’œil affolés, j'ai détaillé quelques unes de ses pages. En les palpant, j'ai compris qu'elles étaient constituées de feuillets parcheminés. J'ai admiré la précision des appellations qui y étaient imprimés. J'ai été fasciné par leurs méticulosités graphiques. « Ça me rappelle ma jeunesse, ai-je soufflé. ». J'en ai presque oublié la présence du préadolescent. « C'était il y a longtemps. J'étais encore étudiant à l'Université de Toulouse, ai-je dis. Et toi, à quel Livre, et à quel chapitre en es tu ? ».

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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