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Poèmes confirmés
:
Palliatif
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Publié par
Marco
le
02-05-2015 16:28:12
(
1303
lectures
)
Articles du même auteur
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PALLIATIF
Je ne saisis plus cette vie qui s'effile,
Il serait temps que je fasse un point de surfil ;
Elle s'effiloche depuis si longtemps
Que ses fils filent au vent.
Tout vole, tout s'envole et s'évapore
Dans les sombres méandres de ma conscience, que j'abhorre !
Tout s'en va à vau-l'eau et se meurent,
Dans les plis de ma raison, qui demeure !
Se coucher, se lever, manger,
Se recoucher, se relever, remanger…
Et je transpire la mélancolie,
Une triste et récurrente mélancolie !
Ces sueurs tragiques qui m'inondent,
Affectent mon sang d'une odeur immonde ;
Cette écume, rejet nauséabond de mes nuits sibyllines
Et de mes cauchemars diurnes, m'assassine !
Ce marasme est un froid marécage,
La prison de mon naufrage ;
Cette vie me garrotte,
Le néant me grignote !
Se coucher, se lever, manger,
Se recoucher, se relever, remanger…
Et je transpire la mélancolie,
Une triste et récurrente mélancolie !
Mon esprit ne s'est pas révolté, ni même sourcillé,
Et mon personnage se morfond dans ce présent verrouillé !
Cette trahison que je m'inflige, alimente ma peur
Et plonge mes heures dans une sombre torpeur !
ALORS, POUR ÉVITER LES CATACOMBES
Je me rassure et me repasse des images
Du temps où j'étais roi, du temps où j'étais mage !
C'est ainsi que je dissimule, tant bien que mal, mes angoisses stridentes,
Pain quotidien de mes journées lassantes !
Marco
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| Auteur |
Commentaire en débat |
| EXEM |
Posté le: 02-05-2015 19:33 Mis à jour: 02-05-2015 19:33 |
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
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 Re: Palliatif Je ne saisis plus cette vie qui s'effile,
Il serait temps que je fasse un point de surfil ;
Elle s'effiloche depuis si longtemps
Que ses fils filent au vent.
Merci Marco, cette strophe est géniale. Les répétitions sont très bien faites et frappent dès le début du poème.
Tout vole, tout s'envole et s'évapore
Dans les sombres méandres de ma conscience, que j'abhorre !
Tout s'en va à vau-l'eau et se meurent,
Dans les plis de ma raison, qui demeure !
Merci Marco.
Se coucher, se lever, manger,
Se recoucher, se relever, remanger…
Et je transpire la mélancolie,
Une triste et récurrente mélancolie !
Des mots qui parlent dans des vers qui chantent languissamment. Merci Marco.
Ces sueurs tragiques qui m'inondent,
Affectent mon sang d'une odeur immonde ;
Cette écume, rejet nauséabond de mes nuits sibyllines
Et de mes cauchemars diurnes, m'assassine !
Comme je me sens froid et transi. Marco merci.
Se coucher, se lever, manger,
Se recoucher, se relever, remanger…
Et je transpire la mélancolie,
Une triste et récurrente mélancolie !
Mais attend la fin, Marco.
Je me rassure et me repasse des images
Du temps où j'étais roi, du temps où j'étais mage !
C'est ainsi que je dissimule, tant bien que mal, mes angoisses stridentes,
Pain quotidien de mes journées lassantes !
Voilà les vers que j'aurais aimé écrire. Les miens sont plus tristes.
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| Istenozot |
Posté le: 02-05-2015 22:08 Mis à jour: 02-05-2015 22:08 |
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
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Re: Palliatif Très cher Marco,
En optimiste invétéré, je vais retenir de ton poème les derniers vers que j'aime tout particulièrement :
"Je me rassure et me repasse des images
Du temps où j'étais roi, du temps où j'étais mage !
C'est ainsi que je dissimule, tant bien que mal, mes angoisses stridentes,
Pain quotidien de mes journées lassantes !"
Je suis heureux que ton poème se termine ainsi, sur une touche d'espérance.
Demain, je vais m'atteler à un poème qui répondra tant à notre cher Exem qu'à toi même. J'y parlerai de la grâce du silence et de la puissance de la mélancolie qui peut s'ouvrir sur l'espérance. Je trouve que ton poème en ait une preuve patente.
Avec beaucoup d'amitié, je vais te distiller du bonheur d'être, mon ami.
Merci pour ce poème très profond et qui me touche. Cela me touche de te savoir ainsi.
Je te souhaite un bon dimanche.
Prends bien soin de toi.
Amitiés de Bourgogne.
Jacques
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| Ermite |
Posté le: 03-05-2015 08:29 Mis à jour: 03-05-2015 08:29 |
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
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Re: Palliatif Il y a des vers que j'aime beaucoup, par exemple :
" Ce marasme...grignote ! "
La sonorité des mots.
Emotions, sensations.
Une poésie qui vit.
Merci Marco.
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